🔱14🔱

Mon frère est tellement bête. Comment peut-il me dire de telles choses ? Je suis d'accord avec certaines paroles. Certes, c'est inconscient de ma part. Certes, je penses être privilégié puisque je côtoie le Diable mais je restes tout de même sur mes gardes. Du moins, je restais sur mes gardes avant d'être convaincu et d'avoir pris conscience de certaines choses. Mais de là à me dire autant de méchanceté, c'est incroyable.

Depuis sa venue, ça fait quatre jours que je n'ai plus de nouvelle de lui. Ni aucun message et encore moins ses appels. Hoseok a voulu comprendre ce qu'il s'était vraiment passé, du moins, ma version, puisque comme je m'en doutais, mon frère l'a appelé une fois mis à la porte. Bien-sûr, je lui ai expliqué dans les grandes lignes même si j'ai quand même dû lui parler de Jungkook. Comme je m'y attendais, il a de suite débarqué chez moi pour voir le concerné. Il s'est évanoui avant de s'échapper de mon appartement, la queue entre les jambes. Sur le coup, j'en ai ri mais après avoir retrouvé mon calme, je me suis senti blessé. Pourquoi personne veut me comprendre ?

Il m'a carrément poussé dans les bras d'un inconnu parce que d'après lui, j'en avais besoin pour m'ouvrir aux gens et peut-être réussir à oublier les malheurs causés par Taehyung. Seulement, aujourd'hui, personne accepte mon bonheur. Certes, il est imaginaire parce que c'est une drôle de situation mais j'ai envie d'y croire. Laissez-moi y croire.

Depuis, seul Namjoon prend de mes nouvelles. Elles sont peut-être simple mais je dirais quelles sont efficaces. Peut-être que la peur d'un possible départ se fait trop grande et donc, ça l'oblige à faire ce que mon frère et mon meilleur ami ne veulent pas.

Enfin, ce n'est pas grave.

Aujourd'hui, et cela depuis hier, je suis allongé dans mon lit. Mes maux de têtes se font trop intense depuis la venue de mon frère et même si j'essaye de prendre des médicaments, rien ne fonctionne. Le pire dans tout ça, c'est que mes maux se concentrent  aux niveaux de mes yeux. Ils brûlent à m'en voir flou, mes larmes coulent abondamment et l'impression que mes vaisseaux sanguins explosent à chacun de mes battements de paupières, se fait intensément ressentir. Je penses même que si je prends ma tension, je dépasse les vingt. Jungkook m'a déposé un gant froid sur mes yeux mais ça ne reste pas longtemps.

_ Alors chaton, comment ça se passe maintenant ?

Je relève un coin du gant de toilette et le regarde de mes yeux bouillant. Je vois qu'il s'en amuse mais personnellement, ce n'est vraiment pas drôle. Bon, je ne vais rien lui dire de stupide puisque son humeur est tout bonnement normale. Et puis, c'est le Diable après tout.

_ Combien de temps encore pour que ça s'arrête ? Dis-je en remettant le gant.

Je l'entends réfléchir alors qu'il s'assoit à mes côtés.

_ Normalement, ça doit se terminer dans quelques jours mais j'ai l'impression que te concernant, ce sera plus tôt que prévu.

_ Pourquoi tu dis ça ? Il me soulève le gant et me le plonge dans l'eau froide.

Je le regarde faire et me surprend à le trouver délicat dans chacun de ses gestes. Du bout de ses doigts, il essore le gant, le secoue et s'approche de mon visage afin de le remettre. Mais alors que je m'apprête à fermer les yeux pour lui en laisser la possibilité, je sens ses lèvres se poser sur les miennes.

A cet instant, ma respiration s'arrête et une étrange scène me parvient subitement.


«Je suis au bord d'une fenêtre à regarder l'horizon qui se présente à moi. Des volcan, des montagnes, des falaises et étrangement, des Furies, se laissent apercevoir. L'une d'elle vole près de moi avant de se mettre sur une des colonnes présente près des bâtisses du château, et des grandes portes toujours closes. Entièrement nue, ses ailes grises se rangent délicatement derrière son dos et ses cheveux blancs volent au gré du vent chaud. Ses pieds griffues s'accrochent au plateau au-dessus de la colonne tandis que ses mains toutes aussi identiques, se mettent de part et d'autre de son corps. Sa main gauche se soulève et se pose délicatement au niveau de sa poitrine, tandis que sa tête s'incline avec un grand respect.

