_J.A.R.V.I.S la position du hacker maintenant ?

Le ton que j'employais était froid. Je voulais savoir qui en était le responsable, et voilà qu'il s'interrompait d'une manière désinvolte, étrangement hésitant. Était-il encore victime de piratage pour agir comme cela, où est-ce que l'adresse IP venait encore de changer ? Je ne pouvais le savoir tant qu'il n'avait rien prononcer. Ce qui en devenait particulièrement énervant.

_J.A.R.V.I.S je ne me répéterai pas, sa position maintenant ?

_New-Brunswick Monsieur... C'était mademoiselle, le hacker, monsieur !

J'écarquillais les yeux ? Ma fille hackeuse ? C'était une blague ?

Une mauvaise blague ?

Je me pinçai l'arête du nez et regardai mes deux amis présents dans la pièce, malgré nos disputes, elle se permettait encore de me hacker, et sans me voler ? Qu'est-ce qu'il lui prenait par la tête ? J'étais déçu...

Déçu de son comportement totalement dangereux. Oui dangereux d'agir dans une telle circonstance. Ne pouvait-elle tout simplement pas envoyé un SMS ? Comportement beaucoup plus normal contre une attaque contre son propre père. Mais avait-elle une raison de le faire ? Je n'en avais pas la réponse. Mais j'étais aussi fier.

Je soupira donc et regarda donc en direction de Rhodey et Pepper qui sourirent doucement, en riant même, sans aucun doute surpris que le grand homme que je suis puisse se faire avoir par sa propre fille de seize ans.

Ils avaient raison, je n'avais guère été sur mes gardes ces derniers jours, alors toutes possibilités de piratage étaient possibles, la preuve : Evalia. Il fallait donc que je trouve un moyen pour que J.A.R.V.I.S puisse l'arrêter rapidement la prochaine fois. En espérant que cela fonctionne... Car sous ces airs de gentille jeune fille adorable, elle était une génie repentie.

Et c'était ça ma fierté.

Elle était ma fierté...

Pendant de longues minutes, je parlais avec mes deux amis, je leur faisais part de mes états d'âme, de mes peurs en temps que père célibataire. Je n'étais pas parfait, et ne le serais jamais, mais je faisais des efforts pour prouver la valeur de mon autre moi. Celui qui était loin de sa célébrité, bien plus proche de sa famille, de sa fille, même si celui que j'étais pouvait être pathétique face à un autre homme, je gardais l'espoir qu'elle puisse ne plus m'en vouloir et pour autant me faire confiance, au-delà des faiblesses qu'elle connaît par cœur. Comme s'il s'agissait d'un règlement qu'elle avait appris pour ne pas l'enfreindre. Et la première tâche de ce règlement était certainement, et j'en étais sûr, de me faire culpabiliser ce fait d'être aussi imparfait.

Pepper se leva doucement tout comme Rhodey, me quittant pour se préparer pour cette longue soirée qui nous attendait, enfin. J'allais pouvoir être à nouveau en paix pendant quelques instants.

Je me dirigeai vers ma chambre, je me devais d'aller me présenter à ce gala, mais les sentiments de ces cinq dernières minutes me trottaient dans la tête ; la tristesse, la honte, la déception, mais aussi la fierté. J'étais tout cela en un seul instant, cet instant où je devais me préparer pour pouvoir aller dans ma chambre, et choisir l'éventuelle tenue de ce soir. Une bonne cinquantaine de trois pièces parfaitement taillé, allant du noir au blanc, passant aussi par de la soie au cachemire s'offraient à moi. Le choix allait être compliqué, mais il allait être fait seul. Pas besoin d'assistante pour choisir cette tenue. Je prendrais la plus représentative à ma folie du moment ; enfin à mon état d'âme plus précisément. Je me tournai donc vers un trois pièces Armani parfaitement taillé, cintré et d'une couleur nuit, la couleur de l'infini, du mélange sombres des émotions.

Je souris tout en mettant le nœud papillon carmin qui allait avec, mais en me regardant à nouveau, une hésitation me prit, devais-je le mettre ? Ou non ? La mode et moi... Et puis zut, je pris le nœud et refermai les portes de la penderie.

Mon allure avait bien plus d'assurance qu'auparavant, mais la gueule de bois était bien présente par contre... Il fallait que je paraisse donc clean face à cette foule qui se trouvera face à moi dans quelques heures.

