Chapitre 45 - La douzième épargnée

Je me dirige immédiatement vers l'extérieur une fois en dehors du réfectoire. J'ai soudainement l'impression que les murs sont étouffants autour de moi, et je me dépêche de naviguer entre les personnes que je croise. Même la pluie qui continue d'une manière plus calme sur le pont ne me stoppe pas.

Je respire à plein poumons l'air salé, posant ma main sur le bracelet. Monokuma nous a bien eu, même si nous tentions de partir maintenant, ces bracelets... Impossible de savoir exactement de quoi ils sont faits, ou même comment les enlever ou comment ils fonctionnent. Si nous réussissions par miracle à partir, nous serions morts d'épuisement au bout de quelques jours au plus.

Je mords ma lèvre, quittant mon point sous l'eau pour aller dans le couloir menant à l'infirmerie. A part peut-être Bôkyaku-san, je suis la seule personne à être sortie dehors, et je doute qu'il ne prévienne la patiente alitée que le mobile a été donné. Ce qui me rappelle que je n'ai pas profité de notre rencontre d'hier pour lui poser des questions sur son comportement avec la tireuse d'élite. Un moment il dit l'éviter mais il va lui apporter un livre quand elle se blesse ? Et comment a-t-il su, au juste ? Ce garçon attire beaucoup trop de questions.

Je soupire, mes pas résonnant beaucoup trop fort à mes goûts dans le couloir vide. Je lève les yeux vers le plafond, soupirant en voyant les grilles de la ventilation. Il va falloir que j'y fasse très attention. J'ai peur que trop de gens ne tentent de s'en servir à présent, d'une manière ou d'une autre.

J'arrive enfin devant la porte de l'infirmerie, et avant que je ne puisse poser ma main sur la poignée, Bôkyaku-san sort de la pièce, un livre sous le bras et un air inexpressif au visage. Il me regarde une seconde avant de rapidement partir, l'air de rien. J'entre dans la pièce, attirant l'attention de Nadeshiko-san qui semblait déjà en train de lire un autre livre. Sans doute amené par Bôkyaku-san, donc.

Je lui souris avant de m'asseoir à côté d'elle sur une chaise, la laissant poser son livre et me saluer. Elle semble toujours autant en forme, et je vois rapidement qu'elle n'a pas de bracelet à son bras, elle. Tant mieux, d'une certaine manière. Elle a bien besoin de repos, avec sa jambe toujours plâtrée.

«Donc, Masayoshi-chan... Je peux t'aider ? Ou tu venais me prévenir du mobile ?

- Un peu des deux. Mais j'imagine que Bôkyaku-san s'est occupé de la seconde chose.

- Tout juste !» elle hoche vivement la tête, riant un peu avant de resserrer son chignon. Est-ce qu'elle a dormi avec ses cheveux attachés ? «Il est un peu resté, après m'avoir montré son bracelet... Et m'avoir apporté un livre ! Il fait le dur, mais je suis sûre qu'il m'apprécie un peu, sinon il aurait pas amené un roman de Dark fantasy comme j'avais demandé !» ou c'était une simple politesse de sa part. Pas que je vais le dire à voix haute, je n'ai pas envie de discuter de notre camarade à l'instant. Enfin, si, mais pas à propos d'un livre.

«Je vois... Puis-je vous poser des questions à propos de notre camarade ? Vous... Semblez être la seule personne à l'approcher sans problème.

- Oh, pas de soucis !» elle me fait un grand sourire, le genre qu'on ne voit que dans les mangas «Dis moi, qu'est ce que tu veux savoir de ce gars ?

- Pour commencer... Si je me souviens bien, Tsuta-san et vous étiez avec lui quand nous nous sommes rencontrés la première fois... Vous vous êtes réveillée avec lui ?

- Yep, tout juste ! Enfin, je me suis réveillée avec lui assit sur un meuble de la pièce, les bras croisés. On est tombés sur le choupi après !

- Choupi...?

- Tsuta-kun, si tu préfères ! Mais bref, il voulait pas parler, mais ça m'a pas découragée !

- J'ai cru comprendre oui... Pourquoi vous épuisez-vous à lui parler ?

- Et bien...» elle fait une légère moue avant de sourire «Disons qu'il me rappelle un peu ma soeur ! Solitaire, près à taper des bouches si on le regarde mal, mais je sens qu'il est pas que ça, sous l'air qu'il se donne. La preuve !» elle pointe de nouveau son livre. «Il vient tous les jours, sans forcément beaucoup parler. Je crois qu'il m'aime bien !

- Je crois comprendre votre manière de voir les choses, oui. C'est juste... Inhabituel, je dirai.

- Mmmh, peut-être. Mais moi, je l'aime bien ! C'est un sacré numéro, et je vais pas le lâcher !»

Elle rigole de nouveau, l'air peu inquiète. Je l'envie un peu, de faire ainsi confiance à Bôkyaku-san.

