Étrangement, je vois une silhouette s'approcher de moi. Mes yeux sont ouverts, mon corps est toujours allongé sur mon lit mais est immobile..

Seul mes yeux sont fonctionnels, me donnant la possibilité de voir la silhouette qui continue à avancer. J'ai peur. Je ne sais pas comment je dois faire. Et si il était venu me tuer ? Et puis, suis-je entrain de rêver ou m'a-t-il empoisonné ? Ou bien, est-ce vraiment la paralysie du sommeil ?

Sa silhouette reste toujours noire. Ses pas raisonnent dans la chambre et son sourire, monstrueux, s'agrandit, dévoilant une rangée de dents extrêmement pointues et qui me semble être aiguisées. Au fur et à mesure de son avancée, son ombre prend une toute autre forme, dévoilant cette fois-ci, des cornes gigantesque. Mon cœur s'accélère et je peine à respirer. J'étouffe dans mon lit et à son approche lente mais violente. Son sourire continue de grandir jusqu'à ce que ses commissures atteignent ses pommettes. Des yeux rouges, aussi rouge que ceux déjà aperçus dans cette ruelle, que ceux qui m'ont étrangement attirés, et qui d'après l'inconnu, lui appartenaient, brillent intensément dans la pénombre.

Seulement, une toute autre lueur apparaît dans ses iris pourpre, bien différente de cet aspect démoniaque.

Or, je n'ai le temps de cligner des yeux qu'il se trouve près de mon lit, sa tête au-dessus de la mienne. Je veux crier. Je veux pleurer. Je veux juste m'enfuir de cette peur qui revient me hanter mais je n'y parvient pas. Mon corps est toujours immobile, et seul ma respiration retentit dans cette pièce. Une chaleur m'envahit alors qu'il continue à s'approcher de mon visage. Toujours aussi sombre, ses mains se posent de part et d'autre de mon visage tandis que sa bouche se positionne près de mon oreille.

_ J'ai hâte que tu sois mien.

Je me lève en sursaut, le souffle court. J'ai du mal à respirer tant mes poumons me font souffrir. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de tel cauchemar. Et personnellement, ça ne m'a pas manqué. A chacun d'eux, j'ai l'impression de perdre un peu plus de mon âme. Tout simplement, j'ai l'impression de mourir à petit feu. Lorsqu'ils étaient récurrent, je perdais en vitalité. Mon corps était lourd, mon teint blafard et mes forces étaient totalement absente. De plus, et si ce n'était pas assez, j'avais de drôle de douleur et à des endroits bien préservés jusqu'ici. Le bassin, le bas du dos, ma nuque ou encore le bas du ventre, la douleur était intensément ressenti. Ne serait-ce que marche me semblait impossible.

Mais tout était redevenu normal au point de me laisser passer une nuit complète. Certes, j'avais des hallucinations auditives, visuelles et olfactives, mais comme je l'ai dit, ce n'était que des hallucinations. Malheureusement, ça n'a pas duré longtemps.

Assis sur mon lit, je dégouline au sens propre du terme. Mon visage est recouvert d'une lourde couche de sueurs tandis que mes habit y sont complément imbibé. On dirait que j'ai nagé le long du fleuve Han tant la lourdeur de mes vêtements de nuit ainsi que de mon corps sont intense. Mes draps n'en parlons pas. Mon corps est courbaturé mais contrairement à d'habitude, je ne ressent pas autant de douleur. Je suis en nage, ça je ne peux le nier mais je m'en sort mieux qu'avant même si je pourrais remplir un lac desséché avec tout mes tissus.

Je souffle légèrement alors que j'arrive à reprendre une respiration tout de même adéquat, avant d'être interrompu par la sonnerie de mon téléphone. Je tourne machinalement ma tête vers l'engin sonnant. Rien que ce geste me consomme toute mon énergie. Mes muscles sont douloureux. Je retire ce que j'ai dit. La douleur est toujours présente, peut-être différemment, mais elle est toujours là.

J'essaye donc de récupérer mon téléphone mais à peine mon bras élevé que la sonnerie s'éteint. Un autre soupir retentit alors que je me dis que cette personne allait abandonner mais c'est sans compter sur la ténacité de son propriétaire.

