Chapter I (6) : Comme s'ils ignoraient qu'un jour il faudra mourir
(CW y a du matage)
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Le mois passe à toute vitesse. Je ne reparle pas à Mao, ni à Noelle, et encore moins à Tritri. Pour une fois, je me concentre sur la préparation de la fête. Pas tant parce que je tiens à ce que Lan Yue et les jumeaux de l'enfer passent une bonne journée, que parce que j'ai un besoin impérieux d'être actif pour éviter de péter les plombs. Les livres que j'ai ramené dans ma valise commencent à s'épuiser et il n'y a, pour l'instant, aucune autre lecture disponible dans le coin à part les bouquins de cuisine de Sora. Ce qui, avec tout le respect que j'ai pour luel, n'est pas la plus passionnante des lectures.
Sora, d'ailleurs, s'investit bien plus sincèrement que moi. Iel passe des heures dans son laboratoire à mélanger, pâtisser, pétrir, à utiliser des stratagèmes tous plus créatifs les uns que les autres pour récolter des infos sur les goûts des trois pégus. Si je ne lae traînais pas au lit, je suis à peu près sûr.e qu'iel y passerait la semaine sans dormir ou manger. Le comble quand tu as des kilos de bouffe à ta disposition.
Judicaël est comme un dingue lui aussi, il a mis Theodosia au courant et tous les deux ont planché sur la logistique et les invitations pendant deux semaines non-stop. Hibiki s'est servie de nous comme cobayes pour ses playlists, et après nous avoir fait perdre la moitié de notre audition, s'est décidée à opter pour quelque chose de plus soft que du hard metal. Dieu merci. Altaïr s'est aussi proposé pour appâter le poisson jusque dans la piscine, si vous voyez ce que je veux dire. Je sais pas comment il va s'y prendre, mais vu que ni Lan Yue ni Ema n'ont un grand nombre de cellules grises et que Mao suit toujours sa sœur comme un toutou, ça devrait pas être bien difficile.
Ce qui va être difficile, en revanche, c'est d'aller dans l'eau avec mon bras. Me voilà donc en short de bain, et vêtu.e d'un t-shirt trop large que Hibari m'a refilé. Je m'en plains pas, ça sent plutôt bon. Ça sent vraiment bon, même. Je sais pas comment Hibari fait pour sentir la cannelle mais il le fait. Je crois que je l'idéalise un peu trop, parce que je l'imagine pas transpirer. Au nom du père, du fils et de saint Hibari, amen.
Les autres ont été mis au courant aussi, et le 30 avril, à une heure pétante, voilà tout le monde en maillot de bain au bord de la piscine. Sauf Noelle, en short et chemise, et Tritri qui a décidé de rester toute habillée dans son coin. Ça me fait bien marrer intérieurement, de voir Shun dans un caleçon de bain trop grand pour lui et Judicaël déjà dans l'eau, posé sur une bouée, avec Theodosia à côté qui veille à sa sécurité en bonne mère poule. Les tables sont dressées, les banderoles avec les inscriptions en chinois et japonais accrochées, la musique prête à être lancée. Il ne manque plus qu'Altaïr avec les trois birthday bitches. Les drones de Tritri sont en place avec leur bagage de confettis, pour le plus grand malheur de monsieur l'ultime récureur de chiottes qui va devoir tout aspirer après.
C'est là que Kiseki, en combinaison de plongée, arrive en courant de son poste de guet dans le couloir, articulant silencieusement un "Ils arrivent". Bon, tous en position, j'imagine. La voix de Lan Yue, toujours aussi bruyante, résonne dans le couloir.
- Dis donc, Altaïr, tu vas m'expliquer pourquoi on-
La clameur de nos voix hurlant "JOYEUX ANNIVERSAIRE" l'interrompt alors qu'une pluie de confettis se déverse sur sa figure. À côté de luel, on dirait que les jumeaux ont perdu l'usage de leurs mâchoires tant leur bouche est grande ouverte. Ils n'ont jamais autant ressemblé à des enfants. Le premier choc passé, Lan Yue laisse échapper un rire incrédule.
