Chapitre 2
Je m'éveille doucement, ouvrant les paupières, grimaçant lorsque le soleil vient agresser mes yeux. Une troupe de Mariachi est en train de donner un concert dans mon crâne. Et les battements me donnent envie de vomir.
Je regrette amèrement de m'être laissé aller hier soir à ce point-là. Je sais pourtant que je ne supporte par le même degré d'alcool que mon frère. Je soupçonne même Andrew d'avoir fait exprès de me faire boire autant pour que j'ai un mal de tête infernal ce matin.
Je referme les yeux, me frottant la tête à deux mains, avant de me redresser lentement dans mon lit pour balancer mes jambes sur le côté. Une douche, puis un café, et je serais fin prêt pour commencer ma journée.
J'attends que la pièce arrête de tanguer autour de moi, avant de me lever, posant la main sur le mur pour me retenir et éviter de m'écrouler à terre. Le sol semble mouvant sous mes pieds, et j'ai du mal à garder mon équilibre.
J'arrive tant bien que mal jusqu'à la salle de bains, tanguant à chaque pas. Quelle idée de boire autant. Mais il faut dire pour ma défense, que depuis quelques jours, Andrew semble vouloir se rapprocher de moi. Étrangement, depuis que la date de ma transformation a été arrêtée et planifiée presque dans les moindres détails, mon frère fait des efforts pour m'intégrer à la famille.
J'ouvre d'une main tremblante l'armoire à pharmacie, en sors deux cachets contre le mal de tête, les avalant avec un peu d'eau prise au robinet, avant de me couler sous la douche. L'eau chaude cascadant sur mon dos me fait doucement gémir. Je relève la tête, repoussant mes cheveux sur mon front, et laisse l'eau chaude faire son office.
Je ne sais pas vraiment combien de temps je reste sous la douche, mais en ressortant, j'ai déjà les idées un peu plus claires. J'enfile mes vêtements de travail, un pantalon noir fluide que j'agrémente d'une chemise blanche, et passe mes pieds dans des chaussures confortables.
Je jette un coup d'œil dans le miroir pour m'assurer que tout est en place, et grimace en voyant mes yeux toujours injectés de sang. Heureusement que je n'ai pas de rendez-vous de travail aujourd'hui.
Je sors de ma chambre et descends les escaliers pour me rendre dans la cuisine, presque au radar. Arrivé sur place, je fais un énorme sourire à la cuisinière qui vient déposer une tasse de café devant moi avec quelques petits gâteaux. J'avale le tout en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et redemande une autre tasse. Je sens que je vais carburer à la caféine aujourd'hui.
J'entends la porte s'ouvrir derrière moi et me retourne pour voir qui vient d'entrer. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres en voyant qu'il s'agit de Basile. Mais mon sourire s'évapore vite en voyant son air défait tandis qu'il s'approche de la cafetière.
Je me lève pour me tenir à côté de lui et pose une main sur son épaule. Il a tellement vieilli ses dernières années. Nous n'avions que huit de différence tous les deux à l'époque, mais aujourd'hui, on pourrait croire que quarante années séparent nos naissances.
- Tout va bien, Basile ?
Il se tourne vers moi, et je me retrouve piégé contre lui alors qu'il fond en larmes. Je pose maladroitement ma tasse sur le plan de travail à côté de moi pour le serrer dans mes bras. Quoi qu'il se soit passé, cela n'est pas bon pour lui.
Je passe une main douce dans son dos, tentant de calmer ses sanglots déchirants. Il lui faut plusieurs minutes pour réussir à se reprendre, et il s'écarte de moi, essuyant ses joues de ses mains.
- Dis-moi ce qui ne va pas, Basile. Tu sais que je suis ton ami. Tu peux tout me dire.
Il secoue doucement la tête, ses cheveux auparavant roux balayant l'air. Ses yeux sont toujours emplis de larmes, et je ne sais pas quoi faire.
Je me tourne vers la cuisinière, qui hausse les épaules en signe d'impuissance, avant de lâchement m'abandonner à mon sort en sortant de la pièce, me laissant seul avec Basile.
- S'il te plaît, mon pote. Tu sais que je n'aime pas te voir dans cet état.
