Chapitre 33 - Brisé

Dans ce chapitre les textes en italique sont un extrait des paroles de la chanson "El tango de Roxanne" Du film Moulin Rouge. Bonne lecture.

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PDV Alec

— Merci de nous avoir permis de nous retrouver Alec. murmure ma mère en me serrant contre elle.

— Ce n'est rien maman. Je suis heureux que nous puissions retrouver une unité familiale même si nous ne sommes que tous les trois. réponds-je en lui rendant son étreinte.

— Allez vas vite retrouver Magnus, il doit t'attendre impatiemment. dit-elle en s'éloignant de moi avec un large sourire aux lèvres. Et toi mon coeur je compte sur toi pour me présenter ce Simon bientôt hein? ajoute t'elle à l'attention de ma soeur.

— Avec plaisir maman, je lui en parle dès ce soir et on essaiera de s'organiser ça avant la reprise des cours.

— Oh! On pourrait même faire ça avec Magnus et toi qu'en penses tu Alec? demande ma mère en se tournant vers moi.

— Entendu, je lui en parlerais aussi et je vous tiendrais au courant.

Ma mère nous reprend tout les deux dans ses bras pour un dernier câlin avant de nous laisser partir rejoindre nos compagnons respectifs. En chemin je repense à la conversation que j'ai eue avec ma mère et Izzy au sujet de mon avenir. Je leur ai avoué vouloir intégrer Juilliard à la rentrée prochaine, et abandonner une bonne fois pour toutes les études de droit que mon père m'a imposé. Toutes deux ont été ravies et excitées à cette idée, et elles m'ont apporté le soutient que j'espérais secrètement avoir de leur part. Maintenant il ne me reste plus qu'à l'annoncer officiellement à Magnus. Bien-sûr nous en avons déjà parlé lorsque nous avons mis notre chorégraphie en vidéo, mais l'idée; même si elle m'a séduit sur le moment; n'avait pas encore totalement fait son chemin dans ma tête. C'est désormais chose faite, et j'ai hâte de rentrer pour lui en faire part. Je sais qu'il nourrit l'espoir que nous partagions les même études, et qu'il fera tout pour m'aider à réaliser ce projet.

Tandis que le métro me ramène chez nous, mon esprit rêve à ce que sera notre vie à partir de la rentrée prochaine. J'entrerais à Juilliard aux côtés de Magnus, mais aussi d'Izzy et de Simon. Je passerais le plus clair de mon temps à vivre ma passion qu'est la danse, Magnus et moi pourrions nous entraider dans nos divers projets. On pourrait même envisager de former un vrai duo quand nous serons tout les deux diplômés et nous produire sur les plus grandes scènes, ou bien danser pour des chanteurs ou des groupes. Enfin pourquoi pas nous marier, voire avoir des enfants? Oui je veux vivre toutes ces choses avec Magnus, je veux passer le reste de mes jours à ses côtés, je veux fonder une famille avec lui.

Bien décidé à donner vie à mes rêves les plus fous, je quitte la rame de métro d'un pas vif et dansant afin de rejoindre la surface. Moins de deux minutes plus tard, je suis au pied de notre immeuble, et je m'empresse de m'engouffrer dans l'ascenseur. J'entre dans l'appartement, je dépose es clefs sur le meuble de l'entrée avant de m'avancer dans le salon où le silence règne. Pensant d'abord que Magnus se trouve dans la salle de danse, je monte vérifier, mais la pièce est vide. Je fronce les sourcils en me demandant où il peut bien se trouver alors qu'il m'a dit qu'il m'attendait. Redescendant dans le séjour, j'entends un léger bruit venir de la chambre. Étonné que Magnus puisse être dans la chambre à cette heure-ci, je m'y dirige, une légère appréhension commençant à s'insinuer dans mon estomac.