Mon téléphone se remet à sonner m'obligeant donc à le récupérer avec vitesse et douleur. Je décroche non sans un regard vers l'heure, et répond à mon frère qui est l'auteur de ce dérangement.

> “Jiminie, debout !” mes oreilles bourdonnent à sa voix, me poussant à éloigner le téléphone. “Aujourd'hui, tu viens à la maison car Namjoon et moi faisons une fête. Donc, et comme tu t'en doutes, je t'appelle pour que tu te lève et que te prépare pour que je puisse te récupérer à l'heure. En passant, Hoseok est déjà au courant.”

N'entendant pas un retour sur ses paroles dites avec force et rapidité, je constate à sa voix devenue étrangement douce qu'il se rend compte de son énergie non partagée. Seulement, l'inquiétude qu'il doit ressentir et entendue après ses paroles, m'obligent à trouver le peu d'énergie que je possède pour lui répondre

> “Excuse-moi... tu es malade ? Ta respiration se fait forte.”

— “Non, je vais bien.” a ma voix sortie tout droit d'un film d'épouvante, je l'entend hoqueter mais ne le laisse pas en rajouter. “C'est pour quelle heure ?”

> “Pour dix heures. Je te récupère à la fontaine, c'est bon ?”

— “Mais hyung... il est a peine huit heure du matin.” dis-je en soupirant.

> “Jimin... tu sais aussi bien que moi qu'il te fait plus d'une heure pour te préparer donc ne te plains pas surtout que je te laisse deux bonnes heures. C'est suffisant, non ?”

— “Si tu le dis...”

Je l'entends ricaner mais ne lui laisse toujours pas le temps de renchérir que je raccroche. Je sais ce qu'il va me dire mais comme il a si bien remarqué, je dois commencer à me préparer. Et puis, même si ordinairement, je mets plus d'une heure pour me préparer, dans cet état, deux heures me vont très bien. Donc, rabattant la couverture, ne sors mes jambes et posent mes pieds nus sur le sol étrangement bouillant. Je ressens la différence de température mais cette douleur-ci ne m'atteint pas. Dois-je prendre peur ? Pourquoi la chaleur soudainement présente de mon sol ne me brûle pas ?

J'ai mal à la tête. Je crois que je devrais arrêter de réfléchir pour le moment afin de pouvoir me préparer dans le temps imparti.

Me redressant tranquillement et sans aucune précipitation, je me dirige vers ma salle de bain afin de me décrasser et de me débarrasser de cette eau poisseuse qui recouvrent aussi bien mes vêtements que mon corps. Une fois dans la baignoire, je laisse l'eau couler sur ma peau sous mes soupire de bien être. L'eau sera mon nouvel élément. Je peux respirer sous cette douce puissance.

«Tu es splendide.»

Mes yeux s'ouvrent aussitôt cette voix entendue, et regarde ce qui m'entoure. D'où sort-elle ?

_ Qui est là ? Dis-je plus pour moi-même que pour recevoir une réponse d'un potentiel voyeur ou assassin.

Ne recevant aucune réponse, je souffle lourdement avant de me reprendre en main et ainsi commencer à me laver. Plus vite je sors de cette salle de bain, mieux je serais.

Les minutes passent et comme si je n'étais pas assez stressé après cette entente inattendue, je ressens un lourd regard sur ma personne. Un souffle chaud se répercute près de mon oreille et au niveau de ma nuque, et pire encore, je ressens un touché. J'ai l'impression d'halluciner. Et puis, à chacune de mes tentatives, je ne trouve personne.

Bon, ce n'est pas grave, hein ? Je ne vais plus rien faire, je vais tout simplement continuer à me préparer pour rapidement quitter mon appartement. A croire que je fuis mon habitation.

J'éteins l'eau et à peine descendu de ma baignoire que je m'essuie comme si l'eau était entrain de me brûler.

«J'ai tellement hâte de t'avoir.»

Je frissonne à cette voix bien plus proche que précédemment sans me retourner. Je ne veux pas le faire. Le miroir est en face de moi, et comme si c'était normal, seule une silhouette trouble voir transparente apparaît derrière moi. Je n'ose plus bouger surtout que je le vois m'entourer de ses bras transparent.

«Je prendrais soin de toi.»

Mon souffle se coupe alors que mon coeur tambourine dangereusement.

«Personne te touchera à part moi.»

