Chapitre 39 : Une page qui se tourne

Le weekend qui suivi mon arrivée me permit de revenir à la réalité. Une fois tous les invités partis, j'avais enfin pu raconter, tout ce qu'il s'était passé et les problèmes que j'avais eu avec Mike. Ma mère était en colère et Julian voulait aller en Amérique pour le frapper. Mais, je lui expliquai que tout ça n'en valait pas la peine.

Je rangeai mes valises dans mon armoire et en profitai pour enlever tout les posters de Mike Grant dans ma chambre, en les jetant directement à la poubelle devant chez moi. Par la suite, j'essayai d'appeler encore et encore Jeremy, mais je n'eus aucune réponse.

Je mettais alors rendue chez lui, mais je m'étais heurtée à sa mère qui venait de m'ouvrir la porte.

"bonjour Nathalie, est ce que Jeremy est là? M'exclamai-je, doucement.

- attend quelques secondes, me répondit-elle en partant."

Elle partit me laissant sur le pas de la porte, je l'entendis parler avec quelqu'un puis elle revint vers moi.

"il n'est pas là, il est sorti avec des amis, désolé. Me dit-elle, d'un air désolé.

- très bien, merci beaucoup madame. Au revoir. Répondis-je, déçue."

Je sortis de l'allée de la maison et regardais vers la fenêtre de la chambre à Jeremy. Le rideau se ferma. J'étais persuadée qu'il était là, mais qu'il ne voulait pas me voir. Il ne serait jamais sorti sans Lilian, et celui-ci passait sa journée avec Sophie. Les larmes me montèrent aux yeux alors que je rentrai chez moi. Je savais qu'il était chez lui, comme j'étais persuadée qu'il m'évitait et rejetait mes appels. Je ne pouvais rien y faire. Je ne pouvais qu'attendre lundi et mon retour en cours.

Je passais la fin de weekend en famille. Nous avions montré la ville à Steeve, et nous étions allé au restaurant. Steeve devait rester quelques temps avec nous. Il allait travailler ici comme taxi, car il rêvait de visiter la France. Il était heureux d'être ici. Nous mangeâmes dans un petit restaurant dans une rue étroite du centre ville réputé pour ses plats typiquement français.

"c'était très bon! S'écria Steeve, ravi.

- ah oui, ils sont très biens ces gens là, et leurs plats sont délicieux! Renchérit ma mère en ouvrant la porte d'entrée.

- tu pars quand maman? Questionna Julian, deux secondes plus tard.

- demain matin, je pars en Allemagne pour trois jours. S'exclama ma mère, la tête baissée.

- si tu veux, je t'emmènerai en cours demain? Proposa Steeve, gentiment.

- oui, ça serait bien, comme ça je n'aurai qu'à déposer Lou. Continua-Julian.

- ça me va! M'écriai-je, en souriant."

Je montai dans ma chambre et allai prendre une douche rapide. Je venais de retourner dans ma chambre quand Julian entra.

"ça va ? Me demanda-t-il en s'asseyant à mes côtés sur le lit.

- je suis un peu stressée pour demain... J'ai peur du regard des autres... Hésitai-je, inquiète.

- quoiqu'ils disent, ne les écoutent pas. Ils sont tous jaloux, Ca', ils ragent de savoir que tu étais au USA pour faire un film. Me sourit-il.

- je sais, mais j'ai peur d'être critiquer pour l'histoire avec Mike... J'ai peur, Julian. Continuai-je, soucieuse."

Il me prit dans ses bras, et j'accrochai les miens autour de son corps.

"Sache qu'il y aura toujours des gens qui t'aimeront et qui seront là pour toi, Camille. Tu n'as pas à avoir peur... Si ils te critiquent, laisse les parler... Mais surtout garde la tête haute, ne la baisse jamais devant eux, t'es forte Camille, t'es une fille forte, alors quoiqu'il arrive, ne laisse personne te déstabiliser. Me réconforta Julian.

- je vais essayer... Mais si Jeremy ne me pardonne pas? Dis-je, toujours aussi inquiète.

- je ne peux pas te dire ce qu'il va se passer Camille... Mais je serais toujours là pour toi. D'ailleurs, si tu as un problème demain, appelle moi tout de suite, d'accord? Souffla-t-il, en passant une main dans ses cheveux.

- d'accord... Souris-je.

- vas te coucher maintenant, sinon tu n'arriveras pas à te lever demain... Bonne nuit petite sœur. S'exclama-t-il, en me donnant un bisous sur le front.

- bonne nuit Julian! Dis-je, doucement."

Cela faisait maintenant une heure que j'essayai de m'endormir. J'étais allongée sous mes couvertures, les yeux fermées, mais je n'arrêtais pas de penser à demain. J'étais toute tourmentée et l'heure qui défilait petit à petit m'angoissait de plus en plus.

Je décidai de me lever et me diriger vers la chambre de mon frère.

"Julian ? Appelai-je doucement."

"Julian? Répétai-je, un peu plus fort.

- quoi? Répondit-il, endormi.

- je n'arrive pas à dormir... M'enquis-je, tristement.

- viens là! M'invita-t-il, en tapotant les draps."

Je ne me fis pas prier et plongeai dans les draps. Mon frère me serra contre lui, et là, je trouvai enfin le sommeil.

Le réveil sonna, et je me dégageai des bras de Julian. Je me faufilai dans ma chambre et me préparai. J'optai pour un jeans foncé, des bottines noires, un t-shirt manche trois quart noir et blanc, un foulard noir, et un maquillage simple.

