30 - Soirée plouf
Charlotte
C'est pas possible d'être autant en manque. L'appel téléphonique puis mes joujoux et mes doigts... Je me gronde intérieurement, alors que le maître-nageur longe la piscine et que je le dévore des yeux. Pas son visage ou sa silhouette en général, mais bien son entrejambe et surtout la bosse que je devine, que j'imagine bien plus grosse qu'elle ne l'est en réalité. Ses fesses sont bien moulées aussi dans son slip de bain noir et je rêve de les croquer.
Je croise Marion qui fait des longueurs et nous nous sourions mutuellement. Elle parle rarement lorsqu'on vient le mardi soir. Pour elle, c'est un entrainement, pas de l'amusement.
Nous avions commencé cette activité ensemble en arrivant dans la région pour essayer de nous faire des amis, mais au final nous restions un peu dans notre bulle. Maxime me rejoint dans un plongeon approximatif, après être allé aux toilettes.
— Maman, je viens de croiser Quentin.
Quentin ? Je blêmis en repensant à ce matin avant de comprendre qu'il parle d'un copain d'école. Il me demande la permission d'aller s'amuser dans le bassin prévu pour les plus jeunes.
Je poursuis mes longueurs, sans quitter les mâles présents. Heureusement ils ne sont pas nombreux et j'avoue que le ventre rebondi du petit chauve derrière moi ne m'attire pas. Je repars dans mes pensées et la voix de Quentin me revient en mémoire. Je retiens un frisson d'excitation que je repousse autant que possible. Je ne peux pas, pas ici, pas dans ce bassin rempli de familles et en présence de mes enfants.
Mais mon esprit ne me laisse pas tranquille, ni mon bas-ventre. D'ailleurs en ce moment je ne sais qui contrôle ? Si c'est ma libido, mon corps, ma tête, mes fantasmes... Mais je m'imagine plaquée contre le carrelage des douches une grosse queue entre les jambes. Je m'en fous à qui elle appartient, je veux juste être pleine. Et jouir !
Mon attention se fixe à nouveau sur le surveillant et même si je sais qu'il est là pour veiller à la sécurité de tous, j'ai l'impression qu'il prend la pose pour moi. La brasse que je pratique me permet de l'admirer sans détour et cela ne fait qu'affoler mes idées. Je rêve d'agripper mes doigts à ses cheveux blonds légèrement frisés et plutôt longs, le style surfeur californien que je n'affectionne pas trop. Mais là... lui ou un autre, il semble juste en avoir dans le slip et c'est tout ce qui m'importe.
Arrête Charlotte, me gronde ma conscience.
Mais c'est un peu tard... fallait qu'elle se réveille avant, celle-là. Sans la présence de Marion et Maxime, je l'attirerai dans les douches et on ferait notre petite affaire...
Et finalement pourquoi pas ?
Folle ! Jamais encore je n'ai fait un truc pareil près des enfants, sauf évidemment avec leur père.
Je quitte le bassin et m'allonge sur ma serviette posée dans un angle de la pièce sur un transat au soleil. Je tourne le dos à la piscine et c'est parfait.
Sauf que la chaleur me parcourt sans me refroidir, que j'écarte les cuisses, que mon envie ne fait que grandir et que je deviens complètement timbrée. Manu a intérêt à assurer ce soir. Pas d'excuse bidon, du genre grosse journée... mal de crâne... oui oui, j'ai droit parfois à l'excuse de la migraine. Bon OK, je suis mauvaise, il a dû me le dire deux fois, peut-être trois... en vingt ans.
Je calcule mentalement et comprends que je suis en pleine ovulation. Ce n'est pas tous les mois pareils mais ça explique en partie mon état de manque. Je ferme les yeux et vois des queues partout autour de moi, comme si je n'avais qu'à me servir. Elles sont toutes belles, tendues, gonflées, les glands brillent, je salive et mouille. Heureusement, mon bikini est encore humide, sinon j'aurais bien du mal à expliquer cette auréole.