J'ai envie d'y répondre mais mon corps contre cette silhouette presque fantomatique l'en empêche. On dirait que mes forces m'abandonnent, ce qu'il remarque. Un étrange sourire étire ses lèvres qui se posent délicatement sur mon cou. C'est bizarre comme sensation, mais je ne m'en préoccupe pas puisque la peur qui m'envahit me paralyse et me coupe de toute réalité.

«Et puis mon approche sera plus simple puisqu'on se connait déjà...»

Un étrange rire retentit au creux de mon oreille avant de laisser retentir sa voix.

«Tu seras ma reine.»

Aussitôt dit qu'il disparaît me laissant respirer péniblement. Pourquoi me dire de telle chose alors que je souffre ? Et puis comme il le dit si bien, le fait de me connaître ne l'empêche pas de me donner le titre de reine. Quelles idioties !

_ Ce ne sont que des hallucinations... Je souffle en fermant les yeux. Je crois qu'il faut m'interner.

Je ricane légèrement alors que je continue de me traiter de fou. Je pense en être devenu un. Si c'est le cas, on comprend tout les malheurs que je subis.

Mon corps, ayant repris toute fonctionnalités, je quitte la salle de bain en courant, prépare mes vêtements que je mets à la hâte et non sans jeter ma serviette sur le sol, je sors de mon appartement. Bien-sûr et même si j'essaye de fuir mes craintes, je n'oublie pas de verrouiller la porte. On ne sait jamais. Une fois dehors, je remarque une grosse voiture noir où a l'intérieur, mon frère pianote sur son téléphone. Je cours jusqu'à lui et entre à l'intérieur, soupirant de soulagement.

Le remarquant, il le regarde comme si je sors d'un asile de fou, me souriant un étrange sourire.

_ Euh... Qu'as-tu fait ? J'espère pour toi que je n'aurais pas de problème.

_ Non, bien-sûr que non. Je soupire une énième fois. J'avais juste hâte de quitter la maison.

_ Ah bon ? Je hoche de la tête alors qu'il hausse des épaules. Si tu le dis... Bon on peut y aller ?

_ Oui !

Il s'engouffre dans les rues matinales de la capitale, la musique en fond. Bien-sûr, elle ne sert strictement à rien puisque nous discutons comme si ça faisait une éternité qu'on ne s'était pas vu. Il me raconte ses péripéties dans son petit commerce tandis que moi, je lui parle de ce qu'il s'est passé la veille soit ma petite sortie avec Hoseok. J'omets volontairement ma peur de retourner dans mon appartement après cette journée qui me semblera être inoubliable ainsi que celle ressenti lors de ma douche et de mes cauchemars. Du moins, j'essaye de m'en convaincre moi-même avant d'en parler. Me dire que ce sont de simple hallucinations me suffisent même si je sais très bien qu'il s'agit d'autre chose. Je ne suis pas fou mais je me dis que l'être serait mieux que de voir la vérité en face. Un jour, je vais devoir tout lui expliquer et dans les moindres détails mais pas maintenant. J'espère même qu'il ne m'en parlera pas lors de cette journée pour ne pas montrer mes faiblesses facilement remarquable. Il s'inquiètera, me fera culpabiliser et nos larmes couleront, et je ne le veux pas. Donc pour le bien de cette journée et de mon mental, je n'ai pas eu d'hallucinations, je me suis bien réveillé et je ne souffre plus.

Donc c'est avec joie que nous arrivons enfin devant leur demeure. Et comme on s'en doute, entre les revenues de mon patron et de mon frère qui sont tout deux gérant et patron, la maison est immense. Ils possèdent deux véhicules, une piscine qui occupe l'autre moitié du jardin, et une terrasse d'intérieur. Deux chambres d'amis occupent le rez-de-chaussée tandis que la leur, l'étage du dessus. Une pièce utilisée comme bureau avec une petite bibliothèque occupe le seul étage présent dans la maison ainsi qu'un double dressing. Enfin, une belle maison quoi.

Une fois à l'intérieur, je salue le second propriétaire de la maison avec joie et sans aucune barrière professionnelle avant d'être enseveli par l'amour de mon meilleur ami. Déjà installé dans la cuisine, je les rejoins et c'est avec le coeur gonflé à bloc que nous reprenons nos discussion avec Namjoon et Hoseok. Il n'est que dix heures trente donc les personnes devant venir pour cette petite fête sont encore absent. La cuisine est vide hormis les différents plats que, je suppose, mon frère les a préparé dès son réveil. Et bien-sûr si ce n'était pas assez, les différentes décorations sont encore dans les caisses qui devront être vidés par nos soins. Je comprends mieux mon réveil matinal.

