Les flashs continuaient de pleuvoir, rien ne pouvaient donc les arrêter ! Bien que je ne le montrais pas, ceci me dérangeait énormément. Je n'avais aucunement envie de terminer ma vie aveugle !

Je levai lentement les mains, faisant instantanément diminuer le nombre de flashs. C'était déjà mieux, mais voilà. Je vérifiai la sonorité des micros, je n'allais tout de même pas parler dans le vide non plus et je pus donc commencer à essayer de parler.

Les journalistes étaient en nombres importants, il ne fallait pas que je me plante, ni qu'il demande à ce que j'en fasse une démonstration, bien que cette dernière supposition se passerait tout de même. Il fallait donc que je réfléchisse à un stratagème en cas de soucis ! Et puis si je remarquais que son signal était dans la tour, je comprendrais que je ne l'avais pas vu pour rien, elle aura de quoi m'expliquer lorsque nous en reparlerons.

Je regardais chaque journaliste présent dans la salle, ils étaient toujours nombreux pour venir me voir, et plus si certaines le permettaient bien évidemment. Je ne lâchais pas le regard de ces exagérateurs de vérités, après tout, c'étaient eux qui me permettaient d'en être encore là aujourd'hui. Ils me regardèrent et les premiers posèrent enfin les questions, souvent les mêmes, mais pour ne peiner personnes j'y répondais, mais toujours de manières totalement différentes.

J'étais totalement prêt, je voulais vraiment expliquer la cause de cette création sans pour autant avouer la vérité. Cette création avait pour source Evalia,j'avais bien vu qu'elle mettait son téléphone en mode avion une fois hors du lycée et hors de la maison, je ne pouvais donc pas savoir quand elle rentrait à la maison et c'est ce qui m'inquiétait depuis une semaine, je ne savais rien et surtout, je ne pouvais pas me permettre de sortir pour la chercher surtout dans la journée où des milliers de journalistes seraient à mes trousses pour une interview.

Evalia avait le don de refaire sortir ces inquiétudes de père poule de mon corps. Et surtout ressurgir la peur de la perdre comme j'ai perdu mes parents à l'époque.

Déjà la première fois que j'ai perdu Evalia de vue alors qu'elle était sous ma surveillance m'avait fait des frissons dans le dos.

C'était une journée, enfin une après-midi de juillet, j'avais la garde d'Evalia lors des vacances, elle n'avait que quatre ans.

Elle était magnifique, enjouée, intelligente beaucoup trop pour son âge, mais elle n'était pas ma fille pour rien non plus. Son regard brun était rempli de vie, de joie. Elle était elle tout simplement. Ses cheveux étaient attachés en deux couettes sur le haut de sa petite tête. Ses vêtements étaient quant à eux très clairs, rose et blanc cassés. Et pourtant rien de tout cela n'avait été choisi par moi, tout avait été pris en charge par Pepper qu'Evalia adorait, la considérant comme une maman de substitution, ne la lâchant pas quand elle était seule avec cette dernière. Quant à moi, je revenais d'une des nombreuses réunions de ma matinée, une matinée qui avait été quelque peu ennuyante, surtout loin d'une princesse comme l'était ma princesse qui ne put s'empêcher de courir vers moi lorsque je passai les portes de la maison, me serrant ensuite la jambe sur laquelle elle venait de s'accrocher.

_Papa !!!

_Coucou princesse !, dis-je en la soulevant dans mes bras, un magnifique sourire sur les lèvres, sourire qu'elle me rendit. Ça va ? Tu as bien dormi ? Et tu n'as pas ennuyé Pepper ?

_Oui je vais bien papa ! J'ai bien dormi, mais tu n'étais pas là quand je me suis réveillée !, rajouta-t-elle en faisant apparaître sur son visage un sourire triste. Et je n'ai pas ennuyé Pepper ! On a été au coiffeur !!

_Chez le coiffeur Evalia, fit Pepper en arrivant à notre hauteur, et elle n'avait pas tord de la reprendre. Ne vous en faîtes pas Monsieur, votre fille a été adorable, un véritable petit ange.

_Je vous remercie de l'avoir gardé Mademoiselle Potts ! J'augmenterais votre salaire de ce mois-ci pour avoir sacrifié vos heures de la matinée.

_Oh ce n'était en rien un souci Monsieur. Dois-je disposer ?

_Oui Mademoiselle Potts, allez vous reposer, vous l'avez bien mérité.

Elle avait souri d'une manière si calme avant de partir en laissant à Evalia le droit de lui faire un signe de main alors qu'elle passait la porte en souriant.

Cela me faisait un immense bien de voir que même loin de moi, elle arrivait à avoir un sourire qui s'élargissait d'avantage lorsqu'elle me retrouvait. C'était ce qui me soulageait le plus.

