Chapitre 14 - Instant mère-fils
PDV Alec
Nous sommes vendredi, enfin le week-end! J'ai attendu ce jour toute la semaine, et enfin il est arrivé! Je n'y croyais plus, depuis mardi, c'est comme si quelqu'un s'amusait à ralentir la course du temps de façon à me rendre fou. Heureusement cette semaine riche en émotions est finie, il est 14h, mon père vient de quitter le cabinet pour partir à son week-end de conférence, et je me prépare à mon tour à quitter le travail pour rentrer chez moi.
Jace et moi sortons ensemble du cabinet, puis après avoir fermé les portes à double tour, nous nous saluons et partons chacun de nôtre côté pour rentrer. N'étant qu'à deux arrêts de métro de chez mes parents, je ne prends pas la peine de m'asseoir, et m'appuie contre les portes fermées opposées à l'entrée du wagon. Je profite du court trajet pour repenser à cette semaine qui a bien manqué d'avoir raison de moi.
Les choses ont bien commencées quand Magnus a entrepris de me réveiller par une fellation; qui par ailleurs a été l'une des expériences les plus excitantes que j'ai vécu; puis les choses s'étaient gâtées quand je suis arrivé en retard au travail et que mon père a décidé de se venger en me submergeant de travail, non seulement lundi mais également tout le reste de la semaine. J'ai bien cru mourir d'épuisement tellement j'ai accumulé les heures, quittant le bureau après minuit chaque jour ou presque. Pour couronner le tout, je n'ai pas pu revoir Magnus depuis mardi matin, et ça a probablement été la chose la plus compliquée à gérer pour moi.
La nuit de lundi à mardi durant laquelle Magnus a pris soin de moi a été magique, mais n'a malheureusement pas arrangé mon état de fatigue. J'ai une nouvelle fois manqué d'arriver en retard au travail le lendemain, ce qui nous a tout les deux convaincu qu'il serait plus sage que je rentre dormir chez mes parents afin de tenir le coup jusqu'à aujourd'hui. M'endormir le soir loin des bras de mon compagnon s'est révélé particulièrement difficile. Heureusement Magnus m'a appelé quelques minutes tous les soirs, ce qui m'a permit de combler un peu le manque de ses bras.
Je suis sorti de mes pensées par l'arrivée du métro à mon arrêt. Je m'empresse de quitter la rame pour rejoindre l'air libre de l'extérieur, puis marche quelques minutes pour rejoindre la maison familiale. Quand j'entre dans la vaste demeure, je suis accueilli par ma mère qui vient m'enlacer avec un large sourire. Je lui rends son étreinte, puis elle me guide vers la cuisine où elle me propose quelque chose à manger et à boire. J'accepte avec plaisir, je meurs de faim n'ayant pas pris le temps de déjeuner à midi.
— Alors c'est ce week-end que vous partez pour les Hamptons avec tes amis? demande Maryse en déposant une assiette de salade composée, accompagnée par un grand verre de citronnade devant moi.
Je me jette sur la nourriture avec appétit, engloutissant quelques bouchée avant de lui répondre.
— Ouais, on part demain matin assez tôt d'après ce que Magnus m'a dit.
— Tu le rejoins cet après-midi? demande ma mère avec un sourire tendre.
— Ouais... Je... On a pas mal de travail avec sa chorégraphie... Je... Désolé de ne pas passer plus de temps avec toi maman... dis-je en baissant le regard sur mon assiette.
— Eh, ne t'en veux pas mon chéri, si tu l'as promis de l'aider pour son travail, tu n'as pas à lui faire faux bond pour moi, et puis c'est normal que tu veuilles passer du temps avec ton petit copain. répond-elle doucement en caressant mon bras en un geste maternel apaisant.
Je sais ce que vous vous dites: « Euh... Quoi? Petit copain? J'ai raté un épisode ou quoi? ». Eh oui, ma mère a elle aussi découvert mon secret. Laissez-moi vous raconter...