La dernière fois que je l'ai vu ainsi, c'est le jour où papa est revenu de la ferme avec un nouvel humain. Toujours roux, je crois sincèrement que mon père à une nette préférence pour les roux, mais nettement plus jeune que mon ami. En tout cas, faisant nettement plus jeune que Basile.
Mon ami avait alors compris que son temps parmi nous arrivait à son terme, et il a pris peur. Mais papa lui a expliqué que ce n'était pas pour tout de suite. C'est juste qu'il était allé commander quelques humains pour une soirée qu'il organisait quelques jours plus tard, et qu'il était tombé sous le charme du jeune homme et n'avait pas pu résister.
Mais tout comme Basile, je n'ai pas été dupe. Tout comme mon ami, je vois bien la vieillesse investir jour après jour les traits autrefois juvéniles du roux. Mais cette histoire remonte déjà à six mois, et Basile a encore vieilli durant ce temps. À tel point que ses magnifiques cheveux oranges, présentent plus de gris terne tirant sur le blanc qu'autre chose.
Mon ami se détourne pour attraper un morceau de papier absorbant sur le plan de travail et se mouche à gros renforts de bruits sonores, me faisant doucement glousser, avant de me reprendre en voyant l'air anéanti sur le visage du roux.
- Ton très cher père vient de m'informer que je ferais partie du futur convoi.
Une masse me tombe dans l'estomac, et une boule de douleur se forme dans ma gorge. Nous sommes arrivés ensembles dans cette maison Basile et moi. Et je pensais qu'on en partirait ensembles. Mais ma vie a pris une tournure différente de la sienne.
Tandis que j'étais installé dans une des grandes chambres du manoir en tant que nouveau fils de la famille, mon ami était installé dans le lit de mon père en tant que nouvel amant temporaire.
Papa m'a expliqué quelques années après mon arrivée que les vampires s'installaient très rarement avec des gens de leur espèce. Les luttes de pouvoir ne favorisaient pas l'union dans un couple de vampires. Les suceurs de sang préféraient donc s'attacher des humains, mais ses derniers mouraient assez vite, et il fallait les remplacer assez régulièrement.
C'est à cette occasion qu'il m'a parlé d'un humain qu'il avait follement aimé, au point de le garder près de lui jusqu'à sa mort. Il a eu tellement mal suite à ce deuil, qu'il n'a plus voulu réellement s'attacher depuis ce jour.
Aujourd'hui, il renvoie Basile, le donnant à la communauté pour le peu de temps qu'il lui reste à vivre. Mon père est en train de m'arracher un de mes plus vieux amis.
Mes mains encadrent son visage et j'essuie rageusement ses larmes qui continuent de couler. Je pense qu'une petite partie de lui espérait secrètement que Drake tombe amoureux de lui et veuille le garder à ses côtés jusqu'au bout, ou alors le transformer.
Si je me souviens bien, Basile n'était pas gay avant d'arriver dans cette maison. Je l'avais souvent vu au camp traîner avec des filles assez bien potelées et rire avec elles. Mais visiblement, papa avait su le faire changer d'avis pour qu'il veuille rester auprès de lui.
- Je vais aller lui parler. Lui dire que je veux que tu restes avec moi. Quitte à ce que je te rachète à lui.
Il me fait un léger sourire et je dépose un baiser sur son front, avant de tourner les talons pour me diriger vers le bureau de mon père. Lorsque la journée de travail à déjà débuté, je ne me permets pas d'aller le voir. Je lui téléphone toujours avant pour être sûr de ne pas le gêner dans une transaction. Je trouve que c'est du savoir vivre.
Mais à cet instant, je ne pense qu'à mon ami qui va se retrouver chez un vampire qui n'aura pas forcément les moyens de le nourrir à sa faim, et qui risque de le sécher tellement il doit être affamé. Je ne veux pas de ça pour mon ami.
À mon humble avis, Basile mérite mieux que ça. Avec les années qu'il a données à mon père, il mérite une meilleure fin.
Une étrange odeur me parvient doucement, et mon pas se fait moins rapide dans les couloirs du manoir. Mon cœur se met à tambouriner furieusement, et mon sang à parcourir plus violemment mes veines. Ma chaleur grimpe en flèche et mon souffle se fait court.
