BONUS (lemon) 🍋
Minho et Chan – surtout ce dernier – s'étaient enfin décidés à faire une grasse matinée, profitant d'un moment rien que tous les deux, puisque soit l'avocat était overbooké, soit ils passaient leur temps avec Changbin pour que celui-ci ne fasse pas de bêtise. Alors pour une fois, Chan avait pris un jour de congé pour passer du temps avec son compagnon qui était, en ce moment-même, le plus heureux des hommes. En effet, Chan était étalé de tout son long sur le lit, Minho à ses côtés, presque dans la même position, mais la tête reposant sur le bras de son petit-ami.
« Eh bien Monsieur Bang, vous êtes aussi bon amant qu'avocat. » soupira Minho, heureux.
« Et toi, tu l'es tout autant que tu n'étais un mauvais client ! » rit Chan.
« Hey ! » s'offensa Minho en se redressant sur son avant-bras pour regarder son compagnon. « J'étais pas si horrible que ça ! »
« Oh si, mon amour ! Tu n'arrêtais pas de dire des choses qui aggravaient ton cas ! J'ai cru qu'ils allaient t'enfermer pour de bon et que par la même occasion, tu allais ruiner ma réputation. » soupira Chan avant d'embrasser rapidement les lèvres de son amoureux.
« Oh mon dieu, la réputation de l'avocat le plus jeune du pays aurait pu être brisée par ma faute ! » s'écria dramatiquement Minho en se laissant tomber à nouveau sur le dos.
Chan laissa échapper un de ces petits rires qui plaisait tant à Minho. Celui-ci se leva pour s'installer à califourchon sur le bassin de son compagnon et se pencha pour l'embrasser amoureusement, encadrant son visage de ses mains. Chan se laissa faire, se contentant simplement de poser ses mains sur les cuisses nues de son compagnon. Inconsciemment, Minho se mit à remuer son bassin contre celui de Chan qui sourit contre ses lèvres avant de le repousser légèrement.
« Oh, monsieur voudrait-il un deuxième round ? » demanda-t-il, joueur.
« Absolument. » répondit Minho sur le même ton avant de fondre à nouveau sur ses lèvres.
Chan souffla d'amusement et répondit fiévreusement à son baiser. Ses mains remontèrent le long de ses cuisses pour s'arrêter sur ses hanches, accompagnant les mouvements de Minho. Celui-ci lâcha les lèvres de son compagnon pour enfouir son visage dans le cou de l'avocat pour en embrasser la peau, faisant frissonner Chan. L'une de ses mains quitta les hanches de Minho pour venir se glisser dans ses cheveux. Déjà très excité par les gestes de son compagnon ainsi que par les soupirs de plaisir que celui-ci lui glissait à l'oreille, Chan appuya légèrement sur sa tête pour le déséquilibrer et en profita pour pénétrer Minho qui ne put retenir un gémissement de surprise mêlé au plaisir.
« Chan... » Gémit-il dans l'oreille du concerné.
Chan s'apprêta à relever ses jambes pour entamer quelques vas et viens mais Minho l'en empêcha, préférant se redresser, posant ses mains sur le torse du plus vieux.
« C'est censé être ton jour de repos, non ? » demanda Minho d'une voix tremblante.
« Euh... oui ? » répondit Chan, pas sûr de comprendre.
« Alors laisse-moi faire. » sourit le plus jeune avant de poser brièvement ses lèvres sur celles de Chan qui soupira de bien-être.
Minho se redressa complètement sur le bassin de Chan et se mit à rouler lentement des hanches. Le plus âgé fit basculer sa tête en arrière, ses mains reposant désormais sur les cuisses de du brun. Celui-ci appuya presque immédiatement ses mains sur les cuisses musclées de Chan et fixait son compagnon, comme hypnotisé par ses expressions. Il continua ses mouvements un certain moment, jusqu'à ce que Chan ne remonte ses mains sur les abdominaux légèrement dessinés de Minho qui se mordit la lèvre inférieure, ce qui excita encore davantage son compagnon qui, inconsciemment, donna un léger coup de rein qui les fit gémir tous les deux.
« Chan branle-moi. » demanda Minho entre deux gémissements.
D'humeur joueuse, l'avocat parcourut le membre de Minho de haut en bas en y posant seulement son index, le frustrant encore davantage. Le jeune homme grogna pour montrer son mécontentement et donna un coup de rein particulièrement brusque qui fit hoqueter Chan qui pensa à lui pincer la hanche mais se retint au dernier moment, une idée lui venant subitement. Il adressa un sourire provocateur à Minho et prit son membre en main, insistant particulièrement sur la tête qui était toujours sensible à cause de son précédent orgasme.
