- 17 - Intrus ✔
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Camille Lee Wells :
Je rentre des cours de la journée, je jette mon sac de cours par terre, et pars dans ma chambre chercher des affaires. Je partage le petit appartement avec ma colocataire. Son prénom n'étant pas très important, je ne vais pas vous la présenter, car à vrai dire, je ne la croise pas très souvent. Le matin, quand je me lève, elle est déjà partie, et le soir elle rentre quand je dors. Je la soupçonne même parfois de déserter complètement l'appartement. Peut-être est-elle constamment chez une amie. Un petit ami ? Je ne connais même pas sa vie. Je connais juste son prénom et sa filière à l'université.
Je finis de prendre ma douche et je suis me balader en serviette dans l'appartement, j'ai oublié mon pyjama. Soudain, je m'arrête net, un bruit de pas se fait entendre et je prends peur. Mais oui, c'est vrai ! J'ai une colocataire...Elle se montre si peu que j'ai l'impression de vivre ici toute seule.
Je vais dans ma chambre en passant par le salon. Ma serviette enroulée autour de mon corps, j'avance lentement mes pieds encore humides en contact avec la moquette. Je commence à traverser le salon quand j'entends à nouveau le bruit de tout à l'heure. Je m'arrête net en plein milieu de la pièce.
- Cassy ?
Personne ne répond, je commence vraiment à avoir peur. Je tourne sur moi-même pour regarder partout dans la pièce, à la recherche de ma colocataire. Mon regard s'arrête à la fenêtre. Elle n'était pas ouverte tout à l'heure. De plus, les longs rideaux sont tirés. C'est vraiment bizarre. Je prends alors l'initiative de m'approcher et d'ouvrir les rideaux.
- AHHHH !
Je me pétrifie sur place. Je porte ma main à la bouche et fais de gros yeux. Il y a un intrus dans mon appartement. La main qui accroche ma serviette tremble. Le garçon lui, me regarde surpris.
- Que... que fais-tu chez moi ? Qui es-tu ?
Je le questionne toujours terrifiée.
- Je peux à peine respirer. Tu me bloques, répond-il.
- Non, tant que je n'ai pas d'explications, je ne bougerai pas !
- Il faudra bien que tu ailles t'habiller Camille, même si la vue ne me dérange pas.
- Comment oses-tu ! Explique-toi tout de suite sinon j'appelle la police ! Et puis d'où connais-tu mon prénom ? m'indigne-je au bord de la crise cardiaque.
- D'accord, d'accord, je m'appelle Noah Smith.
- Attends, tu es le garçon dont m'a parlé ma sœur. Elle t'ai rentrée dedans par mégarde ?
- Hum, peut-être. Bref, il faut que tu partes avec moi. Tu es en danger ici. Vite, va t'habiller, il faut que l'on parte. En plus, ta tenue n'est pas adéquate.
- Tu ne bouges pas. Tu me raconteras ton gros délire après, annoncé-je en me dirigeant vers ma chambre.
Ce gars est carrément dérangé ! Déjà, il rentre chez moi sans l'accord de personne, puis il me reluque en serviette. Et pour finir, il me raconte des bobards de la taille de la Tour Eiffel. Et le pompon, c'est qu'il est l'ami à ma sœur ! Je commence à me poser des questions sur ses fréquentations...
Je me dépêche de me vêtir et cours dans le salon. Noah, si tel est son prénom, est à présent assis sur le canapé. Il paraît stressé. Il se triture les doigts et tape du pied. Il commence sûrement à perdre patience.
- Alors tu m'expliques ?
- Oui, bon, pour faire simple, je suis dans la mouise. À cause de moi, quelqu'un en veut à ta famille. Et vu que j'en suis le responsable, je prends les devants. Il faut que tu viennes avec moi. Il faut que je te protège, déclare-t-il.
- Pourquoi es-tu en pleine galère ?
- Et bien, c'est un dealer qui m'a demandé de lui trouver ce dont il avait besoin. Je ne te fais pas un schéma. Comme je n'ai pas obéi et que j'ai tué un de ses hommes, il veut me faire payer.
- Et pourquoi s'en prendrait-il à ma famille, le questionné-je.
- Hum, j'ai fait croire à mon boss que c'était Felicia qui me fournissait ce dont j'avais besoin.
Il baisse la tête et arrête de parler.
