Partie 1 - Le journal
Hi! J'espère que vous allez bien?
Beaucoup doivent dormir lorsque je publie ce chapitre mais dans tous les cas j'espère qu'il vous plaira !
C'est une nouvelle aventure et un nouveau petit challenge pour moi! J'espère que l'univers ne vous décevra pas. Je fais au mieux.
Merci à ceux qui laisseront un petit commentaire qui fait chaud au cœur.❤️
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PARTIE 1
« Le journal »
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1912
Je n'arrive pas à y croire. Je tiens fermement mon journal contre moi, tenant dans l'autre main la anse de mon sac. Je dois faire tellement tâche au milieu de ces gens qui ont plusieurs valises. Moi je n'ai que mon journal et un sac. Ma vie se résume à ça. Et pourtant, je me sens plus heureux que jamais. Jamais je n'aurais cru un jour monter dans ce bateau. Il a suffit d'une partie de poker. D'un pari idiot où nous avons tous misés notre argent.
J'ai gagné cette partie. J'ai gagné l'argent pour payer ma place à bord du Titanic.
-« Mon ami, qu'est-ce que tu es en train de faire..
-Je ne sais pas, Zayn. » J'avoue dans un souffle. « Je sais seulement que je vais mettre les pieds à New-York! »
Un rire de joie s'échappe de mes lèvres et Zayn ne se retient pas de venir me prendre dans ses bras. Je le serre contre moi en retour, surexcité par ce départ. J'ai toujours été avide de voyage. Mais suite à la mort de mon père, je me suis retrouvé orphelin, à devoir me débrouiller tout seul dans ce monde où la solitude ne semble guerre aider pour avancer.
-« En première classe en plus. » Je souffle, ayant l'impression de rêver. « Penses-tu vraiment que ces puissants hommes d'affaires vont me croire parmi les leurs?
-Lewis, tu tiens un journal tâché par le café et un simple sac avec trois hauts et deux pantalons. Ils ne te verront jamais comme les leurs. Cependant, tu as eu l'argent pour avoir cette place en première classe. Alors, respire pour moi les draps de soie et à ton retour tu me diras quelle odeur cette légende a! »
Effectivement, plusieurs places se jouent sur le Titanic. Plusieurs classes, pour être plus précis. Trois classes selon le prix de nos billets et, de fait, la qualité de service dont nous bénéficieront.
En première classe se trouve la frange supérieure de la société. De puissants hommes d'affaires, politiques, militaires et lettrés s'y côtoient.
La deuxième classe est accessible à des gens moins riches mais tout de même aisés. Universitaires, ecclésiastiques et touristes notamment.
Enfin, la troisième classe est destinée aux nombreux immigrants désireux de s'installer définitivement aux Etats-Unis.
Je devrai peut-être me sentir honteux, d'avoir ma place dans une classe qui ne me correspond pas. Moi, simple artiste qui peint et vend ses toiles et ses dessins dans les rues. Qui se nourrit plus de regards curieux que de pièces ou de billets. Pourtant, j'apprécie cette vie. Je ne pense pas pouvoir me dire malheureux.
-« Allez, tu dois embarquer. » Me prévient Zayn avec un sincère sourire.
-« Tu vas me manquer. » Je dis en le prenant rapidement dans mes bras.
-« On se reverra à ton retour! » Il rit en me lâchant pour que je m'éloigne. « Et n'oublie pas! Respire les draps de soie! »
Je ris à mon tour en hochant la tête avant d'embarquer à mon tour. J'ignore le regard curieux de l'homme qui vérifie mon billet. A la place, je lui offre un grand sourire en lui disant:
-« Bonjour monsieur. C'est bien ici le voyage de ma vie? »
Il fronce les sourcils et je ris en lui tapotant l'épaule avant de m'éloigner sans attendre la réponse. Rapidement, je souhaite rejoindre le pont supérieur, où toutes ces personnes qui me sont étrangères se réunissent pourtant pour dire au revoir aux personnes restées sur le quai.
Soudain, la sirène du bateau retentit et je réalise que le bateau va bientôt partir. Mais je souhaite à tout prix dire au revoir à Zayn encore une fois. Alors, je me mets à courir dans les escaliers qui mènent au pont supérieur.
Dans ma course, je bouscule soudainement une personne et en fait tomber mon journal.
-« Je m'excuse! » Je dis rapidement en me retournant vers la personne.
La personne en question est un homme. Du moins un jeune homme. Un jeune homme accroupis pour ramasser mon journal. Et c'est seulement lorsqu'il relève la tête en balayant ses long cheveux en arrière que je découvre son visage fin. Sa mâchoire semble si bien taillée que je me demande si mon doigts se couperai en la touchant. Ses yeux sont de la même couleur que cette pierre que mon père avait un jour ramené. L'Emeraude. Une pierre que j'avais trouvé fascinante, presque hypnotisante.