« Oh putain ! » s'écria Minho en balançant sa tête vers l'arrière, partagé entre le plaisir et un peu de douleur.
Chan continua ses caresses, descendant un peu plus bas sur le membre de son amant lorsqu'il sentait que les sensations devenaient trop intenses pour lui tandis que le plus jeune accélérait son mouvement pour ne pas que Chan se sente lésé. C'est ce qui faisait leur force en tant que couple dans la vie de tous les jours, et pas seulement au lit. Ils avaient appris à se connaître par cœur, sachant ce qui plaisait ou non à l'autre et ils étaient désormais capable de se comprendre d'un simple regard. Malgré tout ce qui les avait opposés par le passé, ils formaient tous les deux un couple particulièrement soudé et amoureux.
Sentant d'ailleurs Minho se fatiguer, Chan, d'un coup de hanche, le retourna pour se trouver au-dessus de lui. Il ne perdit pas de temps et entama de rapides vas-et-viens tandis que Minho enroulait ses jambes autours de sa taille, aidant Chan à y aller encore plus profondément. L'aîné enfouit son visage dans le cou de son compagnon, mordillant et suçant la peau pour y laisser des nombreuses marques violettes. Minho s'accrocha aux cheveux et aux épaules de Chan, maltraitant son cuir chevelu et la peau de son dos, y enfonçant ses ongles qui laisseraient forcément des traces. Sentant que Chan, tout comme lui, étaient proches de l'orgasme, Minho lâcha ses épaules pour glisser sa main vers son propre membre mais son amant la chassa d'un geste.
« Laisse-moi m'en occuper. » souffla-t-il dans son oreille, le faisant frissonner.
Chan ne lui laissa même pas la peine de répondre et se redressa sur les genoux, changeant légèrement l'angle de pénétration, lui permettant d'atteindre la prostate de Minho qui se cambra légèrement. Le plus âgé empoigna son membre et se remit à en caresser l'extrémité tout en continuant ses coups de reins, faisant crier son cadet de plaisir. Il se tenait désormais aux draps, sa tête basculée en arrière et la vue plu particulièrement à Chan qui, encouragé par le corps de son compagnon se crispant autour de son propre membre, vint sans prévenir, laissant échapper un gémissement bruyant, mais autant que celui de Minho qui le suivit dans son orgasme. Lorsqu'ils se furent tous les deux calmés, Chan se retira de son amoureux et l'embrassa rapidement sur le front.
***
Il se leva sans rien dire et Minho se redressa sur ses avant-bras, regardant le jeune homme faire, les sourcils froncés.
« Chan ? » appela-t-il, sans obtenir de réponse.
Le plus âgé disparu dans la salle de bain, fermant la porte à clé derrière lui, surprenant davantage Minho.
« Il se fout de moi, là ? » souffla-t-il, vexé.
Quelques minutes plus tard, l'avocat sortit de la pièce, toujours sans un mot et s'approcha de Minho pour lui tendre la main. Le plus jeune la regarda, méfiant mais s'aperçut qu'elle tremblait et qu'elle semblait moite.
« Ça ne va pas ? » demanda-t-il, inquiet.
« Viens, s'il te plait. » le supplia presque Chan, d'une voix tout aussi tremblante que sa main.
Toujours inquiet, Minho saisit la main de Chan et le suivit dans la salle de bain. Le brun fut surpris de voir la pièce plongée dans la pénombre, éclairée par la seule lueur émise par les différentes bougies parfumées que l'avocat avait allumées. La baignoire était remplie d'eau et de mousse où flottaient des pétales de roses. Chan invita Minho à entrer dans l'eau et le suivit pour se placer derrière lui, ses jambes de part et d'autre du corps de son compagnon. Il posa ses mains sur les épaules de Minho et se mit à les masser, détendant ses muscles. Le jeune homme soupira de bien-être et pencha la tête vers l'avant, profitant du contact. Il sursauta lorsque, quelques minutes plus tard, il sentit les lèvres de Chan se poser sur le haut de son dos, sur sa nuque, ses épaules mais se détendit à nouveau rapidement, un petit sourire aux lèvres. Il fronça néanmoins les sourcils lorsqu'il sentit Chan s'écarter de lui et se tourner légèrement. Celui-ci, une fois en possession de ce qu'il cherchait, inspira profondément pour se donner du courage. Il finit tout de même par se décider et survola la tête de Minho de ses bras pour lui présenter ce qu'il tenait dans sa main. Minho fixa l'objet, un mélange de surprise, d'émotion, d'hésitation, de peur et de joie passant dans sa tête. Il se tourna vers Chan, une expression indéchiffrable sur le visage avant de se lever pour sortir précipitamment de la baignoire et de la pièce. L'avocat réagit immédiatement et sortit à sa suite, emportant, en plus de ce qu'il avait déjà en main, deux serviettes. Lorsqu'il arriva dans la chambre, Minho était appuyé sur la commode, la tête basse, les larmes roulant sur ses joues. Cette vision brisa le cœur de Chan qui déposa l'objet sur une des tables de chevet. Il s'approcha prudemment de Minho et noua une des deux serviettes autour de sa taille avant de faire de même avec la deuxième autour de son propre corps. Il entreprit ensuite de caresser la tête et la nuque de Minho pour l'aider à se calmer.
