Chapitre 38 - Nouveautés
Après quelques heures allongée sur mon lit, la douleur des crampes a finit par devenir supportable. J'ai toujours mal, évidemment, mais au moins je peux marcher sans avoir le besoin de m'assoir ou m'allonger à chaque seconde.
Je quitte donc ma chambre, me baladant dans les couloirs déserts. Les nouvelles salles habituelles ont sans doute déjà été regardées par les autres, mais rien ne m'empêche du jeter un oeil également. Mieux vaut que je sois au courant de ce qu'il se passe sur ce navire.
Je commence par inspecter le premier étage, pour tomber presque immédiatement sur une nouvelle porte. Comment Monokuma peut les cacher si facilement ? Et combien en reste-t-il encore ? J'ai l'impression d'être dans la première tuerie, sauf qu'au moins les portes n'étaient pas cachées dans les murs...
Je rentre donc pour tomber sur une salle immense, remplie par des fauteuils, une table de baby-foot, des portes-magazines et autres jeux comme des échecs ou des fléchettes. En parlant des fléchettes, je vois Nise-san et Kikenna-san y jouer en rigolant, toutes joyeuses, avant de se tourner vers moi en souriant. Elles m'expliquent rapidement que c'est Monimono-san et Fûpu-san qui ont trouvé cet endroit avant de me demander comment je me sens.
Je les rassure rapidement en essayant de me défaire de l'étreinte de la plus petite tant bien que mal. Je vais mieux mais je préfère éviter les contacts physiques pour le moment. Kikenna-san réfléchit un moment en silence avant de me prévenir sur "ce qui m'attends tout en bas", comme quoi je ne dois pas paniquer.
Elle ne m'explique rien de plus et je suis donc obligée de partir de la salle de jeu sans plus d'explications de la part de la chanceuse, uniquement pour tomber nez à nez avec Wakeshima-san, un air agacé au visage. Est-ce que qu'il nous écoutait ? On ne dirait pas, son visage est surpris en me voyant avant de s'éclairer d'un immense sourire.
«Oh, Masayoshi-chan ! Tu te sens mieux ? Tsuta nous a prévenu que tu te reposais dans ta chambre jusqu'à nouvel ordre.
- Je vais mieux oui, merci de vous en inquiéter.» Tsuta-san ? Pourtant, lui même m'a dit que c'est Kikenna-san qui en a parlé... «Je peux peut-être vous aider ?
- Nan, nan, t'en fais pas ! Ou... Je peux rester un peu avec toi ?
- Pourquoi ?
- J'ai envie ?» il rigole d'une manière gênée devant son mensonge éhonté, avant de regarder vers la salle de jeux dont la porte est entrouverte. «S'il te plaît ?
- ... Bien sûr que oui. Je n'ai pas fini d'explorer les nouveaux lieux, vous pourrez peut-être m'aider à me diriger.
- Avec plaisir !»
Nous partons sur ses mots, sans un mot. Je me demande ce qui le tracasse. Ça doit être en lien avec Kikenna-san ou Nise-san, pour qu'il regarde ainsi vers la porte. Quoique, comment pouvait-il savoir qu'elles étaient à l'intérieur ? Je crois que je deviens paranoïaque pour faire de tels raccourcis...
Nous descendons des escaliers alors qu'il m'explique que seuls cinq endroits ont été trouvés. La salle de jeu, une porte mystérieuse qui est verrouillée, une serre et deux pièces l'une a côté de l'autre qui sont "trop dangereuses dans notre situation". Quand je lui demande des précisions, il me répond simplement de regarder les règles sur mon monopad, ce que je fais.
«#1 Les étudiants peuvent aller partout pendant la journée, sauf les pièces verrouillées. Il est d'ailleurs interdit de tenter de les forcer ou de les crocheter.
#2 Le temps de nuit est de 22 heure à 8 heure.
#3 La nuit, il est interdit de se rendre dans la cuisine et dans les armureries.
#4 Toute violence envers le capitaine et principal Monokuma est interdite et sera punie.
#5 Il est interdit de détruire le matériel du navire sauf dans un combat ou pour créer des fausses preuves si vous avez tué quelqu'un.
#6 Vous ne pouvez quitter le navire qu'en tuant quelqu'un.
