- 23 - En solo ✔
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Noah :
Le patron m'a confié une autre mission ; Andrew sûrement remarqué que j'étais à bout de nerfs ces derniers temps. Je cours partout pour sauver Felicia. Puis, avec les cours, j'étouffe. Il me faut une vraie bonne mission, comme il y a quelques temps.
Je ne suis pas vraiment allé voir Felicia à l'hôpital, enfin je ne suis pas allé plus loin que la fenêtre de sa chambre. De toute façon, elle avait assez de ses amis. Et je ne peux pas me montrer comme bon me chante. Parce que c'est moi qui l'ait sauvée, et jamais elle ne doit l'apprendre.
Et puis, on s'est revus au parc cet après-midi. J'étais avec Candice. Elle avait l'air tellement fatiguée qu'elle n'a pas beaucoup répliqué contrairement à d'habitude. Candice m'aide en quelque sorte à protéger ma couverture d'agent, même si ma petite amie n'est pas du tout au courant de ce que je fais.
On s'est mis en couple quand nous sommes arrivés au lycée. Ça fait maintenant environ deux ans que je prétends au titre de petit-ami. Au début, j'étais amoureux d'elle et nos deux caractères explosifs allaient bien ensemble. Mais au fil du temps, je me suis rendu compte que les sentiments avaient disparu. Du jour au lendemain, comme ça, envolés. Je reste avec elle car elle est riche et plutôt douée pour me faire oublier certaines choses. C'est méchant à dire, mais maintenant elle est un peu mon défouloir.
Revenons-en à la mission. Je dois abattre un homme d'une cinquantaine d'années près du quartier nord de Denver. Il aurait tué beaucoup trop d'individus. Aujourd'hui, il est là-haut sûrement pour encore frapper un coup.
Je n'ai pas peur, à vrai dire, je suis serein. C'est le type de mission qui me plaît. Ce n'est pas plus compliqué que ça en a l'air; c'est même plutôt facile. Il faut juste réussir à entrer dans la maison souvent gardée par quelques gardes et le trouver. Sois je me bats, sois j'en finis au plus vite en le tuant d'un coup de feu. Généralement, je les abats directement. Mais il m'arrive, quand j'en ai envie, de les frapper jusqu'à la mort.
Ça comporte des risques : se faire prendre son arme, ou alors, la personne en face de moi est plus douée, mais c'est rare.
C'est une mission en solo. Je suis actuellement dans l'angle de la rue où se trouve la maison de ma cible. La nuit est tombée il y a déjà un moment, tandis que je me tapis dans l'ombre. Je ne doit pas me faire repérer.
Avant chaque début de mission, je vérifie si tout est OK. Mon arme, mon gilet pare-balles, mon oreillette connectée en cas d'urgence, ainsi que mes gants près à l'emploi. Ils servent à ne pas laisser de traces, si je me bats, personne ne doit retrouver aucun indice de mon passage.
Certes, je fais partie d'une agence, mais ne rien laisser derrière nous fait partie de notre entraînement. Notre organisation est secrète et inconnue des forces de l'ordre.
Je me déplace lentement mais sûrement. Dans la nuit, mes pas se font souples et légers. Je me rapproche rapidement de la maison.
Une fois devant celle-ci, je fais le tour pour trouver une entrée possible. En même temps, je vérifie par les fenêtres où est ma cible, ce qu'elle fait, son attitude ce soir. Tous les détails comptent si je veux réussir la mission que l'on m'a confiée.
Je finis par trouver une entrée à l'étage de la villa. Il loue une maison gigantesque alors qu'il n'est seulement que de passage. Je n'en vois pas l'utilité...
Je crochète la serrure à l'aide d'une épingle à cheveux piquée à Candice et je m'infiltre discrètement par la baie vitrée.
J'arrive dans une chambre spacieuse. Je referme un petit peu la fenêtre, histoire que le propriétaire ne ressente pas un coup de froid. La discrétion est primordiale.
J'observe attentivement la pièce. Une valise au pied du lit. Je m'approche lentement et en regarde le contenu. Dedans, il y a plusieurs fusils et du matériel explosif. Autrement dit, que des choses qui sont illégales et qu'il ne devrait pas avoir en sa possession. La chambre, elle, ne contient aucun effet personnel.
J'ouvre doucement la porte qui mène au couloir et m'aventure dans le celui-ci. C'est curieux, mais je n'ai croisé aucun garde du corps pour l'instant.
Ma progression se fait lente. Le moindre faux-pas pourrait me faire remarquer. Je ne prends pas de risque. Je descends les escaliers en marbre en veillant à ce qui m'entoure. Je suis à la moitié de l'escalier, quand j'entends du bruit au rez de chaussée. Alerté, je commence alors à remonter. Je traverse le couloir et décide de me cacher dans la grande armoire de la chambre.
Certains penseraient sûrement que c'est stupide, mais pas dans mon cas. Si ma cible vient dans cette pièce se sera encore plus pratique pour l'abattre.