Je souris lentement avant de m'allonger avec elle sur le canapé, lui caressant délicatement le haut du dos, alors qu'elle me regardait de ces yeux marron en riant calmement, son rire était toujours le même et malgré cette longue matinée, je me permettais de me tenir éveiller jusqu'à ce qu'elle s'endorme pour sa sieste quotidienne une bonne demie-heure plus tard, après une longue période de câlin et de tendresse.

Lorsque ses yeux s'étaient fermés et que je m'étais assuré de son sommeil profond, je me permis de me lever, allant la déposer calmement dans son lit ornée de barreau dans sa chambre. Une chambre composée littéralement d'une couleur rose irritant mes cornées, mais je ne pouvais que m'y contraindre, il s'agissait de la couleur favorite d'Eva'.

Je pouvais enfin me permettre d'avoir un moment à moi, passé une bonne heure dans mon atelier, ou encore même pouvoir m'endormir à mon tour après avoir pris une douche. Oui voilà la solution adéquate, ce que je fis avec un immense plaisir.

Malgré tout, je gardais un œil attentif sur l'amour de ma vie, la seule qui l'était à présent, sa mère m'ayant quitté deux années auparavant et s'étant déjà remariée quelques mois auparavant à un autre homme. Didier Mcnight.

Evalia continuait à dormir pendant quelques heures, enfin était censée dormir lorsque je me réveillai dans l'eau froide de ma baignoire. Je ne savais pas depuis combien de temps que j'y étais, le silence ne m'aidant pas.

Silencieusement, je me relevais, attrapant vigoureusement une serviette que je mis autour de ma taille, prenant ensuite mon téléphone pour regarder l'heure qu'il était, quatorze heures trente, cela faisait donc trois quarts d'heure que j'étais là. Il ne me fallut que quelque temps pour m'habiller et retourner dans cette chambre atrocement rose et de constater qu'Evalia n'était plus là.

Disparue.

Elle avait disparu ! Où était-elle ? Je n'en savais absolument rien.

Paniqué, je m'étais permis de fouiller l'intégralité de la maison excepté mon atelier, Evalia n'y ayant pas l'autorisation d'y entrer en vue de son jeune âge, mais aussi en vue du fait qu'elle n'avait aucun code d'accès, et de plus, elle était bien trop jeune pour pouvoir pirater un algorithme complexe. Et pourtant, ce fut à cet endroit que je la retrouvais une bonne vingtaine de minutes plus tard.

La porte de l'atelier était ouverte, comment avait-elle fait ? Je m'approchai d'elle, la prenant dans mes bras rapidement, provoquant bien malgré moi, la chute d'un torrent de larmes.

_Evalia ! Tu m'as fait peur... Qu'est-ce que tu fais ici ? C'est un endroit dangereux pour toi !!! Comment tu as fait pour entrer ?

_Un... Un cauchemar...Mais t'es pas venu du tout me chercher ! Je voulais un câlin... Et... Et... Et... Alors je t'ai cherché partout... Mais t'étais pas là... Alors Dummy il... Il m'a vu arrivé... Et il m'a ouvert la porte... Je pensais que t'étais là... Mais non... Alors j'ai resté avec Dummy ...

Sa voix ainsi que les larmes sur ses joues, me serraient le cœur, je n'aimais pas la voir dans cet état, je la câlinais fortement contre moi. Je l'avais « abandonnée » selon elle. Non, jamais je ne ferais cela.

Je laissais des mots tendres et réconfortants sortir de ma bouche pour se diriger dans un murmure jusqu'à ses petites oreilles. Sa tête restant collée dans mon cou. Elle restait adorable, je regardai ensuite le responsable de son entrée dans cette pièce dangereuse.

_Dummy ! La prochaine fois que tu la laisses entrer, je te démonte composants par composants, réduisant la totalité de tes paramètres à zéro ! Et je suis sérieux cette fois Dummy !

_Non... Papa... Dummy, il ne faut pas le détruire... Non... Il est gentil, il... Il a joué avec moi... Et je n'ai pas touché tes machines... Alors détruits pas Dummy...

Je soupirai, elle défendait Dum-E, elle semblait s'être attachée à cet empoté de robot remplis d'incompétences mécaniques, mais il avait fait preuve de prudence avec elle en l'occupant du mieux qu'il pouvait en vue de sa condition d'objet mécanique, il pouvait donc avoir une totale conscience de ce qu'il faisait. Il avait pu l'occuper alors que je n'étais pas en mesure de m'occuper d'elle...

Malgré tout, cela n'avait pas empêché le fait que je m'étais fait un sang d'encore pour elle, comme je pouvais encore le faire de nos jours maintenant qu'elle était sous mon entière responsabilité.

Je regardais encore les journalistes, ma brève absence les avait perturbés tout comme moi-même. Je me rappelais de tout et cela m'aida comme prévu à prendre une énorme confiance en moi, me justifiant à moi-même les bienfaits d'avoir créé cet objet.

