Réunion d'anciens élèves (Au sans Tuerie)

Un Emerens bougon n'est pas quelque chose que j'ai franchement l'habitude de voir. Plus encore en milieu de journée, sans sieste intercalée, alors que je suis presque sûr qu'il n'est pas en manque de caféine ou fatigué par ses actions.

Et pourtant nous y voilà, avec lui qui fixe son téléphone non sans une rage que je sens même contenue, et moi à côté sur le banc qui me demande quoi.

Et bon, comme on va dire que j'ai passé le stade où je me demande si je lui ai fait quelque chose de mal, disons que savoir ce qu'il se passe est devenu ma priorité absolue. Qu'est-ce qui peut bien rendre mon chéri ronchon comme ça, bon sang ?

Et ce n'est pas faute de tenter de capter son regard pour essayer de lui faire passer le message classique du « chéri, parle moi steuplait parce que je me consume d'inquiétude pour ton pauvre cul »... Mais bon, les messages subliminaux, ça marche jamais avec lui. Sharon est bien placée pour le savoir.

C'est quelques soupirs agacés plus tard que je finis par en avoir vraiment marre.

« Bon, gros, est-ce que tu veux bien me dire ce qu'il se passe au lieu de me refaire un remake de The Witcher la série avec toi dans le rôle de Geralt de Riv ? Parce que je commence à en avoir marre de faire le Jaskier, là actuellement. »

La quantité de références a au moins le mérite de le faire réagir. J'ai bien fait de choisir les deux gars avec la plus grosse tension homoérotique que j'ai jamais vue dans un show, tiens. Our Flag means Death excepté.

« Fais pas comme si tu n'avais pas aussi reçu le mail. »

Je lève les yeux au ciel.

« Ma boîte mail est interdite de notifs sur mon tel, mec, j'ai pas envie de me prendre de l'anxiété inutile en plein cours de maths. C'est quoi, ce mail ? »

Enfin, il relève la tête. Son visage est complètement fermé, rien ne s'y exprime. Je vois quelque chose briller dans le coin de son œil.

Oh, merde.

« Regarde par toi-même, Thibs. CE mail. »

Je plisse les yeux, avant de me pencher en avant.

L'écusson me fait aussitôt grimacer. Et accessoirement, comprendre ce qu'il en est.

Oh, merde, en effet.

« Réunion d'anciens élèves ? Saint-Cyr espère vraiment voir des gens s'y présenter ? »

Mon sel suinte de tous les pores de ma peau et aussi transparaît plus clairement que jamais dans ma voix, au point de me faire me sentir comme la foutue mer Morte. Mais à côté de l'expression pleine de haine d'Emerens, j'ai l'air d'un Bisounours. Ou de Ruben.

On est en été, pourtant, croiser son regard vert émeraude me fout un frisson qui n'est pas dû au froid naturel.

« Ils ont de sacrées couilles, de toute évidence. Assez pour m'envoyer un mail personnalisé à moi. »

............ Effectivement, c'est un argument. Parce que bon, tenter de joindre un élève au cœur de la fameuse Tragédie la plus couverte de toute l'histoire des établissements, pour lui demander la bouche en cœur de revenir dans l'endroit qui l'a flanqué en dépression majeure, c'est, je ne peux pas le nier, vraiment, vraiment couillu.

Après, je dis ça, mais on est en 2022, neuf ans après la tragédie, et c'est le premier mail du genre que je reçois. Si je l'ai reçu du moins. En tout cas, pour Emerens, c'est la première fois. Par pure coïncidence, c'est aussi l'année ou il a commencé à se calmer sur les apparitions publiques. Comprenez, les scandales au nom de Van Heel se sont beaucoup raréfiés, et il a moins tendance à être offensif en public. Courageux mais pas téméraires...

En tout cas, ça ne semble pas lui faire plus plaisir qu'à moi. Ma main serre la sienne, doucement, et je sens ses doigts se refermer sur les miens comme s'il était suspendu à une falaise et moi son sauveur. C'est mignon, chéri, mais avec la menace Saint-Cyr, je crois que ça me fait plus peur qu'autre chose.

