Chapitre 50 - Plainte
PDV Magnus
Mon regard se perd dans les volutes de vapeur qui s'élèvent au dessus de mon thé. Mon esprit tout entier est focalisé sur mon angoisse à l'idée de ce que je m'apprête à faire aujourd'hui.
Voila deux semaines qu'Alec a brillamment passé ses épreuves d'entrée à Juilliard, quinze jours durant lesquels j'ai réfléchi plus sérieusement à la possibilité de suivre son conseil d'aller porter plainte contre Camille et Jonathan pour ce qu'il s'est passé ce soir là. Si cette perspective m'a d'abord terrifié, puis découragé en imaginant la probable réaction de la police face à mon récit, j'ai fini par me mettre à la place d'Alec, afin de comprendre son point de vue. C'est finalement ce qui m'a décidé à passer le pas, imaginer qu'Alec subisse ne serait-ce qu'un quart de ce que j'ai vécu me fait frissonner d'horreur, et si la situation était inversée, je voudrais qu'il porte plainte.
J'ai finalement accepté l'idée d'avoir été violé, et ce, même si je n'en ressent pas de traumatisme hormis la douleur causée par la peine que j'ai infligé à mon amant. C'est donc avec détermination qu'il y a deux jours j'ai annoncé à Alec que je voulais aller au commissariat pour porter plainte. Comme je m'y attendais, il m'a immédiatement apporté son soutient, et m'a affirmé qu'il m'accompagnerait.
Me voilà donc à quelques heures de revivre dans mon esprit la pire nuit de ma vie, observant d'un oeil vide ma tasse de thé qui refroidit sans même que j'y ai bu une seule fois. Je me suis réveillé bien trop tôt à mon goût, mais après avoir tourné durant de longues minutes dans le lit à le recherche du sommeil, j'ai fini par déclarer forfait et me lever avant de ne réveiller mon compagnon.
Le son de la porte de la chambre s'ouvrant me fait lever le regard vers Alec qui s'approche de moi, uniquement vêtu d'un boxer comme à son habitude. Son beau visage porte encore les stigmates du sommeil, et il passe une main dans ses cheveux désordonnés en baillant. Une fois arrivé à ma hauteur, il se love dans mon dos, me serre dans ses bras, reposant sa tête dans le creux de mon épaule tout en embrassant ma joue.
— Ca fait longtemps que tu es réveillé chaton? demande t'il de sa voix rauque du matin qui me fait frissonner.
— Mh... Ca doit faire 2h. fais-je en haussant les épaules alors que mon regard se perd sur l'horloge du four.
— Qu... 2h? Mais pourquoi est-ce que tu ne m'as pas réveillé?
Alec me relâche pour me tourner face à lui. Il prend mon visage en coupe tandis que je hausse à nouveau les épaules. Je ne veux pas lui avouer que mon angoisse face à la journée qui m'attend m'a empêché de dormir. Je ne veux pas l'inquiéter inutilement, il en fait déjà bien assez pour moi en m'accompagnant au commissariat tout à l'heure.
— Tu es inquiet pour aujourd'hui n'est-ce pas?
Malgré moi mon regard se baisse, fuyant ses yeux cobalt qui savent lire en moi comme dans un livre ouvert. Un doigt glisse sous mon menton pour me forcer à relever la tête. Je découvre un Alec qui me sourit tristement tout en me caressant tendrement la joue de son pouce.
— Ne gardes pas tout pour toi Mag's, on s'est promis d'être là l'un pour l'autre, alors laisse moi être présent pour toi, parles moi. murmure t'il en plongeant son regard dans le mien.
Je soupire en fermant les yeux et je me dérobe à son étreinte.
— Je ne veux pas t'imposer ça Alexander, je t'en ai déjà bien assez imposé. soufflé-je avant de quitter la cuisine pour aller contempler la vue depuis le balcon.
Sans surprise, quelques secondes après que je me sois accoudé au parapet de pierre, les bras puissants de mon compagnon s'enroulent autours de mes hanches et son torse se presse dans mon dos dans une étreinte douce et rassurante. Un léger soupir de bien être m'échappe, et je me laisse aller dans le câlin que m'offre mon amant, car après tout c'est tout ce dont j'ai besoin actuellement: sa douceur et sa présence.
— Mon amour... Je suis et serais toujours là pour te soutenir, alors... Quand les choses tournent mal ne me repousse pas...
Je hoche doucement la tête, puis je me tourne dans ses bras pour lui faire face.
— Merci Sayang, je ne sais pas ce que ce ferais sans toi... soufflé-je.