_ Jimin, je relève ma tête de mon verre de jus et pose mes yeux sur mon frère.

_ Oui ? Dis-je alors que j'essaye de faire abstraction à la peur qui me submerge.

_ La lettre ? Hier, tu m'as envoyé un message qui m'expliquait le contenu de la lettre mais je préfère que tu recommences. Alors ?

_ Une lettre ? Quelle lettre ? Me demande Hoseok, ses yeux grands ouverts.

_ Après s'être quittés, devant ma porte, il y avait une enveloppe noire. Sur le coup, je me suis posé énormément de question, j'en avais mal à la tête tellement. On rit à mes dire plus que véridique. Hyung m'a appelé et après, je l'ai ouverte.

_ Faut préciser que je n'étais pas pour, ajoute Jin. Mais comme on le sait tous, la curiosité de Jimin est bien trop grande pour être paré.

_ C'est bien, renchérit Hoseok alors que je le regarde d'un oeil noir.

Surpris mais grimaçant, je ne peux m'empêcher de lui dire ce que je pense sur ses paroles insensés.

_ Je ne te permets pas, dis-je alors qu'il sourit timidement. Qui m'a poussé dans les bras d'un inconnu, hein ?

_ Ah, le fameux inconnu, Namjoon ricane alors que je sais qu'il a aussi entendu cette histoire.

Hoseok s'apprête à parler ou peut-être me donner une excuse bidon mais je m'en empêche, continuant mon récit.

_ Enfin... Je l'ai ouverte et au final, j'avais pas besoin d'avoir peur puisque c'était tout simplement un cadeau. Voyant l'incompréhension de Namjoon et de Hoseok, je leur explique plus simplement, j'ai été tiré au sort par la ville ou une entreprise, je ne sais pas. Et dans les heures qui vont suivre, je recevrai mon cadeau.

_ Ah ! Ça se passe comme ça maintenant ? Renchérit Hoseok sous le silence de mon frère.

_ Je ne sais pas vraiment mais c'est tout bénef pour moi.

Il soupire sous mon sourire inconscient de mes actions. Je sais que j'ai été naïf en signant cette lettre mais que veut-on, je suis comme ça. J'aurais beau souffrir, je continuerai à agir bêtement. Après peut-être que je me trompe, que ce qu'il se passera et ce que je gagnerais m'aideront plus tard mais sur le moment, je sais que mon action est irréfléchi.

_ Bizarre, dit soudainement mon frère.

Nous le regardons, attendons certainement la suite.

_ Tu ne m'avais pas dit le nom de l'agence, par hasard ?

_ Oui, je hoche de la tête. C'est... Hell Corporation, si je ne me trompe pas.

_ Étrange, jamais entendu parler. Ajoute Namjoon alors que je hausse des épaules.

_ Dans tout les cas, je m'en sort pas trop mal, je dirais même que je suis chanceux.

_ Si tu le dis, renchérit Hoseok, en se levant de sa chaise. J'espère que ce cadeau te sera bénéfique si non, j'attaque cette entreprise. Je les suis au tribunal et les dépouilles comme les inconscients qu'ils sont.

_ Je t'aiderai ! Ajoute mon frère avec entrain.

_ Pareil pour moi, dit Namjoon en souriant.

_ Bon, c'est bien beau tout ça mais, et si nous commencions la décoration de la maison pour accueillir notre beau monde. Dit Hoseok en souriant grandement.

Nous nous redressons avec hâte et tous en accord, nous commençons à ranger et à décorer la maison avec bonne humeur.

J'aime les journées comme ça. Rien ne m'atteint, et je sais que je suis entre de bonnes mains. C'est tout ce qui compte pour moi en ce moment, et aussi bien mon frère que mon meilleur ami, le comprenons.

Courant à droite et à gauche, décorant les murs, les chambranles et la salle a manger, nous accueillons enfin ses invités dans les alentours de midi.

Que la fête commence !

J'ai enfin terminé sa réécriture
A croire qu'on ne voulait pas que le finisse
💋