- Mais... Mais vous êtes dingues. Ça m'organise une teuf et j'étais même pas au courant ? Inacceptable.
Il rit de nouveau, mais il me semble voir ses yeux briller légèrement derrière ses lunettes. Mao regarde Ema, qui ouvre et referme la bouche comme un poisson rouge, et lui prend doucement la main avant de se tourner vers nous.
- ... Vous... étiez pas obligés.
J'imagine que c'est sa façon de dire merci. C'est toujours mieux que rien. Les voir dans cet état, c'est vrai que ça fait chaud au cœur. Hibiki lance la musique, Sora s'allonge directement sur le carrelage pour sentir les vibrations, et Tritri l'imite après quelques secondes d'hésitation. C'est plutôt marrant à regarder, on va pas se mentir. Au moins autant que Lan Yue qui arrive en courant des vestiaires en caleçon de bain - damn ses abdos - et se jette dans l'eau, sur Judicaël, tout en hurlant "CÂLIIIIIIIN" et l'Activiste de pousser un cri suraigu alors que sa bouée se retourne. Je m'attendais à ce que Theodosia leur crie dessus, mais non, elle rigole aussi, malgré le tsunami qu'elle vient de se prendre dans la face. Pendant ce temps, Michiru descend prudemment par l'échelle, son ventre légèrement gonflé comme si elle avait juste englouti un triple burger la veille. À peine dans l'eau, elle pousse un soupir bienheureux avant de s'y enfoncer jusqu'au menton. À côté... les jumeaux peinent tous les deux à y plonger un orteil.
- Vous savez pas nager ? lance innocemment Kiseki.
- Ta gueule, grogne Ema.
- Aw, mais je peux vous aider si vous voulez !
Peine perdue, c'est un vrai dialogue de sourds. Sans offense, Sora. Heureusement, Hibiki y coupe court pour venir aider à Ema à rentrer, et Eiji fait de même avec Mao. Pourquoi tout le monde est aussi musclé ici par contre ?? Parce que là, entre les cuisses d'Hibiki et les bras d'Eiji, je sais plus vraiment où donner de la tête. Et Hibari, seigneur, n'en parlons même pas.
Noelle et Benedikt, par contre, semblent bien décidés à rester à bouquiner sur leurs transats. Ce qui signifie que c'est hors de question que je vienne me poser vers eux. Je me contenterai de m'asseoir au rebord de la piscine et de râler sur les personnes avec deux bras valides qui peuvent se permettre de faire du toboggan.
Je laisse mes pieds tremper dans l'eau, les yeux perdus dans le vague. La température est parfaite. À vrai dire, tout est parfait, c'est la meilleure fête possible.
Mais impossible d'arriver à me détendre, à me sentir bien. Sourire comme ils le font me paraît impensable. C'est peut-être parce que j'arrive pas à me détacher du fait qu'on est quand même dans une tuerie.
Je suis jaloux.
J'aimerais bien pouvoir oublier que je risque de mourir, moi aussi.
- Eh, Mika !
Je me retourne trop tard. Une poussée dans mon dos, et le monde bascule alors que mon corps s'écrase lourdement dans l'eau. Le chlore me pique les yeux, le nez, la gorge, et deux secondes plus tard je ressurgis de l'eau comme un zombie de sa tombe, sous les rires de tout le monde, et plus particulièrement d'un.e Lan Yue dégoulinant.e d'eau qui se tord de rire sur le rebord de la piscine. Ooooh si mon bras n'était pas en miettes je lui enverrai mon poing dans la figure. Heureusement que mon plâtre n'est pas abîmé d'ailleurs !!
- LAN YUE ! braillé-je de toute la force de mes poumons. VIENS ICI QUE JE TE REFASSE LE PORTRAIT !
- Awww, tu devrais me remercier, plutôt, non ? C'est pas une journée pour rester assis.e tout.e seul.e avec un air triste ! J'ai compris que t'étais emo, mais quand même.
Hmmm mon envie de le noyer qui perce le plafond. Je suis pas emo, bordel, certes j'écoute Linkin Park et Three days grace mais c'est pas parce que je suis emo !!