— Oh, tu draguerais probablement de beaux mâles en boite de nuit en leur offrant à boire.
— Est-ce un reproche?
— Non... Parce que je sais qu'aujourd'hui cette vie là est derrière toi mon amour, et que tu es à moi désormais. finit-il d'une voix légèrement plus grave qui me fait frémir.
Alec se penche sur moi pour capturer mes lèvres, m'offrant un baiser enflammé qui me retourne complètement l'esprit. Il me serre contre lui comme s'il voulait me faire fusionner avec lui afin de ne plus jamais me laisser m'éloigner de lui, et je m'agrippe à ses cheveux comme si ma vie en dépendait.
— Ca va mieux? demande t'il finalement après m'avoir quelque peu relâché.
— Oui... Merci. soufflé-je encore étourdi par notre étreinte.
— Bien, alors allons nous préparer. dit Alec en embrassant le coin de mes lèvres avant de me tirer vers la salle de bain.
Une heure plus tard, Alec et moi nous présentons devant le commissariat. Il saisit ma main dans la sienne et serre doucement mes doigts pour me donner du courage puis après avoir soufflé un bon coup, nous entrons dans le bâtiment. Un homme d'une trentaine d'années nous accueille, puis après avoir pris connaissance de la raison de ma présence, il nous guide jusqu'à un box fermé où nous nous installons en attendant les policiers qui doivent prendre mon dépôt de plainte.
Nous attendons de longues minutes en silence, me concentrant uniquement sur le pouce d'Alec qui caresse doucement le dos de ma main. Alors que mon compagnon commence à s'impatienter, deux hommes pénètrent dans la pièce. L'un d'eux, le brun s'installe face à nous derrière la table sur laquelle il ouvre un ordinateur portable, tandis que l'autre, un blond reste debout, s'appuyant seulement contre le mur derrière son collègue.
Aucun ne brise le silence, qui semble peu à peu s'épaissir, faisant croitre mon angoisse. Alec me sentant me tendre dépose une main sur ma cuisse et me sourit doucement. Alors que je reporte mon attention sur les deux policiers, je capte le regard que le blond pose sur la main d'Alec qui caresse toujours légèrement ma cuisse. Je peux aisément y lire du dégoût, mais quand il remarque que je le fixe, il détourne le regard, se concentrant sur son collègue qui semble mettre en place son matériel pour prendre en note ma déposition.
— Bien, nous allons commencer par prendre votre état civil, nom, prénom, âge, adresse, métier, puis nous passerons à votre déposition. annonce le brun en levant enfin le regard vers nous.
Pas même un bonjour, seulement un ton froid, organisé. Je déglutis sachant d'avance que ce moment va probablement être pénible à vivre pour moi, mais Alec a raison, il faut que je le fasse. C'est donc après une profonde inspiration que je répond aux questions du policier:
— Je m'appelle Magnus Bane, j'ai 25 ans, je vis à Brooklyn Heights, et je suis professeur de danse à Juilliard.
Une discrète exclamation de dédain retentit dans l'air. Alec fusille du regard le blond qui semble considérer mon métier comme méprisable, quant à moi je ne relève pas, trop habitué à susciter ce genre de réaction quand j'évoque mes études, mon métier ou ma passion.
— Bien, Monsieur Bane, qu'est ce qui vous amène ici aujourd'hui? continue le brun, imperturbable.
— Je viens déposer une plainte pour menaces à l'aide d'une arme à feu, ainsi que... je regarde Alec en coin qui hoche doucement la tête, m'incitant à continuer. Ainsi que pour viol...
— Ce sont des accusations très grave, en avez-vous conscience? lance le blond froidement.
— Oui j'en suis parfaitement conscient, et j'ai d'ailleurs longuement pesé le pour et le contre avant de me décider à venir vous voir.
— Nous vous écoutons. Quand les faits ont-ils eu lieu?
— C'était il y a deux ans, je...
— Deux ans?! M'interrompt le blond. Quand vous dites que vous avez pris le temps de réfléchir vous pesez vraiment vos mots! dit-il d'une voix moqueuse. D'ailleurs on est à la limite de la prescription.
— Le délai de prescription pour ce genre de crime est de 10 ans officier. grince Alec en fixant son regard cobalt devenu glacial sur le blond.
— Et vous êtes?
— Alexander Lightwood, je suis le compagnon de Mr Bane, et accessoirement je suis avocat.
— Monsieur Lightwood a raison Lionel, continuez Monsieur Bane.