Tout comme le regard de ce jeune homme.
-« Excusez-moi.. » Je reviens à moi. « Je devrai faire plus attention.
-Vous devriez surtout cesser de boire du café près d'un si beau journal. » Il répond, mon journal entre ses mains.
-« Oh.. » Je ne m'attendais pas à cette réponse. « Il est vrai. » Je ris légèrement.
Le bel inconnu me sourit. Je crois que je l'amuse? J'espère que ce n'est pas de la moquerie que je lis dans ces yeux.
La sirène du bateau retentit à nouveau.
-« Le bateau va bientôt s'en aller.. » Je me souviens.
-« Et bien, on dit appareiller. » Me reprend l'inconnu d'une voix calme. « Mais, il est déjà en train de le faire.
-Impossible! Je ne le sens pas partir..ou appareiller..sous mes pieds. »
L'inconnu rit doucement. Non, ça n'a pas l'air d'être de la moquerie. Je reconnais les rires moqueurs, ceux que certains hommes lancent en me voyant peindre dans la rue. Celui de l'inconnu ne sonne pas pareil.
-« Nous sommes sur le Titanic. C'est un paquebot. Nous ne sentons aucuns mouvements.
-Zayn.. » Je me souviens. « Je dois dire au revoir à Zayn! »
Je me retourne alors pour me remettre à courir dans les escaliers, lançant un dernier regard à l'inconnu qui fronce les sourcils, ne me lâchant pas du regard.
-« Au revoir! Et merci pour le mot appareiller!
-Mais, vous n'avez pas récupéré votre... »
Je n'entends pas sa réponse. Je repars aussi vite que je suis arrivé pour enfin arrivé sur le pont supérieur. Je prends une grande inspiration et pars me coller à la barrière avec les autres personnes qui lancent des au revoir et font des signes de main.
-« Lewis! » J'entends dans la foule.
Je cherche rapidement Zayn du regard puis rit de joie en le voyant un peu à l'écart, sautant sur lui-même pour que je puisse le retrouver.
-« Bon voyage mon ami! » Il me lance.
-« Au revoir Zayn! »
Nous nous disons au revoir le plus longtemps possible jusqu'à ce que le Titanic soit trop éloigné. Puis, je réalise que je n'ai toujours pas demandé ma chambre à la réception. Je souris, impatient, avant de sentir comme ce vide entre mes mains.
Mon journal.
Où est mon journal?
Je me revois le faire tomber dans les escaliers jusqu'à ce que le bel inconnu le récupère pour moi et... Je suis parti sans lui demander de me le rendre. Mon Dieu, qu'est-ce que je peux être bête. Ce journal est très cher à mes yeux. Il contient nombreux de mes dessins. Mais surtout, c'est ma mère qui me l'avait offert lorsque j'étais encore petit, avant d'être emporté par la maladie.
Nous devons être plus de mille personne sur ce paquebot, comment je pourrais retrouver l'inconnu et mon carnet? Ça me parait impossible. Mon coeur se serre à l'idée de l'avoir perdu. Je serre un peu plus mon sac contre moi puis traverse le bateau, à la recherche de la réception.
Et, wow, mes yeux s'illuminent autant que les nombreuses lumières à l'intérieur du bateau. Je crois être dans la salle à manger de la première classe. J'en arrive à me demander si les couverts ne sont pas en or tellement ils brillent. Tout ici semble être de l'or à mes yeux. Je n'ai pas l'habitude de vivre dans le luxe.
Lorsque j'arrive enfin à la réception, je tends mon billet.
-« Je vais prendre vos bagages pour les emmener jusqu'à votre chambre. » M'accueille un homme avec un joli costume.
-« Oh, ne vous embêtez pas. » Je réponds en haussant les épaules. « Je n'ai qu'un sac. »
L'Homme semble perplexe alors que des rires se font entendre derrière moi. Je tourne légèrement la tête, voyant une femme dans une belle robe me regarder avant de dire à un homme que je devine être son mari:
-« Encore un nouveau riche.
-C'est une honte qu'il soit en première classe. » Répond l'homme, indigné.
-« Eh! » Je me vexe un peu. « J'ai payé mon billet autant que vous.
-Ou alors il l'a volé. » Rit l'homme.
Je fronce les sourcils et décide de ne pas me donner en spectacle. Ce spectacle qu'ils aimeraient justement voir. Alors, à la place, je leur souris grandement avant de répondre à l'homme:
-« Et bien, soyez sans crainte. Une chose est sûre, je ne chercherai jamais à voler votre femme! »
La femme en question ouvre dramatiquement la bouche, indignée. L'homme, lui ne semble plus savoir quoi dire. Puis, soudain, un rire résonne derrière moi. Un rire que je reconnais.
