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Felicia :

Le réveil n'est pas facile. J'ai un lit beaucoup trop mou, ceci explique cela.

Je descends prendre mon petit-déjeuner, puis je vais me préparer. La mère à Nash passe me prendre dans quelques minutes. Je lisse mes cheveux, un peu de mascara et hop je sors de la maison. Généralement je me maquille très légèrement. Je ne suis pas le style de fille à mettre du rouge à lèvres et je n'aime pas le fard à paupières.

Je vois Nash qui me fait des grands signes avec son magnifique sourire. Je cours jusqu'à la voiture et je monte derrière avec Nash.

- Merci beaucoup Roxane de venir me chercher, mais je pouvais me débrouiller toute seule.

- Mais c'est normal Felicia, c'est sur mon chemin. De plus, je préfère te conduire au lycée, comme ça tes parents ne s'inquiètent pas pour toi pour le trajet jusqu'au lycée.

- Maman dit-lui, s'il te plaît, je ne peux plus attendre, hurle Nash.

- Felicia, j'ai discuté avec tes parents et c'est moi qui t'emmènerai tous les jours. Pour rentrer, tu n'auras qu'à voir avec Nash.

- Quoi ! Mais non ce n'est pas la peine. Je peux prendre le bus !

- Désolée, mais tes parents ont décidé pour toi. Et je ne peux pas prendre le risque de rompre le serment.

Je m'affale sur le siège en cuir de la voiture. J'affiche un sourire à Nash qui me le rend aussitôt. Je suis contente que Roxane passe me prendre tous les matins. L'avantage, c'est que je serai encore plus avec Nash.

Nous arrivons au lycée quelques minutes plus tard. Devant la porte principale de ce grand lycée, ça grouille de monde. Je sors de la voiture avec le tic de descendre un peu ma jupe. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est ainsi. J'ai peur que, d'une seconde à l'autre, elle remonte. Pourtant elle est à mes genoux. Enfin bref. Je marche aux côtés de Nash, je ne connais personne. La sonnerie retentit et nous rentrons en classe. Enfin Nash rentre en classe, mais pas moi.

Je me dirige vers le bureau du principal, car il m'a demandé de m'y rendre dès que j'arrive au lycée. Je toque à la porte et on m'ordonne d'entrer. Je pousse doucement la porte en bois tout en m'avançant jusqu'au bureau.

- Felicia ! Entre donc, n'ai pas peur.

- Bonjour monsieur.

J'aurais pu me taire, ça aurait rendu le même résultat.

- Comment vas-tu ?

- Hum...bien.

Monsieur Easton m'indique le siège face à lui. Je m'assois malgré la féroce envie de rester debout.

- Ne perdons pas de temps à expliquer les règles de ce lycée. C'est les mêmes partout. Tu manges au réfectoire ?

- Exact.

-Viens avec moi je vais te faire visiter rapidement l'établissement.

Il me montre les toilettes, le réfectoire, les salles de classe, le gymnase et tout ce qui va avec. Une fois la visite terminée, il me conduit dans ma classe où le cours a commencé depuis trente minutes maintenant.

Je pousse la porte de la salle de classe. Bingo ! Les maths j'adore ça. Monsieur Easton me pousse un peu à l'intérieur, et tout le monde se lève. Formule de politesse. Je suis assez mal à l'aise. Une fois que le principal l'a demandé mes camarades s'assoient. Ma prof de maths se présente : madame Joy. Le principal me présente à la classe.

- Voici Felicia Lee Wells, votre nouvelle camarade. Faites en sorte de l'intégrer correctement. Et pour finir soyez gentils avec elle.

Sur ces mots, il s'en va. Et moi je vais à la place vide que m'indique Mme Joy. Et comme je suis une très grande chanceuse je suis à côté de mon grand ami. Génial. Vous l'aurez deviné, je suis à côté de Noah Smith. Alors là, c'est carrément la déprime. Tout le monde me regarde quand je vais m'installer. Des rires, des chuchotements. Je m'en fiche je n'y fais pas attention. Je prends soin de me mettre sur le bord de ma table. En gros, je m'écarte de Noah le plus possible. Mais le problème, c'est que je me fais griller.

