Chapitre 11 (PDV: Tony)
Une heure avait passé depuis l'ouverture du gala, les gens s'y amusaient, riaient ensemble, alors que personnellement, c'était la première année où je m'ennuyais littéralement. Je n'avais jamais vu ce genre de chose se produire chez moi.
J'étais inquiet.
Inquiet de savoir ce que faisait ma fille en ce moment. Savoir si d'une manière où d'une autre elle regardait ce qu'il se passait en cet instant, mais bon, je savais parfaitement qu'elle n'aurait droit qu'à quelques minutes de visionnage en vue de l'heure qu'il était. Le sommeil de son petit-frère primait pour elle.
Alors, que la soirée continuait de battre son plein, plusieurs des donateurs de la soirée s'approchèrent, me fixant comme si j'étais un être venu d'ailleurs, comme si j'étais un ennemi. Va savoir. Cela était peut-être le cas en vue de la distance particulièrement grande que j'avais mis avec la plupart du monde aujourd'hui. Mon regard se tourna vers mon assistante et elle sourit, elle avait donc tout prévu pour me faire changer d'avis, je mis donc un masque de fausse joie et commença à échanger une longue conversation avec ces derniers, sous les rires discrets que me lancèrent Happy, Pepper et Rhodey, ils ne perdaient donc rien pour attendre.
_Alors comment allez-vous en cette soirée Tony ?
Si je pouvais soupirer, je l'aurais fait, l'air trop joyeux de ce donateur me donnait la nausée, mais pour la fondation au nom de ma mère, je ferai tout pour y introduire le plus d'argent, même rester le plus neutre et enthousiaste possible.
_Parfaitement bien, je vous en remercie de vous en inquiéter Keanu, mais cette soirée ne me permets pas d'être dans un mauvais jour. Il s'agit tout de même d'un hommage à ma mère.
_Je vous comprends Tony, et puis ne vous en faîtes pas ma société va encore faire un gros don cette année pour la fondation Maria Stark. Votre mère était une femme extraordinaire qui prenait son temps pour prendre des nouvelles des familles de l'armée.
_ Exactement.
Oui, il était vrai que ma mère était une femme aimante, une femme qui aimait aussi prendre des nouvelles des familles, alors que les bombes que créait mon père frappaient et tuaient un ou plusieurs de leurs membres, lors de frappes stratégiques, ou encore lors d'erreurs de manipulations, et ce, depuis bien des années ; même lorsque je n'étais qu'un enfant.
Les discussions se firent longues, sans aucun intérêt pour la plupart, mais je me forçais à y donner des intentions particulières. Demandant parfois des nouvelles des proches des donateurs, sans éveiller des soupçons sur ma propre vie privée, tout en buvant par-ci, par-là quelques coupes de champagnes ou quelques verres de Whisky, oubliant quelque peu la continuité de la soirée.
À l'exception de mon réveil le lendemain matin, au côté d'une femme. Il fallait donc que rien ne fuîtes pour qu'Evalia ne soit au courant de rien, comme chaque fois... Et ce geste, je le regrettais amèrement.
Certes, Evalia connaissait mes penchants pour l'alcool, elle savait aussi comment cela se terminait, elle en avait fait souvent les frais lors des années précédentes, elle les avait toutes vues, toutes détestées, et c'était toujours promis de ne plus jamais les voir dans l'immeuble, et jamais elle ne s'était empêcher de me lancer les pires reproches, les pires insultes, mais aussi son incommensurable rage à mon égard. Dans ces moments-là, je savais parfaitement qu'elle me détestait, qu'elle me haïssait.
Et je ne devais plus y penser, quatre jours avaient fait l'affaire.
Cette fois, elle rentrait à la maison. L'occasion d'essayer de faire un maximum d'effort pour me faire pardonner de mes erreurs d'avant son départ ainsi que celle pendant qu'elle n'était pas ici. Cela allait être chaud, mais il fallait que j'y arrive.
Une cinquantaine de kilomètres nous séparait... Je devais attendre une bonne heure avant de la retrouver et pouvoir la reprendre contre moi, oui, j'attendais...
Je m'impatientais même.
Combien de fois n'avais-je pas pensé à déménager pour être au plus près d'elle ? Et je savais que toutes tentatives étaient vaines à cause de cette ordonnance où je n'avais pas le droit d'être physiquement en contact avec elle. Cette restriction qui nous obligeait à être si loin l'un de l'autre, mais bon cela n'avait pas été aussi terrible que six ans plus tôt, quand je fus « envoyé » en Afghanistan par un homme que j'ai cru être un ami... Ce qui était faux... C'était juste un homme qui voulait ma mort ainsi que mon entreprise. Mais rien que de repenser à cela, les images ainsi que les sensations revenaient.