Lorsque je tourne la tête, je reconnais le bel inconnu qui s'approche de moi avant de regarder la clef que tient l'homme qui voulait prendre mes bagages.
-« Sa chambre est juste à côté de la mienne. Je peux l'y emmener, si vous le souhaitez. »
L'homme n'hésite pas une seconde, apparemment heureux de ne pas devoir m'y emmener. L'ai-je effrayé? Je me suis trouvé plutôt amusant pourtant.
-« Veuillez me suivre. » Me dit le bel inconnu.
Je hoche la tête et le suis donc à travers ce couloir où je devine se trouver les chambres de la première classe.
-« Savez-vous de qui vous venez de vous moquer?
-Ils se sont moqués en premier. » Je précise, le faisant sourire. « Mais non, je ne reconnais pas ces personnes. Je devrais?
-Il s'agit de John Jacob Astor IV. Il est le passager le plus riche du Titanic et une des premières fortunes du monde. Avec lui se trouvait Madeleine Force, la seconde épouse de Johan Jacob Astor IV.
-Son nom est affreusement long. » Je remarque.
Encore une fois, je fais rire le bel inconnu. Je préfère définitivement son rire à ceux des autres.
-« Vous vous êtes moqués d'une femme enceinte.
-Je n'ai pas vérifié sous sa robe. Mais loin de moi l'idée d'offenser le bébé. Seulement son affreuse future mère. »
L'inconnu s'arrête et sourit en me disant:
-« Je vous trouve amusant, bien que culotté.
-Je trouve vos fossettes ravissantes. » Je réponds en remarquant ces dernières.
Je crois que l'inconnu ne s'attendait pas à cette réponse. Instinctivement, il apporte une main à sa joue, maintenant légèrement rose. Je l'ai fait rougir?
-« Avaient-ils raison? » Finit-il par me demander. « En disant que vous étiez un nouveau riche?
-Non. Je suis pire. Je suis un artiste, passant ses journées dans la rue. Un artiste avec une bonne stratégie au poker. Assez pour gagner de l'argent et se payer un billet qu'il ne pouvait même pas atteindre dans ses rêves!
-J'avais cru comprendre que vous étiez artiste, en effet. » Il dit en sortant mon journal de sous son manteau.
-« Vous avez regardé dans mon journal?
-Ce n'est pas très poli de ma part, je vous l'accorde. » Il me répond en regardant mon journal qu'il tient dans ses mains. « Mais vous êtes vraiment talentueux.
-Vous le pensez vraiment?
-Pourquoi le dirais-je sinon?
-Merci beaucoup. » Je dis avec un sourire sincèrement touché.
-« Je vous en prie. » Il sourit aussi. « Nous sommes arrivés devant votre chambre.
-Oh.. » Je réalise en regardant la grande porte en face de moi. « Je n'ose même pas toucher cette foutue poignée par peur de la salir.
-Cette chambre est la vôtre durant tout le voyage, profitez-en.
-Vous avez raison. » Je dis en prenant les clefs pour ouvrir la porte. « Jésus, Marie, Joseph.. »
Un immense lit se trouve au centre de la chambre, entouré par de grands murs avec des moulures au plafond. Zayn n'avait pas tort, les draps semblent en soie. Je laisse tomber mon sac à l'entrée de la chambre avant de rire de joie en me laisse retomber contre le lit. Lorsque je tourne la tête, je vois une table de chevet avec une lampe. Plus loin se trouve une autre table avec deux chaises.
-« C'est si grand.. Sont-ils au courant que je suis seul?
-Oui, ils le sont. » Rit l'inconnu qui reste debout devant la porte.
-« Et vous? » Je demande soudainement en me redressant dans le lit. « Etes-vous venu seul?
-Oui, je suis venu seul. » Il répond en hochant la tête.
Cela m'interpelle. Je n'ai croisé aucun homme seul pour le moment. Du moins des hommes comme lui. Qui semblent réellement de la première classe. Il semble jeune, certes, mais pourrait très bien avoir une femme.
-« Je devrais d'ailleurs rejoindre ma chambre. J'ai des affaires à ranger.
-Plus d'affaires que moi, je présume. » Je dis montrant mon seul sac.
-« C'est bien aussi de voyager léger.
-Certes. Peut-être nous verrons-nous à nouveau si vous êtres dans la chambre d'à côté.
-Je n'en doute pas. » Il affirme.