- Quelque chose ne va pas Felicia ? me questionne ma professeur.

- Non, tout va bien.

À mon avis je n'ai pas dû être très convaincante.

- Tu sais, Noah n'est pas méchant. Tu peux t'installer correctement tout ira bien Felicia.

- Oui oui, bien sûr, dis-je légèrement gênée.

Nash me lance un regard d'incompréhension et pour lui répondre je lui souris. Finalement, ça le fait sourire lui aussi. Quant-à la chose à côté de moi, c'est plus compliqué à comprendre.

Monsieur Smith sourit et me regarde. Je n'en peux déjà plus de lui. La fin de l'année va être un enfer.

Durant les vingt minutes qui suivent, Noah n'arrête pas de me parler. Tantôt pour me demander ma gomme, ma souris correctrice ou ma règle. Je serre les poings pour ne pas m'énerver. Avec quelqu'un comme Noah Smith à côté de vous, c'est impossible de rester zen.

- Je te fais tant d'effets que ça la nouvelle ? me dit-il d'un ton moqueur.

- Laisse-moi monsieur populaire. Tu me pompes les nerfs.

- Je ne suis pas « Populaire ». Je suis comme toi. C'est juste que tu es jalouse...

Il s'appuie contre sa chaise tout content de lui. Il m'énerve. Mais ça, je crois que je l'ai déjà dit.

La sonnerie retentit enfin à 8h55. Je range vite mes affaires et je cours vers Nash.

- Alors comment ça s'est passé ma belle ?

Attendez ! Attendez. Ma belle ? Non mais c'est quoi ce délire ?

- Il est insupportable ! J'ai cru que j'allais mourir.

Noah part en fou rire. Si quelqu'un sait pourquoi. Prévenez-moi. Nous nous dirigeons vers la salle de musique le ventre plié en deux.

L'heure qui suit passe très vite. Notre professeur est sympa et je suis à côté de Nash. Alors, je ne m'ennuie pas. Il n'a pas arrêté de me faire rire. Autant vous dire que pour jouer la repaire, c'est parfait !

Le midi, nous commençons à faire la queue au self. Je prends mon plateau, mes couverts puis mon repas. Nash et moi allons nous installer à une table et je commence à manger mon entrée : céleri rémoulade. Beurk. Si j'ai pris ça, c'est parce que je tiens à ma ligne. Je me force à manger des choses favorables à ma santé. Quant à lui, Nash a pris une part de pizza.

- Pourquoi tu prends du céleri ?

- C'est pour faire attention à ma ligne, en lui montrant sa part de pizza j'ajoute : en plus les pizzas de la cantine franchement, non merci !

- Non mais tu parles de ta ligne, tu n'as même pas un gramme de graisse. C'est l'hôpital qui se fout de la charité là !

- Bon d'accord, j'avoue, mais je suis ainsi.

Nous rions tous deux de bon cœur jusqu'à ce que le pire des cauchemars débarque. Mince, je l'avais complètement oublié celui-là.

- Puis-je m'installer avec vous Nash ?

- Ah ! Noah, tu tombes à pic. Nous parlions de garder la ligne. Est-ce que tu trouves que Felicia a besoin d'un pseudo régime à base de céleri ?

Mon dieu. Mais c'est une catastrophe. Déjà que je rougis, je préférerais être à l'autre bout du monde qu'ici. Le regard de Noah se plante dans mes yeux. Il est tellement beau ! Et ses yeux ! Je suis complètement déstabilisée.

- Bah non. Tu es très bien comme tu es. Tu abuses là Felicia.

- Mais je ne t'ai pas sonné Monsieur Populaire !

- Très bien, comme tu voudras. Mais de toute façon, tu ne m'échapperas pas longtemps.

