PDV Magnus

    Après notre ballade dans Central Park durant laquelle nous avons principalement discuté de notre passion commune, Alec me propose de manger avec lui à l'extérieur avant de rentrer. J'accepte sa proposition avec joie trop heureux de pouvoir partager encore quelques instants avec lui. 

    Nous nous dirigeons vers un petit restaurant éthiopien qui nous fait de l'oeil non loin du parc. Nous nous installons à une table où une serveuse vient prendre notre commande. Nous échangeons quelques banalités avant qu'une question qui me brûle les lèvres depuis bien trop longtemps m'échappe sans que je ne m'en rendre compte. 

    — Hum... Alec qu'est-ce qu'il s'est passé pour toi après... Tu sais... 

    Je boisson regard s'assombrir et j'ai soudain peur d'avoir poussé ma chance trop loin mais contre toute attente il me répond. 

    — Eh bien... J'étais dévasté tu t'en doute, et comme je ne voulais m'imposer ni chez Izzy ni chez Jace je suis retourné chez mes parents. Ma mère a passé une grande partie de la soirée et de la nuit à me consoler, puis au matin mon père m'a convoqué dans son bureau et m'a dit qu'il me pardonnait tout en menaçant clairement de s'en prendre à Izzy ou m'a mère si je m'écartais à nouveau du droit chemin. À partir de là j'étais coincé... Tout comme toi il avait menacé de s'en prendre aux personnes les plus importantes de ma vie, alors j'ai obéi. Je suis retourné à Harvard une semaine plus tard et j'y suis resté durant 2 ans, étudiant sans relâche pour obtenir ce foutu diplôme. C'est durant le début de l'année que j'ai rencontré Lydia. Elle aussi est issues d'une famille comme la mienne et nous nous sommes immédiatement entendus. Elle a été une oreille attentive, tout autant qu'une épaule sur laquelle pleurer à cause de mon coeur brisé. En l'espace de quelques mois elle est devenue la confidente, puis ma meilleure amie. C'était la seule  à tout savoir de moi et de mon histoire. Elle m'a soutenu dans mes moments les plus durs et les plus sombres. D'ailleurs je crois bien que sans elle je ne serais probablement pas là pour te parler... Puis durant la dernière année d'études ses parents ont commencé à faire pression sur elle afin qu'elle se marie. C'est là que j'ai eu l'idée de lui proposer de m'épouser. Ainsi nos parents respectifs étaient heureux d'avoir enfin obtenu ce qu'ils voulaient et nous avions la paix. Lydia a finit par accepter à la condition qu'aucun de nous ne s'enferme dans ce couple factice et qu'on puisse vivre chacun de notre côté ce que nous voulions avec qui nous souhaitions. Il y a environs 2 mois nous avons tout les deux réussi notre barreau, puis nous sommes rentrés sur New York pour préparer notre mariage. La suite tu la connais. 

    Le récit d'Alec me fait passer par un panel d'émotions auquel je ne m'étais pas attendu. Tristesse, remords, colère, soulagement, gratitude, peine, peur, dégout, tendresse, fierté. Je ne pensais qu'il n'était possible d'éprouver de telles montagnes russes d'émotions en si peu de temps. Ce sur je retiens de toute cette histoire c'est la belle amitié qu'il a tissé avec Lydia. 

    — Je suis heureux que Lydia et toi vous soyez trouvés. Elle semble être une jeune femme exceptionnelle, et je ne peux que la remercier d'avoir été là pour toi quand je ne l'étais pas. murmuré-je avec émotion. 

    — Oui j'ai beaucoup de chance de l'avoir dans ma vie. Et je ne t'ai pas menti l'autre soir, du moins pas totalement. J'aime Lydia, même si cet amour n'est qu'amical et en aucun cas romantique, elle fait désormais partie des personnes les plus importantes de ma vie. Je lui dois beaucoup et j'espère qu'un jour se serais en mesure de lui rendre la pareille. répond-il avec un sourire tendre. 

    — Alec... Est-ce que tu... Merde... Tu m'as dit que sans Lydia tu ne serais peut-être plus là... Est-ce que tu as déjà pensé à... bafouillé-je mal à l'aise et attristé de lui poser cette question. 

    — Pensé à en finir? complète t'il. 