- Tu es en train de dire que tu fais baigner ma famille dans un très gros mensonge. Et que c'est complètement illégal ! Tu es un gros malade en fait. Je vais dire à Felicia de ne plus t'approcher. Par la même occasion, j'appellerai la police !
- Non attends ! Tu ne comprends pas. Si tu appelles la police, ils m'interrogeront. Ensuite, je dirais le nom de mon boss. Et lui, balancera le tien. Ce n'est pas une bonne idée !
- Tu veux m'emmener où ? demandé-je méfiante.
- Dans un bâtiment très surveillé, avec des gens qui pourront te protéger.
- Pourquoi devrais-je te faire confiance ? Après tout, tu es peut-être envoyé par ton patron ou alors tu veux profiter de moi. Je n'en sais rien. Serai-je seule ?
- Je veux protéger ta famille de ma boulette. Bien sûr que tu peux me faire confiance. Je peux t'assurer que tu seras entourée de gens bien. J'ai des autres amis gentils qui s'occupent de tes parents.
- Qui me dit que vous ne voulez pas ma fortune ?
- Je t'aurais déjà kidnappé Camille, dit-il l'air blasé.
- Bon, soit. Et Felicia dans tout ça ?
- Elle est déjà protégée.
- D'accord, je te crois. Et je devrai rester là-haut combien de temps ? J'ai des cours à l'université moi. J'aimerais avoir un avenir, pas comme toi.
- Pas longtemps, peut-être quelques jours. Je ne sais pas. Mais pas plus, c'est sûr. Et si tu veux être rassurée, prends tout ce que tu veux avec toi.
Peut-être devrais-je le croire. Mais avant j'ai une question à lui poser.
- Noah, comment s'appelle ton patron ?
- Marcus. J'ai arrêté de travailler pour lui il y a un bout de temps et il m'en veut encore. J'ai tourné la page Camille. Cette histoire remonte à...il y a 2 ans.
Ça colle. C'est complètement cohérent. Felicia a vécu un enfer à cause de lui. Et maintenant grâce à ça je crois totalement Noah. Au fond, je sais qu'il est gentil. Il veut juste nous protéger.
Voilà à présent quelques minutes que nous avons pris la route à bord de son van noir. Je suis côté passager : la place du mort. C'est Felicia qui dit tout le temps ça, c'est d'un auteur d'après elle. Depuis que je suis à l'université, je n'ai plus le temps de communiquer avec ma sœur. C'est dommage, on s'entend si bien. Je ne viens plus à la maison le week-end, ça ne sert pas à grand-chose. Elle et Estelle partent désormais en stage de sciences. Je n'ai pas envie de me retrouver seule dans la grande maison de papa et maman. Je préfère rester auprès de mes amis et étudier. Mais là, nous sommes en pleine semaine.
Noah arrête le van après une heure de route. Je me demande vraiment où nous sommes. Avant de sortir, il m'a bandé les yeux. D'après lui, il faut que ce lieu reste secret. C'est très important. Je ne lui en demande pas plus et le laisse me guider. Nous entrons dans un bâtiment, mais je ne vois rien. Quelques pas plus tard, on s'arrête et Noah enlève mon bandeau. Je me retrouve le nez face à une porte. J'ouvre et découvre la splendeur de la suite qui s'offre à moi. Les couleurs sont très épurées. Le lit contre le mur est grand. Il y a un mini-bar, un bureau, un canapé et une salle de bain en marbre. Je m'avance un peu plus dans la suite. Une grande baie vitrée s'étend sur la longueur de la suite. La vue qui n'est pas formidable ne m'indique même pas où je me trouve. Dehors, le temps est sec, on se croirait dans une ville abandonnée.
- Tu n'as pas peur qu'en partant je puisse deviner où je me trouve ? le questionné-je après avoir admiré la chambre.
- Non, car c'est impossible. Ici, tu seras surveillée ainsi que ton téléphone. Je te précise que le retour se passera dans les mêmes conditions qu'à l'aller.
Puis, il s'en va et me laisse seule ici.
Je m'inquiète énormément pour ma famille, mais surtout pour Felicia. Et si elle revivait le même clavaire ? J'espère que j'ai pris la bonne décision en venant ici, sinon je ne me le pardonnerai jamais. J'aime ma sœur, je ne veux pas qu'elle souffre. Et cet homme, Marcus, est un monstre qui ne mérite même pas la vie.
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