Chapitre 51 - Sale gosse
PDV Magnus
Trois semaines sont passées depuis que je suis allé porter plainte contre Camille. Depuis peu de choses ont bougé de ce côté-là ce qui n'est pas étonnant connaissant mon ex et ses habitudes de partir pour des durées indéterminées dans sa famille en France. Je ne m'attendais de toute façon pas à ce que l'on m'annonce qu'elle a été retrouvée en si peu de temps. Du côté de Robert, peu de choses sont arrivées jusqu'à nous pour le moment, Alec ayant demandé à être mêlé à cette affaire le moins possible. Tout ce que je sais, c'est que l'avocat de Maryse et de ses enfants travaille actuellement à monter un dossier qui assurera de longues années de prison au père Lightwood, qui en attendant est enfermé en quartier de haute sécurité à Rikers pour sa sécurité.
Depuis le dépôt de plainte, Alec s'est montré des plus prévenant à mon égard, prenant soin de moi à chaque instant et restant attentif à mes besoins. Il a tout simplement été parfait en tout point, hormis un seul sur lequel je désespère d'arriver à le faire plier. En effet, même si nous avons eu des relations sexuelles, Alec a toujours agit de façon douce et tendre, malgré mes nombreuses demandes pour qu'il se lâche. Je pense qu'il craint de me brusquer, et qu'il a encore en tête l'épisode de nos retrouvailles quelques peu bestiales après que nous nous soyons croisé au Pandémonium ce soir là. Je comprends sa retenue, mais je dois avouer qu'avoir un Alec doux au lit c'est un peu étrange, et que j'ai ce besoin de le retrouver comme avant, totalement libéré et passionné lors de nos ébats.
C'est pourquoi après trois semaines à attendre que mon amant se décide à laisser de côté sa douceur, j'ai décidé de prendre les choses en main afin de le faire craquer. J'ai passé plusieurs jours à réfléchir à la manière de le débloquer et obtenir ce que je veux, et c'est quand j'ai repensé à son comportement avant que nous ne partions au restaurant pour fêter son admission que j'ai eu ma réponse. Je vais le pousser à bout en me montrant plus insolent que jamais. Ce rôle me va comme un gant et je me délecte d'avance à l'idée de l'interpréter!
C'est donc en ce dimanche soir après qu'Alec soit rentré d'une journée chez sa mère avec sa soeur que je décide e mettre mon plan machiavélique en place. Je saute sous la douche à l'instant même où mon amant m'indique qu'il part de chez sa mère, afin d'être prêt pile au moment où il rentrera.
Comme prévu, lorsqu'Alec entre dans l'appartement en annonçant sa présence, je sors de la salle de bain uniquement vêtu d'un jockstarp en cuir dont les lanières sont maintenues entre elles par des anneaux de métal. J'ai pris soin de laisser mes cheveux légèrement humides et non coiffés afin de donner un petit côté rebelle, en revanche mon maquillage est étudié avec soin, mes yeux ombrés de noir pailleté afin de donner de la profondeur à mon regard ambré qu'il aime tant, et mes lèvres luisent légèrement de gloss transparent.
Je passe devant Alec déposant furtivement un baiser sur sa joue, et je vais directement au bar afin de me préparer un cocktail qui je l'espère n'aura pas l'occasion d'être bu. Du coin de l'oeil, je remarque avec une certaine satisfaction que ma tenue est loin de laisser mon amant indifférent. Je poursuis donc mon petit manège, je commence à couper un citron vert et fais semblant d'en faire tomber un quartier par terre.
— Oups! fais-je d'une petite voix aguicheuse en me penchant en avant, laissant tout le loisir à mon compagnon d'admirer mon postérieur.
Lorsque je me relève je porte mes doigts couverts de jus de citron à mes lèvres pour les lécher avec langueur tout en jetant un regard en coin à Alec qui s'est approché durant mon petit manège et qui me dévore des yeux.
— Quel maladroit je fais parfois... Tu ne trouves pas Alexander? susurré-je en poursuivant la préparation de mon cocktail.
— A quoi tu joues Magnus? demande enfin mon amant d'une voix rauque.
Un sourire étire mes lèvres sans qu'il ne le voit, il sera peut être plus facile de le faire céder que ce que je pensais finalement!
