Chapitre 25
Chapitre 25
« La danse est un poème dont chaque mouvement est un mot »
Harry Styles
Je vois bien que la lettre perturbe Louis, il ne sait pas vraiment ce qu'il doit faire et je le comprend. Après tout, sa mère lui a fait beaucoup de mal alors lui pardonner est peut-être encore un peu tôt mais ses mots ont l'air sincère et je crois qu'au fond de lui, Louis a besoin d'entendre tout ce qu'elle a à dire. Parce qu'elle reste sa mère et que de ce qu'il m'en a dit, quand ils étaient plus jeunes son frère et lui, elle était celle qui les soutenait tous les deux quand leur père ne pensait qu'à la gloire.
J'observe Louis du coin de l'œil, nous avons mit un film à la télévision mais il a été tellement dans ses pensées par rapport à tout ça qu'il s'est endormi sans même s'en rendre compte. Ne souhaitant pas prendre le risque de le réveiller, je récupère une couverture dans le placard et la dépose lentement sur son corps. Les enfants n'ont pas école demain et je ne travaille qu'en fin de journée alors nous allons pouvoir nous reposer un peu et je crois que Louis en a bien besoin. J'éteins finalement la télé et monte me coucher non sans jeter un dernier coup d'œil à Louis qui dors profondément.
~ ~ ~ ~
C'est la sonnerie de mon téléphone qui me sors de mon sommeil ce matin et à en croire les plaintes de Presley, ça l'a réveillée elle aussi. Je comptais raccrocher quand je réalise que c'est ma mère, je me redresse instantanément et décroche sans plus tarder.
Allô ? Maman tu vas bien ? Je demande, l'inquiétude se faisant sentir dans ma voix.
Calme toi Harry, je la sens sourire et ça me rassure un peu. Je vais bien, très bien même.
Qu'est-ce que tu veux dire ?
Et si tu passais me voir à l'hôpital avec les enfants ? Je te dirais tout c'est promis.
On arrive tout de suite !
Je vous attends alors, je t'aime.
Je t'aime aussi.
Je raccroche et prends mes affaires à la hâte sous l'œil interrogateur de Presley.
Hazza ? Tu fais quoi ? C'était qui au téléphone ?
C'était ma mère, je souris. Habille toi vite on va aller la voir à l'hôpital.
Est-ce que c'est grave ? S'inquiète aussitôt Prelsey.
Non ne t'en fais pas ma puce, je dis en m'asseyant près d'elle dans son lit. Si ça peut te rassurer, elle avait l'air d'aller très bien au téléphone donc je pense qu'une bonne nouvelle nous attend.
Tu crois qu'elle pourra rentrer à la maison ?
Je l'espère ma grande mais on saura tout ça quand on sera à l'hôpital alors prépare toi vite, je vais prévenir Dylan.
Elle acquiesce et fonce s'habiller alors que je vais réveiller Dylan. Je m'apprête à frapper à sa chambre lorsque j'entends de la musique provenir du salon. Je descend alors et souris devant le spectacle qui s'offre à moi. Dylan est installé au salon en tenue de danse et il est entrain de s'entraîner pour danser. Louis n'est pas loin, gardant un œil sur lui et le conseillant de temps en temps.
Je m'en veut un peu de couper court à ce cours matinal mais je sais que Dylan sera heureux d'apprendre que nous allons voir ma mère..
Salut vous deux, je dis en m'avançant dans la pièce. Je suis désolé de vous déranger pendant ce petit cours du matin mais ma mère m'a appelé, elle demande à ce qu'on vienne la voir à l'hôpital. Elle a quelque chose à nous annoncer.
C'est grave ?Demande tout de suite Dylan.
Je ne pense pas, elle était pétillante au téléphone.
Alors c'est une bonne nouvelle, je peux rester en tenue de danse ? Comme ça je pourrais lui montrer.