— Tout va bien Madame ? me surprend le maitre-nageur. Vous semblez en sueur.
C'est peu de le dire, mec. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui inventer comme excuse pour qu'il me lâche les baskets ? Mon excitation ? Mauvaise idée, mais juste pour rire, j'aimerais bien voir sa tête.
— Le soleil, sans doute. Je vais me mettre de l'autre côté.
— C'est une bonne idée, oui.
C'est moi ou son sourire est équivoque ? OK, c'est mon imagination. Mais par contre son regard qui plonge dans mon décolleté je ne l'ai pas inventé. Pas plus que mes tétons qui pointent. Je rêve que d'une chose... D'accord, deux. Me faire labourer et me frotter les mamelons... ça me démange, c'est affolant.
Une douche ! Voilà... J'ai trouvé. Je jette un coup d'œil à l'horloge... normalement on reste encore quinze minutes, mais si je ne veux pas finir la main entre les cuisses, vaut mieux que j'aille me calmer et vite.
— Je vais au vestiaire, Marion. On se retrouve à la réception comme d'habitude.
Elle hoche la tête et replonge pour une nouvelle traversée. Je m'approche de Maxime, priant pour qu'il reste encore un moment avec son copain, le temps de me refroidir. Mon vœu est exaucé et c'est seule que je me retrouve dans la cabine avec une douche massante.
Vous avez besoin d'un dessin ? Évidemment que j'ai viré le bikini, que j'ai frotté mes tétons les offrant au jet d'eau. Sans oublier mes doigts dans ma chatte... lubrifiée. Ça couine entre mes cuisses et mes hanches dansent une samba d'enfer. Je m'agrippe à la barre de douche, me caresse le clito, ou plutôt me le frotte fortement, retenant mes gémissements péniblement. Si je me touche de cette manière encore longtemps, mes lèvres seront en feu. Même si je tente de me raisonner... c'est peine perdue, la jouissance m'inonde... mes jambes tremblent,,, mes doigts se crispent, mes dents mordent mes lèvres et je m'écroule au fond du bac dans un soupir de plaisir.
Julie
Comme je m'y attendais, la voiture de Manu est garée devant notre maison et j'ai oublié de vérifier s'il nous restait de la bière.
— Oh, maman, tu crois que Marion est là ? demande ma fille.
— Non, je ne pense pas. Elle est à la piscine le mardi avec sa maman et son frère.
— Ah oui, c'est juste.
— Emmanuel a seulement raccompagné papa. Sa voiture ne sera prête que demain.
Théo pousse la porte d'entrée et annonce notre arrivée. Il embrasse son père, suivi immédiatement des deux autres. Je pose les courses sur le plan de travail, avant de rejoindre tout le monde sur la terrasse. Notre invité se retourne et nous échangeons un regard complice rempli de douceur. Il ne semble plus aussi sûr de lui en ma présence. Je m'approche de Tim et l'embrasse chastement sur les lèvres, comme nous en avons l'habitude puis me tourne vers Manu et le salue amicalement.
— Vous avez passé une bonne journée ? nous demande distraitement Tim.
— Oui, oui, dis-je rapidement, imitée par les enfants.
— Maman, je dois encore réviser mon vocabulaire pour demain.
— File à la douche, pendant que je prépare le repas, ensuite je te ferai répéter Tristan.
Avant la fin de ma phrase, Manu sort son téléphone et lit un message.
— Ta petite femme s'inquiète de ne pas te voir revenir ? le taquine mon mari.
— Non... elle me dit de ne pas les attendre pour manger, ils s'arrêtent au fastfood !
— Tu veux rester avec nous ? propose Tim.
— Non, c'est gentil, j'ai des pâtes...
— Ne discute pas. Qu'elle fasse pour cinq ou six, ça ne change pas grand-chose, n'est-ce pas Lili ?
— Oui... oui, acquiescé-je à mi-voix sans oser le regarder.
