Chapitre 46 - Solitude et affection
Je referme en sortant la porte de l'infirmerie. Je serai restée bien plus longtemps que prévu initialement, mais je suis partie quand Nadeshiko-san a commencé à bailler. Elle a besoin de repos, et je préfère éviter d'avoir envie de dormir dès les premières heures. Je dois vraiment faire attention. Je quitte le couloir, remettant correctement sur ma tête ma casquette. Ma camarade semblait aimer caresser mes cheveux, ne se privant pas une fois que je lui en ai donné l'autorisation.
En passant sur le pont, j'aperçois Taiwa-san assit sur le rebord de la scène, un carnet sur ses genoux. J'ignore ce qu'il dessine ou même pourquoi ici, étant donné que la bibliothèque possède des bureaux bien plus pratique pour servir de supports, mais je préfère ne pas le déranger. Il a l'air vraiment concentré et j'ai presque l'impression qu'il n'est pas aussi fatigué que d'habitude. Je passe donc mon chemin, saluant cependant Shoyo-san quand je le vois avec deux boissons énergisantes dans les mains. Je suis heureuse de constater que le hackeur semble déterminé à ne pas laisser notre camarade déprimer.
En marchant dans les couloirs, je peux voir que la porte menant à la bibliothèque est ouverte, me laissant entendre des bribes de conversation ainsi que quelques rires. Ma curiosité me pousse à regarder rapidement, pour immédiatement porter ailleurs mon attention quand je vois Fupû-san et Monimono-san presque complètement collés au dessus d'un livre. Suis-je soudainement devenue un personnage secondaire d'un roman d'amour ? J'ose espérer que non. Quoiqu'il en soit, je m'avance vers les dortoirs et le réfectoire, préférant ne pas interrompre le moment de calme de mes camarades. Et je ne peux également que leur souhaiter de s'en sortir. Nous avons déjà pû voir comment les choses ont pû évoluer dans le cas du précédent procès...
Je soupire légèrement. J'ai de la chance de ne pas être tombée amoureuse ici. Ou même de ne pas avoir de partenaire. Ça aurait été un outil de chantage trop facile à utiliser pour Monokuma. Tomber amoureuse me rendrait plus... Non pas faible, mais moins logique. Et j'ai besoin de ma logique pour survivre.
Je retiens un soupir en passant la porte de la cuisine, y trouvant Kikenna-san, faisant la moue devant une casserole sur le feu. Vu l'odeur, elle doit faire du curry, ou un plat dans le genre pour ce midi, vu qu'il est déjà onze heures passées. Je suis vraiment restée longtemps avec Nadeshiko-san il semblerait. Je salue d'un mouvement de tête Kikenna-san et vais chercher de quoi me faire un chocolat chaud. J'ignore les réserves en café et boissons énergisantes de Monokuma, et je préfère éviter de commencer à les user aussi tôt. Il semble plus qu'improbable que notre capitaine décide de poser l'ancre afin de faire des stocks.
En cinq minutes, mon chocolat est fait et je vais m'asseoir dans le réfectoire vide, profitant du silence avant le repas. Je bois tranquillement, profitant du silence qui m'est offert avant que Tsuta-san n'entre et vienne se mettre à côté de moi après m'avoir demandé l'autorisation. Je lui souris légèrement, avant de retourner à mon chocolat et que lui mâche ce qui ressemble à un pendentif en plastique sur son collier. J'en ai déjà vu quelques uns, c'est apparemment assez pratique. Je finis ma boisson quand il ouvre la bouche, brisant le silence entre nous.
«Je crois que je ne suis jamais resté aussi longtemps sur un bateau. La terre me manque.» il soupire légèrement, jouant avec une bague à son majeur «Mes proches aussi.
- Je le comprends oui.» je soupire légèrement, posant mon regard sur ma jupe «J'espère qu'il vont bien.
- .... Tu as beaucoup d'amis Masayoshi-chan ?
- Non, pas vraiment. Pourquoi cette question ?
- Oh, pour rien...» il regarde ailleurs, un petit sourire gêné aux lèvres «Je me demandais juste.
