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Felicia :

Même réveille ce matin. Nous sommes mardi, je commence les cours part Art-plastique. Avec Mme Winston. J'espère qu'elle est gentille. J'entends que quelqu'un klaxonne en bas dans la rue. Ça soit être Roxanne, la voisine. Je dévale les marches, prends mon sac et claque la porte d'entrée derrière moi. Aujourd'hui il fait beau. Le soleil tape, je crois que je vais avoir un peu chaud dans mon uniforme.

Nous sortons du cours d'art-plastique. C'était plutôt bien. La prof est gentille. Je suis à la table de Candice, Estelle et Margaux. La meilleure amie à Candice c'est Margaux. Du coup dans notre îlot ça fait un peu deux clans. De mon côté je m'entends très bien avec Estelle. C'est une fille gentille, folle et drôle. On a un peu le même caractère quoi. Estelle est fine, ses cheveux sont une cascade de bouclettes qui tombent sur ses épaules. Ses cheveux couleur marrons sont magnifiques. Elles a les yeux bleus et quelques taches de rousseur. Nous nous sommes échangés nos numéros. Je n'ai pas compris pourquoi, mais Madame Populaire nous regardait de travers. Alors je lui ai demandé pourquoi. Elle a dit « Désoler chérie, je ne me mélange pas avec n'importe qui ». Ok.

On peut directement deviner ce qu'il y a dans son cerveau. C'est-à dire-rien. En fait elle me rappelle un peu Constance. C'était la chipie de mon collège. J'ai même réussi à être amie avec elle en 6ème. Heureusement ça m'a servi de leçon. Estelle et moi on a passé le reste de la journée ensemble. On a appris à se connaître vite fait.

Je suis en train de faire mon sac. Je sors avec Estelle du cours de Physique chimie avec Mme Turner. Vraiment sympathique comme cours.

- Ça te dis demain après midi de venir à la maison ? On pourrait réviser et faire pleins de trucs cool, me dit-elle.

- Avec plaisir tu n'as cas m'envoyer ton adresse par SMS. Je préviendrai mes parents ce soir.

- Ok pas de soucis ! À demain Felicia.

Je marche vers l'arrêt de bus situé juste devant le lycée. Nous ne sommes pas nombreux à prendre le bus. En tout cas personne de ma classe. Je mets mes écouteurs, et j'écoute ma musique en mode playlist. Tout d'un coup, je sens que l'on me pousse. Mais qui a fait ça ? Je me retourne et je me prends un coup de poing dans le nez. Mais qu'est-ce que j'ai fait bon sang ? Je me dépêche de mettre ma main sous mon nez pour éviter que le sang ne coule trop. Mais franchement ça ne sert à rien. En plus, je n'ai pas de mouchoirs sur moi.

- Pousse-toi la nouvelle si tu ne veux pas que l'on te tape !

La voix m'est inconnu. Je ne sais pas qui me parle.

- Désoler, dis-je, mais je ne t'ai rien fait. Pourquoi tu m'as frappée ?

- Mais elle me cherche la nouvelle, grogne t-il.

Oups, j'ai dû dire un truc qu'il ne fallait pas. Je suis en train de l'énerver plus qu'autre chose.

- Non, je ne te cherche pas. Tu pourrais juste t'excuser pour ce que tu as fait à mon nez.

- Je ne crois pas non. Tu n'avais cas pas être là au mauvais moment. Pousse- toi maintenant.

Je me reçois un coup de pied dans le tibia gauche. Il me prend par l'épaule, et me plaque contre le mur.

- Tu vas te calmer la nouvelle. Ici tu n'es rien du tout, OK ? Et arrête de me tenir tête. Sinon tu vas sentir le coup passer.

Des frissons me parcourent le corps. J'ai peur. Je prends mon courage à deux mains et je lui réponds.

- Tu vas arrêter de m'appeler la nouvelle, moi c'est Felicia et lâche moi s'il te plaît.