Je hume l'air ambiant, réussissant à ne sentir que cette douce odeur. C'est un mélange de sapin, et de rivière, accompagné d'une note florale que je n'arrive pas à recadrer. Cette senteur particulière fait tressauter mon membre dans mon pantalon, et je fronce les yeux de perplexité.
Une telle chose ne m'est encore jamais arrivé. Je me suis déjà retrouvé dur en compagnie d'autres hommes, ou encore en rêvant d'eux, mais jamais en sentant leur parfum.
Je secoue doucement la tête, ne voulant pas perdre mon objectif de vue. Je dois aller voir papa pour qu'il me permette de garder Basile à mes côtés. Mon ami mérite une fin de vie à la hauteur de ce qu'il a fait pour nous.
Pourtant, plus je m'approche du bureau de mon père, plus cette odeur pénètre mon corps, me faisant frissonner violemment. Je me mets à saliver brutalement comme si je me retrouvais devant une pâtisserie super appétissante, et j'ai peur que mon cœur ne sorte de ma poitrine tellement il bat fortement.
Devant la porte, l'odeur se fait encore plus prégnante, et je ne peux pas y résister. Je pousse le battant sans même m'annoncer, chose que je n'aurais jamais faite en temps normal, avant de rester bloqué dans le passage.
Assit face au bureau de mon père, le plus bel homme qu'il m'ait été donné de voir tourne sa tête vers moi, des crocs impressionnants lui sortant de la bouche.
La chaleur dans mon corps augment de façon exponentielle tandis qu'une douleur fulgurante me parcourt tout entier. J'ai tellement mal que je tombe à genoux dans un cri de douleur inhumain.
C'est comme si mes os étaient en train de fusionner les uns aux autres, que mon sang bouillait dans mes veines, et que tout mon corps voulait changer de forme.
Ma vision se brouille d'un seul coup, malgré tout, je vois mon père se lever d'un bond de sa chaise pour venir s'agenouiller à mes côtés, me serrant contre lui. Je l'ai à peine vu faire.
Un grognement animal se fait entendre, et quelques secondes plus tard, mon père n'est plus à mes côtés. À sa place, l'homme qui était assis se tient devant moi, montrant les crocs à papa.
Montrant les crocs ? Serait-ce un vampire ?
Mon corps se contorsionne dans tous les sens et je m'écroule à terre, des larmes coulant sans discontinuer de mes joues tellement c'est douloureux. Je ne pensais pas ressentir une telle douleur un jour. Je ne pensais pas que c'était même possible d'avoir aussi mal.
Bien que j'ai une furieuse envie de vivre, durant tout ce temps où mon corps se déchire, j'ai juste envie que tout s'arrête, qu'on mette fin à mes jours pour que je ne souffre plus autant.
- Mais que se passe-t-il ?
Je reconnais la voix de papa, mais je suis incapable de lui répondre. Déjà, ouvrir la bouche et former des mots me demanderait plus de souffle que je n'en n'ai. Ensuite, parce que je ne sais absolument pas ce qui est en train de m'arriver.
Je sais juste que je souffre à en mourir et que je veux que ça s'arrête.
Je tends la main vers mon père dans l'espoir qu'il puisse m'aider, mais lorsqu'il esquisse un geste dans ma direction, le grognement animal se fait de nouveau entendre. Je fais donc un suprême effort pour tourner ma tête vers l'origine du son, pour découvrir un superbe loup noir.
Je me perds un instant dans cette vision absolument magnifique, mais tout aussi étrange. Mon cerveau sait qu'il s'agit de l'homme qui se trouvait dans le bureau avec papa, mais je n'arrive pas vraiment à l'intégrer. J'ai du mal à faire la relation entre l'homme sublime, et le loup magnifique.
Son pelage d'un noir de jais luit dans la lumière du matin. Sa toison semble drue et bien fournie, et me donne envie de glisser la main dedans.
Ne résistant pas à mon envie, je tends davantage le bras, et glisse mes doigts dans les poils sombres. Un gémissement de pur plaisir passe la barrière de mes lèvres en dépit de la douleur que je ressens toujours. Étrangement, le simple fait de le toucher a semblé m'apporter un peu de bien être, et j'ai pu prendre une grande inspiration.
Mais quand à bout de force, ma main retombe sur le tapis, la douleur revient, encore plus puissante qu'avant. Un cri de douleur et de rage mêlée m'échappe, et le loup à mes côtés geint doucement.