« Tu sais qu'on est pas obligés d'y aller, hein ?

— Je sais, soupire Emerens. Mais ça me fiche le bourdon de penser que je leur donne l'impression qu'ils ont gagné. Je me sens antagonisé avec ce mail, tu n'imagines pas à quel point... »

Pas besoin de le lire pour comprendre. S'il est vraiment personnalisé, il y a forcément eu un rappel de leur historique. Historique qui est, rappelons-le, très, très sombre. Pas difficile de comprendre ce qu'en pense Emerens. Ne rien dire et fermer les yeux, c'est les légitimer dans ce qui est ni plus ni moins que de la maltraitance infantile.

Mais déjà qu'il n'est même pas capable de m'expliquer à moi ce qu'il s'est passé, je ne pense pas que retourner là-bas, même dans ces conditions, lui fasse le moindre bien...

Je me cale sur son épaule, et sa tête retrouve mes cheveux presque dans la seconde. Quelque chose me dit qu'il a besoin de câlins. On se demande quoi, ah, ah, ah.

« Personne te jugera si tu choisis de les affronter de loin, chéri. Parles-en à ton psy, pt'être qu'il aura des bons conseils...

— Ouais, c'est ça, et en attendant l'autre salopard de directeur se frottera les mains en pensant m'avoir maté, et les profs soupireront de soulagement de ne jamais avoir à me revoir, et aucun ne subira vraiment les conséquences de leurs actes parce que tu sais très bien que je n'arriverai jamais à en parler. J'y arriverai jamais parce que rien que leurs visages me donnent envie de gerber, rien que de voir le nom qui signe ce foutu mail me gratte au niveau des bras à un tel point que j'ai l'impression que ma peau se fait arracher... J'en ai juste ma claque, siffle Emerens, les paupières tremblantes. Ma claque qu'il suffise de quelques mots transmis sur quelques kilooctets pour que je retourne en plein dans ma treizième année. »

Il est au bord des larmes, je le vois bien. Tout ça pour un mail plein de vitriol. Et je le comprends. Moi aussi, j'en ai ma claque. Que ce foutu collège n'ait pas été fermé même après la Tragédie, qu'ils continuent de se vanter d'enseigner aux génies alors que les rares génies arrivés jusqu'ici savent très bien ce qu'il en est. Qu'ils continuent à faire comme si rien ne s'était passé.

Je le serre contre moi. Fort. Juste le temps qu'un sanglot se perde dans mes boucles.

« Ta santé mentale aussi, c'est important, mon amour. Si tu veux pas venir, ne viens pas. Tu es un auteur à succès, millionnaire en euros et heureux dans ce qu'il fait actuellement, je soupire, ma main dans ses cheveux. C'est largement assez pour leur foutre le doigt d'honneur de leur vie. »

Il ne répond pas. Assez logique, vu qu'il est actuellement en train de se servir de mes cheveux comme mouchoir. Ah là là, ce qu'on ferait pas pour son âme sœur.

Ses sanglots se calment au même moment où sa tête s'enfouit dans le creux de mon cou. J'y sens son souffle, un peu erratique toujours, mais au moins ses larmes ont relativement cessé de couler. Enfin, merci quand même pour le shampooing express, mon chéri ? Dire que je m'étais lavé les cheveux hier...

« Toujours prêt à te servir d'exutoire, mon amour, je ricane alors que ses bras se referment autour de moi, mais là tu me pètes le dos et tu sais que chez moi, c'est jamais une bonne nouvelle.

— Désolé...

— Putain, moi qui m'attendais à une blague... Chéri, c'était une boutade, évidemment que tu peux me péter le dos dans tous les sens du terme, je t'en voudrais pas... »

Tentative assez minable pour lui arracher un rire mais au vu du petit bruit que j'entends dans mon cos, ça marche. Enfin, jusqu'à ce qu'il morde en guise de représailles et que je sois obligé d'éloigner sa sale tête pleine de dents de ma peau si fragile. Putain, le font de teint, ça l'arrête même plus, maintenant.