Flashback
Nous sommes mercredi soir, et une fois de plus il est minuit passé quand je rentre chez moi. Ma mère est encore réveillée et lis tranquillement un livre dans le salon, quant à mon père, je ne le vois nulle part et c'est tant mieux, je le vois suffisamment au travail. Maryse lève le regard vers moi et me fait un sourire quand je m'approche d'elle pour déposer un baiser sur sa joue. Elle me propose de manger quelque chose, mais je décline son offre, et monte directement dans ma chambre pour me préparer à dormir et attendre le coup de fil de Magnus.
Mon téléphone sonne au moment où je me glisse dans les draps, comme si mon compagnon savait exactement quand appeler sans me déranger. Je me cale, le dos contre mes oreillers et décroche.
— Hey... murmuré-je.
— Bonsoir bel ange... susurre Magnus en réponse.
J'expire de bienêtre à l'entente de sa voix. Par l'ange, qu'est-ce qu'il me manque! J'aimerais tellement être dans ses bras, l'embrasser, sentir sa peau contre la mienne, voir ses magnifiques yeux ambrés, dormir contre lui... J'ai tellement besoin d'être avec lui que s'en est douloureux et sur l'instant je maudis mon père qui est la cause de notre éloignement contraint.
— Tu me manques... soufflé-je.
— Tu me manques aussi Alexander... Il me tarde de te retrouver vendredi. D'ailleurs à ce propos attends toi à trouver un pot de colle quand tu arriveras, je ne compte pas te lâcher un seule fois jusqu'à lundi matin!
Je ris doucement, imaginer Magnus en pot de colle a quelque chose de drôle mais également de totalement attendrissant.
— J'ai hâte d'y être dans ce cas! dis-je joyeusement.
— Crois-moi, à la fin du séjour, tu ne pourras plus me supporter Alexander! glousse Magnus à l'autre bout du fil m'entrainant dans son hilarité.
— Impossible! J'aime bien trop être dans tes bras pour ça! réponds-je tendrement.
— Dans ce cas, j'imagine qu'il serait dommage de me priver!
Nous discutons ainsi une dizaine de minutes, puis voyant l'heure je finis à regret par mettre un terme à la conversation pour aller me coucher et espérer grappiller quelques précieuses heures de sommeil.
— Dors bien Magnus, fais de beaux rêves. dis-je d'une voix douce.
— Je rêverais de toi mon ange, dors bien, je t'embrasse. murmure Magnus.
— Je t'embrasse... soufflé-je à mon tour avant de raccrocher.
Je pose mon téléphone à côté de moi et je m'allonge dans les draps, mon regard fixant le plafond. Alors que je m'apprête à éteindre la lumière de ma table de chevet, quelques coups frappés à ma porte me font me redresser. La porte s'ouvre doucement, et la tête de ma mère apparaît dans l'embrasure.
— Excuses-moi mon chéri, je peux venir te parler une minute? demande t'elle.
Je hoche la tête et m'assois en tailleur dans le lit tandis que ma mère vient s'installer à mes côtés après avoir refermé derrière elle. Je me demande bien ce qu'elle peut vouloir me dire à une heure pareille, mais je garde le silence et attend qu'elle parle.
— Tu étais au téléphone avec Magnus?
— Je...
Tout mon être se tend. Pourquoi me demande t'elle ça? M'a t'elle entendu discuter avec Magnus? A t'elle compris quelque chose? Est-ce pour ça qu'elle veut me parler? Pour me dire que je la dégoûte? Mon rythme cardiaque s'accélère brutalement ainsi que ma respiration qui se bloque dans ma gorge à mesure qu'une crise de panique menace de me submerger.
— Pardonne ma curiosité, c'est juste que je t'ai entendu quand je montais me coucher. explique t'elle.
Je suis incapable de lever les yeux vers elle, car je sais ce qu'elle a entendu: des mots tendres échangés avec mon compagnon, ce qui l'a forcément conduite à la conclusion évidente: je suis gay et j'entretiens une relation amoureuse avec Magnus. J'ai peur que si j'ose la regarder en face je ne voie que de la haine dans ses yeux , et ça je ne suis pas prêt à le voir. J'aime ma mère, hormis Isabelle c'est la seule à me comprendre aussi bien et que je ne déçois pas. Alors ce n'est pas aujourd'hui que je veux commencer...