Sa truffe vient se coller à ma joue, la léchant doucement, et malgré le fait que je devrais trouver ça absolument dégueulasse, je ne peux empêcher mon cœur de faire une embardée de joie dans ma poitrine. Je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive. Pourquoi est-ce que je réagis de cette façon face à cet homme ?
Le grand loup noir me retourne soudain, me mettant à plat ventre sur le tapis et j'entends le grognement de mon père. Bien qu'il ne soit pas humain, il ne ressemble en rien à ce que peut émettre le loup qui se trouve au-dessus de mon corps.
Il lui répond d'ailleurs d'un glapissement pour lui faire comprendre qu'il doit faire très attention à ses gestes, avant que je ne sente son souffle se poser sur ma nuque, envoyant des frissons dans tout mon corps. Ses dents viennent mordiller mon cou, avant qu'il n'éventre ma chemise, exposant mon dos à la vue de tous.
Heureusement pour moi, il n'y a que mon père en plus du loup de présent dans cette pièce. Je n'aurais pas aimé me retrouver dans cette situation lors d'une soirée organisée par mon père.
- Mais que faites-vous ?
Je tourne difficilement la tête en entendant une fois de plus le grognement du loup juste au-dessus de moi, pour regarder mon père faire à nouveau un geste dans ma direction. Visiblement, le loup ne veut pas que papa s'approche de moi. Pourquoi ? Là est toute la question.
Mais tout disparaît de mon esprit lorsqu'une douleur plus forte encore que les autres, ce que je ne croyais pas possible, se fait ressentir dans mon épaule. Enfin plus exactement dans la jonction entre mon cou et ma clavicule.
Je sens presque les dents s'enfoncer une à une dans la chaire tendre, passer les tendons, avant de s'attaquer aux muscles. Je hurle de douleur, ma tête se relevant d'un coup sous la puissance de l'adrénaline qui me parcourt.
Et soudain, tout semble exploser autour de moi. Ma vue trouble devient tout à coup noir, avant de revenir avec une acuité que je n'ai encore jamais eue. Je perçois toutes les nuances des couleurs autour de moi. Les rouges semblent plus intenses, alors que je vois le dégradé de carmin se dessiner devant moi. Je peux voir des détails à une distance que je ne percevais pas avant.
Mon ouïe aussi est soumise à des transformations. Brusquement, j'entends le battement frénétique d'un cœur juste au-dessus de moi, et j'enregistre les différences avec le mien. Ils ne battent pas à la même fréquence, et ne font pas du tout le même bruit. Le sien fait un son plus sourd, tandis que le mien tend vers les aigus.
La palpation du tapis me semble également différente. La sensation n'est plus du tout la même que tout à l'heure. C'est comme si j'étais à présent nu dessus, et que je ressentais chaque fibre qui ont servis à le tisser.
Et cette odeur envoûtante qui ne cesse de venir chatouiller mes narines depuis le tout début est de retour en force. Elle entraîne des tremblements dans tout mon corps, me faisant haleter.
Les dents se détachent soudain de mon épaule, avant qu'un cri de loup ne s'élève dans la pièce. La douleur m'a enfin quittée, et je peux à nouveau respirer plus facilement. Je prends donc de grandes inspirations, m'étonnant de la capacité de mes poumons. Il ne me semblait pas pouvoir autant gonfler mes poumons avant.
Le museau du loup noir au-dessus de moi, revient me caresser le cou, léchant par à-coups la morsure laissée dans ma nuque. La langue râpeuse me fait gémir de bien être. Mais je m'arrête net en entendant le son de ma voix.
Elle est plus basse, plus animale. Comme si je n'étais plus vraiment moi-même. Je baisse donc les yeux sur le tapis dans l'espoir de me relever, tout en ramenant mes bras à moi, avant de couiner en voyant les deux grosses pattes blanches qui m'entourent.
La langue râpeuse passe sur ma joue, avant que je ne comprenne qu'en réalité, il est en train de me lécher le bout du museau.Totalement paniqué, je tente de me relever, mais le loup noir ne me laisse pas faire. Je sens ses dents au niveau de mon cou, me maintenant à terre, tandis qu'une puissance phénoménale me parcourt tout entier.
