Chapitre 69 - Aide
Le réveil est dur, aujourd'hui. C'était au tour de Yoshio de faire le garde, et ce soir se sera mon tour. J'ai un mal de dos assez violent, ça arrive je suppose, malheureusement. Les matelas de nos lits ne sont déjà pas excellents, et j'imagine que dormir avec d'autres personnes n'est pas là pour aider. Mais tant pis.
Je me libère des bras de Jin et vais dans la salle de bain pour me préparer rapidement avant de le réveiller à son tour. Nous parlons un peu, que lui aussi a mal dormi, que la chaleur semble enfin se calmer, que c'est dommage que deux nuits d'affilées nous soyons plus trois mais juste deux à dormir ensembles. Enfin, nous sortons et Yoshio nous rejoint vite, l'air absolument épuisé.
C'est peu étonnant, il a toujours été celui qui supporte le moins de faire le guet et ce depuis le début... Mouvementé, de cette Tuerie. Mais nous ne disons rien en allant au réfectoire. Qui commence déjà à se vider, Kikenna-san et Nise-san partant ensembles, les bras remplis de brownies que je devine être ceux que Jin, Yoshio et Nadeshiko-san ont fait ensemble.
Le déjeuner passe rapidement, quand je vois Bôkyaku venir vers notre trio et Yoshio immédiatement se tendre un peu. Est-ce que je faisais ça aussi, quand je n'avais pas encore parlé à ce garçon ? Sans doute.
«Je voulais juste savoir si ça intéressait Masayoshi, de faire un peu de bouffe avec moi. Et parler un peu.
- Ca serait avec plaisir, Bôkyaku. Si ça ne vous dérange pas, Jin, Yoshio ?
- Nan, t'inquiète.» Jin me sourit et je le vois jouer avec ses colliers «On avait prévu un truc avec Yoshio, en plus.
- Mouais...» Yoshio se penche à mon oreille et chuchote «Mais on reste pas loin, s'il y a le moindre problème, on est là.
- C'est compris Yoshio, ne t'en fais pas. Merci vous deux. Quand est-ce que vous voulez faire ça Bôkyaku ?
- Quand tu veux..? Maintenant, si ça te va.»
Je hoche la tête, et après un câlin rapide à mes deux amis, je rejoins Bôkyaku et vais avec lui dans la cuisine, marquant sur le petit planeur. Nous débattons mais décidons de faire des pancakes, quelque chose de simple pour nous deux qui ne cuisinons pas beaucoup.
Nous échangeons peu de mots, au final, mais j'arrive à entendre une ou deux fois un petit rire de la part de Bôkyaku, qui plus je passe du temps avec lui, plus il semble se détendre et se laisser être... Humain. Je souris et nous laissons reposer la pâte le temps de grignoter un peu de chips et soda des réserves.
«Je ne savais même pas que nous avions de cela sur le navire. C'est presque un miracles qu'après autant de temps nous ayons toujours des provisions fraiches.
- Monokuma est pas con, et de même pour la personne derrière ça.
- J'imagine.... Est-ce que vous savez...?
- Qui c'est ? Nan, quand il m'a contacté, il avait un costume pour cacher son corps et son visage et il avait modifié sa voix. C'est pas si bizarre, dans le monde du crime, surtout quand tu porte un masque de Monokuma. Les sectes sont communes.
- Vous avez travaillé avec tant de sectes que cela ?
- nan, juste une ou deux fois, pour éliminer des membres qui menaçaient de partir. Je m'en fous un peu, pour être honnête, du temps que le cash rentre. Et ils ont de l'argent.
- Je vois... Et que comptez vous faire, une fois cette tuerie finie ?
- Ca dépend. Si je m'en sors, j'vais sans doute être arrêté de toute manière et mis à mort, et si j'm'en sors pas alors j'suis mort.
- Comment vous pouvez en être aussi sûr..?
- J'vais t'faire une confidence. Quand j'l'ai vu, il m'a prévenu. Tout ce qui se passe, c'est filmé, écouté, enregistré. C'est diffusé, et le monde entier sait qui je suis.» Il me sourit d'un air presque triste à présent «Les Yeux Rouges à un visage, un nom. Une identité. Et il sera arrêté, exécuté pour ses crimes.
- ... Ou... il pourrait, disons... Aider ?
- Comment ça ?
- Et bien...» Je mord un peu ma lèvre. Est-ce que je suis vraiment en train de penser à ça ? A sauver la vie d'un criminel ? De celui qui à tué sous mes yeux ? Je lève mes yeux et les plantes dans les siens... Oui. Je veux sauver ce garçon, lui donner une chance d'avoir peut-être, un jour, une vie normale, d'être le Gosse qu'il n'a jamais pu être, d'être capable de ne pas penser à ses cicatrices et son passé, de dépasser son trauma. D'être une personne. «Parfois, la police engage d'ancien criminels, pour mieux traquer des organisations, des crimes... Vous êtes Les Yeux Rouges, l'assassin le plus connu.
- Oh... Je pourrai... Essayer.» Il baisse un peu les yeux et pose son verre de cola. «Je n'avais pas pensé que c'était... Possible. Mais donc, tu travaillerais... Avec moi ?
- Peut-être, si... Si je reste dans la police. Mais même si ce n'est pas le cas, je viendrais vous voir, Bôkyaku.» Je souris et m'approche de lui, mets ma frange sur le côté pour le regarder correctement. «Vous êtes une bonne personne. Vous méritez une seconde chance, une qui ne soit pas dictée par ce que vous pensiez être la seule chose que vous êtes capable de faire.
- ... Tu en attends trop de moi.» Il sourit et détourne le regard, mais son sourire le trahit. «Mais merci. De croire en moi.
- C'est normal. Je suis sûre que Nadeshiko-san partage mon avis.» Je souris et prend sa main, serrant un peu, retrouvant ses yeux. «Puis-je vous appeler par votre prénom ? Et vous pouvez m'appeler par le mien.
- Appelle moi comme tu veux.» Il me sourit un peu et serre en retour ma main, presque timidement. «Merci, Masa.... Atsu.
- Je vous en prie, Ikaku.»
Il sourit et, avec un peu d'hésitation me prend dans ses bras. Je souris et le serre contre moi. J'aime croire que je m'en sortirai, avec lui, Jin et Yoshio, peut-être. J'espère. Les trois personnes que je crois le plus sont ironiquement un idiot, un silencieux et un assassin... Mais je sais aussi qu'il y a plus à leur personnalités. Ils ont tous une manière de rire particulière. un sourire différent, des yeux qui s'illuminent quand je leur parle, des passions, des intérêts différents. Ils sont humains. Ils sont vivants.
Et tous, aussi humains, imparfaits, idiots, brusques, timides, renfermés qu'ils soient, je les aimes tous.
Le câlin dure encore un peu, et quand nous nous séparons, nous commençons à faire les pancakes, assez pour les neufs survivants de cette croisade.
***
SI VOUS SAVEZ A QUEL POINT J'AI EU ENVIE DE FAIRE UN BISOU, MAIS CA AURAIT JUSTE DONNE UN CONFLIT INUTILE EN PLUS ALORS NON-
M'enfin, ça fait un moment, tout est trop calme, vous pensez pas....? :D
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