37 - Dimanche 9 juin
Julie
Recroquevillée sur moi, la respiration haletante, je sens mon corps se détendre au fur et à mesure que mon esprit se réveille. Je cligne des yeux et essaie de m'habituer à la luminosité environnante. Notre chambre reçoit les rayons du soleil chaque matin, mais je me souviens parfaitement avoir fermé les volets hier soir. Un bruit de cintres sur la tringle de la penderie m'apprend que je ne suis pas seule dans la pièce. Je cligne des paupières une nouvelle fois alors que Tim me demande :
— Tu n'aurais pas vu mes chaussures de course ?
— Pardon ?
— Ça fait dix minutes que je retourne toute la maison pour les trouver.
Parfaitement réveillée, je me tortille pour m'extraire de la couette qui s'est enroulée autour de moi avant de rejoindre mon mari. Je me hisse sur la pointe des pieds, attrape un carton à chaussure en haut de l'armoire avec une étiquette mentionnant « Basket Tim » sur le côté et sans un mot, les lui donne.
— Ah merci. Désolé de t'avoir réveillée mais si tu les avais rangées...
Sans m'attarder, j'ouvre la porte de notre chambre et me dirige vers la salle de bain. Je les avais mises dans notre chambre, parce que l'espace réservé aux chaussures dans le couloir de l'entrée n'est pas extensible et... surtout il avait cessé de courir depuis plus d'une année. En me faisant cette réflexion, je me retourne et lui demande encore à moitié endormie :
— Tu reprends les entraînements ?
— Ben oui, je vais pas à une réunion vêtu comme ça, dit-il en parcourant sa silhouette des yeux.
J'ai l'impression d'être dans un épais brouillard. Je regarde autour de nous, aucune porte n'est ouverte et surtout aucune lumière ne filtre nulle part.
— Il est quelle heure ? demandé-je.
— Six heures. Je vous rapporte le petit déj, ne vous levez pas trop tard !
Six heures ??? Il est sérieux ? L'un des seuls jours où je peux dormir, il me réveille pour trouver ses satanées chaussures !!! Pff.
J'ouvre la porte de la salle de bain alors que Tim commence à courir sur place pour vérifier quoi ? Que ses baskets tiennent bien, peut-être.
— Je sais pas ce que tu avais cette nuit, mais tu n'as pas arrêté de gémir et de bouger.
Je soulève un sourcil, puis les épaules en prétextant sans doute un drôle de rêve. Je m'enferme aux toilettes alors qu'il dévale l'escalier.
Gémir ? Bouger ? Beuh...
Je bâille, me frotte les yeux et décide de ne pas trop réfléchir. Je vais profiter de son absence pour retourner me coucher. Six heures c'est trop tôt.
Mon petit jet du matin fini, je m'essuie... mais le papier glisse de manière peu habituelle sur mes lèvres et un sursaut du bassin me surprend. Etonnée, j'ouvre les yeux tout rond et recommence la caresse. Mon sexe est humide et ce n'est pas la faute du pipi matinal... non, c'est une autre sorte d'humidité, bien différente et mon corps se réchauffe à ce simple contact.
Je me redresse rapidement, termine ce qui doit être fait dans cette pièce et file m'enfermer dans notre chambre, me glisse sous la couette et ferme les yeux. Mais les mots de Tim et les sensations de mon corps ne me trompent pas.
J'ai fait un rêve érotique.
Sous la couette, mes doigts osent s'approcher de mon intimité, même si mon esprit me répète que je ne dois pas, que je ne peux pas, que seul mon mari... je ne peux que constater l'état de mon clitoris, gonflé et sensible. Dès que je frôle mes lèvres, elles se gorgent d'une humidité toute nouvelle. Nouvelle pour moi.
Je retire mes doigts, me tourne sur le ventre, ferme les yeux et enlace mon oreiller tout en me sermonnant : il faut dormir... du repos et pas seulement flemmer. Je me suis levée toute la semaine à cinq heures trente, ce week-end je m'accorde une grasse matinée... Mais comme des flashs mon esprit m'envoie des images torrides.
Les lèvres de Manu s'écrasant sur les miennes, son corps se collant contre moi, ses doigts caressant ma poitrine... Je me retourne, tente la position du fœtus, les jambes serrées, mon souffle s'accélère et mon bassin s'agite.
« Gémir et bouger »... Est-ce que Tim a compris que j'avais...
Soudain je me redresse au milieu de mon lit et plaque une main sur ma bouche étouffant un cri. Et s'il savait que j'avais couché avec Manu !