Me passant les mains sur le visage, j'essayais désespérément de trouver la parade à mon état, seule solution : la magie des filles, le maquillage. Ce que je ne supportais pas porter en temps habituel, mais cela pouvait sauver les apparences. Replaçant mon trois pièces, je me dirigeai vers Pepper qui sourit en voyant mon air déconfit.

Elle avait compris.

Son mouvement fut fin, car oui, je l'analysais dans les moindres détails, elle était gracieuse, ravissante dans sa robe bleue nuit. Mais à quoi je pensais... Elle n'est que mon assistante, ma meilleure amie... Enfin même si nous avions déjà coucher ensemble quand Evalia était plus jeune, mais nous n'avions plus eut ce genre de rapport par la suite, ce qui ne changeait rien à mon amitié avec elle et le fait qu'elle puisse toujours être disponible pour m'aider que cela soit de manière professionnelle ou de manière personnelle, elle s'était toujours occupée d'Evalia sans que je ne le lui demande à chaque fois.

Elle sortit ensuite sa trousse de maquillage, avant de m'appliquer un anti-cerne doré pour cacher mes cernes mauves, une sorte de complémentarité pour que cela fonctionne, comme le dit souvent Pepper avant une conférence de presse quand la fatigue me marque véritablement de manière irréversible.

Elle sourit en terminant ce traitement maquillage. Je ressemblais sans doute enfin à quelque chose. Enfin. Je me demandais maintenant si Evalia pouvait encore m'apercevoir ou si elle attendait que le direct du Gala qui avait lieu dans approximativement 20 minutes. Je n'étais donc pas en retard et j'aurais donc droit d'utiliser mon droit à l'image pour répondre aux questions des journalistes, de pouvoir montrer que Stark Industries est toujours là. Bien qu'Evalia pensait que mon mode fonctionnement s'utilisait comme une manière de « Frimer » devant la majorité des États-Unis. Elle n'avait sans doute pas tord, mais elle n'avait pas raison non plus. C'était ma marque fabrique, ce qui avait fait qui j'étais.

L'heure du « départ » avait été annoncée et je me dirigeais vers la voiture, noire, classe, comme à chaque fois. Et j'étais seul à l'exception de la présence d'Happy comme conducteur.

Le silence régnait en maître et cela ne me déplaisait pas, être Tony Stark ne me dérangeait pas, mais c'était tout ce qui impliquait pour l'être qui semblait dérangeant, faire tout ce qu'il fallait ; exactement faire tout ce que mon père avait fait, à l'exception que moi, je sauve le monde, et cela, sans déroger à la règle.

À l'arrivée, une foule de journalistes, cameramans et photographes, tout ce qui pouvait rapporter mon image dans les médias étaient présents. Et j'espérais réellement que tout allait être montré comme je le désirais. Je souriais devant les médias, j'étais le génie, Play-boy, philanthrope et milliardaire, et j'avais envie d'en rire, mais je ne me le permettais pas. Je savais que derrière le résultat des montages de ces journalistes, se trouvait Evalia qui regardait ce qu'il se passait. Je l'ai souvent empêché d'y participer quand elle était à la maison ou encore le fait que je reportais pour éviter qu'elle soit chez moi quand cela arrivait. Et je savais qu'elle voudrait un jour y participer. Un jour, peut-être, le fera-t-elle. Mais un seul souvenir me revint de cette interdiction... Un unique souvenir.

Une erreur de ma part. Une stupide erreur.

Evalia était présente alors que je me préparais pour me rendre au Gala, j'avais oublié le fait que les vacances ne se déroulaient qu'une semaine plus tard. Je soupirais, enfilant un nœud papillon alors que son regard ne quittait pas le miroir pour pouvoir me parler en ayant un contact visuel alors qu'elle était assise sur mon lit.

Ses cheveux étaient toujours remis en place une fois qu'ils passaient devant ses yeux. Elle me souriait, mais me suppliait en vue de ses prunelles brunes assez expressive. Je ne pouvais pas l'emmener, je n'en avais pas le droit ; c'était notre secret auprès des médias qui était en jeu.

Je soupirais et recommençai ce nœud une nouvelle fois, c'était stressant... Ce fut alors qu'elle s'approcha de moi, me regardant dans les yeux et m'aidant enfin.

_S'il-te-plaît papa, j'aimerais tellement pouvoir venir avec toi.