Pourtant, il ne bouge pas. Il reste devant ma porte d'entrée. Je fronce les sourcils et un sourire amusé naît sur ses lèvres avant de me dire:
-« Vous n'avez rien d'autre à me demander?
-Et bien, non.. Pourquoi cette question? »
Il rit et me tend sa main qui tient toujours mon journal. Oh...
-« Ce serait dommage de l'oublier une seconde fois. Même si je garderai vos dessins volontiers.
-Merci. » Je réponds en récupérant mon journal.
Cette fois, il s'apprête vraiment à repartir mais je le rejoins rapidement dans le couloir.
-« Finalement, j'ai une dernière chose à vous demander.
-Je vous écoute? » Il me répond, surpris.
-« Quel est votre prénom? » Je demande. « En espérant qu'il ne soit pas très long à retenir celui-ci.. »
Le bel inconnu rit avant de me répondre:
-« Je m'appelle Harold.
-Enchanté Harold.
-Enchanté aussi..?
-Lewis.
-Enchanté Lewis. »
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2020
-« Louis, nous arrivons. » J'annonce.
Louis, qui était assis derrière moi, s'approche et se penche pour mieux voir l'écran face à nous. Sa main se pose sur mon épaule et je crois qu'il ne le fait pas exprès. Et je m'en veux à chaque fois de ressentir ces foutus frissons le long de ma colonne vertébrale. Je pouvais craquer sur n'importe quel homme sur terre mais non je décide de craquer pour celui qui plonge toujours avec moi en mer.
Nous sommes en ce moment-même tous les deux dans le Nautile. Ce qu'on peut aussi appeler sous-marin de poche. Il est utilisé pour plonger à de grandes profondeurs, notamment pour l'exploration d'épaves. Il peut contenir un équipage de trois personnes maximum mais Louis et moi sommes seuls aujourd'hui.
Seuls à 3800 mètres de profondeurs, en train d'explorer l'épave du Titanic. Ce n'est pas la première fois que nous l'explorons et pourtant c'est toujours cette même adrénaline dans mes veines. Je suis toujours aussi fasciné face à l'épave. Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce bateau magnifique sur l'eau et non sous l'eau. Avec de la vie. A chaque fois que nous retrouvons un objet, j'imagine la vie qu'il a laissé derrière lui. Qui l'utilisait, avait-il une importance..?
-« Harry. » M'appelle Louis en secouant légèrement mon épaule. « Regardes le tas là-bas. Sors les bras manipulateurs et relève la carcasse. Quelque chose peut s'y cacher.
-Bien reçu. » Je dis en appuyant sur le bouton qui déploie les bras manipulateurs.
Ces derniers sont inclus dans le Nautile. Comme leur nom l'indique, ce sont comme des bras. Comme si le Nautile avec des bras et ces derniers nous permettent de pousser, dégager ou récupérer des objets.
-« Je ne vois pas bien.. » Dis Louis en se penchant un peu plus.
-« Je vais éclairer davantage. »
Louis hoche la tête et, une fois que j'éclaire un peu plus les profondeurs, nous fronçons tous les deux les sourcils.
« Il y a des vêtements.. » Je reconnais d'abord. « Ils sont presque intacts, comment c'est possible?
-Ils devaient être à l'abris et ont su se conserver. Ça ne doit pas faire longtemps que cette partie de la carcasse s'est détachée. Approche toi un peu plus.
-Oui chef! » Je plaisante face à son air sérieux.
Louis rit doucement et baisse les yeux vers moi avant de donner une légère tape sur mon épaule. Je sens mon coeur se réchauffer sans que je puisse le contrôler puis déglutis avant de me concentrer à nouveau.
-« Regarde, il y a des objets au même endroit. » Je murmure à Louis.
-« Eux aussi ont l'air en bon état.. C'est pas possible.. C'est un miracle.
-On dirait un collier?
-Un collier, des vêtements, je crois même reconnaitre un dessin. Un dessin préservé, Harry! On prend tout et on remonte!
-Attends, il y a autre chose caché derrière, regarde.. »
Louis fronce les sourcils, tout comme moi, alors que j'attrape doucement l'objet en question avec les bras manipulateur.
-« On dirait.. » Je commence dans un murmure.
-« Un journal. » Termine Louis.
...
J'espère que cette première partie vous aura plu?
C'était la plus courte parce que c'était la première mais les autres seront plus longues! La partie en 2020 sera aussi longue que celle en 1912 pour la suite!
Merci à ceux qui donnent une chance à cet OS. J'espère qu'il vous plaira.
C'est la première fois que j'écris une histoire avec deux temporalités mais surtout une qui se passe il y a aussi longtemps donc si dans le vocabulaire je me trompe excusez-moi!
Encore merci pour tout et à très vite pour la suite!❤️
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