    Je hoche la tête en fuyant son regard. 

    — Oui... Quand j'étais au plus mal j'avais des idées très noires, je me disais que puisque je t'avais perdu je n'avais plus de raison de vivre, que ma vie était un enfer et je m'en suis souvent posé la question de ce que j'avais pu faire dans une autre vie pour mériter autant de souffrance... Alors oui j'ai déjà songé à abréger mes souffrances... répond-il en baissant un regard triste sur ses doigts. 

    Mon coeur saigne en entendant cette révélation, par ma faute Alec a été jusqu'à songer à en finir avec la vie. Je ferme les yeux pour retenir le flot de larmes qui menace de me submerger à tout moment, ma mâchoire se contractant compulsivement pour vainement tenter de contrôler le noeud de souffrance qui enfle dans la gorge. Les doigts d'Alec glissent sur mes mains réunies en poings sur la table et les caressent tendrement jusqu'à ce qu'elles relâchent leur pression. 

    — Saches néanmoins que je ne suis jamais allé aussi loin. Comme je te l'ai dit Lydia a su m'aider à remonter la pente, et aujourd'hui même si je souffre encore beaucoup de ce qu'il s'est passé, j'ai envie d'aller de l'avant. souffle t'il en relevant mon visage vers lui d'une pression du doigt sous mon menton. 

    Je hoche la tête en gardant le silence, encore trop bouleversé de savoir le mal que je lui ai fait et que je continue à lui faire. 

    Tandis que le silence s'étend entre nous, la serveuse revient avec nos plats que nous commençons à manger sans grand enthousiasme. 

    — Et toi? 

    — Moi quoi? demandé-je perdu. 

    — Que t'est-il arrivé après mon départ ? 

    Un léger soupir filtre de mes lèvres, peu emballé à l'idée de révéler à Alec à quel point j'ai été minable après son départ. Malgré tout il s'est montré honnête avec moi, je ne peux donc me défiler. J'inspire profondément pour me donner du courage, puis relevant le regard vers lui je débute mon récit:

    — J'ai voulu te rattraper pour tout t'avouer, mais quand la porte a claqué, j'ai compris à quel point je t'avais blessé... Je me suis effondré et quand Camille est revenue me narguer je l'ai foutue dehors. Après ça je me suis renfermé sur moi même, j'ai repoussé tout le monde famille comme amis, je n'avais plus goût à rien, car sans toi à mes côtés ma vie est fade et sans intérêt... Puis un jour Cat', Ragnor et Izzy sont venus me sortir de ma solitude. Si j'ai raconté à mon frère et mon amie d'enfance ce qu'il s'est passé avec Camille j'ai pas pu le dire à ta soeur... Je... J'avais trop honte... Après ça elle et moi on s'est éloignés puis Jace a probablement compris que j'étais en cause dans ton départ et il ne m'a plus contacté. Quand la rentrée est arrivée je me suis jeté dans les études comme un bourreau de travail jusqu'à avoir mon diplôme puis ce poste de prof. J'ai eu des hauts et des bas, beaucoup de bas en vérité, mais je les ai très souvent affrontés seul... 

    — Pourquoi? murmure Alec. 

    Je lui fais un sourire triste. 

    — C'était ma punition... Mon châtiment pour ce que je t'avais fait. Je méritais de souffrir autant que toi... 

    — Ne dis pas ça Magnus... souffle t'il en saisissant mes doigts qu'il presse fermement. Je... Merde tu as été violé par cette... 

    Je ne peux retenir un petit gloussement quand j'entends les paroles d'Alec. 

    — Tu trouves ça drôle? demande t'il en haussant les sourcils.

    — Non Alexander absolument pas, c'est même triste à pleurer. C'est juste que te soeur m'a dit exactement la même chose la semaine dernière. 

    — Et elle a tout à fait raison! Tu n'as pas l'air de te rendre compte à quel point c'est grave, cette garce t'a violé Magnus! J'espère au moins que tu vas porter plainte? 

    Je fronce les sourcils. Je n'avais pas envisagé cette option, et j'avoue que me lancer dans ce genre de procédure ne m'enchante pas des masses. Surtout qu'avec le procès de Robert qui arrivera dans les semaines a venir je serais probablement appelé à témoigner contre lui. Alors passer le plus clair de mon temps à tenter de faire arrêter Camille m'épuise déjà. Tout ce que je veux c'est retrouver Alec et réparer ce que j'ai brisé entre nous et cesser de remuer le passé.