Je revoyais encore et encore la mort d'Yinsen ainsi que sa dernière phrase. « Je vais rejoindre ma famille. Avez-vous une famille Stark ? » , et la seule réponse qui m'était venu malgré la mort de cet homme était un mensonge, j'avais répondu par la négative... Alors qu'au fond, j'avais été inquiet pour ma fille, et je gardais malgré la mort me menaçant son existence comme unique secret. Et ce souvenir restait parmi les plus difficiles à oublier.
Le soleil tapait fort sur l'Afghanistan, j'étais seul dans le désert et je ne savais que faire, je continuais à me battre mentalement et physiquement pour continuer mon avancée. Physiquement, en puisant dans le reste de mes ressources, mentalement, en pensant à elle, à l'entendre, une fois rentré à la maison, à la serrer dans mes bras, enfin, rien ne m'en empêcherait.
Pourtant, le chemin semblait long, mes forces me quittant de plus en plus, avant que je ne puisse entendre des soldats américains approcher de ma position, alors que je me trouvais dans un état totalement pitoyable...
Lorsque je fus réveillé, deux jours avaient passé, j'avais tellement perdu en si peu de temps. J'avais perdu un nouvel ami, j'avais perdu l'entièreté de ma personnalité à cause de ce réacteur qui m'empêchait de mourir en arrêtant la propagation du Shrapnels aux alentours de mon cœur, mais une seule et unique chose semblait être restée inquiète, l'envie d'entendre ou de voir ma fille, me savoir rassuré de la savoir bien, car ma disparition n'était sans aucun doute pas passée inaperçue auprès des médias et Evalia devait sans doute être au courant que je n'étais à cet instant plus disponible pour elle.
Et puis était-elle inquiète ? Morte de trouille ? Je n'en avais pas les réponses, et je ne les aurais pas avant un long moment, et cela, je le savais, et j'en fus certain les deux jours suivants quand je pus revenir à New-York où Pepper et ces journalistes m'attendaient avec une impatience hors du commun. Malgré tout, je ne pus m'empêcher de répondre à leurs moindres désirs à tous avant de finir assis dans mon véhicule, Pepper face à moi, alors qu'Happy était au volant.
Mon regard ne quittait pas celui fuyant de Pepper, ce n'était pas dans ses habitudes de fuir de la sorte, même dans une bataille de regard, il s'était donc passé quelque chose d'assez important pour qu'elle se permette de ne rien me transmettre.
_Y a-t-il un problème Pepper ? Vous me semblez bien étrange ?
_Oui Tony, il y a un problème, votre ex-femme n'a pas emmené votre fille comme prévue pour les vacances, vous n'étant pas présent à ce moment-là chez vous, elle a décidé que si vous vouliez réellement la voir et l'avoir avec vous pour les vacances, vous devriez vous-même aller la chercher.
Son ton n'était pas rassurant, alors comme cela, je devais moi-même aller la chercher alors que je venais de sortir d'une grande épreuve qui avait duré deux longs mois. Je ne comprenais pas le comportement de Jena, nous avions été d'accord sur le fait que quoiqu'il puisse arriver, la garde d'Evalia devait être respectée à la lettre, comme la juge l'avait demandé pour que nous soyons en parfait accord. Malheureusement, Jena jouait de la loi et de son travail.
Je regardai Happy depuis son rétroviseur, je n'allais pas laisser mon enfant une seconde de plus chez sa mère, alors que c'était mon tour de l'avoir auprès de moi.
_Bien. Pepper, annulez tout ce qu'il y avait de prévu pour moi en cette journée de retour, et Happy emmène-moi à New-Brunswick, je dois retrouver ma fille !
_D'accord Tony, tes désirs sont des ordres !
La voiture changea donc de direction, nous allions là où je décidais d'être. La route ne m'avait jamais parut aussi rapide depuis mon départ et surtout depuis mon accident. Je regardais le chemin, comme un enfant, j'étais si impatient que seul le regard de la route, me rappelait qu'après l'effort venait le réconfort, réconfort qu'était Evalia depuis tellement d'années, même si cela ne me permit pas de bien voir l'heure de voyage défilée d'une manière spectaculaire alors qu'Happy garait enfin la voiture devant le parc de jeu près de la maison de Jena. C'était incroyable, car sans le savoir, elle s'y trouvait, elle, sa mère, son beau-père, ainsi qu'un bébé dans un cosy, sans aucun doute le petit-frère dont Eva me parlait au téléphone et dont elle était déjà fière d'en être la grande-sœur. Elle souriait, malgré le fait qu'elle tenait fortement contre elle, le dernier cadeau que je lui avais offert, un ours en peluche.
