Chapitre G : Une vérité immonde

Tout le monde s'était faufilé dans les vestiaires après l'annonce de découverte de corps de Monokuma. Plusieurs hurlements d'effroi s'élevèrent des nouveaux venus ; Moe s'écroula sur le sol, sous le choc.

« Yu...Yukiko...

— Elle est morte, lança Emi d'un ton glacial. Ça ne sert à rien de pleurer. »

Mais ses paroles ne firent qu'aggraver la peine de l'Ultime Magical-girl. A côté d'elle, Akemi arracha ses longs cheveux noirs, en proie à une panique sans nom. Kazuki posa sa main sur son épaule pour tenter de la calmer.

Ding dong bing bong !

Il se pourrait que j'ai oublié de vous expliquer les règles détaillées du procès de classe...Comme c'est dommage ! Les règles viennent d'être mises à jour !

Une dernière chose ! J'ai déverrouillé toutes les portes afin que vous puissiez enquêter tranquillement ! Bonne investigation !

D'un même mouvement, tous les élèves sortirent leur ÉlectroID. Le choc était si grand qu'Akio fut étonné de voir que son corps était toujours capable de fonctionner. Alors que celui de Yukiko..., commença-t-il avant de forcer son cerveau à se taire.

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Une fois qu'un meurtre a eu lieu, un procès commencera peu de temps après. La participation est obligatoire pour tous les élèves survivants.

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Si le coupable est démasqué lors du procès, lui seul sera exécuté.

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Si le coupable n'est pas démasqué, il sera le seul à obtenir son diplôme, et tous les étudiants restants seront exécutés.

« Bougez de là ! s'exclama soudainement l'Ultime Mannequin. »

Il poussa Gou et Ren avec une violence non-nécessaire ; l'Ultime Makeup Artiste fut projeté contre le mur. Emi s'accroupit près du cadavre. Akemi poussa un cri d'effroi quand elle le vit poser sa main sur un des bras de Yukiko.

« E-Emi ! bégaya-t-elle. Lâche-la, tout de suite !

— Mais t'es débile ou quoi ? Si on ne trouve pas le meurtrier, on va tous se faire exécuter. Je cherche des indices là !

— Mais..., murmura l'Ultime Romantique, les larmes aux yeux. Yukiko était...Elle est...Tu ne peux pas...

— Akemi, je crois que nous devons passer outre pour cette fois, remarqua Kazuki. »

La jeune fille hocha lourdement la tête. Emi avait raison. Ils ne pouvaient pas laisser leur dégout et leur peur les tuer...Ils devaient enquêter pour trouver le coupable, coûte que coûte ! Akio inspira bruyamment, puis rejoint l'Ultime Mannequin sur le sol.

« Tu es ridicule comme ça, Akio.

— Je sais. Mais...Je préfère être ridicule que mort.

— Moi...Moi aussi ! cria Moe. Je vais aller chercher Daiki, Haru, Himari et Masaru ! Ils doivent...Il faut qu'ils nous rejoignent ! »

Le claquement des pas de l'Ultime Magical-girl s'éloignèrent lentement. Ce bruit parut réveiller tout le monde :

« Il faut que j'aille vérifier quelque chose, continua Mai. A tout à l'heure...

— Je...Je vais prendre l'air, murmura Akemi.

— Je t'accompagne, affirma aussitôt Kazuki.

— Je vais rejoindre Moe ! hurla Gou. Allez, tout le monde !

— Hé ! Attends-moi, Gou ! pilla Aimi en se lançant à sa suite. »

Tous quittèrent la pièce, Ren et Isamu sur leurs talons malgré leur silence. Eita s'adossa contre un des murs ; ils n'étaient plus que trois, comme quelques dizaines de minutes auparavant. Enfin...Yukiko était là, elle aussi...

« Oupoupoupou, comme vous êtes mignons ! »

Monokuma apparut devant eux, une étrange plaque dans les mains. De ce qu'Akio pouvait voir, elle était en tout point semblable à leur ÉlectroID.