    — Porter plainte pour viol sur un homme et ce après 2 ans? Tout ce que vont faire les flics c'est me rire au nez! dis-je en secouant la tête désabusé.

    — Alors tu ne vas rien faire? Tu vas la laisser s'en tirer comme ça? réplique t'il en fronçant à son tour les sourcils de colère. 

    — Non. Je n'en vois pas l'intérêt. Je veux seulement passer à autre chose. soupiré-je. 

    — Tu... Raaah! s'écrie t'il soudain avant de se lever brusquement et de quitter le restaurant d'un pas vif et hargneux.

    Je reste sidéré face à cette réaction impulsive de sa part qui ne lui ressemble absolument pas, puis reprenant mes esprits je me lève à mon tour. Je m'approche rapidement de la serveuse à qui je laisse de quoi largement payer notre repas à peine entamé avant de courir après Alec. Alors que je sors du restaurant je le vois marcher furieusement à une vingtaine de mètre de moi. Je presse le pas pour le rattraper.

    — Alec! Attends! crié-je en lui attrapant le bras pour le retourner vers moi.

    — Non Magnus! Laisse-moi! crie t'il en se dégageant brusquement.

    — Explique-moi au moins qu'est-ce qui te prends tout à coup? demandé-je complètement perdu en levant les bras dans un geste apaisant.

    — Qu'est-ce qui me prend? Tu me demandes vraiment ce qui me prend?! crie t'il avant d'éclater de rire. C'est la meilleure celle là!

    Je fronce les sourcils face à l'attitude d'Alec, commençant à sentir mon sang chauffer dans mes veines.

    — Oui! Je te demande ce qui te prend à t'énerver aussi vite! Et j'aimerais beaucoup que tu cesses de me crier dessus. répliqué-je en haussant légèrement le ton malgré moi.

    — Mais putain Magnus! Tu te rends compte de ce que tu m'as dit?! Tu ne veux pas porter plainte contre Camille pour ce qu'elle t'a fait! Comment veux-tu que je réagisse?!

    — Je te l'ai dit ça ne servirait à rien, il est trop tard...

    — Tu veux la protéger c'est ça? demande t'il tout à coup la voix emplie de tristesse.

    La détresse que je perçois dans sa voix me transperce aussi efficacement que le carreau d'un archer. Cette question en apparence anodine renferme à elle seule toute la fragilité de cet homme, toutes ses incertitudes. Il eu beau se montrer dominateur avec moi l'autre jour, ce n'était que pour tenter de se prouver qu'il est plus fort que cette peur viscérale qu'il éprouve à l'idée que je puisse lui préférer quelqu'un d'autre. Et moi en couchant avec Camille je n'ai fait qu'alimenter cette peur...

    — Qu... NON! Bien-sur que non! Alexander tu n'y es pas du tout! Comment tu peux penser une chose pareille!

    — Je sais pas Magnus, à toi de me le dire. Je suis complètement largué. Tu dis m'aimer mais tu ne veux pas faire condamner la personne qui t'a fait du mal, qui nous en a fait à tous les deux. C'est forcément que tu ne veux pas vraiment qu'elle paie pour ce qu'elle nous a fait. réplique Alec avec amertume.

    — Alexander... Je ne veux pas la protéger, je te le jure. Je veux seulement passer à autre chose, et j'aimerais que tu en fasse autant.

    — Et comment veux-tu que je fasse ça Magnus?! Comment veux-tu que j'oublie que cette garce a violé l'homme que j'aime et ce sous mes yeux?!

    Mon coeur palpite de bonheur dans ma poitrine à l'entente des mots d'Alec. Malgré la situation, malgré la dispute qui nous oppose il vient d'avouer m'aimer, ce qui fait fondre ma colère comme neige au soleil.

    — L'homme que tu aimes? demandé-je d'une petite voix avec un sourire en coin.

    Le regard d'Alec plonge dans le mien et je vois peu à peu sa carapace de colère s'étioler. Finalement il secoue la tête, un sourire étirant ses lèvres et son regard s'adoucit. Il fait un pas vers moi et glisse sa main contre ma joue qu'il caresse tendrement de son pouce.