Je sortis sans trop grande difficulté et la regardais les yeux remplis de joie, de la voir, et de voir qu'elle avait assez bien grandi depuis mon absence. Je n'attendais qu'une chose qu'elle m'aperçoive et vienne à moi, ce qui se passa quelques secondes plus tard.
Ses yeux noisette ne m'avaient pas lâché à l'instant même où elle les posa sur moi, elle se leva, un léger sourire sur les lèvres et s'approcha timidement. J'étais fier, tellement fier, avant de la serrer contre moi une fois bien près de moi...
Le souvenir s'estompa alors que je la sentis sauter dans mes bras, c'était tellement identique qu'à nos retrouvailles six ans plus tôt, mais s'en était tellement différent en même temps. Elle avait grandi, j'avais sa garde principale, et j'étais tout simplement encore heureux de la retrouver.
Sa tête dans mon cou, ses jambes autour de ma taille, je ne pus m'empêcher de respirer son odeur, elle eut même droit à mes regards tendres bien que l'on ne se regardait pas. Instinctivement, je posais mes lèvres sur son front, mes mains caressant ses cheveux pour bien vérifier qu'elle était auprès de moi après tout ce temps, une semaine difficile, mais malgré tout riche en découverte et en soirées.
J'étais heureux, trop heureux pour me rendre compte que tout ceci n'était qu'une réalité sans nom, un moment qui nous a fallut attendre Evalia et moi.
Le toucher de ses cheveux avait été long en attente, tout comme le fait de pouvoir entendre son souffle dans mon cou, c'était invraisemblable et pourtant si vrai. Je souris calmement.
_Tu m'as manqué papa... me fit-elle avec un souffle d'apaisement.
J'étais rassuré, je lui avais donc manqué malgré tous nos désaccords et toutes nos disputes. Elle restait donc apaiser de rester mon unique bébé. Et je ne pus que lui répondre de la même manière.
_Toi aussi Eva' ! Toi aussi !
Ce n'était que la vérité, elle m'avait manqué bien qu'elle soit entre les mains sécurisantes de sa mère ainsi que de Didier. Que ferait-elle sans eux si je n'avais pas été retrouvé ? Serait-elle celle qu'elle est aujourd'hui ? Je n'en ai pas les réponses. En vue de son sourire, je pus comprendre qu'elle était heureuse d'avoir passé une semaine, mais aussi d'être revenue, sa punition avait été levé, c'était à ne pas s'en étonner, mon autorité avait toujours été mise à mal avec Jena.
Je n'avais rien droit de dire et rien droit de faire, mais je m'en contrefichais, c'était ma fille, et quand elle était chez moi, c'étaient mes lois qui devaient être écoutées et non l'inverse, mais je ne devais pas en vouloir à Eva, elle n'était coupable de rien. Je continuais de la serrer, de la garder aussi près de moi comme l'indiquait mon devoir de père. Il pouvait y avoir le monde s'écroulant à mes pieds que je m'en ficherai tant que je l'avais dans mes bras, tant que j'étais encore son père. Tant qu'elle lui restait ne serait-ce qu'un souffle de vie, elle passait avant tout le monde. En réalité, elle passerait toujours avant tout le monde, même avant ma propre vie, bien que je ne le lui avouerais jamais.
_Pas trop fatiguée par le voyage ? , lui demandais-je finalement en l'entendant faiblement bâiller. Ou pas trop fatiguée de ne pas avoir eu de punition ?
Pourquoi cette suite était sortie ? Je savais qu'elle était de trop, mais ma spontanéité fut de trop sur ce coup. Je ne lui en voulais pas, mais maintenant, elle m'en voulait en vue de sa non-réponse et de sa tête baissée.
Encore une fois, je fus allé trop loin, brisant la joie qu'elle avait dans son regard, et cela refroidit cette atmosphère rassurante que nous venions de créer.
Quel con étais-je en cet instant ? En tout cas, je n'étais point le père parfait.
Le silence s'alourdit, il fallait que je l'arrête rapidement.
_Evalia... Hey Ho !
_Non... Je suis fatiguée de rien, enfin sauf du fait que tu brises toujours nos moments. J'étais contente de savoir que je t'avais manqué, car c'était aussi le cas pour moi, tu m'as manqué papa. Mais je pensais que tu allais oublier cette histoire de punition au moins une fois... Oui, j'étais punie, certes, mais ce n'était pas important pour moi d'en revenir dessus... Pas important du tout...