Tu fais comme tu veux mon grand. Elle sera ravie de te voir danser.
Il me sourit et je décide de monter me préparer rapidement. Je redescend une fois prêt et Presley ne tarde pas à me rejoindre. Je remarque que Louis nous regarde ne sachant pas forcément quoi faire et je souris doucement en m'approchant de lui.
Tu viens avec nous ?Je propose.
Je ne veux pas vous déranger.
Tu ne déranges pas et puis ma mère t'adore, ça lui ferai plaisir de te voir.
Tu crois ?
J'en suis sûr, je souris. Aller viens, de toute façon j'avais penser aller à la boulangerie avant d'aller voir ma mère pour qu'on puisse déjeuner tous ensemble.
Oh oui j'ai faim moi, dit Presley.
Alors on y va ?
Ils acquiescent et nous partons tous les quatre des questions plein la tête sur ce que ma mère va nous annoncer.
Lorsque nous arrivons à l'hôpital, ma mère est installée dans son lit, un livre à la main. Elle lève les yeux vers nous en nous entendant entrer et un immense sourire se dessine sur ses lèvres.
Ça me fait tellement plaisir de vous voir, sourit-elle. Oh Louis tu es là aussi ? Comment tu vas mon grand.
Mieux, sourit-il. Et vous ça va ?
Pas de vous Louis,je te l'ai déjà dit, rit-elle. Mais je vais parfaitement bien merci.
J'ai amené le petit déjeuner, je dis en montrant le sac de viennoiseries.
Oh merci beaucoup, en plus je meurs de faim.
Tu as l'air en pleine forme maman, je ris.
Parce que je le suis mais mangeons avant que je ne vous disent ce que je dois vous annoncer.
Oh non je veux savoir tout de suite moi, boude Presley.
Moi aussi, ajoute Dylan sous nos rires.
Bon je crois que je n'ai pas le choix alors, sourit ma mère. La bonne nouvelle c'est que... le nouveau traitement à fait des miracles et d'après les examens que j'ai fait ce matin je suis guérie !
Pour de vrai ? Je dis les larmes me montant aux yeux.
Pour de vrai, bon il faudra quand même surveiller un peu mais normalement tout va bien je vais bien.
Maman mais c'est génial, je fonce la serrer dans mes bras alors que j'entends les enfants applaudir et sauter de joie.
Je ne réalise pas ce que vient de me dire ma mère, alors ça y est ? La maladie n'est plus là, elle a vaincu cette maladie qui lui a pourrit la vie pendant si longtemps. C'est incroyable et je suis si heureux pour ma mère. C'est une battante, jamais elle n'a baissée les bras, elle s'est donnée corps et âme pour moi et les enfants, pour que nous soyons heureux et épanouis. Elle a fait tellement pour nous et en même temps, elle s'est battu contre cette maladie qui la rendait si faible, si fatiguée. Quand je la vois là devant moi, le sourire aux lèvres, rayonnante et heureuse, je suis fier d'être son fils, je suis fier de ma mère parce qu'elle est forte. Elle est un modèle pour moi et je l'aime.
Ça veut dire que tu peux bientôt sortir ? Demande Dylan.
Oui elle peut sortir, annonce le médecin en entrant dans la chambre. J'apporte justement les papiers à remplir et vous pourrez rentrer chez vous Anne.
Merci beaucoup docteur pour tout ce que vous avez fait pour moi, sourit ma mère.
Vous allez nous manquer vous savez, votre présence était un bonheur pour tout le monde ici mais j'espère ne jamais vous revoir tout de même, rit-il.
J'espère moi aussi, sourit-elle.
Elle prend les papiers et les remplis rapidement avant de les tendre au médecin. Elle lui offre une accolade dont seule elle a le secret et nous partons tous ensemble jusqu'à la maison, heureux de son retour. Sur la route, je remarque que Louis se tient en retrait et qu'il a l'air dans la lune. Il doit penser à la lettre de sa mère et je crois qu enous voir en famille avec ma mère lui fait quelque chose. J'essaierai de lui parler une fois que nous serons rentrés en espérant qu'il se sente mieux.
