«Je suis née dans un culte de rémanents du désespoir. Ouais, je sais, je sais, "mais ça devrait pas être suffisant, le sang ne fait pas la personne !", bah ouais mais je suis pas mon sang justement. Bref. J'étais la petite préférée de la secte. Vous imaginez bien, avec mes yeux rouges et cheveux noirs, que je rappelais quelqu'un aux autres... Ah, la belle époque où on me traitait comme une réincarnation juste pour mon apparence.» elle rigole un peu avant de lâcher monokuma qui a l'air... Éteint. «J'étais vénérée, et on me traitait bien. Alors, évidemment que je suis d'accord avec ce que l'on me disait. Si le désespoir me permet d'être vénérée, pourquoi je n'en voudrais pas ? Puis, un homme est arrivé.

- ... Mon grand-père.

- Exactement ! La petite moi de dix ans passe de déesse à enfant démon. Je suis sûre que mon employé sait ce que ça fait, d'être traité comme un moins que rien simplement pour exister. Mais heureusement, le culte ne m'a jamais perdue de vue, ils n'ont jamais été tous attrapés ! Même maintenant, ils sont un peu partout dans le monde... Le désespoir est une maladie rampante, vous savez ? Elle se cache partout, dans une ruelle ou sur la plus belle des scènes de spectacle. Ma famille, la vraie, ne m'a jamais quittée, ils m'ont toujours aidée à rester désespèrée. Vous ne savez même pas ce que c'est, ce sentiment.

- ... C'est toujours décrit comme un sentiment de vide. Un deuil qui n'en finit jamais.

- Ça c'est ce que ce crétin de Naegi veut que le monde croit ! Qu'est ce qu'il en sait, il a pas été désespéré toute sa vie ! Le désespoir, c'est un ami dans les moments difficiles, c'est une chose qui nous fait sourire car tout va aller pire, alors profitons du présent ! Et mon présent, c'était d'être la première chanceuse désespérée de l'histoire. Ils n'ont jamais rien vu, de vrais idiots, vraiment.

- Et les maisons d'accueil dont vous avez parlé ?

- Je ne t'ai pas dis toute la vérité.» elle se lève du trône et va se mettre juste devant moi, et je sens Ikaku se tendre immédiatement. «La majorité de ces maisons d'accueil finissaient en cendre. Je blamais toujours ma chance, et c'était parfois le cas. Mais.... Une allumette est si vite tombée sur un sol en bois.

- Vous êtes un monstre.

- Pourquoi, car je tue des gens au nom d'une cause ? Vraiment ? Au nom de quelque chose que j'aime ? Tu peux bien parler, VOUS pouvez parler ! L'assassin, l'ancienne combattante, l'aide à un meurtre et le bourreau, vous avez tous tués ici, pourtant je suis la seule à avoir droit à ton petit jugement. Toi et moi, Atsu,» l'entendre prononcer mon prénom fait mes poils se hérisser, j'ai l'impression que je pourrais vomir n'importe quand. «on est pareilles. Seulement, j'oeuvre pour le désespoir, toi pour... La survie. La vie est bien triste, pas vrai, quand on a aucun but plus grand ?

- N'essayez même pas de me recruter.

- Je n'essaie rien.» elle sourit un peu plus, tel le chat du pays des merveilles. Un sourire malsain qui se veut doux. «Je propose. Tu as tout perdu, après tout. Qu'est ce qu'il y a de mal à venir avec moi ?»

Elle plaisante, n'est-ce pas ? Ce que j'ai perdu, c'est a cause de ses actions, voir directement d'elle. Elle me tend sa main, et je ne lui paie même pas le plaisir de la regarder. Je me contente d'attraper son poignet et serrer, le plus fort possible.

«Je préférerai mourir.

- ... S'il en est ainsi.»

Son sourire s'efface, et la peur me serre le ventre. En un instant, son poignet se libère de ma prise et c'est moi qui me retrouve bloquée contre elle, un bras sous la gorge et l'autre tordant mon bras dominant.

«Monokuma, déclanche l'exécution de la chanceuse ultime.

- Ah, ça je peux ! Exécution de la chanceuse ultime et de ceux avec elle ! "Nous espérons que vous avez eu un agréable voyage" !»

Un bruit sourd retentit alors, et je devine immédiatement qu'il vient de la salle des machines.

Elle va couler le navire et nous avec.

***

Aaaah je sais, je sais.

Aller, je pense que vous pouvez deviner le nombre de chapitres restants ahah- Je suis pas hyper discret.e a ce sujet.