Chapitre huit:

Maintenant, il me regarde, vexé. Bah oui mon coco, je t'ai envoyé plein de messages et tu n'as pas répondu, donc pour moi, tu n'es plus mon meilleur ami.

Il se retourne, dos à moi et met son poing dans le mur. Je sursaute avant de partir en dehors de la pièce. Je l'entends hurler des insultes.

Je descends rapidement les escaliers avant de m'adosser contre un mur, à côté du couloir qui mène à la cave. Je tourne la tête, personne. Je marche à pas de loup jusqu'à la porte. Je colle mon oreille à cette dernière, il y a juste des pleurs.

J'ouvre discrètement la porte puis j'allume la lumière avant de descendre encore des escaliers. Je regarde partout et je finis par enfin la trouver à ma droite.

«Hey.»

La blonde relève la tête vers moi vu qu'elle est en boule et je peux apercevoir une lueur d'espoir dans ses yeux. Je m'accroupis en face d'elle.

«Toi aussi...? commença-t-elle.
-Quoi?
-Toi aussi, ils t'ont violé?
-Non, pourquoi tu dis ça?
-Ta tenue.»

Je porte mon regard sur ma tenue et effectivement, je suis toujours en nuisette.

«Oh, ça. Non, ils m'ont juste obligé à la mettre. Ne me dit pas que qu'ils t'ont violé quand même...?»

Pas de réponse. À la place, elle fond en larmes. Je la prends instinctivement dans mes bras mais je suis aussi en colère. Je la relève puis je mets mes mains sur ses épaules.

«Je vais te sortir d'ici mais d'abord, dit moi qui c'était. Est-ce qu'il est asiatique?
-Non...
-Il a des sourcils de fou?
-Non plus... Il est brun, aux yeux marrons.
-Dylan... Vient.»

Je passe son bras autour de mes épaules et je l'aide à monter les escaliers. Une fois au rez-de-chaussé, je regarde aux alentours. Personne, comme toujours. Mais j'entends une porte claquer en haut. Putain, Thomas vient de sortir de la chambre!

Nous marchons un peu plus vite et j'ouvre la porte d'entrée avant de sortir avec elle.

«Qu'est-ce que tu fais?!»

Je me retourne en lâchant la fille, Thomas vient vers nous, en colère. Elle essaie à tout prix de courir mais elle a beaucoup de mal. Je suis derrière elle quand des bras viennent s'enrouler autour de ma taille, me tenant fermement contre un torse.

La fille se retourne vers moi.

«Barre toi!» criais-je.

Et elle fait ce que je lui ai ordonné. La personne qui me tient m'oblige à rentrer dans la maison.

Une fois à l'intérieur, je me retourne et pousse violemment Thomas contre le mur. Son regard est plutôt colérique mais il est aussi vexé.

Je lui lance un regard noir avant de partir dans le salon. Je vois la tête de Dylan dépasser du canapé et je me mets devant lui, les mains sur les hanches. Il sourit comme un con, fière de ce qu'il a fait.

«Tu veux un plan cul chérie?»

J'en peux plus, mon poing atterrit violemment dans sa mâchoire et il tombe sur le sol.

«Espèce de con!
-C'est quoi ton problème?!
-Mon problème?! C'est toi! La prochaine fois, mais je te dis bien la prochaine fois, que tu oses toucher un seul cheveux à une fille, j'éclate ta gueule de fils de pute contre le mur. Est-ce que c'est clair?!»

Il reste bouche-bée après ma réplique. Je monte les escaliers en poussant Thomas du chemin qui hausse un sourcil. Avant de m'enfermer dans la chambre, j'ai pu entendre une phrase de Will.

«J'aime le sang-froid de cette nana!»