Une fois à la maison, ma mère se fait emmenée à l'étage par les enfants qui sont impatients de lui montrer tout ce qu'elle a raté depuis qu'elle était à l'hôpital. Ça me fait sourire mais ce dernier s'évapore un peu lorsque je remarque que Louis est toujours dans l'entrée. Il n'ose pas s'avancer et mon cœur se serre alors que je m'avance vers lui.
Louis ? Est-ce que ça va ?
Mes mots ont l'air de le faire revenir à lui puisque je le vois secouer la tête avant de poser ses yeux sur moi.
Oh je... Oui oui ça va.
Lou... Je vois bien que c'est faux, tu es ailleurs depuis que nous sommes partis de l'hôpital. Tu repenses à la lettre de ta mère n'est-ce pas ?
Oui, souffle-t-il. C'est juste que... Quand je vous vois avec ta mère, je vois une famille qui s'aime, qui compte et je réalise que je n'ai jamais vraiment eu droit à tout ça. Je veux dire, oui avant ma mère nous aimait mon frère et moi même si elle était surtout proche de mon frère mais aujourd'hui, je n'ai plus ça et j'ai peur de ne plus jamais avoir droit à l'amour d'une mère.
Oh Lou, je passe mes bras autour de lui et je le sens se détendre alors qu'il me serre dans ses bras en retour.
Est-ce que tout vas bien ? Demande ma mère alors qu'elle nous rejoint au salon. Je suis désolée, j'ai entendu un bout de votre conversation et j'ai bien vu que Louis n'avait pas l'air dans son assiette.
Ne t'en fais pas Anne, ça va aller, dit Louis en lui offrant un léger sourire.
Tu peux tout me dire tu sais, j'ai cru comprendre que c'était difficile avec ta maman et peut-être que je peux t'éclairer un peu. On a un peu de temps en plus, les enfants ont décidés de nous faire un petit spectacle pour me montrer à quel point ils se sont améliorés en danse, sourit-elle.
Je vois dans les yeux de Louis qu'il hésite mais il finit par hocher la tête et raconter à ma mère ce qu'il se passe dans sa vie en ce moment, il lui montre même la lettre et lui fait part de ses doutes. Je le sens se détendre au fur et à mesure qu'il se confie à ma mère, parce qu'il voit qu'elle l'écoute sans aucun jugement et qu'il a besoin d'avoir son avis, l'avis d'une mère.
Je vais être honnête avec toi Louis, dit-elle en prenant sa main. Je sens que tu n'es pas prêt encore à lui pardonner parce qu'elle t'a beaucoup fait de mal mais de ce que tu m'en dis, elle a tout de même toujours été présente pour toi dans ton enfance, elle ne t'a jamais rejetée avant la mort de ton frère et je sais que ça n'excuse pas tout mais en tant que mère je peux te dire que les mots qu'elle a écrit sont sincères. Elle s'en veut, ça se ressent et elle respecte le fait que tu ne sois pas prêt à la pardonner, elle l'a elle même écrit. Je pense que tous les deux vous avez besoin de discuter même si ça te fait peur. Je pense que si vous ouvrez vos cœurs, que si tu lui avoue tout ce que tu as sur le cœur et qu'elle fait de même, vous réaliserez tous les deux que vous avez besoin l'un de l'autre. Parce que si tu réagis comme tu l'as fait aujourd'hui en me voyant avec les enfants, c'est parce que ta mère te manque je me trompe ?
Non tu as raison, dit doucement Louis.