Un gémissement que j'identifie immédiatement comme celui de mon amant filtre à travers la porte fermée. Magnus est-il en train de se faire du bien en m'attendant? C'est étrange, ni l'un ni l'autre n'avons eu ce genre de besoin depuis que nous vivons ensemble puisque l'autre est toujours plus ou moins disponible pour répondre à ce genre de besoin... Un second gémissement; inconnu cette fois-ci; s'échappe de la chambre, et mes pires cauchemars semblent tout à coup prendre vie. D'une main tremblante, j'actionne la poignée de la porte que je pousse lentement, ayant une peur viscérale de ce que je vais trouver à l'intérieur de cette pièce.

Mon esprit refuse de croire à ce qu'il se passe sous mes propres yeux et dans ce lit qui a si souvent accueilli nos étreintes passionnelles. Camille entièrement nue, est penchée sur Magnus qu'elle chevauche ardemment, elle l'embrasse avec passion, caressant son torse tandis que lui accompagne ses mouvements, les mains posées sur ses hanches. Je reste figé quelques instants, incapable de détourner mon regard. Mon coeur explose dans ma poitrine, chaque éclat lacérant ma chair comme un millier de lames acérées. Je commence à suffoquer, ma gorge se serrant à m'en étouffer, et tout mon être tremble à tel point que je me demande si je ne vais pas m'effondrer.

Un sanglot déchirant s'échappe de ma gorge, me ramenant à la réalité. C'est alors que Camille et Magnus se rendent compte de ma présence. Tout deux tournent la tête vers moi, l'une arborant un large sourire venimeux, et l'autre me regardant de façon indéchiffrable.

— Alexander...

La voix de Magnus n'est qu'un souffle à peine audible. Mon prénom dans sa bouche qui m'a tant de fois fait frissonner de plaisir quand je l'entendais me retourne désormais l'estomac. Il faut que je quitte cette pièce, cet appartement, il me faut de l'air sinon je vais m'écrouler à même le sol, et il est hors de question que j'apporte cette satisfaction à cette vipère.

Je tourne brusquement les talons et me mets à courir jusqu'à la porte d'entrée, bousculant l'un des fauteuils se trouvant sur mon chemin. Je me jette dans les escaliers que je dévale quatre à quatre, puis une fois arrivé dans le hall, je repousse brutalement la porte battante et sors dans la chaleur de l'été. L'air chaud et moite de la fin de journée m'englobe pourtant je ne sens qu'un froid lancinant qui s'insinue en moi. Le sang pulsant à mes oreilles assourdit la rumeur de la rue et mon cœur me fait un mal de chien. Je me mets à courir aussi vite que je le peux, comme si je pouvais ainsi échapper aux images des corps nus et emboîtés de Magnus et Camille qui défilent dans mon esprit.

His eyes upon your face
His hand upon your hand
His lips caress your skin
It's more than I can stand

Je revois les mains de Camille caresser la peau de l'homme que j'aime, je revois ses mains à lui agrippées aux hanches de son ex, je les revois échanger un baiser empli de passion, j'entends encore leurs gémissements de plaisir... A mesure que toutes ces images et ces sons tourbillonnent dans ma tête, je sens mon cœur et mon âme se briser comme du cristal. J'ai mal... Mal à en crever...

Why does my heart cry?
Feelings I can't fight
You're free to leave me, but just don't deceive me
And please, believe me when I say I love you

Comment Magnus a t'il pu me faire ça? Comment a t'il pu me tromper de la sorte avec Camille alors que lui même a vécu exactement la même chose quelques mois plus tôt? Pourquoi n'ai-je pas senti que quelques chose ne tournait pas rond au point qu'il a éprouvé le besoin de retourner dans les bras de son ex? Comment vais-je pouvoir continuer à vivre en sachant que je viens de perdre le seul homme que j'ai jamais aimé? Mon monde est en train de s'effondrer et je sombre avec lui. Je ne pourrais jamais survivre à cette douleur. Je ne pourrais pas me relever, car je le sais sans Magnus à mes côtés la vie ne mérite pas d'être vécue...
A peine cette idée m'a t'elle effleuré l'esprit que je suis contraint de m'arrêter dans ma course folle à travers la ville. Constatant que je me trouve devant Central Park, j'y entre puis je m'effondre sur un banc, complètement abattu et brisé. Les larmes brûlantes que j'ai retenues jusque là dévalent enfin mes joues tandis que des sanglots de détresse secouent tout mon corps. Je crie, je pleure, j'ai l'impression que mon coeur et mon âme volent en éclat, que l'on me lacère la peau. Je glisse au sol, les jambes recroquevillées contre moi, les mains dans mes cheveux que je tire dans une tentative désespérée de ressentir autre chose que cette douleur insoutenable.