Ses yeux sont toujours rouges mais j'ai la satisfaction de voir que son expression grognonne a été remplacée par ce qui se rapproche d'un sourire. M'en demandez pas plus, je considère ma mission accomplie. Je peux donc désormais grogner et me masser le cou à l'endroit où ses dents ont fait leur travail de cannibale. Ce qui élargit encore un peu son sourire. Yes, d'une pierre deux coups, être grognon sauve des vies. Retenez-le, les enfants.

« La prochaine fois, j'y réfléchirai à deux fois avant de te prêter une épaule consolatrice, nan mais oh... Tes dents font mal, enculé.

— Détail... On en reparlera ce soir, hein Thibs ?

— Rien que pour te faire chier j'irai passer ma nuit tout seul, espèce d'obsédé, je grommelle en levant mes yeux au ciel. Et ce n'est pas ton joli clin d'œil qui me fera changer d'avis. »

Surtout que je leur ai quand même vu plus de charme, à ses clins d'œil, que maintenant avec ses paupières gonflées et ses yeux rougis. Mais bon, faut être sympa avec ses partenaires.

Emerens pouffe. Un peu.

« C'est très homophobe ça monsieur.

— Par pitié, Emerens, je gronde, ne t'y mets pas, c'est pas le moment. Ça va me rappeler la fois où Sven essayait de me faire admettre mon crush sur ta pers- »

... Vous savez cette sensation de malédiction qui vous caresse le dos au moment où vous prononcez une phrase bien particulière ? Mais si, mais si, cette terreur existentielle qui vous prend aux tripes et qui vous annonce ce retour de karma qui arrive si prochainement, un retour de karma prompt à vous faire ravaler tout ce que vous dites.

Eh bien la terreur existentielle vient ici de prendre la forme d'un bras passé autour de mes épaules. Et de celles d'Emerens, accessoirement, mais c'est pas important. Et quelque chose, pas grand-chose, hein, me fait pressentir que ce n'est que le début de mes emmerdes. À commencer par la voix joyeuse juste derrière moi.

« Salut les pd ! ça faisait longtemps, hein ? »

Alors reconnaissons quelque chose à Sven. Parce que oui, c'est bien Sven, ça fait peut-être dix ans que je l'ai pas vu mais je sais encore reconnaître sa tronche. C'est qu'il a réussi à clouer le bec à Emerens Van Heel. Qui le fixe actuellement les yeux plus ronds que des soucoupes, tous les mots qu'il voudrait prononcer restant coincés à l'intérieur de sa gorge.

Certes, ledit Emerens était dans un état pitoyable et le revoir après dix ans ça en boucherait un coin à n'importe qui, un exemple très évident étant moi-même, mais quand même.

Sven a pas beaucoup changé depuis l'époque de Saint-Cyr. Toujours les mêmes cheveux bruns en bataille, les yeux bleus qui pétillent, les petites taches de soleil sous ses yeux qui un moment, m'ont aidé à me faire apprécier les miennes. Même son sourire ne s'est pas transformé. C'est assez exceptionnel pour être noté. Comme nous, il a vingt-deux ans ; son visage n'a plus rien de celui de l'enfant de dix ans que j'ai connu entre deux bancs de l'internat. Mais il reste toujours le même envers et contre tout.

Je sais pas si c'est rassurant ou si le retour en arrière que je viens de me prendre est vraiment bon pour ma santé mentale.

Emerens est toujours muet comme une carpe. C'est donc à moi, en bon petit ami, de réagir. Histoire de lui donner le temps de récupérer.

« Assez longtemps pour qu'on ait failli ne pas te reconnaître, mec. C'est quoi l'occasion pour ce gros câlin surprise ?

— Content de te voir aussi, espèce de ronchon. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça a aussi peu changé que ta petite taille ! »

Pardon ?!? Ça fait à peine trente secondes que mon ancien pote d'enfance s'est repointé dans ma vie et le premier truc qu'il fait c'est m'en mettre une figurativement ?!? Et putain, Emerens, je t'interdis de rigoler ! Traître !

« Je t'emmerde très profondément, Sven, bordel de merde. Et toi, Emerens, tu pourrais pas m'aider un peu au lieu de rigoler ?!?