Il m'envoie un pain dans le visage et me pousse par terre vulgairement. J'ai mal partout. Je n'arrive pas à me lever, j'ai trop mal à mon tibia.

Quelqu'un accourt vers moi. C'est Kyle de ma classe. Il est grand, cheveux châtains foncés, des yeux marron.

- Ça va Felicia ?

- Je... Je n'arrive pas à me lever, j'ai mal partout.

- Attends, je vais t'aider.

Kyle m'aide à me relever. Je m'assois sur le banc de l'abri bus.

Je suis vraiment amochée à cause de cette brute de Caspar. Il est aussi en terminal, mais pas dans notre classe. Kyle pense qu'il devrait être renvoyé de ce lycée. Tous les jours il se bat avec les personnes qui se trouvent sur son passage, alors que les gens ne demandent rien. Mon sauveur ne va pas pouvoir rester avec moi, il ne prend pas le bus. D'ailleurs, ou est Nash ?

- Felicia tu ne devais pas prendre le bus avec Nash ?

- Si, mais je ne l'ai pas vu sortir. En plus je n'ai pas eu une seule seconde à lui accorder depuis ce matin. J'étais tout le temps avec Estelle.

Quand j'ai besoin de lui il n'est pas là. Après quelques minutes d'attente le bus arrive.

Je le vois alors sortir du lycée en courant. Arrivé au bus il m'aperçoit enfin - Felicia ! Mais tu es en sale état. Tes cheveux sont en pétards, tu boites, du sang coule à moitié de ton nez, et pour finir tu as une trace rouge au visage. Je crois que j'ai raté un truc.

Puis il vient me soutenir. C'est fou comme en si peu de temps une personne peut changer. Je le remercie de sa gentillesse. Mais cette fois, aucun sourire sur mon visage., j'ai tellement mal.

Nous arrivons chez moi dix minutes plus tard. Je pousse la porte de sa maison et entre. En bon gentleman Nash me porte, j'avoue que notre proximité soudaine me gêne un peu. Puis une fois de la salon il me pose sur le canapé, et mes parents arrivent tout affolés.

- Bon sang ma chérie, mais que t'est-t-il arrivé, s'exclame mon père.

- C'est un gars, je le connais pas. Il m'a donné un coup de poing au nez, et m'a reproché d'être en travers de son chemin. Du coup, je lui ai demandé de s'excuser et ça a dégénéré.

Mes parents me regardent bouche bées. C'est vrai que habituellement je ne suis pas une fille à problèmes.

- À mon avis ça doit-être Caspar qu'il l'a tapé. C'est un vrai brut celui-là, dit Nash.

- Felicia, il faut prévenir ton proviseur. Il ne va pas s'en sortir facilement ce Caspar, s'énerve mon père.

- Non s'il te plaît papa. Ne fais pas ça. En plus je l'ai provoqué. Je ne veux pas avoir encore plus de problèmes que ça.

- Bon, on va y réfléchir, s'exclame ma mère. Va te reposer. Nash tu veux bien aller l'aider ?

- Bien sûr Madame.

- Oh, je t'en pris appelle moi par mon prénom.

Nash me soulève. Je ne l'ai même pas vu arriver.

- Nash, lâche moi je peux très bien marcher toute seule. Tu exagères !

- Désoler mais on m'a demandé de s'occuper de toi. C'est ce que je fais.

De toute façon je suis impuissante face à cette situation. Je ne peux pas le ruer de coups je n'en ai pas la force. Nash me pose sur le lit.

- Tu devrais partir Nash, je vais dormir. Ça ne doit pas être très intéressant une conversation avec quelqu'un qui dort.

- Ce n'est pas grave, je reste. Je vais te chercher de quoi nettoyer ton visage.

Nash part dans la salle de bains, prend un gant de toilette mouillé. Il s'approche et commence à nettoyer mon visage. En quinze minutes il avait fini de nettoyer mon visage et ma jambe. Complètement épuisés nous nous mettons à dormir.