Le dit Lionel se renfrogne contre son mur sous le regard satisfait de mon compagnon. Je me lance finalement dans le récit de cette nuit qui a laissé des traces indélébiles sur mon âme. A mesure que je m'enfonce dans mon souvenir d'une voix de plus en plus tremblante, je remarque que l'expression de mon compagnon s'assombrit. Le policier brun quant à lui note mon histoire sans laisser paraître quoi que ce soit, et celui que son collègue a nommé Lionel me dévisage d'un air narquois, un léger sourire mauvais prenant peu à peu place sur son visage anguleux.
Lorsque j'achève finalement mon récit, mes yeux sont humides de larmes retenues et mon coeur dont les plaies se sont rouvertes saigne. Alec qui tient toujours ma main la presse doucement, puis voyant mon état fébrile, il se rapproche de moi pour enlacer mes épaules et m'apporter le réconfort dont j'ai besoin.
— Bon, si je résume, vous venez porter plainte contre votre ex qui d'après vous, vous aurait violé? Pourtant toujours d'après vos dires vous vous êtes laissé faire, vous n'avez pas dit "non", et vous avez même rendu ses gestes à Melle Belcourt. lance Lionel en croisant les bras sur son torse.
Mes yeux s'arrondissent d'horreur et ma mâchoire menace de se décrocher quand je pose mon regard sur l'officier qui me sourit de façon satisfaite. La main d'Alec se crispe autours de mon épaule tandis que je sens mon estomac dégringoler dans mon ventre. Mon esprit court-circuite, je le savais, même la police ne peut rien pour moi, au contraire, ils vont se foutre de moi et tourner en ridicule ce souvenir pénible que j'aurais préféré enterrer au plus profond de ma mémoire afin de l'oublier. Je me mure dans le silence, mes tourments reprenant peu à peu possession de mon être.
PDV Alec
Je suis sonné par le récit glaçant que Magnus vient de nous conter, rester de marbre jusqu'au bout a été une épreuve pour moi tellement j'avais envie de hurler sur la terre entière, de tuer froidement et de mes propres mains cette garce qui osé le toucher, mais aussi mon père qui est l'instigateur de tout ça. Quelque part je m'en veux aussi à moi même car si Magnus ne m'avait pas connu, il n'aurait jamais eu à vivre quelque chose d'aussi sordide. Pourtant je ne pourrais jamais regretter que la vie ait mit Magnus sur mon chemin, car je sais que nous sommes faits l'un pour l'autre et que sans lui, ma vie serait encore dirigée par mon père, à moins qu'elle n'eut été interrompue par mes propres soins...
Quand j'entends la réponse du policier au récit de mon amant, mon corps entier se crispe, et je sens soudain une rage sourde naitre dans mes entrailles et me lacérer de l'intérieur. Comment ce type peut-il oser mettre en doute la parole de Magnus alors même qu'il voit de ses propres yeux dans quel état il est après son récit.
— Officier, seriez-vous en train de remettre en cause le fait que Magnus a effectivement été violé? demandé-je d'une voix glaciale en le fusillant du regard.
— Ce que je dis c'est que pour qu'il y ait viol, il faut que la prétendue victime ait dit "non", or d'après votre compagnon, ce n'est pas le cas. En plus, pour qu'il y ait viol, il faut une pénétration, vous êtes un homme, vous admettrez qu'un érection ne s'obtient que s'il y a un minimum de plaisir, ou d'excitation, d'où mon raisonnement quant à la déposition de Mr Bane. Et je finirais en vous signalant qu'il est tout de même assez risible qu'un homme porte plainte pour avoir été violé par une femme, après tout les hommes sont connus pour être plus forts que les femmes, Mr Bans n'aurait donc pas eu de mal à repousser Melle Belcourt s'il en avait eu réellement envie. A moins qu'il soit devenu une lavette en couchant avec des hommes. achève Lionel avec un sourire mauvais.
Je vois Magnus encaisser chaque mot de l'officier comme une lame qui le lacère, et à mesure qu'il parle je sens ma rage, et ma haine prendre de l'ampleur. Quand il finit enfin son laïus, je suis dans un état de nerfs tel que je serais capable de lui sauter à la gorge pour le rouer de coups, voire de le tuer de mes propres mains. A l'instant même où je me lève de ma chaise d'un bond, le second officier se place entre moi et ma cible m'empêchant d'aller crever les yeux et arracher la langue de ce sombre connard.
— Veuillez vous rassoir Mr Lightwood, je vais finir de prendre la déposition de votre compagnon qui semble plus avoir besoin de votre contact que de voir votre violence. dit-il d'une voix posée en me désignant Magnus du menton. Quand à toi Lionel, merci de quitter ce box, ta présence semble troubler le plaignant, je vais finir seul, merci.