- Oh, mon détecteur de mouvements a détecté quelque chose dans la chambre....Oui, je fais attention, j'ai pris mon fusil avec moi....Je sais, je guette le moindre bruit ou mouvement....Bien sur, je fais attention, annonce la voix.
Mince.
Je ne pensais pas qu'il y aurait à prendre ce genre de précautions dans la maison. Mais c'est vrai qu'après réflexion c'est très plausible. Voilà que je commence à mal faire mon travail. J'aurais dû tout vérifié avant...
Je me cache et ne bouge plus. L'armoire a l'avantage d'être spacieuse et, en plus, elle est vide. Je jette un regard à mon pistolet. Je ne sais pas si je vais m'en servir. Mais le problème de la lutte, c'est que mon adversaire lui est armé. C'est presque du suicide ; c'est ce qui rend la chose encore plus excitante.
J'entends alors que la porte de la pièce s'ouvre. Les pas de ma victime se rapprochent. Je crispe ma main sur l'arme et à l'aide de deux petits doigts j'entrouvre très légèrement la porte coulissante.
J'aperçois l'homme se promener dans la pièce, à la recherche du moindre signe de vie. Son fusil armé et le doigt sur la détente prêt à appuyer à tout moment. Il faut vraiment que je fasse attention.
- Je sais que vous êtes là. Sortez !
Ne pas répondre.
- Que me voulez-vous ? Sortez, on pourra peut-être discuter. Il serait dommage que je vous tue maintenant.
Je m'abaisse très doucement à l'intérieur de ma cachette. Je place mon arme dans l'entrebâillement et essaie de viser mon inconnu. J'ai envie de faire durer les choses. Au lieu de viser son corps, je m'attaque à son fusil. Que la lutte commence.
Boum.
Je sors me rue vers lui, je donne un coup de pied puissant à mon interlocuteur. Le coup est si fort qu'il a du mal à reprendre ses esprits. Vite, j'en profite pour pousser, à l'aide de mon pied droit, son arme qui lui serre de défense.
Mais mon adversaire, ayant un peu récupéré, ne tarde pas à répondre à mon attaque. Il m'envoie un coup de point très mal placé en direction de mon visage que je réussi à éviter aisément. Puis il continue et essaie alors un coup de pied latéral qu'il rate merveilleusement bien.
- En fait, tu sais te servir que des fusils. Bah mon pauvre, dis-je en lui offrant un joli coup au visage.
Comme il se tient l'œil, c'est le moment idéal pour moi de le plaquer au sol. Je le rue de coups, partout où j'ai la possibilité d'en donner.
Andrew m'a toujours dit que j'étais doué au corps à corps. C'est d'ailleurs lui qui m'a entraîné. J'en ai eu de la chance. Je le remercie de m'avoir fait découvrir le combat.
Ça peut paraître bizarre et effrayant, mais j'adore utiliser mes poings. Ils font bien leur boulot. Et je préfère travailler sans nouvelle technologie sur des simples missions. Quand je frappe, je me sens bien. En plus, je le fais pour la bonne cause. Chacun a besoin de quelque chose pour faire ressortir la haine ou les choses négatives qui nous rongent de l'intérieur. Moi, j'ai choisi cette méthode qui me correspond bien.
Ma cible a vite perdu connaissance. Je récupère mon arme et la pointe vers son corps inerte au sol. Je prends le temps d'analyser son état. Le nez cassé, les deux yeux mal en point, la lèvre inférieure déchirée, des rougeurs d'une couleur irréelle ornent son visage, son cou et ses épaules.
Sans plus réfléchir, j'appuie sur la détente.
- Profite-en pour changer à la prochaine étape. Que ton âme repose malgré tout en paix.
Je me dépêche de sortir de la maison en passant par la fenêtre tout en prenant soin de bien la refermer. Le quartier est calme. Ma mission étant accomplie, je quitte cet endroit au plus vite.
- Comment s'est déroulée ta tâche, Noah ?
- Très bien Andrew, comme d'habitude dans les règles.
- Je suis fier de toi. Tu peux aller te reposer. Tu auras ton chèque à la fin de la semaine pour ton travail du mois.
- Merci.
Je commence à me lever quand un bip régulier retentit dans le bureau. Un voyant rouge s'allume alors sur l'ordinateur d'Andrew.
- Que se passe t-il Andrew ?
- Une alerte, apparemment. C'est Felicia. Ses deux gardes du corps ont été tués.
- Comment est-ce possible ? Je croyais qu'ils étaient compétents !
Ma colère commence à monter progressivement.
- Une attaque, souffle Andrew.
Je réagis au quart de tour. Je me lève de la chaise et vais chercher de quoi me cacher le visage et une arme plus puissante avec plein de recharge.
Quand allons-nous réussir à vaincre Marcus ? J'en ai marre de devoir protéger une bonne à rien.
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