« Excusez-moi du retard, ce Monodossier m'a pris beaucoup de temps à compléter ! Tous les autres sont déjà partis, oupoupoupou !

— Un Monodossier ?

— Jette un œil à l'intérieur si tu veux voir ce que c'est ! »

L'ours monochrome disparut après avoir remis la tablette entre les mains d'Akio. La gorge de l'Ultime Étudiant se serra. Ce sont des informations sur la façon dont Yukiko est décédée...C'est terrifiant.

Rapport d'autopsie

Le corps de la victime a été découvert dans une des cabines des vestiaires des filles.

La victime a été étranglée, ce qui a causé sa mort. Ses poignets et ses mains sont recouverts de bleus.

Emi leva aussitôt les bras de Yukiko : des bleus étaient en effet présents aux endroits cités. En soulevant ses cheveux, il se rendit compte que d'étrangles lignes barraient son cou porcelaine. Leur couleur était à peine plus pigmentée que celle de sa peau.

« On dirait que ce Monodossier raconte la vérité. De toute façon, on ne peut que le croire. Personne ne sait faire d'autopsie, si ?

— Je ne crois pas..., marmonna Akio dans sa barbe. »

Le Monodossier (1) a été ajouté à votre section balles indices.

L'Ultime Étudiant observa de plus près les bleus de Yukiko. Ils étaient de tailles irrégulières, ce qui était plutôt étrange.

« Qu'est-ce qui peut bien les avoir causé ?

— Ça peut-être ? proposa Eita. »

Il ramassa un petit pied-de-biche dans le coin en face de celui où le corps de l'Ultime Patineuse Artistique reposait. Emi plissa les yeux.

« Sûrement, répondit Akio. Mais pourquoi est-il aussi loin du corps ?

— Non, la vraie question, c'est où est-ce que le meurtrier l'a trouvé, affirma Emi. Je n'ai vu aucun pied-de-biche dans toute la villa.

— Et pourtant...Le coupable l'a bien trouvé quelque part, souleva intelligemment Eita.

— Peut-être que quelqu'un d'autre sait où il se trouvait... »

Le Pied-de-biche a été ajouté à votre section balles indices.

Encore à demi dans ses pensées, l'Ultime Mannequin attrapa l'ÉlectroID qui trainait sur le sol. Cette tablette...C'était le seul objet que Yukiko avait encore en sa possession avant qu'elle se fasse tuer...

« Emi, tu peux le déverrouiller ?

— Ouais...Mais y'aura rien d'utile à l'intérieur.

— Même dans les notes ?

— Oui, confirma-t-il avec une pointe d'agacement dans la voix. Elles sont complétement vierges. »

Les Dernières affaires de la victime ont été ajoutées à votre section balles indices.

Un bruit de roulettes les fit lever la tête. Eita était en train de remettre debout un chariot à serpillière, anciennement étendu devant la porte. Il s'arrêta en croisant le regard noir de l'Ultime Mannequin.

« Ne touche pas aux preuves.

— Mais...C'est sûrement l'un d'entre nous qui l'a fait tomber...

— Non, intervint Akio. Lorsque je suis entré avec Mai...Il était déjà sur le sol.

— Tu vois, j'avais raison ! C'est une preuve !

— D'accord, d'accord...Je lâche ce chariot. T'es content ?

— Parfaitement ! »

Le Chariot à serpillière a été ajouté à votre section balles indices.

L'Ultime Étudiant remarqua soudainement la présence d'éclats de bois sur le carrelage. Ils semblaient provenir de la porte défoncée. Mais...Pourquoi détruire la porte quand celle-ci ne peut être fermée à clé ?

« C'est vraiment chelou tout ça...En tout cas bravo Akio, t'es un super détective !

— C'est vrai ?