La vie est trop courte Louis, et je pense que tu le sais, tu as perdu ton frère et il y a un tas de choses que tu aurai aimé lui dire avant qu'il ne soit trop tard, je pense que c'est la même chose pour ta mère, elle a perdu son fils et elle a réalisé qu'elle était en train de perdre le deuxième. Elle est prête à faire ce qu'il faut pour te prouver qu'elle peut redevenir la mère que tu aimais tant et crois moi, je pense qu'elle en est sincèrement capable. L'amour d'une mère pour ses enfants c'est unique, on ne peut pas mentir et elle n'aurai pas fait tous ces efforts si tu ne comptais pas pour elle. Alors prends un peu de temps si tu en as besoin pour réfléchir mais je pense que discuter avec elle vous aiderai tous les deux.
Merci Anne, dit Louis et je le sens apaisé. Tes mots me font beaucoup de bien et je vais prendre le temps d'y réfléchir. Je pense que tu as raison sur certains points et tu m'aides à y voir plus clair alors merci.
Avec plaisir mon grand, n'hésites pas quand tu veux discuter je ne suis jamais loin,sourit-elle.
Louis la remercie encore et nous sommes interrompu par les enfants qui nous rejoignent dans le salon. Je souris en les voyant si heureux, ils ont chacun enfilés un costume de Will que Louis leur a donné, Presley porte un sweat bordeaux avec le nom de l'académie où Will dansait et Dylan lui porte la veste de la même couleur. Ils ont tous les deux un legging de sport et ils prennent place devant nous sous le sourire fier de ma mère.
Avec Presley on veut vous montrer tout ce qu'on a appris avec Louis parce que c'est le meilleur prof du monde, dit Dylan alors que Louis rougit.
On vas vous faire un adagage, enchaîne Presley.
Un adage, la reprend gentiment Louis.
Oops pardon,rit-elle. Un adage alors.
Qu'est-ce que c'est? Demande ma mère.
C'est un enchaînement de mouvements dans un tempo lent, récite Dylan et Louis lui offre un grand sourire, fier de voir que Dylan se souvient de la définition.
J'ai hâte de voir ça alors, sourit ma mère.
Ils se placent et Dylan tend son téléphone à Louis en lui demandant de lancer la musique. Les premières notes se font entendre dans la pièce et les enfants commencent à bouger sous les yeux admiratifs de tous. Il sont tellement progressé depuis que Louis les aide, Presley est plus précise dans ses mouvements, elle fait plus attention aux mouvements qu'elle fait alors qu'avant elle se blessait souvent parce qu'elle ne faisait pas attention. Dylan est complètement transformé depuis qu'il a commencé le ballet, il se dévoile de jour en jour et il a développé une vrai passion pour cette discipline. Je le vois dans ses yeux qui pétillent alors qu'il partage avec nous la petite danse qu'ils ont créés avec Presley, je le vois à la façon dont ses gestes sont légers, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie, il danse comme un pro alors que ça ne fait que quelques jours qu'il apprend mais il aime ça et je suis fier de le voir si épanouis aujourd'hui.
Je tourne quelques secondes les yeux vers ma mère et remarque qu'elle a les larmes aux yeux en les voyant danser tous les deux. Elle est émue de voir à quel point ils grandissent, de les voir si complices, de les voir si heureux. Elle tourne son regard vers moi et vient me prendre la main alors qu'elle me murmure ces mots qui réchauffent mon cœur « Merci d'avoir pris soin d'eux Harry, je suis fière de toi. Tu as fait de l'excellent travail. »
Hello, hello,
J'espère que vous allez bien.
Me revoilà avec un nouveau chapitre de Dance War,
J'espère qu'il vous plaira.
Anne va mieux et peut enfin rentrer chez elle.
Louis ne se sent pas très bien mais Anne le rassure.
Les enfants ont prévu un petit spectacle.
Merci encore une fois pour votre soutien.
Vos retours me touchent énormément.
On se retrouve très vite avec la suite de cette histoire.
Prenez soin de vous.
Plein d'amour.
Alexia
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