- On dirait qu'il y a eu plus de peur que de mal, hein Michou ?
Je me retourne vers Michiru, en essayant de réarranger mes mèches trempées en un semblant de coupe potable. Heureusement le t-shirt d'Hibari est noir, donc on voit pas trop à travers, mais bon.
- Ouais, mais je retiens Lan Yue. Ça va, toi ?
- Oh bah tu sais, les gerbes à quatre heures du matin, le dos en compote, les sautes d'humeur, une envie de m'engloutir masse yaourts à l'ananas alors que j'aime même pas les yaourts... Je sais pas ce que bébé fout là-dedans, mais il a hâte de sortir !
Je regarde son ventre, avec l'impression désagréable que sa grossesse est... déplacée, dans un endroit pareil. Comme cette fête. Quelque chose d'aussi débordant de vie, dans un endroit pareil... c'est presque effrayant.
- Dis, hum... Tu sais pas encore le genre de ton bébé là, si ? demandé-je prudemment.
- Nope ! Et j'en ai pas spécialement envie. C'est pas comme si je pouvais le savoir ici, de toute façon.
- Et... ça t'importe ?
Elle réfléchit quelques instants, puis hausse les épaules.
- J'en sais foutrement rien, pour tout te dire. Je suis juste contente qu'il ait l'air en bonne santé, pour l'instant. Mais vu que t'es non-binaire, t'as peut-être une opinion à ce sujet, Mimi ? Parce qu'en soi je m'y connais pas des masses.
J'hésite. Ouais, c'est vrai que j'ai des avis sur la question, mais c'est bien la première fois qu'on m'invite à le donner. C'est une chance que je devrais prendre, dans ce cas.
- Je pense que... que tu devrais lui donner un prénom neutre. Pour qu'iel puisse explorer son identité de genre. Et que tu lui assures que tu l'aimeras peu importe qui iel est. Qu'iel n'ait jamais à douter de ton amour.
J'ai le cœur qui se serre au fur et à mesure des mes propres mots. Qu'est-ce que j'aurais aimé les entendre moi-même.
Michiru me sourit doucement, et pose une main sur une épaule. Maintenant qu'elle s'est rapprochée, je peux voir les cernes sur son visage, presque évanouies. Elles ne datent pas de la veille, ce sont des vestiges. Mais de quoi ?
- Merci de me l'avoir dit, j'avais pas forcément vu les choses sous cet angle. J'en prends bonne note, promis, me souffle-t-elle avant d'ébouriffer ma crinière de caniche. On verra si j'ai l'occasion de mettre tout ça en application, hein !
Cette dernière phrase sonne bizarre. Qu'est-ce qu'elle veut dire par là ?
Ma gorge se serre alors que je la regarde sortir de la piscine pour aller se chercher des chips. Peut-être qu'elle sait. Peut-être qu'elle pense comme moi. Qu'elle est incapable de détacher ses pensées de la situation. Qu'elle a peur pour son bébé. Mais qu'elle le cache beaucoup, beaucoup mieux que moi.
- ATTENTIOOON !
Une énorme éclaboussure m'asperge le visage. Mes cheveux vont vraiment pas aimer le séchage. En attendant, c'est Sora qui surgit tel le monstre du Loch Ness, ses mèches roses collées à son front et ses implants disparus.
- Pas gêné de ruiner ma coupe, à ce que je vois, je lui lance en langue des signes.
- Quelle coupe ? réplique-t-il en me tirant la langue.
Ah ! C'est gonflé, ça. Je sais bien que mes cheveux ne ressemblent à rien, mais il avait pas besoin de me le dire.
- En vrai, c'est trop mignon sur toi les bouclettes humides ! Je suis jaloux.
Mais. Mais mais mais. De quoi il parle ? Mes cheveux sont les trucs les plus immondes qui existe sur cette planète, et ses petites boucles à lui sont vraiment ad... or... ables.
Et je devrais VRAIMENT arrêter de simp pour n'importe qui, nom d'un chien.
- Après, t'as vu celles d'Eiji ? Tu crois qu'elles sont naturelles ?