Le ton du policier est sans appel, et à ma grande surprise le blond obéit non sans nous avoir lancé un dernier regard dégoûté. Je me détend légèrement une fois qu'il a quitté la pièce, et je m'empresse de retourner m'asseoir aux côtés de Magnus qui tremble comme une feuille. Je l'enlace doucement pour ne pas l'effrayer, et automatiquement, il vient loger sa tête dans le creux de mon cou, où il éclate en larmes. Je resserre ma prise autours de lui en lui murmurant des paroles douces et apaisantes, sentant mon coeur se fissurer de peine en le voyant aussi vulnérable.
Quand finalement les larmes de mon amant se tarissent et qu'il s'écarte légèrement de moi, l'officier s'approche doucement de nous pour déposer une boite de mouchoirs et un gobelet de café devant lui. Magnus le remercie du bout des lèvres avant de prendre un mouchoir pour sécher ses joues humides et boire une gorgée de café.
— Désolé pour mon collègue, c'est un connard, je n'aurais pas du accepter qu'il m'accompagne pour cette déposition. confesse le brun en se rasseyant derrière son ordinateur en soupirant de dépit.
— Merci pour ce que vous avez fait. réponds-je en tournant mon regard vers lui.
— C'était le moins que je puisse faire, après tout c'était ma faute s'il était là, et puis il a réellement dépassé les bornes. Je le savais homophobe, misogyne, et obtus, mais je n'aurais jamais cru qu'il puisse se montrer aussi insultant envers quelqu'un dans le cadre de son travail. Je compte bien faire un rapport à notre supérieur dans la journée afin qu'il soi mis à pied.
— Alors... Vous... Vous croyez à mon histoire? demande Magnus à voix basse en regardant l'officier sous ses cils.
— Bien entendu que je vous crois, votre mal-être est une preuve amplement suffisante, et puis je suis au courant de l'arrestation de votre père Mr Lightwood, je ne doute donc pas qu'il puisse être à l'origine de pareille horreur.
Je lui jette un regard surpris, de ce que je sais, les seuls officiers au courant de ce qu'il s'est passé le jour de mon mariage avorté est l'équipe que Luke avait emmené avec lui.
— Ne soyez pas si surpris! rit-il. Je faisais partie de l'équipe de Luke, c'est pourquoi je suis au courant de cette affaire. Je n'étais malheureusement pas présent sur les lieux ce jour là, car j'étais retenu sur une autre intervention.
— Vous faisiez partie de l'équipe de Luke, est-ce que ça veut dire que vous ne travaillez plus avec lui? demandé-je.
— Oh si! Mais je suis ici en quelque sorte sous couverture. Avec le temps il a réussi à réunir suffisamment de flics non corrompus par des pourris comme votre père pour en infiltrer un peu partout dans les commissariats de la ville. On essaie de repérer les éléments qui sont encore corrompus afin de les faire tomber avec Robert Lightwood.
Mes yeux s'arrondissent de surprise face aux aveux du policier. Je n'aurais jamais imaginé que de ce qu'il s'est passé entre mon père, Magnus et moi aurait pu découler une opération de si grande importance. Je suis néanmoins ravi de constater qu'il existe encore des gens biens dans ce monde.
— Merci de nous soutenir, et de faire tout ça pour nettoyer la police New Yorkaise du fléau de la corruption, officier...
— Kyle, Jordan Kyle. sourit le brun. Bien, si vous voulez bien, je vais finir de prendre votre déposition afin de vous libérer rapidement. et faites moi confiance, je ferais mon possible pour que Melle Belcourt et Mr Morgenstern soient retrouvés et envoyés sous les barreaux.
Magnus hoche la tête avec un faible sourire, puis après avoir respiré un grand coup se plie au questionnaire de l'officier Kyle sans broncher. J'observe l'échange avec une pointe de fierté face au courage que démontre mon compagnon, puis quand le brun nous indique qu'il a tout ce dont il a besoin, nous prenons congé de lui en le saluant chaleureusement.
Nous quittons le commissariat main dans la main, Magnus garde le silence, probablement encore secoué par les paroles de Lionel. Une fois arrivés à la maison, il part immédiatement dans la salle de danse où j'entends une musique mélancolique résonner avant qu'il n'en ferme la porte. Je soupire tristement et vais dans la cuisine pour préparer deux grands verres de thé glacé tout en demandant à nos amis de nous rejoindre à l'appartement pour le déjeuner, puis je monte à mon tour dans la salle de danse.
