Chapitre 32 : Adieu la France, bonjour les USA

Après ces baisers, il me serra dans ses bras encore une fois.

Jeremy (en chuchotant) : prends soin de toi. Je t'appelle bientôt. Je t'aime.

Moi (pleurant) : je t'aime aussi.

Il me serra un peu plus contre lui, comme si il ne voulait plus me laisser partir. Je fermai les yeux et sentis son odeur une dernière fois. Je serrai ma prise autour de son cou.
Il m'embrassa une dernière fois, très rapidement et finit par partir. Je restai un moment là, debout, à le regarder s'éloigner. Des larmes coulèrent sur mes joues.

Il ne se retourna pas. Peut être était ce trop dur pour lui de me voir encore une dernière fois ? Peut être qu'il se forçait à partir ? C'était ces "je t'aime" et ces paroles qui me le prouvaient.

Je finis par rentrer à la maison. Je m'enfermai un petit moment dans ma chambre, puis redescendis au salon.

Julian (souriant) : t'inquiète ça va aller, petite sœur, ça passera vite deux mois tu verras !

Moi (souriante à nouveau) : merci, Juju!

Il me prit dans ses bras puis nous allâmes à table. Sophie nous rejoignit dans la soirée. Elle était venue avec Carla et Jessica. On passa donc cette dernière soirée toutes les quatre avec ma famille. On fit des jeux de sociétés. On rigolait tellement que j'en avais les larmes aux yeux. Une larme, coquine, s'était même laissée glisser sur mes joues en pensant que je devrais tous les quitter le lendemain.
Je ne dormis quasiment pas cette nuit-là. Nous passâmes celle-ci à discuter entre filles.

Le lendemain, je me levai tard avec les filles, il était déjà onze heures. Je fis mes adieux à Jessica et Carla qui ne venait pas avec nous à l'aéroport. Après de multiples câlins, elles finirent par partir. Je laissai couler quelques larmes mais je me retins de pleurer. Je l'avais voulu ce tournage, et je l'avais. Je ne devais pas paraître faible et triste.

On passa encore un bon moment en famille après le repas, avec Sophie et Jenny. Puis, il fut l'heure de partir. Nous montâmes en voiture. L'aéroport était à environ quarante-cinq minutes de la ville, mais il fallait arriver au moins deux heures en avance.

Une fois arrivée, Julian prit mes deux valises, et moi, mon sac et Lou, et nous nous dirigeâmes tous dans le hall de l'aéroport. Je devais entrer dans l'avion par une sorte de porte prioritaire.
Un grand monsieur m'attendait. C'était le garde du corps qui me suivrait pendant ces deux mois entiers. Il s'appelait Steeve.

Steeve (souriant) : bonjour, mademoiselle ! je vous laisse un peu de temps, et nous embarquons dans dix minutes, il faut se dépêcher.

Je me retournai vers ma famille, les yeux larmoyants. Je m'avançai d'abord vers Jenny qui me prit dans ses bras.

Jenny (chuchotant) : bonne chance là-bas! J'en suis sûre que tu vas réussir ce tournage à la perfection.

Moi (chuchotant) : merci, et n'oublie pas de consoler Julian, et de le guider, s'il te plait. Tu es vraiment la meilleure belle sœur du monde.

Je me dirigeai ensuite vers Sophie et là, en un regard, nos larmes coulèrent.
Je me jetai dans ses bras. Nous n'avions que rarement été séparé, et sur des courtes distances. Ça faisait bizarre de se dire qu'on ne se verrait plus pendant ses deux mois.

Sophie (pleurant) : tu vas tellement me manquer ma Citrouille !

Moi (reniflant) : toi aussi, je t'aime ma patate !

Nous nous regardâmes puis rigolâmes comme toujours. Je pris ensuite ma mère dans mes bras qui me serra fort contre elle. Elle ne me dit rien, sûrement sous le coup de l'émotion. Même à la mort de papa, elle n'avait quasiment pas dit un mot. Je ne m'inquiétais pas pour elle.

Moi (souriant à travers les larmes) : je reviens bientôt, maman, je t'aime.

Elle me fit un bisous, puis je me penchai et attrapai Lou dans mes bras. Elle était tellement innocente. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi tout le monde pleurait.

Moi (lui souriant comme je le pouvais) : tu vas être sage, hein, Lou. Je reviens vite, promis.

Lou (souriante) : oui, mille ! Toi, venir bientôt à la maison.

Moi (souriant tristement et lui faisant un bisous) : oui, bientôt, promis.

Elle était perdue, ma mère vint la prendre dans ses bras pour lui expliquer la situation.

Voilà, il ne me restait plus qu'à dire au revoir à Julian, mon frère, l'homme de ma vie.
Il me souleva en me portant dans ses bras. Une larme roula sur sa joue et plusieurs défilèrent sur les miennes.

Moi (chuchotant) : prend soin de maman et de Lou. Je t'aime.

Julian (souriant tristement) : ne t'inquiète pas. Et toi aussi, prend soin de toi, fait attention aux mauvais garçons, aux voleurs et à tout ce que tu trouveras là-bas.

J'acquiesçai et finis par me diriger vers Steeve avec mes deux valises. Alors que les valises s'avançaient peu à peu pour rejoindre les soutes de l'avion, je me retournai une dernière fois vers eux, ma famille. Je leur fis un grand sourire et un baiser qui vole, avant de me retourner et de passer la douane.

On finir par atterrir dans la salle de pré-embarquement. Les personnes présentes me regardaient bizarrement mais je n'y prêtai pas attention. Je lisais et répondais aux SMS que ma famille et mes amis m'envoyaient.

Je pensai à eux, mais aussi à Jetemy qui devait être en plein match.
Mon téléphone vibra une nouvelle fois dans ma poche, je le sortis et regardai le message que je venais de recevoir.

"Je te le dis encore une fois, je t'aime et tu vas me manquer! Je pourrai t'écrire un roman mais ça ne servirait à rien. On gagne le match pour l'instant. Prend soin de toi ma libellule ! Je suis fière de toi. "

Même en plein match, il avait pensé à moi. Je souris.

Steeve le remarqua et me posa quelques questions. Il était très gentil malgré son air mauvais garçon. En effet, Steeve était très grand, plus d'un mètre quatre-vingt dix je dirai, très musclé, baraqué, et noir. Il avait une balafre au niveau de l'œil gauche mais elle ne se remarquait presque pas. Nous embarquâmes à bord de l'avion. Nous avions des billets premières classes. J'étais près du hublot quand l'avion décolla. Je regardai à travers celui-ci et observai ma ville qui disparaissait petit à petit sous mes yeux.

"Au revoir, la France !" Pensai-je quand nous entrâmes dans les nuages.

Steeve discuta avec moi durant un bon moment, sûrement pour me changer les idées. D'ailleurs, cela marcha plutôt bien. Je pensais à mon avenir et plus à ma tristesse. J'étais heureuse de faire ce tournage et j'allais les rendre fière de moi.

Je m'endormis un petit moment car lorsque mes yeux s'ouvrirent à nouveau, nous n'étions plus dans les nuages et survolions une ville en bord de mer. L'avion atterrit quelques minutes plus tard. Steeve et moi nous dirigeâmes, après les autres passagers et sortirent de l'avion par l'échelle mise à disposition.

Arrivée en bas, je me rendis enfin compte de ce qui m'arrivait. Je venais de faire mes premiers pas sur le sol américain.

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