    — Oui, l'homme que j'aime. Je n'ai jamais cessé de t'aimer Magnus, même si présentement tu m'énerves profondément. glousse t'il m'entraînant dans son sillage.

    Les paroles d'Alec sont comme un baume réparateur sur mon coeur meurtri et la chaleur de sa main sur ma peau me fait frissonner. Par l'enfer que ce contact m'avait manqué! Me voilà encore plus accroc qu'il y a 2 ans! Sans Alec à mes côtés sans le contact de sa peau sur la mienne, sans ses baisers et son amour je ne suis plus qu'une coquille vide. Alexander Lightwood a complètement pris possession de mon être et de mon âme. Il détient dans le creux de sa main le pouvoir absolu sur ma vie.

    Je tends doucement le visage vers lui, et comprenant ma requête silencieuse il se penche vers moi pour joindre nos lèvres avec douceur. Un long frisson de bonheur me parcoure depuis la base de mon crâne jusqu'au bas de mon dos et aux extrémités de mes membres. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage tandis que je lui rends son baiser avec tout l'amour que j'éprouve pour lui. Peu à peu le baiser devient plus audacieux et Alec ne tarde pas à le rompre en posant son front contre le mien, le souffle court.

    — Attends... Je... Je t'aime Magnus mais... Je veux pas aller trop vite... J'ai besoin de temps pour digérer tout ça et je pense que c'est mieux si on se laisse un peu d'espace l'un à l'autre et qu'on prend le temps de nous redécouvrir. J'ai changé en deux ans, tout comme toi aussi tu as changé.

    Bien que sa requête me blesse légèrement je la comprends tout à fait, et force est d'avouer qu'il n'a pas tort. Nous devons nous laisser le temps de nous redécouvrir l'un l'autre avant de décider si oui ou non nous pouvons repartir sur un relation saine. Je laisse donc ma peine de côté, me jurant de laisser à Alec tout l'espace dont il aura besoin et de tout faire pour le séduire à nouveau.

    — Alexander Lightwood. Auriez-vous le désir secret que je vous drague? demandé-je avec un sourire mutin.

    Il pouffe en se redressant, sans pour autant me relâcher.

    — Eh bien crois-le ou non mais oui. J'ai envie de reprendre les choses à zéro et de les faire bien. souffle t'il en me regardant avec tendresse.

    — D'accord va pour le flirt et la drague dans ce cas, voyons si tu sais y faire et surtout si je n'ai pas tout perdu! réponds-je avec humour.

    — Défi accepté! lance t'il en riant.

    Nous reprenons notre marche tranquillement sans nous lâcher la main. J'ai la sensation que ce contact le rassure tout autant qu'il me rassure et me laisse espérer qu'un avenir heureux s'offre enfin à nous. Je le raccompagne chez lui où il se tourne vers moi devant la porte de son appartement.

    — Pour Camille...

    — Chut. Ne parlons plus de cette vipère. dis-je en posant un doigt sur ses lèvres. Mais je tu m'as prouvé que cette histoire te touche profondément, alors je te promets d'y réfléchir d'accord?

    Il hoche doucement la tête avec un sourire reconnaissant puis il vient embrasser délicatement ma joue avant de reculer vers la porte de son logement.

    — On se voit bientôt?

    — Oui, quand tu voudras. Appelle-moi. dis-je en lui offrant un sourire suivi d'un clin d'oeil aguicheur.

    Ses pommettes se teintent légèrement de rose, puis il tourne les talons et disparait dans les entrailles de son appartement où la lumière est déjà allumée. Je suppose que Lydia se trouve déjà chez eux et qu'Alec va avoir besoin de se confier à elle. D'ailleurs en y réfléchissant je vais moi aussi avoir besoin de discuter avec quelqu'un à propos de tout ce qu'il s'est passé. Alors que je repars de Manhattan j'envoie un message à mon frère lui demandant se je peux aller passer la nuit chez lui et Catarina. Sa réponse ne tarde pas:

Ragnor: On t'attendait justement, les bouteilles sont déjà prêtes et ta chambre aussi! ;)

    Je glousse en lisant sa réponse. Mon frère a toujours eu cette faculté étrange à savoir exactement quand je vais avoir besoin de lui pour parler et comme toujours il répond présent. Un élan de tendresse me pousse à presser le pas vers la bouche de métro la plus proche, j'ai hâte de leur parler et surtout s'avoir leur avis au sujet de ma soirée avec Alec.

