Chapitre 2 : La rencontre

Chapitre 2 : La rencontre

La rentrée des vacances s'était bien passée et tout le monde avait des tas de choses à se raconter. Sophie et moi avions bien sûr raconté nos vacances au Lavandou ce qui avait provoqué de nombreux fous rires dans notre groupe.

Malheureusement pour moi , j'avais sport ce jour-là et mon moral retomba vite à 0. À part la danse et encore la course, je détestai le sport et par-dessus tout le Volley Ball. Evidemment, le hasard faisant bien les choses et je dû jouer pendant plus d'une heure à ce sport que je trouvais ridicule.
Lilian était désespéré par mon niveau et n'arrêtait pas de rire sur la façon dont j'évitai, bien sûr, le plus possible la balle. Mon équipe perdit deux matchs mais, même avec moi comme boulet, en gagna trois. Je m'inquiétai déjà pour la note qui figurerait prochainement sur mon prochain bulletin. Pour le sport tant pis! Pensai-je, désespérée: Je pouvais déjà faire une croix sur cette moyenne là.

À la fin du cours, je regagnai le vestiaire avec un mal de tête incontrôlable.
Je me sentais vraiment mal et ce mal être ne cessait d'empirer. Malgré cela, je me changeai rapidement et pris une douche n'aimant pas rester avec des habits suants.
Je ne dû pas être aussi rapide que je le pensais puisque le vestiaire des filles s'était déjà entièrement vidé quand je le quittais. Je m'engageai alors dans les escaliers pour rejoindre la sortie.

Au beau milieu de l'escalier, ma tête se mit à tourner et je m'arrêtai net. Je restai une bonne dizaine de minutes ainsi, sans bouger, jusqu'à ce que quelqu'un m'interpelle :

"Et cava ? "

Je me redressai en sursaut et mon regard plongea dans celui de l'inconnu. C'était un garçon qui venait de parler. Il se tenait à côté de moi et me regardait d'un air effrayé. Il avait de courts cheveux bruns et de beaux yeux bleus azur. Il était vêtu d'un polo à capuche avec un jeans très élégant. Aucun doutes là dessus, c'était bien Jérémy Cooper, qui se tenait là, devant moi.

Face à mon absence de réaction, il continuait de me fixer de ses yeux bleus azurs mais moins gravement cette fois-ci attendant sûrement une réponse de ma part. Ses yeux n'exprimaient rien mais sa bouche finit par s'étirer pour laisser apparaître un sourire charmeur.

Reprenant mes esprits, je commandai enfin à mon corps d'ouvrir la bouche.

"Oui cava, merci. Répondis-je, en lui offrant un petit sourire.

- Tu es sûre? Ta peau est toute blanche ! S'écria-t-il, d'une voix plutôt rauque. Je peux t'accompagner à l'infirmerie, si tu veux?

- Non, c'est bon vraiment. Rétorquai-je, en souriant faiblement. Merci.

- Je ne t'ai jamais vu ici avant. Dit-il, surpris. Tu es dans la classe de Lilian, je suppose ?

- Oui, c'est un très bon ami, on reste souvent ensemble... M'enquis-je, doucement.

- Ah oui? C'est mon meilleur ami! Tu dois être Camille, n'est ce pas? Demanda-t-il, en souriant. Je suis Jérémy.

- Oui, c'est bien ça! Lançai-je, en lui souriant à mon tour. Tu..."

La sonnerie me coupa dans mon élan.
Et Mince! Pour une fois qu'un garçon ou devrais-je dire le plus beau garçon du lycée s'intéressait à moi, cette satané sonnerie venait tout gâché.

"Je dois y aller mais on se verra une prochaine fois, Camille. S'enquit-t-il, en me lançant un clin d'œil et un petit sourire en coin."

Après son départ, je restai là, immobile, sans effectuer le moindre mouvement. Non, ce n'était pas possible! Je rêvais. Un des plus beaux garçons du lycée, Jérémy Cooper m'avait parlé à moi, la fille la pus quelconque de la planète? Rêve!

Pourtant, il m'avait bien parlé. Il m'avait simplement dit quelques mots mais c'était déjà beaucoup. Il m'avait regardé, vraiment regardé, moi et pas une autre. Et ça, c'était déjà beaucoup.
En plus, la manière dont il avait prononcé sa dernière phrase laissait clairement sous entendre qu'il souhaitait me revoir. Une aubaine! Mais je ne voulais pas trop garder espoir. On ne savait pas ce qu'il se passerait. C'était le destin qui le déciderait comme toujours.