C'est une sorte de faisceau d'énergie qui part du grand loup noir pour s'abattre sur toutes les personnes à des kilomètres à la ronde. Comment je le sais ?
Tout simplement parce que je viens de voir mon père, un des plus grands vampires qui existe sur cette terre, se retrouver instantanément à terre, grimaçant de douleur. Papa ne s'est jamais agenouillé devant qui que ce soit, alors le voir faire, face à ce loup m'indique qu'il n'a pas eu le choix.
L'énergie déversée dans mon corps se transforme soudain, tandis que l'odeur que je reconnais maintenant comme celle du loup noir me parvient à nouveau, pour envoyer une décharge de désir pur dans mon aine.
Presque malgré moi, sans vraiment l'avoir décidé réellement, comme si une autre entité décidait pour moi, je relève ma croupe pour aller me frotter contre le grand loup noir. Le grognement appréciateur qui me parvient me donne juste l'approbation qu'il me fallait pour continuer, et je tortille des fesses contre une virilité qui ne cesse de grossir contre mon pelage.
Un nouveau cri sort de la gorge du loup noir au-dessus de moi, mais cette fois-ci, l'autre entité présente dans mon corps, semble le comprendre, car elle se presse encore plus fort contre l'animal penché au-dessus de moi.
Un gémissement rauque passe mes babines retroussées sur mes crocs, en sentant le membre dur s'infiltrer dans mon corps. Je lève plus haut ma queue pour l'accueillir tout au fond de mon être avec un cri de contentement. Des dents se plantent en douceur dans ma nuque, m'ancrant à terre alors qu'il fait des allers et retours à l'intérieur de mon ventre.
Le plaisir monte graduellement en moi, me faisant frissonner, me faisant haleter. Mes pattes avant cèdent, et je me retrouve la tête entre les pattes, ma croupe totalement relevée, la queue en l'air, offert pour ce loup.
Des étoiles commencent à se former devant mes yeux alors que le plaisir continue de grimper en moi, avant que mon propre membre dur comme de la pierre, ne se mette à pleurer en jets successifs sur le tapis sous moi. Un hurlement de pur bonheur sort de ma gorge.
Je suis à bout de souffle, fatigué comme je ne l'ai jamais été,totalement fourbu, pourtant, je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie.
La pression de la mâchoire sur ma nuque se fait plus intense alors que les mouvements de reins du loup noir se font de plus en plus violents et erratiques, avant qu'il ne se stoppe brutalement, les pattes arrières parcourues de tremblements violent.
Je sens un liquide chaud s'insinuer dans mon ventre, entraînant un nouveau jet de sperme sur le tapis de ma part. Le grand loup noir s'écroule sur moi, me faisant tomber au sol, avant de venir me lécher tendrement le museau, les oreilles, le cou.
Je ferme les yeux, contenté comme il ne m'est encore jamais arrivé de l'être, le souffle enfin retrouvé. Mon museau capte les odeurs alentours, et je rouvre les yeux pour les braquer dans ceux de mon père. Drake semble effaré par ce à quoi il vient d'être confronté.
Dans un coin de ma tête, je me sens affreusement honteux de m'être donné en spectacle de la sorte devant mon père. Mais l'autre moitié, celle qui ne cesse de diriger mon corps depuis plusieurs minutes, s'en moque comme de ma première chemise. Elle est juste heureuse d'avoir trouvé son loup.
Totalement épuisé, je referme les yeux, me laissant happé par un sommeil sans rêve, réparateur. Visiblement, mon corps à besoin de prendre du repos.
Une légère douleur me fait ouvrir les yeux, avant que je ne constate que devant moi ne se trouve plus des pattes, mais bien des bras. Je baisse très légèrement la tête pour me rendre compte que je semble avoir retrouvé mon corps d'avant.
Mais ai-je vraiment eu des pattes à un moment donné ? Ou tout ceci n'était-il que le fruit de mon imagination ?
Trop fatigué pour répondre à ce genre de questions, je referme les yeux, et tombe dans un sommeil profond, d'où rien ne pourrait me tirer.
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Hello mes poulets !
Que pensez-vous de ce chapitre ? Pour moi, il marque le véritable début de l'histoire ! On rencontre le 2eme héros ! On en apprendra plus sur lui dans le prochain chapitre !
Et comme toujours, haut les coeurs les amis !
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