Je préférerais qu'il s'en aille et il l'a bien compris. Mais face à Tim nous avons bien du mal à rester naturels. C'est trop tôt pour se retrouver tous ensemble. Notre étreinte de ce matin me revient comme un boomerang. Je ressens ses lèvres, sa force, ses bras autour de mon corps, sa peau sous mes doigts, sous mes ongles... j'espère que je ne l'ai pas griffé. Je ne me reconnaissais plus... ce baiser n'était pas chaste... ni tendre... enfin si un peu, mais il a surtout été intense. Nos mains passaient dans nos cheveux, les miennes s'agrippaient à sa nuque, alors que ses doigts me tenaient la taille, les hanches et qu'il me plaquait contre lui... contre son torse... contre son entrejambe...
Je ferme les yeux, un frisson me parcourt. Soit il avait envie de moi soit...
Je secoue la tête, il faut que je passe à autre chose. Et vite.
Mais jusqu'où aurions-nous pu aller sans l'interruption de la clochette de l'entrée ? Sans l'arrivée de cette grand-maman à la recherche d'un album de coloriage ?
— Je vais plutôt vous laisser en famille.
— Ne sois pas bête. Tu as dit toi-même qu'elle cuisinait bien. Lili... qu'est-ce que tu nous fais de bon ce soir ?
— Émincé de bœuf, riz et légumes poêlé... tout simple.
— Parfait ! Tu nous apportes encore à boire, s'il te plaît.
— J'y vais, annonce Manu en se levant immédiatement.
Je comprends qu'il veut s'assurer que tout va bien pour moi, mais je refuse de me retrouver déstabilisée chez moi et le devance :
— Reste assis. Cela ne me gêne pas.
Je coupe la viande en émincé, tout en faisant répéter les devoirs à Tristan et en envoyant Tiphaine à la douche. Elle rechigne un peu, mais pas longtemps. Elle sait que lorsque j'ai travaillé toute la journée, je suis généralement moins patiente. En plus ce soir, avec cet invité surprise...
Moi qui rêvais de me balader en tenue d'intérieure toute simple, je reste en jupe et chemisier qui me serre la poitrine. Si dans d'autres circonstances je l'aime beaucoup ce vêtement, en ce moment, j'ai l'impression qu'il m'étouffe.
Tristan termine de réécrire quelques mots faux, lorsque notre fille descend, les cheveux encore humides et qu'elle allume la radio. Immédiatement, le tube de l'été dernier inonde les enceintes et elle s'approche de moi en se trémoussant. Je la regarde attentivement. Elle n'a aucune idée du sexy de sa tenue. C'est bien la preuve qu'elle est encore très jeune dans sa tête. Heureusement que Manu a aussi une fille du même âge. Mais son short ultra court qui montre le début des fesses et son débardeur au décolleté plongeant n'est pas très sage. On voit bien qu'il date de l'année dernière et qu'elle a grandi.
Et vas-y qu'elle se déhanche, qu'elle se penche puis qu'elle trémousse son popotin. Je l'observe avant d'échanger un regard avec Manu. Il doit avoir la même pensée et tous les deux nous éclatons de rire.
— Arrêtez de vous moquer de moi ! tique l'adolescente.
— Non... ma puce. Absolument pas, dis-je de manière décontractée.
— J'ai la même à la maison, sourit Manu. Je connais.
— Tiphaine, tonne Tim. C'est quoi ce short ? Tu n'es pas allée à l'école comme ça ?
— Mais non... papa ! soupire-t-elle. Je le mets qu'ici.
Je me concentre sur les casseroles, sors la vaisselle pour six personnes que j'entrepose sur la table, avant d'appeler les garçons. Puis une chanson que j'apprécie particulièrement se fait entendre. Tiphaine augmente le volume et toutes les deux, on danse comme si personne ne nous regardait, nous dandinant et chantant, souriant, s'amusant comme deux gamines. J'aime ces moments de complicité.
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