— De quoi tu parles Sayang? demandé-je innocemment.
— C'est quoi cette tenue?
— Oh! Ca? Bof un vieux truc que j'ai retrouvé dans l'un de mes tiroirs, tu n'aimes pas? questionné-je en dardant ma hanche de façon aguicheuse vers lui.
Un éclair de compréhension passa dans son regard avant que celui-ci ne s'assombrisse légèrement de désir.
— Je sais ce que tu cherches à faire. dit-il d'une voix plus rauque qu'à l'accoutumée.
— Je ne vois pas de quoi tu parles Sayangku. dis-je en appuyant sur ce surnom affectueux qui je le sais lui plait énormément.
— Magnus, arrêtes ça, ou sinon...
Ah enfin on y vient! Je retiens un sourire victorieux, puis je me tourne une nouvelle fois et m'approche de lui en dandinant effrontément mon derrière. Une fois à sa hauteur, je lui tends le cocktail que j'ai finalement préparé.
— Sinon quoi Sayangku? Tu n'as qu'à me faire arrêter si c'est ce que tu désires. susurré-je en le contournant, faisant courir une main légère sur son bras, son épaule, son dos avant de finir sur sa fesse.
Alec se tourne vers moi en sentant ce contact, son regard désormais ombrageux trahissant le combat qui fait probablement rage en lui à l'instant même: me sauter dessus afin de me remettre à ma place ou bien résister une fois de plus? Je ne lui laisse pas le temps de réfléchir plus à son dilemme, et je m'enfuis en roulant des hanches en direction de la chambre. Avant de passer la porte, je m'arrête pour lui faire un clin d'oeil et lui envoyer un baiser soufflé des plus insolent.
Je vais m'alanguir de tout mon long sur le ventre, appréciant la douceur des draps de satin sous ma peau nue, et je prends soin de m'orienter de telle sorte que ma croupe soit bien en évidence face à la porte de la pièce. Je relève mes jambes, croisant mes chevilles et je les fais balancer lentement, tandis que j'appuie mon buste sur mes coudes, accentuant la cambrure de mes reins.
Une fois en place, j'attends qu'Alec se décide à me rejoindre. Plusieurs longues minutes passent trahissant son combat intérieur face à la situation que je lui impose, puis après un profond soupir que j'entends depuis la chambre, il me rejoint enfin à la chambre. Toujours dans mon rôle, je tourne la tête vers lui, pour lui offrir un regard de biche tout à fait innocent, ma tête appuyée négligemment sur mes mains croisées.
J'ai l'agréable surprise de trouver le regard empli de concupiscence que mon amant pose sur moi. Ses yeux cobalt parcourent ma silhouette de la tête au pieds, et le léger grognement appréciateur qu'il laisse échapper me fait frissonner de plaisir. Je sais désormais que j'ai réussi à le mener là où je le voulais: prêt à libérer la bête qui sommeille en lui et que je meure d'envie de revoir.
Alec reste quelques minutes immobile à m'observer, puis il s'avance lentement vers moi, et fait glisser ses doigts dans mes cheveux désormais secs. Je frémis à ce contact doux et plein de promesse, et je me retiens de gémir d'envie quand sa main dévie sur ma nuque, puis mon dos que je m'efforce de garder cambré. Sa caresse est légère, presque un effleurement. Arrivé dans ma chute de reins, sa seconde main se joint à sa jumelle tandis qu'il s'assit à mes côtés au bord du lit. Il les fait glisser sur le rebondi de mes fesses toujours exposées par le sous-vêtement de cuir, et les palpe quelques secondes avant de continuer son exploration de mon corps. Ses doigts effleurent la peau sensible entre mes cuisses me faisant haleter de désir, puis il finit sa course sur mes mollets, mes chevilles et enfin mes pieds qu'il chatouille espièglement me forçant à avoir un mouvement de recul.
— Tttt on ne se soustrait pas à mes caresses! me réprimande t'il en saisissant l'un de mes pieds pour l'immobiliser.
Je hoquette de surprise face au ton autoritaire qu'il vient d'employer et qui a instantanément envoyé une puissante décharge de plaisir jusque dans mon entre-jambes.
