Chapitre 90 - Plan final
Chapitre 6 : Un capitaine coule avec son navire
J'ai incroyablement froid. J'ai mal dormi. Je me sens seule.
Les chambres de Yoshio et Jin sont fermées. Ma couverture était là bas, maintenant je l'ai perdue. Eux aussi. Je mords ma langue et peut rapidement goûter le sang qui ressort de la plaie existante du reste de la journée.
L'horloge tourne et il est seulement dix huit heure. J'ai l'impression que trois jours sont passés, est-ce que c'est ça, de faire le deuil ? Je n'ai pas moyen d'en avoir la certitude, j'imagine. Je n'ai pas accès à un professionnel pour m'aider, je n'ai pas quelqu'un comme Taiwa-san avait Shoyo-san... Je n'ai même pas le dessin comme lui.
J'ai écris, certes, mais je ne suis même pas sûre que mon petit carnet me sera bien utile. Je n'y ai marqué que des résumés de ma journée, pas des choses qui pourraient m'aider à trouver le coupable.
Je soupire et m'allonge de nouveau sur mon lit glacé mais chaud. Le froid n'est qu'une impression, vu la chaleur des derniers jours. J'avale le sang qui commence à être désagréable sur ma langue et me retourne sur le matelas, espérant trouver un peu de repos. Ce soir.... Il est hors de question que je laisse quelqu'un d'autre mourir. Et Ikaku est bien d'accord avec moi.
J'écoute le bruit des vagues, regarde les rayons du soleil se font plus oranges et moins nombreux.
Je soupire et me retourne sans arrêt avant qu'enfin, enfin, la nuit ne tombe. Je récupère la chaise de mon bureau, la pose sur le metelas et, avec un équilibre ma foi très précaire, je rentre dans la bouche d'aération au dessus de mon lit. J'essaie de limiter le bruit que je fais, je ne veux pas que les trois personnes dans leurs chambres ou le couloir se doutent de quoi que se soit...
Je peux les entendre, d'ailleurs. J'entends Nadeshiko-san pleurer, du moins je crois que c'est elle. Je mords ma lèvre et me force à avancer dans les couloirs bien trop étroit. Comment Ikaku peut bien s'en servir autant avec sa carrure, je me le demande. Je passe par la chambre de Taiwa-san que je peux voir vide, il doit être de surveillance, et quand je vois celle de Kikenna-san, elle est affalée sur son matelas, perdue dans les bras de Morphée...
L'un des trois est à l'origine de tout ça. C'est ma seule certitude. Lequel, pourquoi, comment, tout est encore trop flou. Mais d'ici la fin de la nuit, j'espère avoir ma réponse.
J'arrive enfin dans la cachette, où Ikaku m'attends les bras croisés. Son expression grave doit faire miroir à la mienne.
«Tu es sûr que tu veux faire ça ?» la question est idiote, et il le sait. Mais j'imagine que c'est une manière de s'assurer de ma détermination. «On est plus que cinq. Un ou deux meurtres et c'est la sortie assurée.
- Je ne permettrais pas la mort de plus d'innocents, Ikaku.
- Je sais.» il sourit, un sourire sans joie mais avec une forme de reconnaissance. «Donc, par quoi on commence ?
- Yoshio m'a parlé d'un document que je dois lire. Et cette clé... J'ai deux endroits qu'elle pourrait sans doute ouvrir.
- Mmmh... Alors je suppose qu'on devrait se dépêcher, non ? Il n'y a peut-être rien ici, mais je n'ai pas de doute que si notre petit instigateur découvre ce que l'ont fait, il n'essaie quelque chose.»
Je hoche la tête et la clé de Yoshio, bien à l'abri dans une poche, pèse incroyablement lourd. Mais je trouverai la vérité, cette fois ci. J'empêcherai une nouvelle tragédie.
Ikaku m'aide à monter dans la ventilation, et avec ça nous partons en direction de la salle des machines.
***
Chapitre un peu de transition... Je pense que la majorité des chapitres ici seront courts donc ne vous étonnez pas de la publication journalière. C'est le dernier acte après tout :]
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