_ Je vous présente mes plus sincères salutations, ma reine.»


Mon souffle reprend subitement alors que j'avais l'impression d'avoir arrêté de respirer depuis plus d'une heure tant la douleur que mes poumons me renvoies est intense. J'ouvre les yeux et tombe sur les orbes rouges du Diable. Son sourire en dit long sur ce qu'il vient de m'arriver et plus encore lorsqu'il s'approche de mon oreille.

_ C'est un petit cadeau de bienvenue, il ricane légèrement avant de reprendre, sa main au niveau de ma tempe : je te mettrais le gant froid et tu t'endormiras. Dans les alentours de quinze heures, le changement physique commencera.

_ Le changement physique ?

_ Je serais à tes côtés jusqu'à la fin.

_ En quoi consiste mon changement ? Dis-je alors que je commence à ressentir cette folle envie de dormir jusqu'au lendemain.

_ Tu le découvriras bien assez tôt, chaton.

Il se redresse et me recouvre les yeux du gant froid et humide. Son pouce me caresse la pommette avant de se poser sur mes lèvres. Inconsciemment, mes lèvres s'étirent en un doux sourire avant d'être prise en otage par leurs jumelles démoniaques. Un chaste baiser s'échange et la fatigue me tombe dessus dans une douce caresse.

_ Dormez bien, ma reine.

.
.

La chaleur m'envahit. Mes poumons se remplissent pour se vider sans repos. J'ai l'impression qu'à chacune de mes respirations, je vais mourir. C'est comme si mon corps me montrait que d'une minute à l'autre, je risque d'y laisser la vie. Mon mal de tête s'intensifie me faisant grimacer et fermer fortement les yeux. A ce geste, je sens que je n'ai plus de gant mouillé. Je dirais même que l'eau qui était autrefois sur le gant perle le long de mes tempes tant la douleur que je ressent est trop intense pour moi. Mon corps ne le supportera pas.

_ Je suis là, chaton.

A sa voix, un soudain soulagement m'envahit même si ma douleur ne s'estompe pas.

Soudain, et alors que j'essaye de gérer mes pics de douleurs, une bien plus intense se fait ressentir aux niveaux de mes yeux. Je grince des dents tant c'est insupportable jusqu'à ne plus pouvoir en supporter.

Mon cri retentit tellement fortement que je me demande si Monsieur Cha ne m'a pas entendu.

_ Cri autant que tu veux, personne ne t'entendra.

C'est déjà bon à savoir, au moin je n'aurais pas la police à ma porte.

Criant de plus en plus fort, mes mains entourent ma tête alors que je me retrouve face contre le matelas. J'essaye de tout faire pour réduire mes douleurs mais n'y parvient pas. Je crois même que du sang s'échappe de mes différents orifices tant la sensation de chaud et d'humidité se fait forte.

_ Ne fait rien pour calmer tes douleurs. Au contraire, accepte les et ce sera rapide.

_ P-plus facile à...

Je n'arrive même pas à terminer mes phrases que mes paroles se confondent en cri de douleur. Mes larmes coulent le long de mon visage jusqu'à atterrir sur la surface molle du matelas.

_ Je n'en doute pas mais faut que tu le fasse, chaton.

Je me retourne afin de me retrouver dos contre le lit. Mes mains toujours autour de ma tête, j'essaye de faire ce qu'il me dit mais plus mes essaies se font nombreux, et plus la douleur se fait plus forte. Mes cris déchirent le calme de la chambre et du reste de l'appartement. Et, je me dis qu'il brise même le silence de tout l'immeuble. Je ne sais pas comment ils font pour ne pas m'entendre tant moi-même, ma propre voix, résonne dans ma tête. Je sens sa main se poser sur l'une des miennes encore autour de ma tête, et qui me l'a retire afin de m'obliger à ouvrir les yeux. A son geste, mes paupières bien trop lourdes pour ne serait-ce bouger, me brûlent et palpitent comme si mon cœur se trouvait à cet instant précis, sur mes yeux.

_ Essaye d'ouvrir les yeux.