Je me doutais que le sujet allât être désamorcé avec son regard placé dans le mien. Je pouvais lui répondre froidement sur ce sujet, et je ne pouvais pas lui faire autant de peine. Je souris tendrement avant de répondre.

_Tu sais bien que cela n'est pas possible, maintenant, Eva, personne ne te connaît et puis il s'agit de notre secret.

_Je... sais... Notre secret est important, mais je veux juste y être... Être une seule fois présente, et ce n'est pas obligatoire que sois auprès de toi durant la totalité de la soirée, j'ai quand même quinze ans et je suis capable de pouvoir me gérer.

_Oh non crois-moi jeune fille, tu n'es pas encore prête. Imagine que quelqu'un vienne te draguer ou encore te mette une drogue dans ton verre sans que tu ne t'en rendes compte. Qu'est-ce que tu ferais. Et puis je ne suis pas prêt non plus à ce que tu sois présente, je m'attarderais à te regarder pour savoir si tu vas bien ou non et tout le monde se rendrait compte qu'il y a un lien entre toi et moi. Et connaissant ces journalistes, ils me prendraient pour pédophile, s'imaginant que j'aurais une relation amoureuse avec toi.

_Ah, mais ne dis pas ça, c'est totalement dégueulasse et incestueux papa ! Bon... T'as encore gagné alors. L'an prochain ?

_Tu peux encore rêver, Eva, l'an prochain, je vérifierai à deux fois avant d'organiser le Gala. Mais quand le moment sera venu, tu seras présentes, je te le promets ma chérie.

Elle m'adressa un léger sourire, alors que ses yeux montraient le contraire. Elle était déçue d'avoir reçu une réponse totalement négative en ce qui concerne sa présence au sein de la fête, je pouvais la comprendre malgré ce qu'elle pouvait penser à cet instant. D'un autre côté, j'étais aussi déçu, je ne pouvais encore une fois passer un moment en famille avec elle. Ses doigts glissèrent sur ma veste de costume, elle avait donc terminé la mise en place de ce nœud. Il était bien, très bien fait sans pourtant m'attarder sur ce détail futile. Mes bras passèrent autour d'elle et l'attirèrent lentement dans un câlin, avant de lui biser le crâne en douceur. Malgré tout, il était temps que nous nous séparions, et je lui adressai un dernier regard.

_Bonne soirée papa.

_ Toi aussi ma chérie, et hors de questions d'inviter Roxane et Lola à passer la soirée avec toi, hors de questions de demander à J.A.R.V.I.S de commander pour toi, il y a assez dans les armoires et dans le frigo pour que tu puisses survivre le temps d'une soirée. Tu ne vas pas te coucher trop tard non plus ! Compris ?

_ Oui papa !

_Et tu ne t'abrutis pas devant des émissions de télé stupides.

_ Oui papa ! C'est bon j'ai compris, maintenant vas-y, tu vas être en retard.

J'avais souris avant de partir.

Et une nouvelle fois, je me ramena moi-même à la réalité, elle suivait certainement une nouvelle fois toute cette cérémonie sur la télévision, sans doute le seul moyen d'y être sans être remarqué et sans que je ne m'inquiète pour elle. Une bonne solution finalement.

Je souris, répondant finalement à des centaines de journalistes, appréciant cette proximité avec certaines femmes. Je savais parfaitement que l'une ou l'autre rentrerait avec moi ce soir, sans que personne ne le sache... Absolument personne, enfin sauf Happy, J.A.R.V.I.S et Pepper, j'avais droit à une part de liberté après tout, même si « moralement », c'était un acte qui ne me serait guère pardonner par la nouvelle Evalia, celle qui ne supportait pas mes débauches qui faisaient de moi, moi ! Je me dirigeais ensuite vers l'estrade et le micro avant de sourire et de prononcer...

_Bonsoir, et bienvenu au gala de la fondation Maria Stark.

La soirée ne faisait que commencer.

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Voilà le chapitre 10 PDV de Tony est en ligne, j'espère qu'il vous a plu. En tout cas ça m'a fait plaisir de l'écrire, même s'il fut un peu long pour sa publication.

En tout cas je vous remercie pour les 5,6K de visionnage. Je vous remercie.

Alors n'hésitez pas à voter et à commenter, votre avis c'est ma vie.

Kissouille.

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