Ses doigts viennent glisser dans mes cheveux, puis sa main dévie sur ma joue qu'elle caresse tendrement, et enfin elle relève mon visage vers elle en tirant sur mon menton. Mon cœur bat tellement vite que je crois bien qu'il va exploser. Mes mains tremblent de peur et une boule bloque ma gorge, menaçant de m'étouffer. Pourtant quand enfin mon regard croise ses yeux noirs, je n'y vois ni dégout, ni haine, seulement une profonde tendresse. Je suis perdu face au regard de ma mère, et je n'ose toujours rien dire.
— Ça fait longtemps que vous êtes ensemble tous les deux? demande t'elle d'une voix douce.
Vient-elle réellement de me poser cette question sans aucune colère dans la voix? Suis-je en train de rêver? Oui ça doit probablement être ça, je rêve! Ça ne peut pas être vrai, si mes parents découvraient mon secret, ils me rejetteraient forcément... Non? Le contact des doigts de ma mère sur ma peau semblent me prouver que ce que je vis est bien réel, et que contrairement à mes craintes, ma mère semble plutôt bien prendre la chose.
— Tu... Tu ne me déteste pas alors? demandé-je enfin d'une petite voix.
— Oh mon chéri pourquoi te détesterai-je? répond ma mère en me caressant la joue avec un regard triste.
— Parce que... Parce que j'aime les hommes... soufflé-je en baissant le regard.
— Alexander... est-tu heureux? Ta relation avec Magnus te rend-elle heureux?
Je hoche doucement la tête en relevant le regard vers elle.
— Dans ce cas c'est tout ce qui compte pour moi. Tu es mon fils, et je t'aime peu importe que tu aimes les hommes ou les femmes. dit-elle avec un sourire tendre.
Mon cœur rate un ou deux battement suite à la déclaration de ma mère, et soudainement, le poids qui accablait ma cage thoracique s'évapore en même temps que ma peur et mon angoisse. Je me jette sur elle pour la serrer contre moi cherchant par ce geste à lui communiquer tout mon amour et ma reconnaissance de m'accepter tel que je suis. Elle me rend mon étreinte tout en me caressant doucement les cheveux comme lorsque j'étais enfant et que j'avais besoin d'un câlin de ma maman. Je me sens apaisé dans ses bras, apaisé de savoir que quoi qu'il arrive ma mère m'aime et me soutient dans mes choix de vie.
— Alors dis-moi ça dure depuis longtemps tous les deux ou bien c'est seulement depuis que tu es revenu sur New York? demande t'elle le regard pétillant de malice en me relâchant.
— On ne t'a pas menti l'autre jour, on se connait bel et bien depuis peu de temps. Mais les choses ont été...
Je m'interromps, cherchant le mot juste pour qualifier la façon dont s'est formé mon couple.
— Évidentes? propose t'elle avec un sourire maternel.
— Oui... soufflé-je étonné qu'elle ait aussi vite cerné ce que je ressens.
— J'ai bien vu les regards que vous échangiez dimanche, il semblait évident que vous vous portez beaucoup d'affection tous les deux. explique t'elle.
— Alors ça se voit tant que ça? demandé-je dépité d'avoir été aussi vite démasqué par tant de monde.
— Je suis ta mère Alexander, une mère voit ce genre de choses. répond-elle avec un petit sourire. Ce jeune homme t'aime beaucoup, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, tout comme toi tu l'aimes énormément.
Je rougis légèrement mais lui rends un sourire ému. Elle a raison, j'aime Magnus et pour la première fois de ma vie, ce sentiment au lieu de me faire peur, m'emplit de joie.
— Il faudra que je le remercie d'ailleurs.
Je fronce les sourcils ne comprenant pas la dernière phrase de ma mère.
— De t'aimer autant et de te rendre heureux. Je n'ai jamais autant vu tes yeux pétiller de bonheur que quand parles de Magnus ou quand tu pense à lui. explique ma mère avec un large sourire, puis jetant un œil à mon radio réveil: Allez je vais te laisser dormir, tu as probablement encore une grosse journée qui t'attend demain.
