Chapitre 12 (PDV: Evalia)
Mes retrouvailles avec mon père s'étaient déroulées à merveille, malheureusement les retrouvailles avec le lycée en furent tout le contraire. Je ne reconnaissais plus personnes à l'exception de mes amis du club ainsi qu'Olivia.
Cette dernière me détestait toujours autant, et avait même fait croire que l'arrivée de mon père pour venir me chercher au lycée le jour de mon départ pour les vacances n'était qu'un coup monté. Elle était toujours dans son obsession sur le fait que je n'étais qu'une menteuse, une moins-que-rien.
Finalement, n'avait-elle pas tord ? Je laissais passer ce qu'elle me disait froidement, je savais que ces mots n'étaient que des mensonges et jalousie. Malheureusement, je ne pus tenir longtemps, de plus en plus de personnes s'ajoutaient à ses agissements contre moi. Des agissements bien plus durs à endurer, bien plus difficiles à gérer et encore plus difficiles à exprimer.
Mes frustrations s'étalaient et faisaient s'effondrer la relation que j'avais réussi à renforcer avec mon père, et je n'osais pas lui dire la vérité, je ne voulais pas le voir débarquer une nouvelle fois au lycée. Je ne voulais donc pas empirer mon cas... Bien qu'il s'empirait de lui-même.
Chaque soir, je me permettais de pleurer une fois seule, je me permettais de me remémorer mes souvenirs douloureux, sans remarquer les dégâts que cela engendraient par la suite. Qui aurait pu penser que cela ferait cela ? Qui aurait pu penser que la souffrance était atroce ? Et que le silence n'était plus une source de relaxation, mais un appel au secours ? Personne.
Pas même les gens chez qui osaient mentir en souriant. Oui, je n'avais plus le mental que j'avais abordé les derniers jours qui précédaient les vacances.
Olivia gagnait, et encore une fois, je n'agissais pas, je laissais faire. Ses mots, ses gestes, ses coups sur le corps ne faisaient que renforcer mon masque qui cachait ma souffrance. Et ce masque je le gardais avec tout le monde... Absolument tout le monde... Avec Chuck, Jim, Connor, Chelsea, Ruby, Peter et surtout avec ma famille et ma meilleure amie. Et aucun ne se doutait, ma stratégie de non-inquiétude fonctionnait donc à la perfection.
Et puis ce jour, fut sans doute celui qui changea toute la donne.
Papa était absent, partit pour une mission pour le S.H.I.E.L.D, J.A.R.V.I.S était donc partit avec lui, me laissant absolument, seule à la tour. J'avais la tête basse alors que je me préparais sérieusement, je ne voulais qu'aucun défaut ne me rende vulnérable, je voulais réussir à rester forte. Malgré tout cela, je m'inquiétais pour le reste de la journée, j'avais peur de recevoir un appel de Pepper m'annonçant la mort de mon père, ou encore qu'il soit grièvement blessé. Pourtant, je savais qu'il restait fort, un homme très fort, il n'était pas Iron Man pour rien au final. Et il ne l'avait jamais été pour rien en réalité, sa philanthropie et son envie de sauver le monde y aidant.
Mon téléphone se mit ensuite à sonner, je devais aller en cours. J'eus pris mon sac et partis pour les cours, bien que j'en eus aucune envie sur le moment même. Mes pas se firent lourds une fois en dehors de la tour, et le chemin se fit en silence avant que ne me rejoigne mes véritables amis. Leurs sourires me donnaient l'envie d'affronter de face cette journée que je savais horrible. Olivia m'attendant au tournant comme à chaque fois, et j'eus pour une nouvelle fois aucunement tord. Elle m'attendait avec ce que j'appelais son fan-club de faux-culs, elle jouait du rôle de sa mère dans l'entreprise de mon père, elle était si superficielle, mais encore une fois, je ne fis rien, je ne fis que subir leurs mécréances. J'avais mal.