Madamonsieur est totalement oblivious à ma tête de tomate trop cuite, et en plus iel détourne le sujet, ce qui m'arrange bien. Je tourne mon regard vers Eiji, et en effet, sa coupe est... plutôt harmonieuse ? Mais je vois pas ce qui émerveille tant Sora. Je pense que c'est un truc normal venant de luel, à s'extasier sur tout et n'importe quoi, de la coupe de cheveux à la couleur du papier peint.
.... Je me demande comment il gère la situation, lui.
- Dis, Sora. Ça va ?
Iel me regarde, de haut en bas. Me sourit. Presque tristement.
- C'est mal si je te dis que oui ?
Son air contrit me serre le cœur. Qui je suis pour lui en vouloir de s'amuser ? Je force un sourire, pour essayer de ramener le sien.
- Non, du tout. Je suis content.e que tu t'amuses bien.
Ses yeux s'ouvrent en grand, et un sourire se dessine sur son visage. Iel mime un cœur dans ma direction avec ses mains avant de disparaître de nouveau sous l'eau. Je me sens rougir. Imbécile.
- Mika. Ça va, avec votre plâtre ?
MON DIEU EIJI M'APPROCHE AVEC SES ABDOS.
Ok. Calme. Respire. Douuuuucement.
Je marmonne une réponse vague, et encore une fois, nous voilà debout côte à côte dans un silence inconfortable. Mes yeux se baissent légèrement, et j'aperçois une énorme balafre qui barre son flanc gauche en diagonale.
- Hum...
Ses yeux suivent mon regard, se posent sur la cicatrice. J'ai l'impression de la voir se tendre légèrement. C'est peut-être juste moi.
- Oh. Ne vous inquiétez pas pour ça. Nous devrions plutôt sortir de l'eau, je crois que Theodosia va amener le gâteau.
Piètre tactique pour éviter le sujet, mais je peux pas la blâmer. Je voudrais pas parler de ma cicatrice non plus.
Sora m'aide à remonter l'échelle pour sortir de la piscine, et je vois en effet Theodosia poser sur la table deux gâteaux, l'un décoré d'une bougie "14" pour les jumeaux et l'autre d'un "20" pour Lan Yue. Il a déjà vingt ans ?? Putain, j'avais oublié qu'on avait pas toustes le même âge.
Nous formons un demi-cercle autour des stars de la journée, et commençons à entonner un "joyeux anniversaire" un peu rauque. Enveloppé.e.s dans nos serviettes comme on l'est et au vu de la voix monotone de certain.e.s, on se croirait presque au milieu d'une cérémonie d'invocation démoniaque. Entre Shun qui marmonne dans sa barbe, les murmures à peine audible d'Eiji et Sora qui beugle, la chanson est tout sauf linéaire, mais bon. J'imagine que c'est ce qui fait son charme ?
Theodosia empêche un Altaïr tout sourire de commencer à chanter en grec en allumant les bougies, dieu merci.
- Bon, j'imagine que vous connaissez la tradition ? Vous faites un vœu secret, et si vous éteignez la bougie du premier coup, il se réalisera, dit-elle en souriant. On compte jusqu'à trois !
Un !
Les jumeaux se regardent avec perplexité, le visage de Lan Yue prend une expression bien plus grave que d'ordinaire.
Deux !
Mao murmure quelque chose, Ema hoche la tête, en silence pour une fois. Lan Yue prend une inspiration et ferme les yeux. Il prend visiblement très au sérieux cette histoire de vœu. Personnellement, je pense que c'est de l'arnaque, mais si ça peut lui faire plaisir.
Trois !
Ils soufflent, et les flammes des bougies disparaissent dans une parfaite synchronisation avant qu'un tonnerre d'applaudissements éclate sous le plafond de verre de la piscine. Le sourire de Lan Yue est revenu sur son visage. Et Mao... tiens donc, il sourit aussi. Un peu comme s'il était constipé, certes, mais ça n'en est pas moins sincère.
- ... Mao ?