— Tu voulais me laisser les commandes ce soir, tu voulais revoir mon côté autoritaire et bestial, hm?
Je me mords la lèvre inférieure, incapable de répondre tellement la déferlante d'excitation que ses paroles provoquent en moi me coupe le souffle. Puis soudain sans que je ne m'y attende le moins du monde, une fessée cingle mon postérieur me faisant glapir.
— Réponds-moi Magnus!
— Ou...Oui... soufflé-je tâchant de ne pas trop laisser paraître que la situation m'excite énormément.
— Bien, dans ce cas tu as interdiction de bouger tant que je t'y aurais pas autorisé, sinon j'arrête tout, suis-je clair?
Je hoche la tête en le regardant en coin. Une nouvelle fessée vient claquer mon derrière sitôt après mon mouvement de tête.
— Je veux entendre ta voix Magnus!
— Oui, c'est clair...
— D'ailleurs, j'ai bien envie de t'entendre me faire un concert privé cette nuit. Ne retiens aucun de tes soupirs, aucun de tes gémissements, aucun de tes cris, je veux tous les entendre. susurre t'il à mon oreille me faisant sursauter et échapper un gémissement de surprise.
— Oui. réponds-je jouant le jeu, et sachant pertinemment que mon silence m'expose à une nouvelle fessée.
Alec se relève et disparait de mon champ de vision quelques instants. Mon esprit tourne à plein régime désormais, que me réserve mon bel amant? A quel point va t'il se montrer exigeant? Et par l'enfer, est-ce qu'il a bien dit "cette nuit"?! Mes pensées sont rapidement interrompues par les mains d'Alec qui saisit à nouveau mes pieds. Il les guide afin qu'ils reposent sur les draps, et que mes jambes soient ainsi allongées et légèrement écartées, puis je le sens monter à genoux sur le lit dans mon dos. Je n'ose bouger le moindre muscle, après tant d'attente et d'efforts pour en arriver là, il est hors de question que je foire tout en n'obéissant pas à son premier ordre.
Quelques instants passent sans qu'Alec ne fasse rien, puis alors que je commence à m'impatienter, son souffle chaud sur ma cheville manque de me faire sursauter. Rapidement ses lèvres se posent sur ma peau qu'il embrasse tendrement avant de remonter avec langueur vers mon mollet qu'il mordille, puis ma cuisse qu'il titille de la pointe de sa langue me faisant haleter. Faisant une pause sur l'arrière et l'intérieur de mes cuisses, Alec ajoute ses mains à la douce stimulation qu'il m'impose, venant masser ma peau suivant le même chemin que sa bouche quelques instants plus tôt.
Ses doigts glissent agréablement sur moi, déclenchant des frissons de bien être dans ma colonne vertébrale jusqu'à la base de mon crâne. La douce odeur de l'huile de massage qu'il utilise remonte jusqu'à mon nez alors qu'il progresse sur mes jambes. Du bois de santal. Je souris sachant que ce parfum est le préféré de mon amant et qu'il ne se prive pas pour régulièrement me voler mon gel douche.
Quand ses lèvres se décident enfin à s'intéresser à mes fesses, les embrassant sensuellement tandis que ses mains massent mes cuisses dans l'amples mouvements, je me mords les lèvres, étouffant un premier gémissement. Aussitôt une morsure sur ma fesse me fait couiner, et serrer plus fermement les draps dans mes poings afin de ne pas bouger.
— Je croyais que les consignes étaient claires Magnus, ne retiens pas ta voix, je veux t'entendre. me réprimande Alec en cessant quelques instants ses mouvements. La prochaine fois je stoppe tout, est-ce clair?
— Oui, Sayang. geins-je rapidement, ne voulant pas écoper d'une nouvelle punition.
Je sens les lèvres d'Alec s'étirer en un sourire contre ma peau, je l'imagine très bien jubiler du pouvoir qu'il a actuellement sur moi, et je dois bien avouer que moi aussi j'adore ça! Il reprend son massage en glissant ses doigts toujours plus près du sommet de mes jambes, et sa langue trace à nouveau des sillons brûlants sur mes fesses. Je frissonne de plaisir et il devient de plus en plus compliqué de rester immobile.