La souffrance était encore là.
Ma rage se mêlait à ma tristesse, de nombreuses fois, j'avais imaginé l'envoyer dans les roses, lui faire enfoncé leurs épines dans sa peau bronzée par des produits testés sur de pauvres animaux, lui faire arrachés ses cheveux teints d'un blond trop clair pour sa peau. J'avais envie de la voir souffrir, mais la vengeance n'était pas mon truc. Une erreur de ma part ? Oui, je crois.
Enfin, c'était le cas.
Alors qu'une nouvelle sonnerie annonçant le début des cours, je ne pus que sentir son regard sombre sur moi, me paralysant dans les couloirs avant de me retrouver entourer d'elle et de ses amis, le dos contre mon casier.
_Alors « Stark », ton « papa » n'est pas là pour t'aider depuis qu'il est absent de l'entreprise ces derniers jours. Ça fait quoi de se sentir encore plus seule qu'avec tes « amis » ?
_Tais-toi Olivia ! Et laisse-moi passer, contrairement à toi, je préfère aller en cours plutôt que de me faire sauter dans les vestiaires pendant les heures de cours !
_Oh, le petit chat se rebelle pour jouer contre les lions. Tu es pathétique Evalia ! Au moins puis-je te dire que des gens intéressent à moi, pas comme toi et ton stupide mensonge.
_Ce n'est pas un mensonge !
Devais-je me soumettre ? Non. Et je ne l'avais pas fait.
Cela ne fit encore qu'empirer ma situation, son poing atterrissant au niveau de mon nez faisant ainsi couler les premières gouttes de sang. Si bien, que ses amis se mirent à rire, ne réalisant pas que tout cela n'était qu'une violence sans nom, un cercle vicieux dans lequel nous étions tous fourrés à cet instant.
Je voulais en sortir, mais le cercle vicieux recommença, je protestais et je recevais un nouveau coup, comme chaque jour. Ils riaient tous, s'acharnant encore plus sur la fille chétive que j'étais devenue.
Je n'avais plus de force pour résister. Ensuite, les insultes volèrent en même temps que les coups. J'étais une salope, une fille chétive, une faible, un chaton mal léché, une pute, une conne, une menteuse, une abrutie. J'étais tout cet ensemble pour eux en un seul regard.
Je rêvais, cela ne devait être qu'un cauchemar, qu'un épisode éphémère de cette journée. L'un des garçons me prit ensuite à la gorge, je ne le sentais pas, je ne sentais pas ce qui allait en conclure de cette situation. Sa poigne était forte et le regard complice qu'il partageait avec Olivia, ne signifiait rien de bon. Absolument rien.
_Au faite, on a une surprise pour toi, ma petite Evalia., ajoutait Olivia, un sourire sublimement sadique sur le visage.
_Et tu vas nous suivre sans broncher d'accord chaton.
J'eus un frisson parcourant l'entièreté de mon échine. J'étais perdue dans le sentiment de peur. Qu'est-ce qu'ils me réservaient tous ? Une douche ? Une nouvelle séance de coup ? Ou peut-être les deux... Avec eux, rien n'était réellement sûre, et rien ne le serait à tout jamais.
Le sol froid fut la première chose à me réceptionner lors de mon entrée dans les vestiaires provoquant pour ma part un gémissement aigu remplis de douleur. Et pourtant, je ne pus bouger par la suite...
Deux mains commencèrent à me toucher, glissant sur l'entièreté de mes vêtements alors qu'Olivia me tirait la tête en arrière, un sourire fier sur le visage, elle semblait avoir gagné... Mais quoi ? Une bataille dont je n'avais pas pris part. Mais son regard disait que c'était la fin. La fin de moi-même.
_Ne t'en fais pas, je ne serais plus la seule, si tu vois ce que je veux dire chaton !
Je sentis mes muscles se contracter lorsque je compris... Elle ne pouvait pas faire ça...