- Vous avez mentionné avoir beaucoup voyagé enfant... Cela doit également signifier que vous aviez du mal à vous faire des amis, je me trompes ?» il rigole un peu en frottant l'arrière de sa tête, ses joues prenant une teinte rouge.
«Bravo, en plein dans le mille...! J'ai jamais été le genre populaire de toute façon. Je... Je préfère les plantes en général. Et je ne comprends pas toujours tout aux autres humains.
- Je le comprends d'une certaine manière. Mais n'était-ce pas complexe, d'avoir peu d'amis ?
- Un peu, mais je me débrouillais !» il rigole un peu «En voyage, je parlais rarement la langue locale et mon anglais était bon pour mon âge mais pas incroyable non plus. Et au Japon, je restais beaucoup avec Takumi ou Aloïs et leurs amis, ou alors j'allais vers les endroits calmes. Je pouvais parler avec mes frères, avec mes parents. Ça valait tous les amis du monde, d'après le petit moi.
- Mais ça a changé ?
- Oui, un peu. Au collège j'ai rejoins le club de jardinage et j'ai commencé à un peu me lier d'amitié avec les membres.» il sourit, mais d'un air doux amer. «Mais le club a été supprimé en deuxième année par manque de budget, et j'ai perdu contact avec les dernières années qui en faisaient partie.
- Vous m'en voyez désolée...
- Ne t'en fais pas, je m'y suis fais ! C'était dur mais, j'avais toujours le plus important au moins. La solitude je la connaissais déjà, en plus.» il hausse les épaules et j'ai l'impression qu'il cherche à cacher la vérité avec ce qu'il dit. Que cela l'a plus impacté qu'il ne le laisse supposer. «Et puis, même quand je suis arrivé à Hope's Peak, c'était bien. Ma tante était avec moi, le club de jardinage se porte bien, j'ai un ami là bas...
- Pardon, votre tante ? Et puis-je vous demander plus d'informations sur cet ami ?
- Oh, oui, bien sûr !» il rigole un peu. «C'est la tante que j'avais mentionné qui vient à la maison, Maiko Amami, elle a mon âge. C'est... Compliqué.» il m'offre un sourire un peu Désolé et je lui fais signe de continuer, ce qu'il fait après quelques secondes «Et cet ami, c'est un gars que j'ai rencontré au début de l'année scolaire. Un gars étrange, le genre à sortir d'un buisson pour te lancer une phrase d'accroche vaseuse.» il rigole, mais j'avoue être capable d'imaginer ça. Je me rappelle d'un garçon étant sorti d'une fontaine pour me dire une phrase d'accroche ridicule l'année dernière. «C'était un drôle de départ, mais on est resté bien amis depuis.
- Vous avez l'air heureux en parlant de lui. Il doit vous être cher.
- ... On peut dire ça ?»
Il rougit légèrement et notre discussion est arrêtée par l'arrivée des autres élèves, un par un, dont Wakeshima-san. Mais en voyant le regard de Tsuta-san en parlant de ce garçon, je n'ai pu m'empêcher de me demander sérieusement si j'étais tombée dans une romance soudaine.
***
Ahah, j'aime pas trop ce chapitre mais tant pis~ J'aime bien écrire avec Jin, Ça compense. Et pauvre Atsu pour voir tant d'intrigues amoureuses d'un coup.
Heelu : Toi. Toi tu es sadique.
Je sais, je vous offre des relations à peine mentionnées, mortes, ou avec des chances que l'un des deux protagonistes de la romance meurt :)
M'enfin, bref.
J'aimerai demander à tous mes chers lecteurs, mêmes ceux qui ne commentent/votent pas, de me dire si ça les intéresserait de faire une sorte de FAQ de mi-fiction à la fin de ce Chapitre Trois. (Donc après le procès.)
Vous pourrez poser des questions aux personnages, à moi, sur l'histoire, sur les relations... Bien sûr, je ne spoilerai pas la suite. Je ne suis point ce genre de personne :3
M'enfin, suffit juste de me dire~
(Oh, et, oui. L'ami dont parle Jin est Miku. Évidemment.)
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