#7 Il n'y a aucune limite sur comment vous pouvez tuer, torture, empoisonnement, brûler à mort, poignarder, assommer, tout est permis.
#8 Pour qu'une annonce de découverte de corps soit lancées, trois élèves en dehors du tueur doivent voir le cadavre.
#9 Après l'annonce, les élèves survivants pourront chercher des indices sur l'identité du coupable.
#10 Quand un certain temps se sera écoulé, les survivants devront se rejoindre pour tenir un "Procès de classe" où ils chercheront l'identité du tueur. Le système de choix se fera sur vote.
#11 Si les élèves votent correctement et démasque le coupable, il subira une punition.
#12 Si les élèves se trompent, alors seul le coupable échappera à la punition et il pourra quitter l'endroit.
#13 Deux personnes peuvent coopérer mais seule celle qui aura porté le coup fatal sera considéré comme le coupable.
#14 D'autres règles peuvent être ajoutées ou modifiées au cours de la Tuerie au bien vouloir du proviseur Monomuka.»
...
Une règle à changé, je me trompe ? Je ne crois pas que... Je ne me souviens pas que l'ont ai mentionné une "Armurerie" auparavant. Et le "s" sous-entend qu'il y en a deux. Je serre les dents, on dirait que ça va encore devenir un peu plus dur...
Bon sang, j'ai l'impression que parler d'armes à réveiller ma blessure au bras. Elle me fait soudainement un mal de chien... Je m'en occupe comme je peux sans l'aide d'un médecin comme Gakui-san, et je me permets de penser que je fais un travail décent étant donné qu'elle cicatrise bien.
«Hey, ça va ? T'arrête pas de tenir ton bras...
- Oui, désolée si je vous inquiète. C'est simplement la blessure que m'avait infligé Hiroko-san qui me lance encore.
- Ah, c'est vrai qu'elle t'avait agressée...» il passe sur main sur son menton en mordillant sa lèvre «D'ailleurs, t'as de nouveau été attaquée ?
- Non. J'ai pris l'habitude de verrouiller ma porte.» c'est à moitié un mensonge, mais je préfère ne pas dire à quelqu'un que je ne le fais pas, aussi amical ce quelqu'un peut être. «Et je m'y prépare, à présent.
- C'est une bonne idée... Dis, t'as pensé aux ventilations ?
- ... Oui.
- Ah, tant mieux ! Ça serait con qu'on te tombe dessus sans que tu le vois par au dessus !»
Il rigole légèrement l'air de rien, mais à présent je ne peux pas m'empêcher de me méfier. Donc, il sait pour les ventilations ? Avec Bôkyaku-san, Taiwa-san, Shoyo-san et moi, ça fait cinq. Et nous ne sommes déjà plus que douze... J'imagine que l'instigateur de cette tuerie est à compter aussi, ce qui ajoute une potentielle sixième personne s'il n'est pas l'un des quatre autres. Donc presque la moitié des personnes ici à ma connaissance.
Wakeshima-san me sort de mes pensées en me montrant la fameuse porte fermée, me précisant que nous somme également à un autre étage ouvert pour l'occasion. J'ai l'impression d'être face à une porte de sous-marin avec son immense roue au milieu de la porte. Même si c'est plus de la décoration vu qu'il y a une serrure juste à côté... Pas la moindre fenêtre, impossible de savoir ce que cache cette porte.
Nous reprenons notre marche et arrivons vite devant deux portes identiques. En soupirant, je le suis dans celle de droite, remplie de diverses armes blanches et contondantes, voir même à poing. Je ne suis pas une experte en armes, c'est à peine si je me sers de mon pistolet de fonction en entraînement... Même après la Tragédie, les morts par pistolet sont restées très faible au Japon, à peine plus d'une dizaine. Autant dire que je n'ai jamais tiré en service.
Bref. Nous entrons justement dans la pièce remplie d'armes à feu et à distance, comme des arcs ou des arbalètes. Je vois justement le modèle de pistolets utilisés par la police et Wakeshima-san m'explique que Nadeshiko-san a affirmé que toutes les armes sont authentiques. J'imagine que le fait qu'elle soit l'ultime tireuse d'élite sert dans cette situation...