Les mains se firent plus baladeuses, retirant légèrement mon haut, caressant par la suite les parcelles de peau qui se faisaient pas à pas découvrir. Je n'arrivais plus à parler, une boule de peur enfoncée loin dans ma gorge.
La sensation de ces mains me dégoûtait tellement, alors que la perversion se faisait plus présente, m'enivrant de sentiments si négatifs que même une personne optimiste pouvait en devenir pessimiste. Des larmes montèrent sur mes joues alors que tous me regardèrent en ricanant.
Leurs voix étaient horribles. « Alors tu aimes ça chérie ? », « Allons chaton tu vas prendre plaisir assez rapidement ».
Non, je ne prenais pas plaisir, j'avais peur, j'avais mal. J'avais l'impression de ne plus être moi... Je n'étais plus moi tout simplement... J'étais devenue une chose.
Des baisers volés remplacèrent les coups reçus dans les côtes ou dans le reste du corps, avant d'être remplacés par des suçons. Mais rien ne changeait...
Je ne pouvais me défendre.
Les mains finirent par faire glisser mon pantalon au niveau de mes chevilles, dévoilant par ailleurs que les marques de leurs précédents coups étaient encore présentes. Leurs sourires s'agrandirent face à ce spectacle où la joie n'existait pas. Alors ils continuèrent, prenant contre eux, mon corps remplis de spasmes douloureux, le mordant, le rendant encore plus faible qu'il l'était déjà. Je ne pus me battre lorsque mon sous-vêtement rejoignit mon pantalon sur mes chevilles.
Je pleurais toujours. Je ne voulais pas que cela continue. Mais je n'avais pas le droit de choisir. Je criai de douleur lorsque je le sentis entrer en moi. Sa chose entrant sans aucun respect dans mon intimité.
J'avais encore plus mal, puis il commença ses mouvements, m'arrachant encore plus de cris de douleur. J'essayais de me retirer en prenant dans le peu de force qu'il me restait en ce moment, mais rien à chaque fois que j'essayais, mon dos se retrouvait plaqué contre le sol et les coups de ses reins se faisaient donc plus fort et plus profonds.
_Alors tu aimes ça Stark ?, osa-t-il me demander, alors que son sourire était énorme, il semblait si fier de ce qu'il me faisait.
_N... No.. Non.... Lâchez... Moi... LÂCHEZ-MOI !!!
Non... Je n'aimais pas cela... Je n'aimais rien. Seule la souffrance m'aimait en me faisant pleurer et crier de douleur.
Ma seule pensée était de vouloir sortir, mais rien n'y faisait, rien ne venait m'aider. Personne. Réellement personne. Olivia sourit en coin, je pouvais l'entrevoir au travers de mes larmes. Je pouvais tout entendre de ce qu'ils rajoutaient tous à mon égard. J'avais envie de vomir de ce dont il m'arrivait. Mon cœur en battait tellement vite que je n'arrivais plus à respirer.
_Vas y achève-là Diego !
Il n'en fallut pas plus pour comprendre... Ma tête frappa le sol violemment, et cela, plusieurs fois alors que quelque chose se déversait en moi avant que je ne puisse sentir qu'il n'était plus en moi... Un soulagement ? Non.
Une victoire ? Encore moins.
Ce n'était rien de tout cela. Mes larmes roulaient sur le sol froid, avant qu'un peu de sang ne les rejoigne, je saignais de la tête, et d'autres parties de mon corps qu'Olivia venait d'ouvrir dans un ricanement.
_Ne t'en fais pas Stark, tout sera bientôt terminé. En fait c'est déjà terminé.
Je ne pus comprendre cette fois avant qu'ils ne partent tous.
Je pus enfin réellement pleurer, détruite, salie. Humiliée.