Soudain, ses doigts se retrouvent eux aussi sur mes fesse, les écartant délicatement afin de dévoiler mon intimité sur laquelle il fait lentement glisser sa langue avant d'y souffler. Un gémissement aigu m'échappe face à la stimulation inattendue, et mon érection devient douloureuse dans mon sous-vêtement de cuir désormais bien trop serré. Je m'efforce de ne pas remuer pour trouver une position plus confortable, mais cela me demande des efforts considérables si bien que je suis contraint de tout libérer dans des gémissements de plus en plus obscènes.
Les attentions d'Alec remontent peu à peu sur mon dos, dont il mordille malicieusement les flancs, me faisant couiner de plus belle. Son massage se fait plus appuyé afin de délier mes muscles raidis par l'immobilité qu'il m'impose, et bientôt, sa bouche se perd dans ma nuque qu'il titille longuement jusqu'à trouver mon oreille qu'il mord plus franchement, libérant un cri de plaisir de ma gorge.
— C'est bien, tu as été sage chaton, tu mérites donc une petite récompense. Tu peux bouger. susurre t'il.
Dans un gémissement de soulagement, je m'écroule dans les draps et je me tourne sur le dos pour regarder mon amant qui me surplombe, à quatre pattes au dessus de moi. Retrouver le contact visuel avec Alec envoie une bouffée de bonheur dans mon ventre. Ne pas avoir pu le voir ni me plonger dans son magnifique regard cobalt durant la dernière heure a été une véritable torture.
Alec m'observe quelques secondes avant de se jeter sur mes lèvres qu'il dévore avec envie tout en abaissant son corps contre le mien. J'enroule mes bras autours de sa nuque en lui rendant sauvagement son baiser et collant le moindre centimètre carré de mon corps au sien comme pour fusionner avec lui. Un millier de frisson hérisse ma peau nue tandis qu'une nuée de papillons s'envole dans mon ventre alors que je savoure la brusquerie avec laquelle Alec m'embrasse. Je crois bien que je serais capable de jouir seulement avec ses baisers tellement ils m'enflamment.
Alec finit par me relâcher délicatement pour m'offrir un regard brûlant de luxure qui annonce une suite des plus torrides. Il se redresse m'obligeant à le relâcher avec un gémissement de frustration qui le fait sourire, puis il glisse sur mon corps, rapprochant son entre jambe de mon visage. Une fois ses genoux posés de part et d'autres de mes épaules, il s'appuie d'une main à la tête de lit, tandis que l'autre vient saisir fermement mes cheveux.
Son érection nue se dresse devant moi dans toute sa splendeur, et je me demande furtivement à quel moment Alec a trouvé le temps de retirer son boxer, mais une légère pression de sa main sur mes mèches de cheveux me tire de ma réflexion. Comprenant ce qu'il attend de moi, je lui offre un sourire séducteur un brin provocant avant de darder la langue pour aller lécher son sexe depuis la base jusqu'à son sommet. Sans le quitter une seule fois du regard, je laisse ma langue jouer avec la veine qui coure le long de son membre, puis avec son frein et finalement sa fente avant de refermer mes lèvres sur son gland et de le prendre en bouche centimètre par centimètre en une lenteur insoutenable.
Je vois nettement ses pupilles prendre de l'ampleur jusqu'à pratiquement annihiler le bleu de ses yeux. Alec est excité je le vois, et je le sens à la façon dont son sexe semble gonfler sur ma langue, et cette sensation est complètement grisante. Après quelques instants à me laisser prendre soin de lui, mon amant reprend la direction de notre échange charnel. La pression de ses doigts dans mes cheveux se fait plus franche, à la limite de la douleur, et son bassin commence à onduler, m'imposant un rythme soutenu que j'accepte avec un plaisir non dissimulé. J'ouvre davantage ma bouche et ma gorge afin que lui laisser toute l'ampleur de mouvement dont il a besoin, et je laisse mes mains venir jouer avec ses fesses et ses bourses qui se balancent en rythme avec ses mouvements de hanches. Mes doigts massent avidement ses testicules et son périnée avec la ferme intention de lui faire voir des étoiles, mais je reste néanmoins sage, ne poussant pas mon exploration jusqu'à son intimité, peu sur qu'il apprécierait étant donné la position de dominant qu'il occupe ce soir.