Elle avait raison... Encore une fois, je gâchais tout, j'avais brisé sa joie alors que l'on s'était mutuellement manqué à l'un l'autre. Encore une fois, j'avais fait apparaître la tristesse dans ses yeux. Et pourtant cela ne l'empêchais pas de montrer par sa dernière phrase que tout ce que nous avions accomplis lors de son arrivée était encore plus important pour elle, que cette simple punition. Qu'est-ce que j'étais fier d'elle?!
_Pardonne-moi, Evalia... Tu as raison, ce n'est pas important, tout le contraire de toi, toi, tu es importante pour moi. Excuse-moi princesse, et ne doute jamais sur le fait que tu m'as manqué, car c'est la vérité Eva. Je t'aime et ça personne ne pourra m'en faire dire le contraire, pas même toi. D'accord ?
J'étais sincère, oui, je l'aimais comme tout père aime son enfant. Elle m'avait manqué, et je ne pourrais jamais en dire le contraire ou même le penser, elle était née de moi et de sa mère, je l'avais longtemps désirée, même si j'avais peur de faire un mauvais père, d'être comme mon père dans tous les cas.
Pourtant, je fus rassuré lorsqu'elle hocha la tête tout en me permettant de la serrer fort contre moi, bien que j'avais peur de la briser. C'était une poupée, mais aussi une merveilleuse princesse. Alors, je ne pus me permettre d'augmenter l'intensité de ces retrouvailles, la prenant encore bien contre moi pour nous diriger vers le salon, et ou je pus la bercer tout en caressant son unique point faible face à Morphée, je voulais la voir dormir, l'observer sous toutes les coutures sans qu'elle s'en aperçoive comme souvent d'ailleurs. Alors je pris le temps, caressant d'une manière douce sa crinière ondulée et brune, même si de temps à autre, la caresse se faisait plus brève, mais aussi plus rapide. C'était intense pour le père qui était au fond de moi.
_Papa... Tu sais que je risque de m'endormir à force ?
_Je le sais, mais ça ne me dérange pas que tu dormes, se sera peut-être plus rassurant que de te savoir assez loin de la tour !
_Tu ne préférerais pas plutôt que je t'explique ce qu'il s'est passé hors de la tour pendant mon absence... Et toi, tu fais pareil ?
_Oui pourquoi pas, même si je sais que tu connais une bonne partie de ma semaine, petite merveille de haking.
Je souris face à son regard surpris alors que je lui annonçais le fait qu'elle avait été prise dans les faits, mais je ne lui en voulais bien qu'elle puisse en penser le contraire, je lui montrais à ma manière que j'étais fier d'elle et de tout ce qu'elle pouvait accomplir.
Son cœur battait fortement, elle semblait encore paniqué de ce qu'il était en train de se passer, mais encore une fois, il n'y avait rien à craindre.
Mes caresses se poursuivirent encore quelques instants alors que le sommeil commençait à la prendre dans son monde. Je souris avant qu'elle ne s'endorme lui parlant une dernière fois...
_ Mais avant ça reposes toi un peu princesse, la route a été longue.
_Oui... Extrêmement longue, papa !
Sur ces derniers mots, elle s'endormit.
La vie reprenait son cours, nous reprenions nos places, même si le sommeil et les aléas de la vie étaient à présent les seules choses qui puissent encore nous séparer, mais en cet instant, seul son corps endormit contre le mien était le souvenir le plus important de cette incroyable et longue journée qui s'annonçait.
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Hello!!!
Comme vous avez pu le remarquer, le chapitre 11 de Tony est en ligne ce qui veut dire que je continue aussi cette fiction, un mois que je n'avais rien posté et vous avez sans doute eut peur! Je comprends, je ne savais pas quel chemin prendre et j'ai finalement choisit.
Pour ceux qui me suivent vous avez sans doute remarquer que la partie Abandon? était en mode privé, seuls vous pouvez la voir, mais je tenais à la laisser priver pour vous montrer que c'était pas sûre qu'elle reste!
Alors voilà, j'espère que ce chapitre 11 vous ait plu! Et je vous remercie pour les 7000 vues et un peu plus depuis ce jour, merci à mes 114 abonnés.
Alors n'hésitez pas à commenter et voter ^^
Je vous aime et je vous dis à la prochaine! Et si vous souhaitez lire un autre de mes écrits, je vous conseillerais Carnage Mortel, il y a 4 chapitres de poster!
Aller cette fois bisou!
GhostAdventures-SLG
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