Je fais ce qu'il me demande mais n'y parvient toujours pas. Mon énième essai et ainsi de suite, je sens mes cils se décoller et mes paupières remonter vers le haut. Seulement, et alors que je peine toujours à ouvrir grandement mes yeux, l'impression d'être aveugler me surprend. Est-ce la lumière ? Ou la douleur qui me fait penser ça ?

_ Réessaye, me dit-il alors qu'une fois agressés, mes yeux se sont automatiquement refermés.

_ Éteint la lumière.

Je le sens bouger jusqu'à entendre un étrange cliquetis qui me pousse à croire qu'il a fait ce que je lui ai demandé. Donc, une fois sur le lit, je réessaye et y parvient toujours avec une certaine difficulté. Mes yeux enfin ouvert, je les pose sur la silhouette légèrement illuminée par les rayons extérieurs et souris faiblement. Je le vois sourire à son tour mais plus encore lorsqu'il croise mon regard. Je ne sais pas pourquoi son sourire s'agrandit de cette façon mais sur le moment, la seule envie d'en terminer avec tout ça m'est prioritaire.

_ Qu'est-ce que tu vois, exactement ?

Je fronce des sourcils à sa demande. Qu'est-ce qu'il entend par là ?

_ Je te vois... Dis-je avec difficulté. Je crois que mes hurlement m'ont détruit la gorge.

_ Mais encore ?

_ Je vois tout autour de moi... Je soupire. Dans tout les cas, c'est simple puisque les rayons du soleil traversent le volet.

_ Chaton, je le vois tourner la tête vers les volets avant de reporter son attention sur moi : il fait nuit dehors. Tu es peut-être réveillé depuis quinze heures, comme je te l'avais dit, mais tu n'as pas réussi à ouvrir les yeux jusqu'à maintenant.

_ Ne dis pas n'importe quoi... Je veux me redresser mais n'y parvenant pas, je ne force pas. Je te vois parfaitement pour dire qu'il fait nuit noire dehors.

_ Regarde par toi-même.

Je tourne la tête et constate que les volets sont fermés et que la Lune remplace l'astre solaire. J'ai envie d'écarquiller les yeux mais mes sourcils ne suivent pas le mouvement. Ce serait comique si je ne souffrais pas autant.

_ I-il est quelle heure ?

_ Presque minuit.

_ Et donc... Depuis quand je hurle comme ça ?

_ Depuis ton réveil, me dit-il avec calme alors que je suis toujours autant surpris. Tu t'es réveillé de cette manière et depuis, tu n'as fait que hurler de douleur. Bien-sûr, tu t'es évanoui après deux heures de calvaires pour recommencer dans les alentours de vingt heures. Et depuis, tu galères dans la souffrance.

_ Et... Pourquoi je te vois ?

Son sourire m'apparaît nettement me faisant inconsciemment, déglutir. J'ai peur d'apprendre la raison de son euphorie et de ma douleur.

_ Tu vois dans le noir, il me caresse les joues. Et la couleur de tes yeux en témoignent pleinement.

J'ai envie de pleurer. D'après ses dire, mes yeux ont changés de couleurs, et même si je m'en doutais après qu'il m'est parlé de transformation physique, la peur que je ressentais il y a plusieurs semaines de ça, refait surface. Elle m'entraîne vers les abysses bien trop fortement, et je ne sais comment m'en échapper.

_ Tu ne dois pas paniquer, surtout pas maintenant.

_ M-mais... Jusqu'à quand vais-je supporter ça ?

_ Encore un peu de patience, chaton.

J'ai envie de pleurer. La boule qui s'est formé au creux de ma gorge, me fait atrocement mal tant cette envie se fait énorme. Il le remarque et son sourire autrefois désireux, se fait bien plus doux comme si il comprenait mon mal être.

_ Ça va commencer. Prépare-toi.

Aussitôt dit qu'une énième douleur me parvient. Mon dos se cambre et mes mains agrippent fortement les draps sous mon corps. J'ai l'impression de déchirer les différents bouts de tissus et surtout, de me briser entièrement. Mon dos est tellement creux et mes jambes sont tellement pliés qu'encore un peu et je brise. Mes os ont du mal à le supporter obligeant Jungkook à me remettre droit sur le matelas. Je hurle encore et encore, et les draps noirs s'imbibent de liquide. Est-ce ma transpiration ou mon sang ? L'odeur de métal m'attaque les narines faisant couler mes larmes. Avant même de terminer, je vais mourir d'une hémorragie si ça continue. Je finirais desséché tant les draps sont poisseux.