Et j'allais enfin le commercialiser, aidant ainsi plusieurs familles dans le besoin. Je regardais une dernière fois l'application de cet objet sur mon Starkphone, elle n'avait pas changé de place, elle était toujours dans sa chambre... Hm, elle en prenait du temps pour chercher un quelconque objet avant de retourner au lieu où elle devait normalement se trouver.

Un léger soupir me prit avant que je ne prenne la parole.

_Le nouveau projet sur lequel se plonge mon entreprise est un projet très ambitieux, vous savez ! Ce projet va révolutionner les recherches lors de disparition d'enfants ou d'adolescents. Grâce à une puce, que vous pourrez installer soit dans le cou de votre enfant, où dans un des objets qu'il maintient toujours sur lui, vous pourrez facilement le retrouver ! Un signal sera directement envoyé à votre téléphone où même à un ordinateur dés que vous sentez que votre enfant est en retard où même lorsque vous avez un doute. Cette puce résiste aux lavages et intempéries.

_Pouvez-vous nous en faire une démonstration Monsieur ?

Je souris légèrement, bien évidemment que j'allais faire une démonstration, pour qui me prenaient-ils ? Malheureusement, la seule personne possédant cet objet était Evalia, j'allais l'utiliser comme Cobaye alors que je n'en avais aucune envie, mais c'était ma réputation qui était en jeu. Désolée Evalia.

J'activais la rétroprojection de l'application de mon Starkphone, laissant apparaître un point rouge se mettant étrangement à bouger. Tiens elle avait enfin trouvé ce qu'elle recherchait. Son mal allait faire mon bien.

Non mais qu'est-ce que j'étais en train de dire ? C'était quand même ma fille, je ne pouvais pas me servir d'elle ! Mais c'était la seule solution pour prouver que cette invention fonctionnait. Mon regard se tourna vers les journalistes, tout en leur adressant l'un de mes sourires victorieux.

J'allais enfin prouver que la Stark Industries allait venir en aide aux familles, aux adolescents et enfants surtout. Leur éviter de disparaître si soudainement, où encore les retrouver en cas de fugue.

Evalia avançait rapidement, comme je pouvais le constater en vue du déplacement du point rouge la représentant.

_Comme vous pouvez le voir, l'une de mes employées a accepté de jouer le rôle d'un adolescent ayant décidé de fuguer. Vous pouvez remarquer que son déplacement est continue ce qui montre qu'elle marche ou court, vous pouvez donc voir l'entièreté de son processus de fuite. Avec cette application et cette puce, la recherche de l'enfant n'est que facilitée et permettra ainsi la diminution de moitié de l'utilisation des Alertes AMBER, que je salue tout de même pour leur efficacité et pour avoir sauvé la vie de plusieurs enfants.

Le point que représentait Evalia s'arrêta dans le parc non loin de la tour.

Je m'étais trompé sur ma fille, elle séchait les cours, me décevant dans un même moment. Je ne pensais pas qu'elle puisse agir de cette manière. Pourquoi ?

Pourquoi faisait-elle cela ? Je ne comprenais pas.

Avec qui était-elle surtout ? Qui osait l'inciter à sécher de la sorte ! Je ne pouvais le lui permettre. Les battements de mon cœur augmentaient dangereusement, je n'aimais pas cela du tout. D'un signe de la main,j'invitais ma secrétaire à me rejoindre. Je ne pouvais pas laisser cela se passer de la sorte.

Lentement, je m'approchai de son oreille et murmurai rapidement.

_Pepper, pouvez-vous aller chercher Evalia s'il-vous-plaît !

_Bien Monsieur, je le fais de ce pas.

_Je vous remercie Pepper ! Lorsque vous l'aurez avec vous, veuillez à ne pas la mettre en contact avec quelconques technologie pouvant la mettre en contact avec le monde extérieur ! Mon atelier fera l'affaire.

Sans un mot de plus, mon assistante partie, je pouvais que la remercier, elle était impitoyable dans toutes les tâches que je lui transmettais. Ce qui était rare de nos jours !

Les regards remplis d'incompréhension des journalistes me faisaient rire d'une manière si discrète. S'ils savaient seulement tout le cinéma que je venais de leur faire. Ils seraient surpris d'apprendre la totalité de cette mascarade. Mais je ne préférais pas.

Quoiqu'il arrivât, c'était avec certitude qu'elle allait m'entendre, mais en ce moment, c'était rassasié les journalistes par cette conférence de presse qui était le plus important.

Il fallait qu'ils partent, mais cela n'allait pas être dans l'immédiat...

Malheureusement !

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TAAADDDDDAAAAAAAAAAAAAA!!!

Le chapitre 6 PDV Tony est enfin en ligne! C'est avec une joie immense que je vous transmets un petit message.

MERCI!!!! Merci beaucoup!!! Grâce à vous cette histoire a franchi la barre des 1k. Je ne peux que vous remercier d'être si nombreux pour suivre l'aventure d'Evalia et Tony. Merci à tous!!!

Je vous aime!!!

GhostAdventures-SLG