Quand j'entre dans la pièce la mélodie de "Glory Box" (Portishead) emplit l'air. Magnus est au centre de la salle et laisse libre court à ses émotions en dansant gracieusement. Je reste quelques instants à l'observer se donner corps et âme à son art , tout en sentant mon coeur se compresser douloureusement de peine. Je dépose finalement les verres à côté de la sono, puis je le rejoins et l'enlaçant tendrement, je laisse opérer notre symbiose, comme si mon corps savait exactement comment suivre ses pas.
Nous dansons ainsi jusqu'à la fin du morceau, et Magnus finit blotti contre mon torse comme un enfant qui aurait besoin de réconfort. Je le serre fort contre moi, espérant par ce geste pouvoir lui transmettre un peu de ma force pour affronter les tourments qui le hantent.
— Je suis désolé que tu aies du avoir affaire à un type aussi odieux, je... J'en reviens toujours pas qu'il ait pu oser remettre ta parole en doute.
— Ce n'est rien.. murmure Magnus contre mon torse. Je savais qu'en allant porter plainte je prenais le risque de ce genre de réaction.
— Mais entre s'y préparer et le vivre ce n'est pas pareil... Si je peux faire quoi que ce soit...
— Tu es là, avec moi, c'est tout ce dont j'ai besoin Sayang.
— Hum... J'ai proposé aux autres de venir manger à la maison ce midi, je me suis dit que ça te ferait du bien d'être entouré et soutenu par tes proches. avoué-je en relevant son visage vers moi. Mais si tu préfères, je leur demande de ne pas venir.
— Non mon ange, c'est parfait, tu as raison, j'ai besoin d'eux aussi, tu as bien fait. Après tout on est plus forts quand on est tous ensemble. répond mon amant avec un sourire.
Je lâche un léger soupir de soulagement tout en lui rendant son sourire avant de l'embrasser tendrement.
— Je vais aller préparer quelque chose à manger, est-ce que ça va si je te laisse seul ici? Ou...
— Restes s'il te plait... gémit-il soudainement, son regard se voilant de larmes.
Comprenant que plus que jamais Magnus a besoin de ma présence afin de ne pas se sentir abandonné comme il y a deux ans, je saisis son visage en coupe en viens appuyer mon front contre le sien.
— Hey je ne vais nulle part, ok? Je te le jure, je ne te lâche plus.
Magnus hoche timidement la tête avec un regard reconnaissant.
— Mais pour le repas...
— On commandera ou je leur demanderais d'emmener quelque chose, ma priorité maintenant c'est toi, et uniquement toi. Dis-moi ce dont tu as besoin Mag's.
— Danse avec moi...
Je souris en coin face à la demande de mon amant. N'importe qui à sa place aurait demandé un câlin, des caresses, voire du sexe, mais pas Magnus. Il m'a prévenu le jour où je l'ai rencontré, la danse fait partir intégrante de sa vie, tant dans les bons moments que dans les mauvais, aussi je ne suis pas surpris qu'il me demande ça. Je vais choisir un morceau dans la vaste playlist de mon compagnon, puis je le rejoins et nous nous mettons à danser suivant la mélodie, et nous enfermant dans notre bulle de douceur et d'amour.
*****
Heyyy!
Voici le nouveau chapitre de Dance with me un tout petit peu en avance parce que j'avais trop envie de vous faire plaisir.
Comme annoncé lundi dernier moins de joie dans ce chapitre mais allez savoir pourquoi j'avais très envie que Magnus soit confronté une dernière fois à un connard dans le genre de ce Lionel (d'ailleurs merci a mon homme qui m'a soufflé le nom quand je lui ai demandé de me donner un prénom d'un sale con, le Lionel de référence étant un de ses collègues de travail RIP à lui 🤣)
J'espère néanmoins que ce chapitre vous a plu.
On arrive très très près de la fin, en réalité l'écriture est finie, et ça me remue un peu de savoir que je vais me détacher un peu de ces persos et de cet univers que j'adore pour écrire une autre fic... 🥺
Car Oui je vais très très probablement vous publier une nouvelle fic après celle ci (pas immédiatement plutôt entre 15 jours et 1 mois apres la fin de celle ci) afin de me changer un peu les idées et repartir au taquet pour le tome 2.😄
Bref je vous dis à dans une semaine pour le dernier chapitre de Dance with me intitulé "sale gosse" et qui sera bouillant😉
En attendant je veux ma dose hebdomadaire de coms et d'étoiles 🥰😘😘😘
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