    Une demi heure plus tard je sonne chez mon frère qui m'ouvre dans la seconde avant de me tirer à l'intérieur et d'aller m'asseoir sur le canapé du salon où Cat' nous attend déjà. Ragnor me sert un verre puis il s'installe à son tour en posant sur moins on regard inquisiteur. Je prends quelques instants pour ordonner les pensées ne sachant pas par où commencer. 

    — Est-ce qu'il va falloir qu'on te tire les vers du nez? grogne finalement mon frère après plusieurs minutes de silence. 

    — Je sais pas trop par où commencer. dis-je nerveusement en me grattant l'arrière de la tête avec un regard désolé. 

    — Par le début : qu'avez vous fait après qu'on soit parti? demande Catarina d'une voix douce. 

   Je remercie mon amie par un sourire puis je me lance dans l'explication de ma soirée avec Alec depuis son projet d'intégrer Juilliard jusqu'à sa demande pour que nous prenions le temps de nous réapprovoiser l'un l'autre en passant pas notre dispute au sujet de Camille. Une fois mon récit fini mon frère vient me claquée l'arrière de la tête avec un regard sévère. 

    — Mais aïeuh! Pourquoi est-ce que tout le monde ma frappe comme ça ?! m'écrié-je en me frottant la tête. 

    — Parce que t'es débile et qu'on doit espérer que ça te remettre les idées en place mais visiblement ça n'a aucun effet ! Bon Dieu Magnus comment est-ce que tu peux ne pas envisager de porter plainte contre Camille? Alec est vraiment trop gentil à sa place je t'aurais envoyé chier tellement tu es désespérant ! réplique Ragnor. 

    — T'as écouté ce que j'ai dis au moins ? Je lui ai promis d'y réfléchir d'accord? 

    — Oui tu lui as promis parce qu'il a réagi comme ça, mais soyons honnête tu ne l'aurais pas fait autrement. Ce que veut dire Ragnor avec sa délicatesse inégalable c'est que tu aurais du savoir qu'Alec aurait soif de justice après ce que t'a fait cette vipère. dit Catarina avec douceur en pressant mes doigts dans sa main. 

    Je soupire, ils ont raison j'aurais dû le savoir... Comment puis-je prétendre récupérer Alec si je suis incapable de savoir ce genre de choses? Je l'ai une fois de plus blessé en refusant de porter plainte alors que je m'étais juré de ne plus jamais le faire... 

    — Ne te flagelles pas Mag's. reprend mon amie avec une voix douce. Tu es un grand maladroit et c'est ce qui fait ton charme. Ce qui compte c'est que tu aies finalement accepté de réfléchir à ça. Pour le reste je trouve que c'est une excellente idée que vous preniez du temps pour vous reséduire. 

    Je souris à Catarina. Ses paroles me font du bien et me rassurent tout autant que sa capacité à lire mon esprit me trouble. 

    — Ouais il faut bien qu'il te fasse ramer un peu quand même ça serait trop simple sinon! taille Ragnor. 

    Me faire ramer... Peut-être qu'inconsciemment c'est ce qu'Alec recherche. Après tout ça serait amplement justifié et mérité. Un sourire étire lentement mes lèvres à mesure que je me rends compte que je suis excité à l'idée de devoir le séduire à nouveau. Prépares toi Alexander Lightwood tu n'as encore rien vu. Magnus Bane va sortir le grand jeu pour te faire tomber dans ses bras. 

*****

Heyhey !
Voici le nouveau chapitre tout frais du lundi matin!
La suite des retrouvailles en demi-teinte, qui je l'espère vous auront plu.
Que pensez vous de la demande d'Alec? Magnus va t'il vraiment porter plainte ? Qu'imaginez vous pour la suite? Ou qu'auriez vous envie de voir?
Je vous dis à lundi prochain pour la suite et en attendant je veux une bonne dose de ma drogue favorite: vos commentaires ! 🥰🥰🥰