« Minho... »
« Pourquoi tu fais ça ? » demanda le jeune homme, en colère, s'écartant de son compagnon.
« Parce que je t'aime. » lui répondit Chan, comme si c'était évident. « Tu es l'homme de ma vie, Minho. Tu me rends heureux et- »
« Et alors ? » s'emporta Minho, pleurant à chaudes larmes. « Qu'est-ce que tu crois que les gens vont dire quand ils sauront que tu as épousé un mafieux ?! Ton père te menace déjà alors qu'on baise juste alors tu crois qu'il dira quoi si- »
« Attends, quoi ? Alors c'est juste ça pour toi, ce qu'il y a entre nous ? De la baise ? » demanda Chan, abattu, les yeux soudainement brillants.
Minho ne répondit rien, se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Bien sûr que non, ce qu'il vivait avec Chan n'était pas juste de la baise. Lui aussi aimait profondément Chan mais il avait peur de gâcher sa vie. Son compagnon avait accompli beaucoup de choses et Minho ne voulait pas qu'il perde tout par sa faute.
« C'est bon, j'ai compris. Je te laisse l'appartement, je vais retourner avec Jisung et Changbin. » annonça Chan avant de tourner les talons pour prendre un sac de voyage dans la grande armoire.
« Non ! Non, Chan je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire ! » s'écria finalement Minho, effrayé de perdre son homme. « S'il te plait, Chan... » le supplia-t-il en s'accrochant à son bras.
« Je pense que tu as été clair, Minho. » dit Chan en se dégageant.
« Chan, non... »
« Tu l'as dit toi-même. On baisait, puis c'est tout. »
Il continua à remplir son sac et lorsque ce fut fait, il s'habilla rapidement, observé par Minho qui ne savait pas quoi faire pour le retenir. Chan finit par empoigner son sac et se dirigea à grandes enjambées vers la porte qu'il ouvrit brutalement avant de se tourner à moitié vers Minho.
« Ne t'inquiète pas pour ta réinsertion, je tiendrai ma promesse et je continuerai à te soutenir financièrement jusqu'à ce que ce soit fini. T'es un enfoiré, mais je n'ai quand même pas envie que tu te retrouves à la rue. Si on te met la main dessus, tu ne vivrais pas longtemps. »
« Je préfèrerais encore être à la rue que de vivre sans toi... » marmonna Minho, la tête baissée, les larmes roulant une nouvelle fois sur ses joues.
Chan se tourna tout à fait pour l'observer un moment, prêt à lui crier dessus mais à nouveau, son cœur se brisa de voir Minho dans cet état.
« Moi aussi je t'aime. » soupira Minho, prenant son courage à deux mains. « Je pourrais mourir pour toi. Je serais prêt à tout perdre mais je ne veux pas que tu le fasses pour moi. Tu as sacrifié tellement de choses pour en arriver là où tu es maintenant. Si on se marie, les gens vont se méfier de toi. Ça serait stupide de foutre ta réputation en l'air à cause de moi. Je n'en vaux pas la peine. Ton père a raison, c'est quelqu'un comme Changbin qu'il te faut. Quelqu'un d'ambitieux et qui a une bonne situation... Je t'aime, Chan. Je t'aime plus que tout. Et tu es bien plus que mon plan cul. Tu es doux, aimant, généreux, gentil, beau comme un dieu. Tu as tout pour toi. Tu es la moitié que j'ai toujours rêvé d'avoir. Mais toi, tu mérites tellement mieux que moi. »
Chan regarda en l'air, tentant de refouler ses larmes. Il avait envie de secouer Minho, de lui dire qu'il était le pire abruti qu'il ait jamais vu mais au lieu de ça, il déposa son sac et s'approcha du jeune homme pour prendre délicatement son visage dans ses mains. Il le força à lever son visage vers lui et posa tendrement ses lèvres sur les siennes, lui faisant passer tout l'amour qu'il ressentait pour lui. Lorsqu'il se détacha de ses lèvres, il posa son front sur celui de Minho et inspira profondément avant de plonger son regard dans le sien.