_ Tu ne vas pas mourir, chaton. Me dit Jungkook alors que je hoche la tête avec difficulté.

C'est bien beau de me le dire mais la quantité de sang qui peint le lit m'empêche d'y croire pleinement. Cette fois-ci, une douleur abdominale se fait ressentir. Et comme si ce n'était pas déjà assez, elle est directement suivie par une douleur des omoplates et des épaules. On dirait qu'on m'étire les os et les muscles pour en créer d'autres. Qu'on me bouge les intestins pour me faire une place encore inconnue, et qu'on me crée d'autre organes.

_ Encore un peu...

_ J'ai mal... Qu'est-ce qu'on me fait ?

_ On... Je l'entends hésiter. Bizarrement, ça me fait plus peur que la douleur elle-même.

_ Pourquoi tu hésite ? Dis-je avec crainte en réussissant à faire abstraction à la douleur.

J'ouvre les yeux et le regarde réfléchir. Croisant mes orbes douloureuses, il soupire avant de me prendre par les épaules. A son geste, je grimace et me rappel de ma douleur anciennement ressenti, mais sa voix m'empêche de m'y concentrer.

_ Il faut que tu retires ton t-shirt.

_ Pourquoi ? Demandé-je dans un étrange murmure.

Il ne me répond pas mais à ses yeux, je comprends ce que je devais faire. Il m'aide donc à me redresser et à retirer le bout de tissu. A son retrait, je me sens soulagé alors que sa lourdeur m'empêchait de respirer convenablement.

_ Il faut que... Que tu te mettes à genoux.

_ Quoi ?

_ Jimin... Fait ce que je te demande.

Je souffle mais obéi. Bien-sûr, restant sur le matelas, je me mets à genoux et attends ses prochaines idées farfelues. Mais alors que je soufflais pour faire passer ce nouveau pic de douleur, ses mains me pousse à arrondir le dos. Mes mains posées à plat sur le matelas poisseux et ma tête entre elles, je gémis légèrement sous son soupire.

_ Ça va être difficile de te toucher sans te blesser. Me dit-il alors que je sais qu'il essaye de s'excuser.

C'est étrange dis comme ça mais n'étant pas quelqu'un s'excusant à chacune de ses actions, le fait de répondre ce genre de phrase, me pousse à déchiffrer. Et puis, je le crois. Mon corps est tellement douloureux que moi-même, je n'arrive pas à bouger sans souffrir.

_ Alors... Hum... Chaton, des ailes vont sortir de ton dos.

_ QUOI ? Je m'apprête à le regarder voulant montrer ma surprise mais il m'en empêche en posant sa main sur ma nuque.

_ Faut que tu restes comme ça. Ça ne va pas tarder et si tu ne fais pas ce que je te dis, tu vas plus souffrir que maintenant.

_ Mais... Ce n'est pas rien ce que tu me dis !

_ Je sais mais... Il soupire. Laisse tomber.

_ Jungkook, tu...

Je n'ai le temps de me plaindre qu'une intense douleur me fait hurler à plein poumon. La douleur au niveau de mes omoplates s'intensifie à vu d'oeil tant mes veines sont toutes visibles. Je sens mon sang affluer dans mes veines, les faisant grossir intensément. A croire qu'elles vont exploser et me tuer sur le coup. Je sens mes os bouger, je les entends se briser et se ressouder avant de recommencer jusqu'à entendre le bruit d'une déchirure. A cela, mes hurlements s'intensifient. La voix de Jungkook me parvient difficilement aux oreilles mais sa main me fait comprendre ce que je dois faire. Rester ainsi, m'aidera à affronter ce douloureux moment. Du moins, je l'espère parce que je risque de m'évanouir.

_ Respire lentement.

J'essaye de faire ce qu'il me dit, suivant ainsi sa propre respiration mais plus j'y parviens, plus l'envie de dormir se fait ressentir. Le remarquant, il me prend soudainement le visage, me mettant le dos droit.

_ Ne t'endors surtout pas. Compris ?

_ T-tu me fait mal...