Nous remontons vite. J'ai eu l'impression d'étouffer ici, ces armureries ne m'inspirent absolument rien de bon, et pas uniquement à cause de la quantité d'armes stockées. Heureusement, le guitariste fait vite partir cette impression grâce à une petite conversation, certes peu intéressante mais assez légère pour me détendre un peu.
Et nous continuons à discuter le temps du trajet vers la serre, croisant sur notre chemin Monimono-san, Shoyo-san et Fûpu-san qui se dirigeaient vers le deuxième étage. Ce n'est pas là qu'il y a le bar ? Ça me semblerait logique qu'ils s'y rendent étant donné le talent de Monimono-san... Quoi qu'il en soit, nous arrivons dans la serre où je vois Tsuta-san s'occuper de... Cactus ? Je ne savais pas que les cactus avaient besoin d'être dans une serre. Quoi qu'il en soit, Wakeshima-san va vers lui avant de lui donner un coup amical dans le dos pour attirer son attention - quand bien même j'ai plus l'impression que ça l'a braqué.
«Hey Tsuta ! Je sentais qu'on te trouverai ici.
- Rebonjour Wakeshima-kun...» il rigole un peu en tapant ses mains sur ses cuisses après avoir posé un cactus en pot «Je peux aider ?
- Nan, je montrais juste l'endroit à Masayoshi-chan !
- Rebonjour Tsuta-san. Encore merci pour plus tôt.
- Oh, c'est rien ! J'ai fini par apprendre quoi faire dans ce genre de situations. Ravi de voir que tu vas mieux.
- Mais du coup... Qu'est ce que tu fais avec ces cactus ? Ça a besoin d'être en serre ?
- Non, justement, je pensais les emmener autre part. C'est... Juste que ça m'a rappelé un ami.
- Comment ça peut...?
- Et bien...» Tsuta-san se met à aller vers d'autres plantes, des grandes fleurs aux couleurs vives «C'est juste qu'il aime énormément les cactus. Donc en voir me le rappelle. C'est comme les edelweiss me rappellent mon père, que les camélias me rappellent ma mère, ou encore les nénuphars mon petit frère par exemple !
- Votre talent semble beaucoup vous influencer.
- Ah, tu as peut-être raison...» il rigole en passant sa main dans ses cheveux avant de les attacher en queue de cheval basse «C'est... Juste que j'ai pris l'habitude de passer du temps dans la verdure. À part mes parents et mes frères, les autres humains me mettent mal à l'aise. J'ai... Du mal à comprendre la logique de la plupart on va dire ?
- Ça a l'air compliqué comme situation...
- Ça l'est un peu, mais j'apprends petit à petit. Mais je préfère la compagnie des plantes. Elles sont faciles à comprendre.
- Je suppose que c'est normal que vous aimiez passer du temps dans les plantes étant donné votre ultime.
- Oh, j'imagine. Même si je l'ai eu plus par chance qu'autre chose...
- Comment ça ?
- Et bien, je n'ai été nommé ultime que car j'ai fais pousser une plante que mon père avait ramené d'un voyage sans savoir qu'elle ne poussait que là bas.
- ... Mec, t'as fais pousser chez toi une plante qui pousse qu'à un endroit ?! Même moi qu'est une bouse en jardinage je sais que c'est incroyable !
- Je ne suis pas le premier, loin de là !
- Reste que vous avez réalisé une chose extrêmement complexe et que vous ne devriez pas vous rabaisser ainsi.
- Ouais, elle a raison ! C'est vraiment incroyable comme truc !
- Si vous le dites...»
Je ne le sens pas convaincu, mais je n'y peux pas grand chose. Tous les ultimes ont une raison de l'être, même si elle peut sembler ridicule pour nous...
****
BITCH I'M BAAAAACK
PUTAIN CE CHAPITRE M'A PRIT UNE *ÉTERNITÉ*
J'AVAIS UNE PAGE BLANCHE SUR LES 250 PREMIERS MOTS
ET LÀ BOOM
L'INSPIRATION QUI VIENT À 2H30 DU MAT ET TU ECRIS PRESQUE 2000 MOTS EN UNE HEURE °^°
Ahem.
Sinon, je suis contente de moi. J'ai pu ajouter des trucs maintenant que je suis sûre de ce que je veux faire dans ce chapitre...
Aussi, je commence à teaser des petits trucs, je me demande si vous pourrez les trouver... :'3
Sur ce, babye~
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