Charlotte
J'adore ce genre de week-end... le café posé sur un plateau tenu par mon homme entièrement nu et qui me sourit. J'écarte les bras, m'étire, me place à quatre pattes au milieu du lit, ondule des hanches en m'approchant et comme une chatte docile, je hume le breuvage avant de saisir la tasse et d'en avaler une grande gorgée. Il est parfait... légèrement sucré, tiédi par le lait, mélangé avec amour... Manu pose le plateau à ses pieds et m'offre sans honte son sexe encore au repos.
On a baisé toute la nuit et on va encore en profiter un petit peu ce matin. A treize heures mes parents nous rejoignent avec les enfants et il en sera fini de notre petit tête-à-tête.
J'ai des courbatures c'est vrai, surtout au niveau des fesses et des cuisses, sans doute les nombreuses positions acrobatiques sous la douche ou au milieu des escaliers. Je pensais bien que les marches n'étaient pas très douces, mais ce matin je regrette presque la montée des marches de hier soir. Je l'avais aguiché, il adore quand je le stimule et que je m'enfuis. Je ne résiste jamais assez longtemps à son goût, et hier soir encore cela n'a pas fait exception. Je m'étais frottée contre son pubis, le cul nu, me penchant en avant pour ramasser des miettes imaginaires, puis sans prévenir, je m'étais mise à l'embrasser sur le pubis sans toucher son gland qui se dressait lentement. Le pauvre réclamait du repos. Puis ma langue était allée cajoler ses couilles... frôler son anus et là, il m'avait saisi les épaules et je m'étais enfuie en riant. Il m'avait rattrapé au milieu des escaliers qui mènent à l'étage et avant que je ne réalise réellement ce qui se passait, il me pénétrait et je m'effondrais, les fesses en équilibre entre deux marches. Mon dos appuyé contre les arrêtes, risque d'être strié encore quelques jours.
Ce matin, même si j'ai envie de faire l'amour, l'impatience est moins grande. Je plante mon regard dans les yeux de mon époux, la main droite tenant mon café, la gauche saisissant son manche et commençant à coulisser sans battre des paupières. J'adore détecter les étincelles dans ses pupilles, que ce soit la surprise, l'envie, l'impatience ou l'amour... Son regard me livre parfois bien mieux ses attentes que son corps ou ses paroles.
Je le sens gonfler dans ma paume, mais pas encore se redresser. J'aime ce moment, j'ai le sentiment que je dirige son excitation, que je suis la maîtresse de ses émotions. Mon index passe sur son gland encore protégé par le prépuce, s'amuse du méat et je me mets à couler... J'imagine ma langue se promener sur lui, ma bouche le gober, ma gorge l'aspirer, mes mains saisir ses fesses et ses doigts me pénétrer.
Ce n'est plus mon imagination. Les tasses jonchent le sol, sa queue coulissent entre mes lèvres, mes dents l'évitent, mes mains massent son cul alors que ses doigts me fouillent. Je m'impatiente en couinant, alors qu'il grogne que c'est bon. J'accélère et il ralentit, je râle en abandonnant mes caresses buccales, il me retourne sur le ventre, saisit mes hanches, me soulève et embrasse ma raie. Je ne peux que soupirer d'aise. Ma chatte est en feu et pas seulement d'envie. La peau est devenue sensible et les lubrifiants ne suffisent plus à calmer notre sensibilité. C'est chaque fois pareil... On est tellement gourmands l'un de l'autre qu'on n'est pas raisonnable et arrivée aux dernières heures... baiser nous tire quelques grimaces. Je sens ses doigts m'écarter la rondelle, puis sa langue me lécher et je me tortille... je glisse mes mains sous mon ventre, écarte mes lèvres pour ne toucher que mon clito et je le masse. Il grossit, se montre lui aussi impatient. Mon bassin ondule, ma gorge gémit, ma bouche soupire, mon cœur s'emballe au rythme que Manu m'impose. Il me masturbe le cul et quand l'orifice est suffisamment large il plonge, s'enfonce dans un râle. Il reste immobile et j'en profite pour terminer mon petit plaisir. La pulpe de mon index s'agite, tourne, excite et les éclairs me transpercent. Mon amant en profite pour coulisser entre mes fesses et me rejoindre dans le plaisir. Pour peu je jouirai de l'entendre me parler crument, et il ne l'est jamais autant que lorsqu'il me prend par derrière.
Après être resté immobile quelques secondes, reprenant doucement sa respiration, il vient se lover dans mon dos, entoure mon corps de ses mains et me fait rouler tout contre lui. Il m'embrasse les cheveux et me murmure son amour.
Et moi donc... Qu'est-ce que je l'aime mon homme.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top