Elle se lève après m'avoir embrassé la joue et s'apprête à quitter ma chambre quand je la retiens.
— Maman?
— Oui mon chéri?
— Tu... Tu ne diras rien à papa?
— Sois tranquille, je garderais ton secret pour moi, ton père ne comprendrait pas et je n'ai aucune envie de perdre un nouvel enfant. dit-elle avec une voix où je perçois une pointe de tristesse.
Je me lève vivement et viens la serrer contre moi tout en lui murmurant à quel point je l'aime. Elle me rend mon étreinte puis quitte ma chambre me laissant seul avec mes pensées. La tristesse de Maryse quand elle a évoqué à demi mot la perte d'un enfant m'a fendu le cœur, aussi je me promet de faire mon possible pour réunir ma mère et ma soeur, car elles ont cruellement besoin l'une de l'autre même si aucune des deux ne le laisse paraître.
Cette discussion nocturne avec ma mère a été une vraie libération pour moi, et a énormément aidé à alléger le poids de ma semaine loin de Magnus. Depuis ma mère est devenue ma confidente, m'écoutant et me conseillant lorsque j'en ai besoin, tant sur des questions banales que sur des sujets plus intimes. Ai-je dit à ma mère que je couche avec Magnus? Eh bien croyez-le ou non, mais c'est le cas. J'ai toujours entretenu une relation basée sur le franc parler avec ma mère. Déjà plus jeune, quand j'ai commencé à voir pousser mes premiers poils, c'est elle que je suis allé voir, c'est elle également qui m'a à l'époque fait la traditionnelle leçon d'éducation sexuelle. Étrangement, alors que je peine à parler de ce genre de choses avec ma soeur ou Jace, je n'ai jamais été gêné d'aborder des sujets intimes avec elle, (enfin hormis mon orientation sexuelle, bien entendu), ça a donc été naturel pour moi de lui parler de mes quelques réserves et inquiétudes au sujet de mes relations sexuelles avec Magnus.
— Il te manque? demande ma mère en m'observant avec tendresse.
— Tu m'as pas idée... soupiré-je en lui offrant un large sourire.
— Dans ce cas il est temps que tu le rejoigne. souffle t'elle en me rendant mon sourire.
Je me lève pour la serrer dans mes bras. Jamais dans mes rêves les plus fous je n'aurais pu imaginer qu'elle se montrerait si compréhensive. Même si nous avons toujours été très complices, je crois que le joug de mon père sur notre famille, et sur elle est tellement puissant qu'elle ne s'est jamais senti le courage d'affirmer ses propres pensées et choix... Tout comme moi. Seule Isabelle semble posséder la force de caractère de mon père, et même si cela pourrait passer pour un défaut, elle a su s'en servir de la bonne manière afin de s'affirmer. Je la respecte et l'admire énormément pour ça, et j'avoue que j'aimerais parfois être plus comme elle. Heureusement aujourd'hui avec son soutient mais aussi celui de ma mère, de mon meilleur ami et surtout celui de Magnus, je me sens enfin la force de m'affirmer, de dire "non" si je le souhaite, d'exprimer mes désirs sans pudeur, et sans crainte d'être jugé.
Après être monté dans ma chambre préparer mes affaires pour le week-end dans les Hamptons, je redescends dans la cuisine où ma mère achève de ranger et nettoyer les reliefs de mon repas.
— Tu veux de l'argent pour le taxi? me demande t'elle en se tournant vers moi, un torchon dans les mains pour s'essuyer.
— Non ça ira maman, je vais prendre le métro.
— Avec ta valise? Ça risque de ne pas être très pratique. Je t'accompagne si tu préfères? propose t'elle.
— C'est gentil de ta part, mais...
— Pas de discussion mon chéri, je t'accompagne, ça me fait plaisir, de toute façon j'avais quelques courses à faire. Et puis ça me permettra de passer un peu plus de temps avec toi avant que tu ne partes. achève t'elle en partant vers l'entrée pour enfiler une paire de chaussures et prendre son sac à main.