Alec accentue progressivement la profondeur de ses mouvements en grognant de plaisir, et je le laisse faire sans jamais quitter son regard , fasciné de voir le désir et le plaisir s'épanouir dans ses prunelles. Alors que je sens ses bourses se contracter dans ma paume, et qu'un gémissement plus sonore quitte sa bouche, Alec se retire, le souffle haletant pour se laisser tomber assis à mes côtés. Je sais qu'il vient de frôler la délivrance, ce qui m'emplit d'un sentiment de bonheur indescriptible, me poussant à me redresser à mon tour, essuyant mon menton du revers de la main et de venir enlacer son cou, mon torse se pressant dans son dos. Mes lèvres déposent délicatement des baisers sur son épaule, son cou et sa joue tandis qu'il reprend son souffle et ses esprits.
— Je savais qu'un jour ou l'autre tu voudrais tester ce genre de fellation à ton tour. susurré-je à son oreille.
Un grondement sourds me répond avant que je ne me retrouve, je ne sais comment épinglé face contre le matelas, Alec dans mon dos, se pressant contre moi.
— Tu ne cesseras donc jamais de me provoquer hein? grogne Alec en mordant ma nuque.
— Ahn... Si te provoquer signifie avoir ce genre de réaction de ta part, alors, non jamais! gémis-je en tournant la tête vers lui pour le voir.
— Dans ce cas, il va falloir que je te fasse passer cette vilaine habitude. glisse t'il à mon oreille. Ne bouges pas.
A ces mots, une étoffe glisse sur mes yeux, et se fixe rapidement à l'arrière de mon crâne. Un frisson d'appréhension mêlé à de l'excitation parcoure ma colonne vertébrale. Ainsi plongé dans le noir, je suis contraint d'imaginer ce qu'il se passe autours de moi d'après les bruits que je perçois. Je m'efforce de ne pas bouger comme me l'a demandé mon amant, mais quand ses doigts s'enroulent autours d'un de mes poignets, je ne peux réprimer un léger sursaut. Immédiatement la sanction tombe sous la forme d'une fessée qui cingle mon postérieur. Loin de me refroidir, le pincement de la claque me fait gémir, mon érection légèrement retombée durant les dernières minutes reprenant soudainement toute son ampleur.
Alec guide mes bras dans mon dos, et croisant mes poignets dans le creux de mes reins, il les y attache à l'aide d'un second tissu satiné que j'identifie comme un foulard, ou peut être une cravate? Ainsi attaché et à la merci de mon amant, je sens douloureusement mon sexe gonfler dans mon sous-vêtement, me faisant geindre d'envie. Alec saisit mes hanches pour les tirer à lui, me forçant à me reposer sur mes genoux et sur mes épaules, dans un équilibre relativement précaire, ma joue pressé contre le drap de satin.
— Par l'ange, si tu pouvais te voir dans cette position tu es tellement beau Magnus! souffle mon amant derrière moi avec une émotion palpable dans la voix. Quant à ce vêtement, il est tout à fait indécent. ajoute t'il en tirant légèrement sur l'un des anneaux sur ma hanche.
Mon coeur se gonfle de fierté à l'idée de faire autant d'effet à mon compagnon. Dans un sursaut d'audace, je remue légèrement mon derrière, me cambrant à l'extrême pour lui exposer mon intimité sans aucune pudeur.
— Putain... jure t'il entre ses dents avant de stopper mes mouvements d'un geste vif, ses grandes mains se plaquant sur mes hanche sans douceur. Tu es un vrai démon de la luxure, tu le sais ça?
Un sourire fleurit sur mes lèvres.
— Le démon de la luxure, et son ange... réponds-je d'une voix malicieuse.
— C'est ce qu'on va voir...
Aussitôt après, un souffle chaud, suivi d'une langue affamée prennent possession de mon intimité, me faisant pousser un cri de surprise et de plaisir mêlés. La langue de mon amant sur moi couplé à la puissance avec laquelle il maintient mes hanches en place me font tourner la tête et me rendent fou de désir. Je gémis de bonheur à mesure que le muscle chaud d'Alec titille mon entrée, la forçant parfois et je ne suis bientôt plus qu'une masse de désir incandescente.