«Mais donc, choupette.» je remonte mes yeux vers elle, les ayant égarés sur mes mains serrant le tissus de ma jupe, surprise par ce surnom soudain «Toi, t'en penses quoi de lui ?

- ...» je reste un peu silencieuse. Qu'est ce que je pense de lui...? «C'est compliqué à expliquer, j'ai l'impression.» je repose mes yeux sur mes genoux «Il... M'intrigue. Je n'arrive pas à comprendre à quoi il joue. D'une certaine manière, j'imagine qu'il m'effraie. Il me semble tellement imprévisible, dangereux d'une manière...» je repense à ses yeux rouges. Perçants, comme s'il lisait en moi comme en un livre ouvert «Il me met mal à l'aise, surtout.

- Mmmhmm...» elle penche sa tête sur le côté, et je suis presque surprise par l'air sérieux dans ses yeux tout aussi perçants mais jaunes «Je peux comprendre ouais. Il a pas l'air d'un rigolo mais... Je sais pas, j'ai envie de devenir son amie.

- Je vois...

- Malheureusement, vu comme c'est parti...» elle tapote son doigt contre le plâtre «Je risque d'être rapidement prise pour cible. Donc, choupette, s'il te plaît... Si j'y passe, tu pourras garder un œil sur lui ? Tu n'es pas obligée de me donner la moindre réponse, ne t'en fais pas.» elle me fait un grand sourire «Je te fais juste confiance sur le coup. T'as l'air d'être la seule ici avec peut-être Monimono-kun à vraiment s'inquiéter de tout le monde maintenant.»

Je hoche simplement la tête, et, d'une manière presque hors de personnage, je la prends dans mes bras quand elle me propose un câlin. Je mords ma lèvre pour ne pas pleurer. Je ne sais même pas pourquoi j'ai envie de pleurer, exactement, mais je reste simplement contre ma camarade, la tête dans le creux de son cou alors qu'elle passe sa main dans mon dos, lentement, d'une manière apaisante. Je pourrai presque m'endormir si le bracelet autour de mon poignet le permettait.

Elle se met à fredonner dans une langue que je ne comprends pas ce qui ressemble à une berceuse. Je sens ses doigts passer dans mes cheveux lentement. Je laisse quelques larmes couler avant de me redresser, essuyant mes joues et regardant ailleurs. Elle me sourit gentiment, faisant un peu de place sur le lit en m'invitant à me mettre à côté d'elle. J'accepte en posant ma casquette sur mes genoux, profitant de sa présence. Elle pose sa main sur la mienne, me laissant libre de la retirer. Mais je n'en ai pas envie. Je crois que j'ai besoin de rester un peu ici.

«Donc, choupette...» je me tourne vers elle «Tu veux parler un peu ? N'importe quoi, c'est toi qui choisit.» Je réfléchis un peu, mordant un peu l'intérieur de ma joue. Puis mes yeux se posent sur le livre qui se trouve sur ses genoux.

«Vous voulez bien me parler de ce que vous lisiez ?

- Oh, pas de soucis !» elle sourit, me donnant le livre pour que j'étudie la couverture. Dessus de trouvent quatre personnages habillés richement, avec un visage menaçant en fond. «J'adore la Fantasy, Et je me suis dis quand je suis arrivée au Japon que je pouvais apprendre plus facilement la langue en lisant !

- De quoi parle ce livre ?

- Oh, en gros, c'est dans un monde de littérature ! Les quatre personnages que tu vois font parti d'une armée qui affronte les clichés dont le chef est ce visage au font ! Enfin, c'est ce que j'ai compris de ce que j'ai lu et du résumé.» elle rigole un peu. «Tu aimes la Fantasy aussi ?

- Pas plus que cela. J'apprécie certaines histoires de ce genre, mais il est loin d'être mon préféré.

- Oooh...» je lui rends le livre. Je regarderai peut-être quand elle aura fini de le lire. J'aurai bien besoin de passer le temps. «Alors tu es plus quoi ?

- Les romans d'amours doivent être ce que je lis le plus.

- Wow Sérieux ?! T'en donne pas du tout l'air choupette !» Nadeshiko-san rigole un peu plus et je ne peux pas m'empêcher de sourire. C'est quelque chose que l'on m'a beaucoup dit. «Tu m'en proposera certains ? Ça m'intéresse de savoir ce que quelqu'un comme toi peut aimer comme romans à l'eau de rose !

- Ce serait avec plaisir, si vous acceptez de me prêter ce roman une fois que vous l'aurez fini.»

Elle sourit de toutes ses dents en me faisant un pouce en l'air, l'air absolument ravie.

****

Boy ca aura prit du temps.

Alors fun fact, a la base J'avais fini au câlin. Mais j'étais pas satisfait.e de cette fin et je suis passé.e pour donner un moment plus FTE entre les deux.

Et sinon, j'ai fais une référence avec ce roman que lit Nadeshiko. Je vous laisse chercher, c'est sur Wattpad ^^

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