Quand je descendis dans la cuisine, je retrouvai Steeve qui buvait un bol de café.

" Ta mère t'as laissé un mot! S'enquit Steeve, en me montrant un morceau de papier.

- merci! Répondis-je, en prenant le mot entre mes doigts."

"Bonne chance ma chérie pour ton retour au lycée. Laisse les gens parler. Je t'aime. Maman." Lis-je, dans ma tête.

Je souris et montai le mot dans ma chambre. Je le glissai dans un petit carnet dans ma table de chevet et redescendis avec mon sac de cour à la main.

"on y va ? Me demanda Steeve depuis l'entrée."

J'hochai la tête et nous partîmes tous les deux vers mon lycée. Je lui donnai les instructions pour y arriver.

À peine fus-je sortie de la voiture, que la plupart des regards convergèrent sur moi. Je marchai en direction de l'entrée, et du bureau du principal que je devais rencontrer. Je baissai la tête sous la pression des regards autour de moi. Puis, me rappelant les paroles de Julian, je relevai la tête et marchai la tête haute. J'étais rassurée de ne pas voir des voitures de paparazzi devant le lycée.

Je m'assaillais devant le bureau du directeur, Mr Prot, et attendis qu'il vienne me chercher.

"bonjour, mademoiselle! Suivez moi! Dit-il, jovial.

- bonjour, monsieur. Répondis-je, poliment en le suivant.

Il s'assit sur son grand fauteuil noir et je me mis en face de lui dans une chaise mise à disposition.

"Alors, commença-t-il, je dois vous transmettre cette liste, ce sont les numéros de téléphone de vos professeurs, ils ont demandés à ce que vous les appeliez si vous avez une quelconque question sur un exercice ou un cours, bien sur ils sont à usage personnel, je compte sur vous pour que ces numéros ne se répandent pas dans tout le lycée. Finit-il."

Je répondis pas un petit hochement de tête.

"très bien, vos professeurs ont reçus tout les devoirs que vous avez effectués, et sont ravis de l'implication que vous avez continuer à mettre dans votre travail. Je vais vous raccompagner en classe. Continua-t-il, d'un ton élégant."

On se leva et il m'emmena jusque devant la salle. Il toqua, et on entra. Tout les élèves se levèrent et me regardèrent surpris.

"Allez vous assoir, Camille. Et prenez une feuille sur le bureau, s'il vous plait. M'ordonna Mr Cordier, le professeur de svt."

Je m'exécutai sous les regards intrigués et jaloux de mes camarades. Je m'assis à côté de Lilian qui m'avait gardé une place auprès de lui. Tara Jenkies, une des meilleures amies de Eva Delorme, ma chère et tendre amie, me regarda malicieusement, et jalousement, puis finit par sourire en se retournant vers le tableau. Je me demandai bien ce qu'elle cachait.

Durant près de deux heures, j'essayai de comprendre le fonctionnement des lymphocytes que le professeur nous expliquait soigneusement. Mais lorsque la sonnerie retentit, je m'empressai de ranger les affaires rapidement, suivi de près par Lilian. Je voulais voir Jeremy, c'était le moment ou jamais. J'avais la tête plongeai dans mon sac quand je sentis un doigt me tapoter l'épaule.

"hey! S'exclama-Tara.

- qu'est ce que tu veux, Tara? Dis-je avec dédain.

- c'est vrai tout ce que raconte les magazines? (Un peu plus fort pour que tous les élèves entendent) Que tu as couché avec Mike Grant? Demanda-t-elle, malicieusement.

- ce ne sont pas tes affaires Tara, puis si tu veux tout savoir, non. Commençai-je à m'énerver.

- laisse la tranquille, Tara. Rajouta Lilian, à mes côtés.

- de tout façon, ça changera rien entre eux... Tu sais que... Me sourit-elle, faussement.

- tais toi Tara, va faire ta peste ailleurs! La coupa-Lilian.

- de tout façon, elle le sera bien assez tôt... répondit-elle, en souriant encore plus.

- dégage Tara ! Cria-Lilian."

Elle se retourna en souriant et s'en alla. Je restai stupéfaite devant ses propos. De quoi parlait-elle?

"de quoi parle-t-elle, Lilian? Le questionnai-je

- ce n'est pas à moi de te le dire! Rétorqua-t-il, tu viens ? Me demand-t-il."

Je lui suivis à contre cœur, savant pertinemment qu'il ne me donnerait pas de réponses pour l'instant. Nous marchions dans les couloirs du lycée pour rejoindre l'extérieur du bâtiment principal, quand mon regard s'accrocha à un visage. Puis, deux.

Le temps resta suspendu un instant. Je m'étais arrêtée de marcher et me tins droite, immobile. Lilian s'était retourné pour voir où j'étais alors que je portais ma main à ma bouche pour ne pas crier.

Les larmes me montèrent aux yeux, immédiatement, alors que la peine et la douleur se répandait en moi, doucement, comme un feu ardent traversant peu à peu des collines asséchés.

#Que pensez vous de ce chapitre? À votre avis, qu'est ce que Camille a vu?

#excusez moi du retard, je fais vraiment de mon mieux pour vous mettre les suites régulièrement avec mes cours de 8h à 18h presque tout les jours donc voilà :)

#N'oubliez pas de donner vos avis, commenter et voter ! :)

Merci pour toutes vos lectures, votes et petits mots ! Ça me touche et je suis trop contente ! Ahah ! ;)