Lorsque mon amant s'éloigne de moi, un grognement de frustration s'échappe de mes lèvres tandis que je tends mon postérieur vers l'arrière afin de retrouver un contact. Alec ricane en me voyant faire, et ne se prive pas pour me claquer la fesse.
— Un peu de patience, petit chat insatiable, je compte bien profiter de ce sublime corps pour le reste de la nuit, alors il ne faut pas que je te blesse. susurre t'il en glissant un doigt en moi, rapidement suivi d'un second.
Par l'enfer! Ai-je bien entendu? Toute la nuit? Mon corps entier frémit d'excitation à l'idée d'avoir un Alec dominant rien que pour moi pour la nuit entière, pour autant je brûle d'envie de le sentir enfin en moi, et voulant entretenir mon rôle de sale gosse, je pousse une nouvelle fois mes fesse en arrière, à la rencontre de ses doigts qui s'appliquent à m'étirer convenablement. Une nouvelle fessée vole sur mon postérieur, plus fortement cette fois-ci, à tel point que celui-ci me chauffe de façon plutôt agréable et grisante. Je gémis fortement en réponse en me mordant la lèvre inférieure tellement les sensations que je ressens sont décuplées par la privation de ma vue.
— Arrêtes ça Magnus sinon je te prends directement comme ça sans te préparer davantage! gronde Alec en crochetant fermement ma prostate.
— Aahnn.... Vas-y! Je t'en prie Sayang, vas-y prends-moi! crié-je d'une voix désespérée.
Un feulement s'échappe de la gorge de mon amant avant qu'il ne retire ses doigts pour saisir brusquement mes hanches et de s'enfoncer en moi en un seul mouvement ample. Des étoiles dansent sous mes paupières et ma voix se libère en une litanie de cris et de gémissements. J'accueille à bras ouverts le déferlement de sensation qui m'assaille soudainement, y compris la brulure de la pénétration qui s'estompe rapidement quand Alec se met à bouger, pour laisser place à un plaisir ardent qui coure sous ma peau comme de la lave en fusion.
Mon amant met en place des vas et viens brutaux, tout en s'agrippant au noeud qui retient mes poignets liés entre eux. Je ne retiens aucun soupir de plaisir, ni aucun cri acceptant chaque coup de rein avec bonheur. Quand un coup ajusté vient percuter le centre de mon plaisir, je hurle le prénom de mon amant, le suppliant de ne pas s'arrêter, tout en enroulant mes doigts autours de son poignet qui tient le tissus liant mes bras.
Mon compagnon obéit à ma supplique avec ferveur, martelant en continu ma prostate, et me projetant dans un autre monde. Mon orgasme monte en flèche en moi, et alors que je suis sur le point de m'y jeter à bras ouverts, mon amant stoppe tout mouvement me faisant gémir de frustration. Alec glisse un bras sous mes coudes pour me tirer à lui jusqu'à ce que je sois à genoux devant lui, mon dos reposant contre son torse.
— Je t'interdis de jouir avant moi. susurre t'il à mon oreille avant de la mordiller fermement.
Je hoquette de surprise et de frustration.
— Quoi?! Non Alexander je...
— Silence Magnus, gardes ton souffle et ta voix pour la suite, tu vas en avoir besoin. annonce Alec tout en se remettant à bouger en moi.
L'angle nouveau permettant une pénétration plus profonde encore, je me sens étouffer de plaisir. Je manque d'air, mon coeur tambourine dans ma poitrine comme s'il voulait s'en échapper, j'ai chaud, je suis peut-être sur le point de mourir, mais à cet instant je m'en moque complètement, tellement le plaisir que je ressens me transcende. C'est exactement ainsi que je voudrais mourrir.
Je serre les dents tâchant de contrôler mon orgasme qui bouillonne toujours au fond de mes entrailles, menaçant de m'engloutir à tout moment. L'une des mains d'Alec vient se poser sur ma gorge afin que je repose ma tête contre son épaule, tandis que l'autre part explorer mon bas-ventre. Rapidement les doigts de mon amant glissent sous l'élastique de mon sous-vêtement et saisissent mon érection afin d'y imprimer un rythme aussi soutenu que celui de ses coups de reins. C'en est soudain trop pour moi, mon cerveau court-circuite tandis que les sensations explosent dans tout mon être.