Et là, face à ce dernier argument, je sais que je suis perdu. Ma mère sait parfaitement comment me faire ployer quand elle a décidé quelque chose, et là clairement, jouer sur son désir de passer du temps avec moi était exactement la corde sensible qu'il fallait qu'elle pince. Je la rejoins dans le halle avec un petit sourire reconnaissant, puis la suis dehors pour rejoindre la voiture.
— Qu'avez-vous prévu de faire ce week-end? questionne ma mère alors que nous roulons depuis une dizaine de minutes.
— Je sais pas trop, probablement profiter de la plage, peut être sortir danser. dis-je en haussant les épaules.
Elle hoche la tête en silence, le regard concentré sur la route. Quelques minutes de silence s'égrainent avant qu'elle ne reprenne la parole.
— Et avec Magnus? Vous envisagez de passer à l'étape suivante?
Elle n'a pas besoin de préciser le fond de sa pensée. Je sais qu'elle parle de pénétration, nous en avons déjà parlé, ou plutôt je lui ai expliqué que nous n'étions pas allés aussi loin lors de nos ébats. Pour avoir réfléchi à la question, j'avoue que ça me stresse un peu. N'ayant jamais eu de relation sexuelle aussi poussée, je me demande comment va se passer cette étape. Serais-je l'actif de cette communion charnelle ou bien le passif? Suis-je prêt à ça? Visiblement ma mère semble se poser les mêmes questions que moi.
— Je n'ai pas réellement parlé de ça avec lui, mais je sais qu'il sera à l'écoute de mes craintes et de mes désirs.
— Je n'en doute pas, d'après ce que tu m'as dit de lui, Magnus semble être un jeune homme très prévenant.
Il l'est. Magnus a démontré à quel point il se soucie de mon bienêtre et de mes désirs. Il ne m'a jamais rien imposé et a su instaurer une vraie relation de confiance entre nous. Je me sens serein quand je suis dans ses bras, car je sais qu'il n'ira jamais au delà de ce que je suis prêt à faire, qu'il stoppera tout s'il ne me sent pas à l'aise.
— Et toi tu en as envie? demande à nouveau ma mère.
Je garde le silence, et mon regard se perd quelques instants dans la contemplation de la vie New-yorkaise qui se déroule de l'autre côté de la vitre. Ai-je envie de passer à cette étape avec Magnus? J'ai beau ne pas avoir d'expérience sexuelle, je sais que cette phase est très importante. Qu'elle peut être inconfortable voire douloureuse. Pourtant quand je repense à ce que nous avons déjà vécu tout les deux, ou plutôt à ce que m'a fait découvrir Magnus, j'ai la certitude que tout se passera bien, car il sera là avec moi pour partager cet instant et pour prendre soin de moi. Alors oui j'ai envie de communier avec lui, de ne faire qu'un avec cet homme que j'aime chaque jour un peu plus.
— Oui, j'en ai envie. réponds-je à ma mère.
Elle se tourne vers moi alors que nous sommes arrêtés à un feu. Elle plonge son regard dans le mien, et je n'y lis ni inquiétude, ni réticence, seulement toute l'affection qu'une mère porte à son fils.
— Tu l'aimes? murmure t'elle avec un sourire tendre.
— Oui... soufflé-je avec émotion.
— Alors tout se passera bien. affirme t'elle en caressant ma joue du revers de la main avant de redémarrer.
Je souris, une fois de plus reconnaissant d'avoir une mère aussi compréhensive et aimante. Cette petite discussion m'a fait beaucoup de bien et a ordonné mes pensées. Je sais à présent ce que je veux: faire l'amour avec Magnus, ne faire qu'un avec lui de la plus belle des façon.
Quelques minutes plus tard, nous nous garons devant le grand immeuble en briques rouges où vit Magnus. J'étreins ma mère avec force, lui murmurant à quel point je l'aime, ce à quoi elle répond en me caressant les cheveux, puis me libère. Je quitte la voiture, récupère mes affaires dans le coffre et pars retrouver mon compagnon.
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Coucou, voici le nouveau chapitre de Dance with me! Peu de Malec dans ce chapitre mais il me tenait à coeur de mettre en avant la relation Alec/Maryse, j'espère que ça vous aura plu 🙂
J'attends vos commentaires avec impatience ! 😘
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