« Je vais mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes. Je t'aime, Minho. Peu importe ton passé, ce que tu vas faire de ton futur, je veux être à tes côtés. Je me fous de ce que les gens vont penser de moi, ou même ce que mon père pourrait penser. Mon bonheur ne concerne personne d'autre moi et la personne qui en est la cause, et cette cause, c'est toi. Tu es l'homme de ma vie, celui avec qui j'ai envie de grandir, de vivre, de vieillir. J'ai envie d'avoir une famille avec toi. Je veux pouvoir t'aimer de tout mon être, Lee Minho. Et non, je ne mérite pas mieux que toi. Tu es tout simplement ce qu'il y a de mieux pour moi. »
Minho regarda Chan, les yeux brillants d'émotions. Chan l'embrassa sur le front et le lâcha pour retourner chercher la petite boîte qu'il avait laissée dans la chambre et revint auprès de Minho pour s'agenouiller devant lui, lui présentant à nouveau l'objet.
« Lee Minho, veux-tu m'épouser ? »
« Je... Chan je ne sais pas je... » bégaya Minho.
Il se retrouvait impuissant face à la bataille qui faisait rage entre son cœur et sa raison. Évidemment qu'il avait envie de dire oui à Chan, il voulait aussi passer sa vie avec lui. Mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Peur que l'homme qu'il aimait finisse par se rendre compte qu'il y avait mieux que lui, peur qu'il ruine sa vie à cause de lui.
Chan ferma les yeux et soupira légèrement avant de se relever. Il referma la boîte et attira Minho dans ses bras, le berçant contre lui.
« Je suis désolé... Je... Je n'aurais pas dû insister. Prends ton temps. Je serai- »
« Oui... » murmura Minho tout en s'accrochant désespérément au t-shirt de son compagnon.
« Oui ? » demanda Chan, essayant de ne pas se faire de faux espoirs.
« Je... Je veux t'épouser... » finit enfin par dire Minho, entre deux sanglots.
« Minho... On n'est pas obligé si tu n'en as pas envie. » le rassura Chan en prenant son visage dans ses mains.
« Si, j'en ai envie. » assura le jeune homme avant de renifler doucement. « Mais... Et si tu te rends compte que c'était une mauvaise idée ? »
« Ça n'arrivera jamais. » promit Chan.
Minho sembla à nouveau réfléchir avant de finalement acquiescer. Il s'apprêtait à essuyer ses yeux mais Chan s'en chargea, les séchant avec tendresse et douceur. Le plus jeune prit alors la petite boîte que son compagnon avait rangé dans une poche et l'ouvrit précautionneusement pour observer le bijou que Chan avait choisi. Il s'agissait d'une bague simple, sans fioriture en argent. Elle était relativement large et Minho devait bien avouer que son désormais fiancé avait beaucoup de goût. Il leva sa tête pour regarder son amant et lui sourit timidement.
« Elle te plait ? » demanda Chan, lui rendant son sourire.
« Oui... Tu as bien choisi. » souffla Minho. « Mais, et toi alors ? »
« J'ai pris la même. »
Minho hocha la tête et lui tendit à nouveau la boîte. Chan la prit et en sorti la bague qu'il glissa au doigt du plus jeune qui l'observa un long moment, perdu dans ses pensées. Il finit par reporter son attention sur son compagnon qui l'observait avec une appréhension qui fut vite dissipée lorsque Minho posa vivement ses lèvres sur les siennes tout en passant ses bras autour de son cou. Chan posa ses mains sur les hanches du plus jeune et le maintint contre lui, répondant à son baiser.
« Je t'aime, Bang Chan. »
« Je t'aime aussi, Lee Minho. »
Soudain, le téléponne de Chan sonna. Il se sépara de Minho et par réflexe, se saisit de l'appareil pour voir que c'était Jisung qui l'appelait, faisant soupirer bruyamment le plus jeune qui leva les yeux au ciel.
« Allez vas-y, décroche sinon il va être chiant. »
« Pardon. » s'excusa rapidement Chan avant de répondre. « Oui, Jisung ? »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top