Mon regard est attiré par quelque chose qui pend à mon poignet. Le bracelet que Magnus m'a offert, le même que celui que je lui ai offert moi même. Ce bijou qui est sensé nous porter bonheur en amour, qui nous rattache l'un à l'autre même lorsque nous sommes séparés... A travers ma peine, un éclat de colère surgit soudainement, le contact du cuir sur ma peau semble me brûler. Me levant j'arrache le bracelet de mon bras avant d'avancer à grande enjambées vers le lac. Une fois sur la rive, j'amorce un mouvement pour jeter cet objet qui ne fait que me rappeler l'ampleur de la trahison de Magnus, mais je stoppe mon geste au dernier moment. Serrant le poing de toutes mes forces sur le cuir, je sens les bagues d'acier s'enfoncer dans ma chair. Je tombe à genoux au sol, de nouveaux sanglots déchirant ma poitrine et ma main s'ouvre sur le bijou que j'observe à travers mes larmes. Je suis incapable de me séparer de ce petit objet, car au-delà de la peine qu'il me provoque, c'est tout ce qu'il me reste de Magnus... Je l'aime et l'aimerais probablement jusqu'à ma mort et ce bracelet sera désormais le symbole de cet amour éphémère qui aura su m'apporter la paix et le bonheur l'espace de quelques semaines...

Je rattache soigneusement le bijou à mon poignet, me jurant de ne plus jamais le quitter, puis je me relève du sol rendu froid et humide pour l'eau du lac. Je ne sais plus quoi faire désormais, où aller... Je ne peux pas aller voir Isabelle, elle passe la soirée avec Simon ce soir, et qui plus est c'est la meilleure amie de Magnus, je ne veux pas briser cette relation qui leur apporte autant l'un à l'autre... Je pense à Jace une seconde, mais une fois de plus je me dis que je ne veux pas l'ennuyer avec mes problèmes, et j'ai réellement peur qu'il entre dans une colère noire et aille refaire le portrait à Magnus. Il ne me reste plus qu'une solution... Une solution qui me terrifie mais qui à cet instant me parait être la seule possible.

Je regarde la maison le coeur serré, jamais je n'aurais cru revenir ici un jour, ou en tout cas pas dans une pareille situation... Je remonte l'allée, puis les marches du perron, et enfin je frappe à la porte d'une main tremblante. J'attends quelques instants dans le noir que quelqu'un vienne m'ouvrir, puis la lumière s'allume soudainement et la porte s'ouvre sur mon père le regard de ce dernier tombant sur moi. Il m'observe en silence durant ce qui me semble une éternité avant de me laisser planté là, ne sachant quoi faire. Par la porte toujours ouverte, je le vois disparaitre dans les entrailles de la maison qui a abrité toute mon enfance, mais qui pourtant à cet instant me terrifie. Ma mère apparait bientôt en demandant qui a sonné à la porte.

— Par l'ange, Alec! Que t'arrive t'il? Est-ce que tu vas bien? demande t'elle en se précipitant sur moi pour m'entourer de ses bras protecteurs.

L'amour maternel que me porte ma mère a raison du peu de retenue que je me suis imposé depuis que j'ai quitté Central Park. Les larmes inondent à nouveau sur mes joues, me coupant la parole. Je m'affaisse dans l'étreinte que m'offre ma mère, et j'enfouis mon visage dans son cou cherchant du réconfort comme lorsque j'étais enfant. Elle me serre de toutes ses forces contre elle, m'offrant ce dont j'ai le plus besoin: de l'amour et un soutient indéfectible.