— Bien sûr que non ! continua Emi, tout sourire. Tu viens de trouver un indice supplémentaire et tu ne nous préviens même pas ! Fais attention, on pourrait penser que tu es le coupable ! »

Akio avala sa salive.

« Mais ces petits morceaux de porte sont vraiment chelou...

— Il y en a aussi près de la porte principal, lança Eita.

— Tout s'explique !

— Qu'est-ce que tu as compris, Emi ? s'enquit Akio.

— Rien du tout. »

Les Eclats de bois ont été ajoutés à votre section balles indices.

L'Ultime Étudiant n'arrivait pas à décrypter son sourire.

« Je crois qu'il n'y a plus rien ici...On devrait pouvoir s'en aller.

— Quelqu'un ne devrait pas rester ici pour surveiller la scène de crime ?

— Non, c'est bon. Même si l'un d'entre nous était le meurtrier...Les deux autres pourraient s'allier ensemble pour convaincre tous les Ultimes qu'ils ont déjà analysés la scène du crime. Donc la modifier ne servirait à rien. Pigé ?

— Euh...Non, avoua Eita.

— Alors retiens juste que ma logique est implacable. »

Quelqu'un les attendait devant les vestiaires : c'était Mai, qui sourit doucement dès qu'elle vit Akio. Emi leva un sourcil, mais la jeune fille ne semblait pas encline à parler. Il se dirigea donc en direction de la villa.

« Emi ? Tu vas où ?

— Dans ma chambre, je me sens pas très bien.

— Mais il y a cinq minutes tu étais...

— Je. Ne. Me. Sens. Pas. Bien.

— D'accord... »

Eita attendit qu'il soit hors de son champ de vision pour rejoindre lui aussi le bâtiment principal. Il avait l'air plus inquiet par l'attitude d'Emi que par le meurtre qui venait de se produire...Peut-être qu'il a peur qu'Emi se fasse assassiner pendant l'enquête...C'est une possibilité que personne ne devrait oublier, mais...

Akio se tourna vers Mai, son adorable sourire et ses mains jointes devant elle. Oui, lui aussi pourrait mourir...Mais il refusait de ne pas faire confiance à Mai.

« J'aimerais te montrer quelque chose, Akio...Peux­-tu me suivre ? »

Les deux Ultimes s'enfoncèrent derrière les vestiaires ; d'immenses buissons mordaient le peu d'espace entre le petit bâtiment et le mur qui les gardait prisonniers. Pourtant, Mai s'y avança, et il dut la suivre.

« Je me suis demandée...Si le coupable n'avait pas cherché à faire disparaitre des preuves...Il s'avère que la poubelle ne contenait rien de compromettant, alors...J'ai regardé aux alentours, tout simplement. »

Elle souleva avec difficulté un sac de sport, identique à ceux qu'on leur avait distribué. L'étiquette avait été violemment déchiré.

« J'avais raison de m'en inquiéter. J'ai trouvé ce sac après une dizaine de minutes de fouille.

— Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?

— Je n'en sais rien...Mais nous allons finir par le savoir, n'est-ce pas ? termina Mai avec un sourire triste.

— Oui... »

Le Sac de sport a été ajouté à votre section balles indices.

Elle se pencha à nouveau pour ramasser quelque chose d'autre par terre. Un maillot de bain féminin. L'un des trous pour passer le bras était déchiré, lui aussi. Pourquoi avoir fait ça ? songea Akio.

« Je crois que...Akio...

— Mai ? Tu pleures ?

— Non, murmura-t-elle en passant une main sur le visage. Mais plus le temps avance, plus je commence à comprendre...Yukiko a vraiment été assassinée par l'un d'entre nous. »

La gorge d'Akio se serra devant cette vérité qu'il se refusait d'entendre.

Le Maillot de bain a été ajouté à votre section balles indices.

~

Je replublie ce chapitre une semaine plus tard car un personne absent de ce chapitre (Daiki) avait quand même une réplique...Désolé du dérangement.

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