— Pourquoi donc ? A-t-il le culot de lâcher entre deux éclats de rire. Il a pas tort, Sven, on peut pas dire que tu aies énormément changé. »

Toi, tu vas tellement mourir quand on va rentrer. Mais pas maintenant. D'abord, j'assassine Sven, ensuite je me venge de toi. Et on parlait de la solidarité du petit ami, tiens... Vie de merde.

Le sourire dudit Sven vient d'ailleurs de se faire plus doux.

« Mine de rien, ça fait plaisir de vous revoir, tous les deux. J'ai un peu le bourdon à cause de Saint-Cyr, alors...

— Le fameux mail de ses morts ?

— Bingo. Je l'ai reçu ce matin. Ils n'ont pas manqué de me faire remarquer que ma sortie de l'école à cause de mes parents en difficulté financière était « fort dommage » et que j'aurais pu « tellement mieux employer mon potentiel ». A tous les coups, ils ragent parce que mon titre n'a rien à voir avec eux... »

Sven pousse un profond soupir. A côté, je vois le visage d'Emerens se refermer.

« Ces connards sont vraiment les rois du passif-agressif.

— Je te le fais pas dire. Ils t'ont dit quoi, à toi ? »

Une crispation parcourt le corps entier de mon partenaire. Sa main, toujours refermée sur la mienne, m'écrase les doigts. Par contre, son visage a le mérite de ne pas montrer la moindre marque de ladite crispation.

« Tu veux pas savoir. Dis plutôt ce que tu deviens, depuis le temps...

— Ah non, vous d'abord ! Déjà que j'ai été plutôt surpris de vous retrouver en gros câlin de ses morts au vu de ce dont je me souvenais de votre relation, ricane Sven. Je veux savoir absolument tous les détails juteux entre la fin de l'année et maintenant !

— Putain quelle commère, je ne peux m'empêcher de pouffer. T'as pas mieux à demander que gratter ce genre de détails ?

— Je sais pas de si tu te rends compte à quel point vous deux bande d'oblivious étaient le sujet de conversation du groupe, Thibs, alors nan, j'ai clairement pas mieux à demander ! Déjà, c'est quand le mariage, hein ? »

Ça fait bizarre d'entendre ce vieux surnom dans la bouche de quelqu'un d'autre qu'Emerens, soyons honnêtes. J'ai l'impression que Saint-Cyr, le bon côté de Saint-Cyr, est venu me rattraper aujourd'hui. Entre les petites conversations d'internat, les moqueries et les rires, les échanges de notes et les séances de soutien, les projets de groupe et les effractions nocturnes pour chercher un peu d'amusement dans les murs d'Alcatraz. Une année de rires volés incarnée dans le sourire d'un de mes plus anciens amis.

Emerens ricane. Je sens qu'il a pas l'intention de me louper, et que derrière je vais me prendre masse balles perdues.

« Déjà bonne nouvelle, l'ami Thibs est plus autant oblivious sur sa non-hétérosexualité qu'avant ! C'est déjà un sacré succès vu le bonhomme !

— JE suis oblivious ?!? Excuse-moi, Emerens, tu veux qu'on ramène le sujet Sharon sur la table ?!? On peut aussi parler du temps que t'as mis à capter mon crush ?!?

— Parlons-en, chéri, ricane l'absolument pas dérangé Emerens, en même temps que le temps que j'ai mis à te faire comprendre mes propres désirs. Il a fallu combien de temps pour que tu captes que c'était pas du flirt amical ?

— Certainement moins que toi à piger que j'étais mordu, espèce d'imbécile, je grommelle. Les oblivious ont pas voie au chapitre et en l'occurrence tu l'es plus que moi !

— Les mecs, ricane Sven, on dirait tellement un couple marié que je suis sur le point de me transformer en bisexuel homophobe. Dites-moi au moins que vous êtes plus ou moins en couple, même si c'est pas une relation amoureuse, avant que je vous compare au DreamNotFound. »

Emerens hausse un sourcil. Ce qui m'étonne. Gros, tu es en couple avec Louna Asin-Orduña et par extension ton métamour c'est Thal, comment tu peux ne pas avoir la ref ? Par contre, moi, en bon membre de la fandom MCYT, je l'ai. Et je suis d'autant plus outré. Genre, atteint-dans-ma-dignité-et-mon-honneur-de pan-out outré.