Elle me fait entrer dans la maison, puis nous montons dans mon ancienne chambre désormais vide de toutes mes affaires. Elle me fait asseoir sur le lit, s'installant à mes côtés, et attend que mes larmes se tarissent et que je parvienne à retrouver un semblant de calme. Elle ne pose aucune question attendant simplement que je sois prêt à lui confier la raison de ma détresse. Je souffle plusieurs fois pour me donner du courage afin de mettre en paroles ce que j'ai vécu ce soir, puis levant le regard sur ma mère, je libère enfin ma détresse et je lui raconte non sans mal ce que j'ai vu en rentrant chez moi...

PDV Robert

J'ai d'abord été surpris de voir Alexander ici ce soir, je pensais qu'il irait voir sa soeur ou bien son meilleur ami et qu'il me faudrait encore un peu de travail pour le ramener dans le droit chemin, vers son foyer où a toujours été sa place. Pourtant par un heureux coup du sort, le voilà ici et visiblement le plan monté avec Camille et Magnus a parfaitement fonctionné car il a l'air complètement brisé. Parfait, c'est exactement ce que je voulais, ainsi il sera plus facile de le manipuler afin qu'il reprenne sa place.

Depuis mon bureau, j'entends sa mère s'occuper de lui, puis je devine qu'ils montent dans sa chambre. Je monte à mon tour, tâchant de me faire discret, puis je me penche contre la porte de la chambre de mon fils afin d'écouter. Je l'entends pleurer et sangloter de longues minutes, ce qui me rappelle qu'il faudra que je lui réapprenne à se comporter comme un homme. Je suis également satisfait de l'entendre aussi blessé, au moins ça lui coupera l'envie de retenter quoi que ce soit avec Magnus ou n'importe qui d'autre. Enfin après qu'il se soit calmé, il conte ce qu'il s'est passé lorsqu'il est rentré chez lui ce soir. Je jubile intérieurement, Camille a vraiment été d'une aide précieuse sur ce coup, et je ne doute pas qu'elle a pris un plaisir malsain à coucher avec Magnus et à être surprise par Alec.

Tout s'est déroulé exactement comme je l'ai souhaité, il ne me reste plus qu'à "pardonner" son écart à mon fils, puis à faire en sorte qu'il reprenne sa vie là où il l'a laissée après la rencontre avec ce parasite. Alexander retournera à Harvard dès la fin de la semaine, il reprendra ses études de droit, et il passera son barreau, comme je l'ai prévu depuis toujours.

PDV Magnus

A peine Alec a t'il disparu de mon champ de vision, que je repousse violemment Camille. Elle tombe assise sur le lit, mais ne semble pas s'offusquer de ma réaction. Je bondis sur mes pieds avant d'enfiler à la hâte mon boxer et de courir dans le séjour où j'entends déjà la porte d'entrée claquer. Alec est parti... Il est vraiment parti, et c'est ma faute. Je l'ai vu se briser dans nos regards se sont croisés, je pouvais presque voir son coeur se déchirer dans sa poitrine quand il a réalisé ce que nous étions en train de faire. Coucher avec Camille et donner le change a probablement été l'une des pires choses que j'ai vécu dans a vie, mais voir la douleur et la peine que j'ai moi même provoquée dans le regard de l'homme de ma vie est infiniment plus douloureux...

Je tombe à genoux au sol, des larmes commençant à couler sur mes joues à mesure que je réalise que je l'ai perdu, que j'ai perdu Alec pour toujours. J'enfouis mon visage dans mes mains en me balançant d'avant en arrière et laisse libre cours à mes sanglots. J'ai fait ça pour qu'il ait la vie sauve, pour ne pas que son père s'en prenne à lui, pourtant la culpabilité de lui avoir fait aussi mal, de l'avoir trahi de la sorte me submerge et me coupe le souffle. Jamais je ne pourrais me pardonner ce que j'ai fais. Si seulement je l'avais laissé tranquille, si seulement je ne lui avais pas couru après il y a quelques semaines, Alec ne serait pas brisé aujourd'hui, il n'aurait pas à vivre la souffrance d'un coeur brisé, et ce par ma faute...

— Il va vraiment falloir que tu cesses de t'apitoyer sur ton sort Magnus. Tu fais pitié à voir. lance Camille en me rejoignant au salon en ajustant son décolleté.