Mon corps ne répondit plus de rien pendant une bonne vingtaine de minutes, avant que je ne puisse repartir après m'être rhabillée. Je n'étais plus rien... J'étais juste un vulgaire objet. Alors comment affronter les autres sans rien dire cette fois, sans rien dire de ce qu'il s'était passé.
Je saignais encore, je pleurais encore. Tout continuait encore.
Mes mouvements furent douloureux, alors que j'essayais de rentrer chez moi, sans que personne ne puisse encore me voir... Et puis personne ne m'attendait à la maison, personne ne saurait ce qu'il venait de se passer.
Sur le chemin, des gens me regardèrent, c'était normal, je saignais de partout, mais je n'osais pas demander de l'aide, je les ignorais, les fuyais comme la peste. Jusqu'à mon arrivée dans la tour, dans ma chambre.
Lorsque je posai le regard sur mon reflet, je ne vis que l'horreur, je ne ressemblais plus à la fille que j'étais, des hématomes couvraient une grande partie de mon visage, tout comme le sang sur mon visage. Je voulais fermer les yeux et me dire que cela n'étais qu'un rêve et que ma journée d'école n'allait que commencer. J'allais me dire que papa était encore à la maison avec moi.
Mais rien.
Lentement, j'ouvris mon sac de cours, prenant la paire de ciseaux qui s'y trouvait... Me regardant dans la glace, je coupai sèchement mes cheveux, tout devait recommencer, mais étant plus fort que moi, j'approchais le ciseau de mes veines, les coupants, chaque ligne représentant une souffrance que j'évacuais, mais rapidement des centaines de coupures ornaient mon bras que je n'en eus plus la place... Alors je recommençai sur l'autre bras, y allant de plus en plus fort. Le sang s'écoulait donc, sans que cela me fasse quoi que se soit. Puis, je me permis d'appeler le répondeur de Pepper. Je voulais lui laisser un dernier message, enfin ce dernier message devait être adressé à papa.
_Pepper... Si tu reçois ce message et que je ne te réponds plus... C'est que... Je ne serais plus là... Evalia Stark n'est plus... Je l'aurais tuée sans hésitation... Je ne pouvais plus me permettre de souffrir... Mon corps se retrouvera dans ma chambre, je n'aurais plus rien en moi... Plus de dignité... Plus de joie... Plus de vie... Il n'y aura réellement que le néant... Je veux que tu dises à mon père... Que malgré tout ce qu'il se soit passé, je l'aime et qu'il est le seul à qui je dois dire pardon pour ce que je fais... Dis-lui aussi de ne pas chercher à savoir ce qui m'a fait agir de la sorte... Je... Merci Pepper... Au revoir...
Alors je m'allongeai sur mon lit et attendis...
Mais pourquoi tout est noir autour de moi ?
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Bonjour à tous.
Oui ce chapitre PDV Evalia fait mal, fait souffrir, mais j'avais besoin de faire changer l'histoire, la faire se sentir encore plus différente qu'avant. Oui on parle de maltraitance à l'école, mais parfois, oui, le viol arrive en milieu scolaire, si vous voulez me hurlez dessus faîtes le... Mais pour moi, c'était important de montrer que tout pouvais arriver.
Oui le chapitre n'est qu'un gros Flash Bach, parce que c'était du passé d'Eva. Et si cette dernière phrase est en mode normal, c'est normal pour moi. Vous saurez pourquoi...
Alors je voulais aussi vous remercier pour les 7.780 vues de mon histoire en quatre jours. Vous êtes géniaux! Et je voulais aussi vous remerciez pour vos messages, mais aussi remercier une jeune femme que j'apprécie énormément sur cette application: Une-Louve-Sauvage pour ce qu'elle a fait pour me remettre sur le droit chemin, et n'hésitez pas à aller voir ce qu'elle fait sur Wattpad c'est superbe!
Bisou, et n'hésitez pas à réagir par un vote ou un commentaire.
GhostAdventures-SLG
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