— Aaahnnnn.... Alexander!!! Say... Sayang... haleté-je désespérément.
— Ahnn Magnus... Viens... Viens avec moi mon amour... ahane Alec dans mon cou.
A ces mots, je sens mon amant se tendre tandis que son orgasme le ravage et qu'il se libère au plus profond de moi rugissant de bonheur. Ses dents se referment sur la peau sensible de mon cou, faisant griller les dernières traces de conscience qu'il me reste. J'explose dans sa main, mon orgasme me consumant comme un fétu de paille, je gémis, je crie, je hurle son prénom à m'en écorcher la voix. Alec m'accompagne dans la félicité, continuant à bouger en de doux mouvements, ses mains devenant caresses sur mon bas-ventre, ses lèvres embrassant ma peau à vif, sa langue apaisant la brûlure de ses dents.
Quand je finis par m'affaisser dans les bras de mon amant, ce dernier se retire délicatement, puis il accompagne mon corps groggy pour l'allonger sur le matelas. Dans une brume d'extase, je sens mes bras être détachés et ramenés lentement sur l'avant de mon torse. Alec masse mes épaules et mes bras endoloris par la position inconfortable qu'il leur a imposé, puis il me rend enfin la vue. Je papillonne quelques instants des yeux, ébloui par la soudaine lumière, et un sourire étire mes lèvres quand je vois le visage de mon amant apparaitre enfin dans mon champs de vision.
Alec essuie tendrement les traces de notre jouissance à l'aide d'un tissu humide qu'il vient probablement d'aller chercher à la salle de bain, puis il entreprend de masser et caresser mon corps fourbu. Je me laisse faire avec bonheur, sans le lâcher du regard, appréciant pourvoir enfin le voir, ainsi que la douceur dont il fait preuve pour m'aider à reprendre pied avec la réalité.
Après plusieurs longues minutes à prendre soin de moi, Alec vient m'embrasser tendrement, puis il s'allonge à mes côtés. Immédiatement, je vais me lover dans ses bras, la tête posée contre son torse où j'entends encore son coeur battre à un rythme soutenu. Ses bras se referment sur moi, l'une de ses mains glissant dans mes cheveux, et l'autre caressant mon flanc.
— Ai-je répondu à tes attentes mon amour? souffle mon compagnon après quelques minutes de silence.
— Mieux que ça, tu as été extraordinaire... marmonné-je contre son torse. J'aime te voir si dominant, c'est très excitant, tu devrais l'être plus souvent.
— Pas trop souvent tout de même sinon je risque de te briser! glousse t'il.
Je pouffe à mon tour et me redresse sur un coude, prêt à protester, mais une douleur dans le bas de mes reins me fait lâcher une plainte.
— Bon d'accord t'as raison, pas trop souvent, mais de temps en temps, tu promets? demandé-je comme un enfant qui réclame un jouet.
Alec rit de plus belle, et vient embrasser tendrement mes lèvres figées en une moue boudeuse.
— Oui, promis, mais à une condition: qu'on échange les rôles de temps en temps, vu le nuage sur lequel tu semblait être tout à l'heure, j'ai bien envie de voir ce que ça fait moi aussi. dit-il avec un clin d'oeil coquin.
— J'accepte ce deal. Mais pas ce soir, je suis plus capable de bouger le moindre muscle. ris-je joyeusement.
Je me réinstalle contre le torse de mon compagnon qui reprend ses caresse et ses papouilles dans mes cheveux. Je sens peu à peu le sommeil me happer, et je m'y abandonne avec bonheur, bercé par les battements de coeur et la respiration apaisante de l'homme que j'aime.
*****
Voici le dernier chapitre de cette fic, je pense ne pas vous avoir menti en vous promettant du brûlant, en tout cas j'espère qu'il vous a plu, autant que j'y ai pris de plaisir à l'écrire!
La semaine prochaine ça sera l'épilogue avec une pointe de stress mais aussi et surtout beaucoup d'amour et de tendresse, je vous laisse spéculer sur ce qu'il contiendra ;) (sauf toi AudreyCabaret tu sais déjà alors chut! ^^)
Je vous embrasse et vous dis à la semaine prochaine!
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