Mais Sven attend une réponse, et pour le coup celle que je vais lui donner va briser la comparaison fallacieuse avec ces deux-là.

« Et pourtant. Depuis 2019-2020, dépend ce que tu considères le début. Pas très amour romantique, mais bon, le principe est le même.

— Et s'il précise, rigole Emerens, c'est que vraiment, c'était compliqué de lui mettre le grappin dessus. Y'a eu un peu de drama.

— Ce serait surprenant qu'il y en ait pas eu, rigole Sven. Mais tant mieux, tant mieux. J'ai jamais été aussi content d'apprendre que je vais tenir la chandelle. A moins que t'aies des gens à me présenter ? C'est fou, quand même, j'arrive en 2022 et j'ai déjà l'impression que tout le monde se tourne autour sauf de moi...

— Ouh là, au risque de te décevoir je connais pas grand-monde dans la nouvelle promo ! A part Sora Seon, vu qu'iel traîne souvent avec Judicaël et Lan Yue... Et puis surtout, t'as raison, fait Emerens avec un sourire un peu narquois, tout le monde se tourne plus ou moins autour, c'est un véritable paradis pour romancier.

— Et crois-moi qu'il en profite, je bougonne. Il s'est attiré les foudres de la moitié de toutes les promos pour les avoir posés en personnages de roman ou de nouvelles. De manière plus ou moins subtile. Rien que le drama entre Menezes et Papoulos, il en a fait une série entière...

— Que j'ai toujours pas finie. Attention.

— Ouais, parce qu'Augusta t'a menacé de sévères représailles si jamais ça se finissait pas comme elle voulait. Du coup, il a dû revoir sa fin pour encore plus cracher sur Papoulos. Et son éditeur est en train de se bagarrer avec lui parce qu'il voulait qu'ils finissent ensemble...

— Bonjour la morale, soyons honnêtes, grimace Emerens. Nicomaque mérite pas une relation amoureuse heureuse. Mais je crois bien que mon éditeur est un grand amateur de « arcs de rédemption même pour les pires des connards qui ne les méritent pas et ne font rien pour les mériter »...

— ça fait se poser des questions, intervient Sven, une légère grimace sur le visage. Surtout vu la réputation de Papoulos. »

Emerens éclate de rire.

« Eh quand même, je suis assez discret ! A part l'intrigue, y'a rien qui pourrait renvoyer à Augusta ou Nicomaque dans mes personnages principaux, pas même les noms ou les origines. J'ai juste gardé les caractères, et encore. Mais ouais, Nicomaque a une sale réputation. Franchement, si tu voulais te faire une liste de gens à éviter, ce serait le premier nom à mettre dessus...

— Bah, vu le bonhomme, soupire Sven, il sera absolument pas intéressé d'une manière ou d'une autre par un petit spécialiste dans le comportement des félins. J'aurai pas trop à m'en faire. Mais t'as intérêt à me faire lire, après ! J'ai envie de me prendre un pop-corn et voir tout le bordel que j'ai manqué !

— Promis, si en échange tu me ramènes tous les ragots que tu peux dans ta promo... »

Je n'aime pas beaucoup ce genre de promesses, mais de toute façon, et vu mes souvenirs et ce qu'il s'est passé aujourd'hui, ce n'est pas ça qui arrêtera Sven. Il a évolué d'une manière telle qu'évidemment, une alliance entre lui et Emerens est bonne pour niquer des santés mentales. Et je vais bien évidemment me retrouver au milieu de gros dramas, à tous les coups... Joie et bonheur.

Enfin je dis ça mais ils sourient. Et un sourire de ces deux-là, loin de Saint-Cyr et du stress que ce bonheur soit réduit en miettes, c'est encore plus précieux que de l'or.

Tout compte fait, elle ne s'est pas trop mal passée, la réunion d'anciens élèves.

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