Ema regarde ses pieds, en essayant de cacher quelque chose derrière son dos. On dirait bien que l'air intrigué de son frère l'empêche de continuer à parler, donc elle lui tend juste un petit paquet, le rouge aux joues. À l'intérieur, une fleur en papier jaune. Toute simple, un peu froissée, mais suffisante pour amener une étincelle dans les yeux de Mao. Qui lui tend à son tour un cadeau, des rubans rouges qu'Ema place immédiatement dans ses cheveux. Ils se jettent dans les bras l'un de l'autre, et je ne peux pas m'empêcher de ressentir un pincement au cœur en les voyant si proches. Ils ont de la chance, de s'avoir l'un l'autre...
Lan Yue les regarde en souriant, mais bien vite son attention se reporte sur le gâteau. Évidemment. Iel commence donc à couper des parts, avant que Michiru ne vienne lui prendre le couteau des mains sous prétexte que c'est son anniversaire et qu'iel ne devrait pas s'occuper du service. Moi je pense qu'elle veut plutôt pouvoir couper elle-même sa part pour qu'elle soit la plus grosse possible, mais bon.
Quelques minutes plus tard, les gâteaux sont répartis dans les assiettes en carton, et damn c'est les meilleurs que j'ai jamais mangé. Tout le monde complimente abondamment Sora, et c'est franchement mérité. J'ai écrit deux pauvres phrases sur des banderoles, il a passé des heures à cuisiner pour des gens qu'il connaît à peine. Entre nous deux, il n'y a pas photo.
Et pourtant je commence à déprimer. Ça m'énerve, que ce soit toujours comme ça dans ce genre d'événement heureux. Je m'amuse les trente premières minutes, et puis après je commence à me noyer dans la négativité. Sûrement parce que dans le fond, les jours heureux, ça me rappelle toujours que dès que ce sera fini, je reviendrai à ma petite vie pourrie.
C'est pour ça que je déteste les anniversaires.
Mais en même temps, ils ont tous l'air tellement heureux, ça en devient difficile de ne pas sourire. Même les moins sociables d'entre nous sont là, pas un ne manque à l'appel, et pas de Monokuma ou de Monoaku en vue. Cette division dans le groupe que tous craignaient n'est pas du tout visible, du moins pas aujourd'hui.
Combien de temps avant qu'elle n'apparaisse ?
Je sens une main tapoter mon épaule, et le gâteau au chocolat passe à la perpendiculaire dans ma gorge, avant d'être bien vite rejeté par ma quinte de toux.
- Oh merde, ça va aller Mika ?
Je me retourne, pour découvrir un certain pole dancer encore dégoulinant, une serviette autour de la taille. Oh bon sang. Regarde ses yeux, Mika, ses yeux. PAS PLUS BAS. Comme je ne semble pas m'étouffer plus que de raison, il sourit et se gratte la nuque.
- Dis, je voulais te demander... C'est toi qui a fait le "joyeux anniversaire" en chinois sur la banderole ?
- Euh, ouais... Pourquoi ?
- Bah... Y a personne qui sait parler chinois ici, tu sais. Et c'est une langue importante pour moi, je m'en servais beaucoup avec... une personne toute aussi importante. Donc voir du chinois écrit spécialement pour moi, ça me fait vraiment super plaisir. Alors, merci.
Iel me gratifie d'un immense sourire, et d'un patpat sur ma tête, l'air un peu ému.
- Sur ce, je te laisse ! Ce gâteau est foutrement bon et je dois me resservir avant que Michiru ne bouffe tout !
Iel repart aussi vite qu'iel est venu.e, me laissant vaguement confus.e et rougissant.e. Donc il a remarqué la banderole...? Ça me fait beaucoup plus plaisir que ça ne devrait.
- ... De rien, je murmure, un peu trop tard.
Peut-être que je devrais continuer à m'investir dans ce genre de connerie, finalement. C'est pas si désagréable.
Et pour une fois, je me sens un minimum utile.
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Aaaaah c'est quand même un peu wholesome la vie, surtout quand on est GAY- ahem.
Mika n'est évidemment pas visé.
Allez rendez-vous au prochain épisode :D
- Noa
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