Toujours immobile, je finis par reprendre mes esprits et sortis des vestiaires de sport. Je me dirigeai vers les toilettes pour avaler un doliprane quand le sourire malicieux et les yeux bleus azurs de Jérémy me revinrent une nouvelle fois en tête.

En me chassant ces idées de ma tête, je pris le cachet rapidement avant de me rendre à mon cours d'histoire. J'avais déjà bien un quart d'heure de retard mais cela ne sembla pas perturbé mon professeur qui me laissa entrer sans aucune hésitation.

L'après-midi passa lentement et je pensais à cette étonnante rencontre encore et encore. Une soudaine excitation s'était emparée de moi et j'étais comme perdue dans un rêve.

En réalité, je rêvais d'une conversation comme celle-là depuis mon entrée au lycée. J'avais toujours eu un petit faible pour Jérémy Cooper sans même le connaître. Ce garçon avait vraiment tout pour lui et la plupart des filles lui courraient d'ailleurs après. Malgré cela et sa popularité, il était assez discret et ne semblait pas enchaîner les conquêtes, ce qui le rendait encore plus attirant aux yeux de tous.

À la fin de la journée, je me rendais chez Sophie où nous devions réviser nos chansons avec le groupe. Celle-ci s'aperçut bien vite que mon esprit était ailleurs mais ne dit rien devant Carla et Jessica. Une fois que nous fûmes seules, elle se mît alors à m'interroger et je lui avouai tout ce qu'il s'était passé avec Jérémy à la sortie du vestiaire.

"Mais c'est génial! Je suis presque sûre que tu as un coup avec lui! S'enquit-Sophie, toute excitée.

- On verra bien, dis-je en souriant. D'ailleurs, c'est quoi que tu devais me dire tout à l'heure?

- Ah oui! Je sors avec Lilian! S'exclama -elle, encore plus excitée.

- Depuis quand ? Demandai-je, ravie.

- Après manger! Sourit-elle, enjouée.

- Il ne m'a rien dit ce petit cachotier! Il va m'entendre demain. M'écriai-je, alors que nous prenions la route pour aller à notre cours de danse classique."

Arrivée au club, Sandrine, la directrice du club nous accueillit avant de nous inviter à commencer notre échauffement. Sandrine donnait tous les cours elle-même depuis que son assistance avait eu un accident de voiture et ne pouvait plus danser. Elle était danseuse professionnelle depuis ses vingt ans et avait fondé le club cinq ans plus tard après avoir jouer dans plusieurs comédies musicales. Le club avait ainsi acquit une certaine renommé qui s'étendait dans toute la région et le niveau y était particulièrement élevé.

L'entraînement commença après que nous eûmes enfilé nos pointes.

"Pointe.. Demi-pointe ... Tourner ... Pointer ! criait- Sandrine, fortement alors que nous dansions dans tous les sens."

"Adeline mets correctement tes pieds, et toi Cristelle ajuste la vitesse quand tu tournes, continua-t-elle, durement. Camille, ton port de tête, Sophie, regarde tes pointes, Roxane tes..."

Le cours de danse fut intense et une fois qu'il fut terminé, les parents de Sophie me ramenèrent à la maison. Quelques heures plus tard, j'étais enfin dans mon lit et je pensais étrangement au temps qui passait. Le temps passait tellement plus vite qu'on ne se l'imaginait.

Cela faisait déjà plus de deux ans que papa avait rejoint le ciel et il me manquait tous les jours. Je pensais souvent à lui, me rappelant ses traits, son sourire, son rire et son amour pour la vie. C'était donc ça la vie? Vivre puis mourrir du jour au lendemain? Parce que c'était ce qui était arriver à papa.

Je réfléchis un instant, l'esprit ailleurs. La vie, selon moi, c'était aussi espérer que le garçon de vos rêves vienne vous parler ou bien réussir dans le domaine de vos rêves. J'espérais que la vie me laisserait assez de temps pour faire tout ce que je souhaitais réaliser et que mon destin n'était pas de finir dans un tragique accident. Si la vie ne se résumait qu'à cela, j'aurai alors préféré ne pas voir le jour. Mais au fond, je n'avais que le choix de vivre et de suivre mon destin.

Pour oublier ces pensées noires qui s'immisçaient dans mon esprit, je révisais ma leçon de géographie pour le contrôle du lendemain qui me paraissait bien loin, puis me remettait en tête les pas de hip-hop que nous avions appris la semaine dernière.

J'éteignis ensuite les lumières vers vingt-trois heures trente et comme un navire qui s'enfonce dans les eaux sombres après une tempête, je sombrai dans un sommeil rêveur où flottait le visage tendre de Jérémy.

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