Remarquant notre position, il m'installe à même le sol tandis qu'il écarte les jambes afin que je puisse m'y faufiler. Ses bras autour de mon cou, ma tête se pose sur ses cuisses tandis que mes mains entourent son bassin.

_ Je veille sur toi donc ne t'endors surtout pas. D'accord chaton ?

_ Compris...

Je lutte pour ne pas m'endormir même si c'est difficile, et attends que toute cette mascarade se termine.

Une douleur bien plus forte me pousse à agripper son t-shirt jusqu'à le déchirer tant elle se fait insupportable. Quelque chose grandit et se fraie un chemin jusqu'à l'extérieur. Comme si on me déchirait pour montrer au monde ce que peut cacher mon corps. Et qu'on le veuille ou non, cette sensation m'est trop importante pour me pousser à arrêter de lutter. Enfin, c'est sans compter sur le Diable qui m'empêche de ne serait-ce, fermer les yeux.

_ Ne ferme surtout pas les yeux... Tu m'entends ?

_ O-oui... Je t'entends.

_ Bien.

Je l'entends soupirer qui malgré la douleur ressentie, me fait sourire. Pour le Diable, il en ressent des choses à mon égard et rien que ça, me prouve que j'avais raison de faire ce que j'ai fait durant ces semaines.

_ J-jungkook... ?

_ Oui chaton ?

_ Q-quand est-ce que... mon éveil se termine ?

_ En même temps que ta transformation. Tu as hâte ?

_ Hum... Oui. Je l'entends ricaner me faisant sourire.

_ J'ai hâte de te revoir en forme, chaton.

_ C'est v-vrai ?

_ Bien-sûr...

Je hoche de la tête étant moi-même d'accord avec ses paroles. Même si je ne sais pas ce qu'il adviendra de moi après mon éveil, une certaine hâte m'envahit. Et puis, il n'arrête pas de parler de retour, ce qui m'attire plus particulièrement. Mon retour, quel qu'il soit, se fera avec hâte et envie. J'en ressens le besoin. Un besoin presque vital, comme si deux entités se battaient pour savoir qui allait avoir le plein pouvoir sur ma conscience.

_ C'est bientôt terminé.

Son murmure m'apaise plus qu'il ne le pense et ses caresses, n'en parlons pas. Mais toutes choses ont une fin et la douleur en témoigne. Ma peau se déchire jusqu'au centre de mon dos, avant de laisser apparaître un objet bien plus grand et bien plus important que la capacité de mon corps. A croire que pour mon petit gabarit, j'en cache des choses. Elles sont hors du commun. Je comprends mieux le terme d'humain exceptionnel.

Cependant, et alors que les caresses de Jungkook s'estompent, je me sens recouvert et être mis en sécurité dans la pénombre absolue.

_ C'est absolument... Magnifique.

Je l'entends chuchoter le même mot pendant ce qui me semble être une éternité, avant d'être rejoins sur le carrelage de la chambre. A genoux en face de moi, il entoure mon corps de ses bras tandis qu'une deuxième pénombre nous entoure. Mais cette dernière est bien plus grande et bien plus reconnaissable. Ses ailes noires nous cache du monde extérieur, me poussant à m'introduire dans une bulle que seul nous, pouvons y être.

_ Comment tu te sens ?

_ Fatigué...

Je le vois sourire avec une étrange lueur dans les yeux avant de le voir s'approcher de moi. Son front se pose contre le mien, me partageant une dernière scène.


«Des ailes d'un étrange blanc immaculé nous entoure et nous protège du monde extérieur. Ce blanc est si symbolique que je vois Jungkook en avoir les yeux brillant d'un étrange désir. Des plumes douces aux touchés mais qui avaient une toute autre signification que celle du Diable devant moi. S'acroupissant en face de moi, de ses yeux, je vois la noirceur intérieur. Si blanche à l'extérieur mais si noire à l'intérieur. Un opposé qui se repousse mais qui s'attire éternellement.

_ Tu es tellement magnifique.

Sa voix dans ma tête, je l'entends me dire cela même si une de ses paroles marquera mes souvenirs pour le restant de mes jours.

_ Je t'ai déchu...»


_ Qu'est-ce que...

_ Jimin, toujours aussi proche, il me soulève le visage afin d'ancrer mes yeux dans les siens. Tu es mon ange déchu.

C'est enfin terminé.

Voilà !!
💋

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