Tout mon être se tend instantanément quand j'entends les paroles méprisantes de Camille à mon encontre.

— En tout cas ça a été un réel plaisir de profiter une nouvelle fois de tes prouesses sexuelles. Si jamais tu te sens seul, n'hésites pas à me faire signe. ajoute t'elle en me faisant un clin d'oeil, sa main venant caresser ma joue.

Je me lève brusquement lui attrapant le poignet afin de l'éloigner de moi. Je la vois grimacer de douleur, mais ne desserre pas pour autant ma poigne.

— Ne me touches pas! Tu as fais suffisamment de dégâts comme ça! Tu me dégoûtes Camille, jamais plus je ne te toucherais sois-en sûre! Maintenant dégages de chez moi! lui crié-je en la repoussant vers l'entrée.

Elle abdique d'un pas trainant, un petit sourire mesquin étirant ses lèvres.

— Toi et moi c'est quelque chose de spécial Magnus, et tu le sais. Tu crois que je te dégoûtes parce que tu viens de blesser le seul homme que tu aies jamais aimé plus que toi même, mais tu ne pourras pas te passer de moi bien longtemps tu verras. déclare t'elle d'une voix mielleuse en se tournant vers moi après avoir passé la porte.

Dans un excès de rage, je lui claque violemment la porte au nez, ce qui ne m'empêche pas d'entendre son rire à travers le panneau de bois. Me retournant, j'avance brusquement dans la pièce à la recherche d'un moyen de faire passer ma colère, ma rancœur, ma tristesse et ma peine. Quelque chose se brise en moi, probablement mon coeur, et ne contrôlant plus rien, j'attrape le premier objet qui me passe sous la main; un vase; et je le projette de toutes mes forces contre le mur le plus proche en hurlant ma peine. Emprisonné dans un tourbillon d'émotion qui me submergent je commence à casser tout ce qui me passe à portée de main. Je saccage tout autours de moi sans me soucier des dégâts que je peux causer. Tout mon être brûle et me fait mal, mais je ne sais comment apaiser cette douleur lancinante que je ressens depuis qu'Alec est parti de mon appartement, depuis qu'il a quitté ma vie...

Why does my heart cry?
Feelings I can't fight...

J'attrape un cadre photo reposant sur un guéridon à côté du canapé et je m'apprête à lui faire subir le même sort qu'au reste, mais mon bras retombe quand je vois le cliché. On m'y voit avec Alec, nous sommes assis dans le sable, moi confortablement installé dans les bras protecteurs de mon amant. Notre regard est tourné vers le large, on arbore tout les deux un visage serein et paisible. Cette photo a été prise par Isabelle dans les Hamptons, le lendemain de notre première fois. Je me souviens que ce jour là nous étions les plus heureux au monde. Je crois que c'est à cet instant que j'ai su que je voulais passer ma vie aux côtés d'Alec. Quelle ironie! Quand je pense qu'il y a à peine quelques heures je projetais d'aller acheter un bague et demander Alec en fiançailles ce soir...

Je repose le cadre à sa place, toute trace de colère s'est évaporée, ne reste plus que le néant. Je ne ressens plus rien hormis la déchirure de mon coeur et de mon âme. D'un pas lent, je retourne dans la chambre où je n'ose poser le regard sur le lit. J'attrape quelques vêtements à Alec dans le dressing que j'enfile avant de partir vers ma salle de danse. Je m'allonge parmi les coussins qui ornent l'un des coins de la pièce et qui ont accueilli certains de mes ébats avec Alec. Je tire le col du sweat que j'ai enfilé sur mon nez et en hume le parfum qui s'en dégage, la seule chose qui me reste de lui... Le parfum d'Alec.

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Alors tout d'abord me tuez pas hein sinon vous n'aurez pas la suite!
Ensuite j'espère que ce chapitre vous à plus malgré le ton passablement triste, j'avoue que pour moi il a été assez dur à écrire.
Comment imaginez vous la suite?
Comment pensez vous que nos amoureux pourront se retrouver ?
Je vous dis à lundi prochain pour un bond dans le temps😉😘

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