Il se retourne et part s'installer à une autre table. Il s'installe à côté de Candice sa petite amie. J'ai un petit pincement au cœur qu'il ne soit pas resté, au moins pour Nash. Mais de toute façon, pour moi, ce garçon est inexistant. C'est mieux comme ça. De plus, je ne l'aime pas trop.

- Ça va, t'es dans la lune ou quoi ?

Nash me réveille. Encore et toujours perdue dans mes pensées. Ça devient très agaçant.

- Quoi ? Pardon j'étais ailleurs. Tu disais ?

- Non, laisse tomber, de toute façon j'ai eu la réponse à ma question.

Très bien. Ravie d'avoir servi, tout le plaisir est pour moi.

Le reste du repas se passe dans le calme. De temps en temps des personnes chuchotent quand elles passent devant moi. Merci maman d'être célèbre. C'est génial.

La journée passe très vite. Nash et moi sortons du cours de français à 15h30. Il m'entraîne dehors. Une fois le lycée hors de vue, il me demande si je veux aller faire du shopping. J'accepte avec plaisir. De toute façon, au pire, si je rentre tard demain je ne commence qu'à 8h30, donc pas de soucis je fonce !

Nous rentrons dans la première boutique. Je m'avance dans l'allée centrale. Je fouille dans le magasin en déplaçant les cintres. Je trouve deux robes, une paire de chaussures et un maillot.

Nash me suit jusqu'aux cabines d'essayage. Je ferme le rideau et il attend que je lui montre la première tenue. J'enfile une robe noire ouverte sur les côtés. Elle m'arrive aux genoux et elle est très jolie. J'en profite pour y assortir les escarpins ouverts de partout façon sandales. Le résultat est très satisfaisant. J'ouvre le rideau pour avoir l'avis d'un expert en robe.

- Waouh, elle te va trop bien ! Prends-là et les chaussures aussi.

- Vraiment tu es sûr qu'elle me va bien ? Je n'ai pas l'air trop plouc ?

- Bien sûr que non !

Je lui souris et retourne en cabine. La robe suivante me va moins bien et le maillot est mal coupé. Je ressors avec la robe noire et les escarpins sandales.

Nous passons en caisse et je paye.

Nash et moi sortons du magasin. Je suis trop heureuse. Merci Nash de m'avoir emmené faire les boutiques.

Nous décidons de rentrer en bus. Le prochain étant dans dix minutes, nous avons intérêt à courir si on ne veut pas le rater.

Nash :

Nous courons à en perdre haleine jusqu'à l'arrêt de bus. Felicia est douée en endurance, heureusement pour elle.

Nous arrivons juste à temps, le bus s'arrête devant nous et l'on monte. À l'intérieur, les gens parlent fort. Ça fait mal à la tête au début, mais après on s'y habitue. Nous ne trouvons pas de place assise. Avec Felicia, on se regarde et on se comprend. Nous nous asseyons par terre, dans le coin qui est réservé aux poussettes puisqu'il n'y en a pas. Je lui passe un écouteur, et le bus nous berce avec Faded d'Alan Walker.

Nous descendons du bus. Je marche aux côtés de Felicia toujours les écouteurs aux oreilles avec Never say never de Justin Bieber. La musique est tellement entraînante que nous nous mettons à danser. Il n'y a personne dans la rue alors on s'en fiche royalement.

Nous nous arrêtons devant la maison de Felicia.

- Alors mes journées ça va être ça tous les jours ? Tu m'emmènes, on va au lycée, puis on revient en bus ?

- Oui. Il y a un problème, tu sais tu peux tout me dire.

- Non ne t'inquiète pas tout va bien. Je suis contente. Ici vous êtes tellement gentils et accueillants. Je te remercie, tu n'étais pas obligé de faire tout ça pour moi.

- Si, car tu es mon amie et ma voisine. On ne peut pas refuser de t'aider.

- Merci. Je sais que je peux compter sur toi.