Veuillez m'excuser pour la piètre qualité de ce chapitre

Je vous jure d'habitude j'écris pas aussi mal ;-;

Une forte odeur de clore étrangla Akio. Le garçon se releva avec difficulté, toujours un peu sonné. Une gigantesque piscine s'étendait devant ses yeux ; le carrelage qui tapissait son intérieur était d'un blanc immaculé. Comment avait-il atterri ici ? Rien autour de lui ne put lui apporter une réponse.

Des bruits de pas chatouillèrent ses oreilles, au loin. Il se retourna et laissa échapper un cri de stupeur. La villa qui lui faisait face était tout droit sortie d'une série télévisée–ou de tout autre endroit où elle aurait réellement sa place. La peinture d'un blanc nacré maculait le bâtiment, agrémenté à quelques endroits par des jointures dorées.

Comment avait-il atterri dans une telle propriété privée ?

Toutes ces merveilles lui avaient masqué un détail inquiétant : des murs d'au moins cent mètres de haut encadraient la propriété. Que se passait-il, à la fin ? Pourquoi était-il ici ? Et où était-il, au juste ?

Un faux mouvement secoua sa jambe ; son pied glissa sur une flaque d'eau ; son corps bascula dans la piscine. Son cerveau était complétement déconnecté, mais son instinct de survie était toujours là. Ses jambes et ses bras se mirent à battre frénétiquement.

« Allez ! hurla une voix qui semblait être proche de la villa. Bats-toi ! Bats-toi contre la mort, prouve à l'eau que tu es le plus fort ! »

Un plongeon brutal retentit à ses côtés. Un bras fin s'enroula autour de ses aisselles, et il fut ramené sur la terre ferme. Akio cracha avec force les gouttelettes qu'il venait d'ingérer, sous les rires de sa sauveuse.

« Tu sais pas nager ou quoi ? Allez, avoue que sans moi, t'y s'rais passé ! »

Pendant quelques secondes, il fut incapable de formuler une réponse.

« Oula, ça va ?

— Oui, oui, marmonna-t-il avant de partir dans une quinte de toux. Je suis juste un peu...Déboussolé.

— J'te comprends trop ! »

Elle ébouriffa ses cheveux rouge vif, qui formèrent tout à coup des pointes épaisses.

« Moi aussi, j'ai dû mal à croire qu'on est à la Hope Peak Academie !

— La Hope Peak Academie ?

— Quoi, tu reconnais pas ? Mais si, ce...bâtiment et cette...Depuis quand y'a une piscine ici ? C'est trop génial ! »

Non, ils n'étaient pas à la Hope Peak Academie, c'était certain. Mais Akio préféra ne rien relever.

« Merci de m'avoir sauvé, en tout cas. Je m'appelle Akio Kirameku, je suis l'Ultime Étudiant.

— Gou Umi, l'Ultime Plongeuse ! T'as eu trop d'chance, j'étais déjà équipée pour la nage ! »

Akio n'aurait pas qualifié sa tenue d'adaptée pour la nage. Gou portait une jupe en cuir et un crop top décoré de faux coquillages, comme pour faire croire qu'elle était une sirène. Par contre, ses palmes avaient été parfaites pour ce petit sauvage.

« Allez, allons-y !

— Allez où ?

— Te chercher des vêtements mec ! Ton uniforme est complétement trempé, j'ai jamais vu ça. T'as d'la chance qu'il y ait que ta chemise qui soit blanche ! »

Gou explosa de nouveau de rire avant de se mettre en route vers la villa. L'angoisse d'Akio doubla lorsqu'il aperçut des caméras de sécurité un peu partout–contrairement à la fille à ses côtés.

Les deux étudiants finirent par trouver une porte qui menait à un salon chic. La pièce était complétement monochrome, les coussins puaient l'argent. Cela n'empêcha pas Gou de se jeter dessus sans regarder en dessous d'elle.

« Pourrais-tu te pousser de mon corps, je te prie ?

— Un nain habite dans ses oreillers ! hurla l'Ultime Plongeuse d'un air terrifié. La magie existe vraiment !

— Je ne suis pas un nain. Je te prierais de parler plus poliment, et de t'écarter de moi. »

Gou s'exécuta, abasourdie. La fille assise sur le canapé était en effet très petite, et ses longs cheveux blancs se fondaient avec les coussins. Mais elle n'était pas non plus invisible ; Akio l'avait immédiatement remarqué.

« Eh bien, ne t'excuses-tu pas ?

— De quoi ?

— Très bien. Je vais considérer ton acte comme une simple nuisance passagère.

— J'ai rien pigé à c'que t'as dit. J'suis Gou Umi, l'Ultime Plongeuse ! rebondit-elle avec joie. Lui, c'est mon pote, Akio Kira-machin, l'Ultime Étudiant !

— C'est Kirameku...

— Ouais, Kira mes couilles ! »

La plus petite darda sur elle un regard empli d'un jugement sans nom.

« Je m'appelle Daiki Atatakai. Je possède le titre d'Ultime Tireuse d'Elite. Je suis enchantée de faire votre connaissance. Akio Kirameku, pourquoi es-tu trempé ?

— Oh, c'est une longue histoire. Tu as vu d'autres personnes, Daiki ?

— J'ai rapidement croisé une fille et un garçon. Ils se sont dirigés vers la bibliothèque dès qu'ils l'ont aperçu. Ils n'ont pas l'air bien alertés par la situation, de ce que j'ai pu constater.

— J'ai remarqué la même chose...Si jamais tu croises d'autres personnes, dis-leur de rester ici. On pourra leur demander s'ils savent ce qu'il se passe.

— Et qu'est-ce qui se passe ? intervint Gou.

— A plus tard, Daiki.

— Au revoir, Akio Kirameku, Gou Umi.

— On y va ? Allez ! Fonçons pour notre prochaine aventure ! Fonçons pour de nouveaux horizons ! »

Gou, plus enthousiaste que jamais, traina un Akio désespéré vers la bibliothèque. Ils se retrouvèrent rapidement noyés au milieu des étagères infinies et des livres à l'odeur âcre. Fouiller la pièce leur prendrait une éternité...

« Séparons-nous, Gou. Je vais à droite, toi à gauche. On se rejoint ici dès qu'on a trouvé le garçon et la fille.

— Ok ! s'exclama la jeune fille en partant vers la droite. »

Akio secoua la tête avant de vérifier les rayons de gauche. Il tomba bientôt sur une pile de livres impressionnante. Tous les bouquins parlaient de sujets différents, de la chimie à l'équitation, en passant par la longévité des insectes. Une petite tête couleur café au lait émergea soudainement de tout ce bazar. Ses doux cheveux noirs se balançaient au gré de ses mouvements.

« Bon-Bonjour...Tu voulais prendre un de ces livres ? Prends, je...je...ce n'était pas pour t'embêter, vraiment. J'ai bientôt fini, de toute façon...

— Oh, je ne suis pas là pour ça ! Je voulais juste rencontrer tous les gens qui sont ici. Je suis désolé si tu es trop pris dans ta lecture pour me parler. Je ne veux pas te gêner. »

Ses yeux bleu cérulé clignèrent une fois.

« Oh. Je ne...Je ne suis pas...Un garçon, murmura la personne avec difficulté.

— Excuse-moi, je n'aurais pas dû...

— Ce n'est pas grave, vraiment. J'ai...L'habitude. Je suis agenre, répondit l'inconnu à sa question silencieuse. Mais...Genre-moi au féminin...Et si c'est plus simple pour toi, dites-toi juste que je suis une fille...Je comprends que ça puisse être compliqué à comprendre... »

Ses joues se teintèrent légèrement.

« Oh...J'ai dit deux fois le verbe comprendre dans la même phrase. Je dois avoir l'air stupide. Excuse-moi.

— Absolument pas, ne t'inquiète pas. Je m'appelle Akio Kirameku et je suis l'Ultime Étudiant.

— Haru Kaeru, Ultime Lectrice. Je pense que ce n'est un mystère pour personne, ricana-t-elle avec une pointe de nervosité. »

Akio ne savait pas quoi faire ; le stress d'Haru déteignait sur lui.

« Sinon...Est-ce que tu veux venir dans le salon, avec les autres ?

— Les autres ?

— C'est pour réunir tout le monde.

— Oh, je comprends...Je vais y aller, vraiment. Laisse-moi juste finir ce livre. C'est passionnant, la vision du monde des Grecs.

— Sûrement, confirma-t-il avant qu'elle ne parte dans des interminables explications. On se voit tout à l'heure, Haru.

— Αντιο σας, répondit l'Ultime Lectrice avec un sourire sincère. »

Le garçon retourna près de la porte, où Gou l'attendait avec impatience. Elle lui informa avoir trouvé le deuxième Ultime qui se cachait ici, et qu'il avait rejoint les autres dans le salon. Il ne leur restait donc plus qu'une pièce à cette étage : le laboratoire de sciences.

L'endroit puait l'antiseptique, et aucune fenêtre n'était là pour laisser l'odeur s'échapper. Malgré l'inhospitalité du lieu, un garçon était assis sur le plan de travail. Il débouchait au hasard quelques fioles qui trainaient par-ci par-là, tout en faisant attention à ce que cela ne touche pas sa robe moulante d'un rouge flamboyant.

« Un scientifique ? cria Gou, émerveillée. Trop classe !

— J'ai l'air d'être un putain de scientifique coincé du cul ? »

Il sauta de son perchoir ; ses boucles rousses se heurtèrent à son cou. Ses mains agrippèrent ses hanches, marquant encore plus sa taille fine.

« Vous me voulez quoi, encore ? Je viendrais pas à votre petite réunion de merde, c'est compris ?

— Ah, d'accord...Tu veux pas qu'on se présente, au moins ?

— Parce qu'en plus, tu me connais pas ? Non mais tu vis dans un trou à rats ou quoi ? Je suis Emi Kanzen, l'Ultime Mannequin.

— J'ai jamais entendu parler de toi ! Gou Umi, Ultime Plongeuse !

— Je suis Akio Kirameku, l'Ultime Étudiant. »

Emi leur lança un regard dégouté.

« Vous êtes trop graves. J'veux pas passer une seconde de plus avec vous. »

Il fuit la salle en courant presque ; ses escarpins claquaient avec force sur le carrelage. Gou laissa échapper un rire tonitruant.

« Qu'est-ce qu'il a l'air bête celui-là ! Allez, Akio, courons ! Courons vers notre destinée, courons vers les autres Ultimes ! »