Chapitre 24 : Accepter le passé
Bonjour à tous!
Voici un petit chapitre comme vous les aimez et qui vous rappellera des souvenirs!
Pour bien tout comprendre, vous pouvez pour ceux qui le souhaitent relire les chapitres 60 à 62 de la Tome1.
Je m'excuse pour le retard...
Chapitre 24 : Accepter les actions passées
"Je prendrai des moules à la marinière, s'il vous plaît, m'enquis-je en tendant la carte du restaurant à la serveuse.
- La même chose, s'enquit-Lilian, le bras derrière l'épaule de Sophie.
- Et pour moi, ce sera une entrecôte bien cuite, termina-Sophie, en souriant."
Il était près de vingt et une heure, et nous étions assis tous les trois autour d'une table ronde dans un petit restaurant du douzième arrondissement de Paris. La nuit venait de dévoiler la pleine lune et les étoiles commençaient à percer le ciel de part en part.
"Qu'est ce que ça fait du bien de se reposer un peu! S'enquit-Sophie, j'ai tellement mal au pied à force de faire des pointes! Sarah est une folle, une folle de la précision, continua-t-elle. Je me rends compte que finalement Madame Ferion n'est pas si terrible que ça!
- Tu as de la chance, Sarah a un vrai style contrairement à beaucoup dans l'école, lachai-je, j'adore les petits mouvements fluides qu'elle fait avec ses bras...
- Oui, je vois de quoi tu parles c'est juste impressionnant! Elle a essayé de me montrer, mais je n'y arrive pas, avoua-Sophie.
- Et moi, j'ai essayé de faire un grand écart dans les airs... nous imita-Lilian, mais je suis tombé sur les fesses!
- Jaloux! S'écria-Sophie, tu enrages car tu n'es même pas capable de toucher tes pieds avec tes mains les jambes tendues!
- C'est toi qui dit ça? Renchérit-il, Madame la souplesse incarnée... c'est pas ce que tu me disais l'autre soir..."
Ils continuèrent à se disputer en riant. C'était bon de les voir comme ça tous les deux. Ils étaient beaux. Ils étaient heureux. Ils étaient tout simplement amoureux.
Les assiettes arrivèrent rapidement, calmant nos deux amoureux.
"Et toi, que vas tu faire pour le gala? Demanda-Sophie, en redescendant de son petit nuage."
Sa phrase resta un moment comme suspendu dans les airs, sans attaches et sans choses auxquelles se raccrochaient. Ces mots résonnaient comme des coups de poignards dans ma tête. Que faire? C'était bien la question que je me posais depuis plusieurs jours.
"Je ne sais pas quoi faire... renoncer ou travailler avec un traitre sont mes deux seuls options, déclarai-je, en pesant mes mots.
- Tu ne peux pas trouver d'autres partenaires? S'étonna-Lilian, en fronçant les sourcils.
- Malheureusement, je pense que les meilleurs ont déjà trouvé d'autres élèves pour leur chorégraphie, avouai-je, en attrapant une moule.
- Cela va s'en dire! S'exclama-Sophie, pourquoi pensais tu que j'étais si inquiète que personne ne me choisisse? Ajouta-t-elle à l'intention de Lilian. La concurrence est totalement folle pour le gala, tout le monde veut y aller et les places sont très limitées. La dernière à avoir eu sa place a été Diem, Mathéa et Ivy n'ont pas été prise... en tout cas, à ta place, je réfléchirai bien avant de faire un choix."
J'acquiesçais simplement de la tête et la discussion changea de direction. J'en étais plus qu'heureuse, j'avais justement besoin de me changer les idées avec cette soirée.
Ce petit repas me permettait également de retisser des liens avec Sophie.
Malgré que celle-ci m'est pardonné, je sentais souvent des reproches implicites qu'elle me lançaient dans un tourbillon de phrases. Je ne pouvais pas l'en blâmer. Moi même à sa place, je pense que je n'aurai pas pu être aussi compréhensive.
"J'ai reçu un message de Benoit hier, l'équipe revient à Paris la semaine prochaine. On ira faire un tour au Red Lion pour l'occasion les gars? Annonçai-je, alors que ma mousse au chocolat venait d'arriver.
- J'en suis, affirma-Sophie, ça me défoulera un peu de voir du Break. Ça me manque un peu le Hip Hop, on en fait que trop peu à l'académie.
- C'est pour ça que je comptais mettre quelques uns de mes pas plus rythmés si je participe au gala... Tu veux venir Lilian? L'interrogeai-je, avec un sourire en coin.
- Je... commença-ce dernier.
- Il viendra, le coupa-Sophie. Ce n'est pas parce que tu n'aimes pas Benoit à cause de la bagarre avec Jérémy que..."
Sophie s'arrêta brusquement de parler. Mon regard se plongea dans le sien et je vis une once de doute traverser son visage.
"Bravo Sophie, tu vois à vouloir parler à ma place! S'énerva-Lilian, en lui lançant un regard noir."
Je posais ma cuillère et regardai les deux amoureux, perdue.
"Quelle bagarre ? Demandai-je, alors que Sophie baissait les yeux.
- C'est du passé, marmonna-Lilian.
- C'était quand ? Ajoutai-je, alors que tout se bousculait dans ma tête.
- Après l'anniversaire de Julian, m'avoua-Sophie.
- Je peux savoir pourquoi? Déclarai-je, sans filtre.
- Ils...
- Tu en as assez dit comme ça Sophie, s'enquit-Lilian, tu avais promis de ne pas en parler!
- Comme tu dis c'est du passé, lâcha-Sophie, elle a le droit de savoir.
- Fais ce que tu veux, Sophie, mais je ne veux pas y être mêler, lança-Lilian, je vais payer l'addition."
Sophie le regarda partir, alors que la culpabilité imprégnée toutes les rides de son visage.
"Ils se sont battus pour toi... avoua-Sophie, comme tu t'en doutes. Jérémy a croisé Benoît dans la rue. Benoît l'a reconnu et comme tu lui avais dit pour le baiser... ils se sont attrapés sévères...
- C'était ça alors le coquard que Jérémy avait avant les épreuves du bac? Dis-je, stupéfaite.
- Oui, c'était ça... je suis désolée de ne pas te l'avoir dit, mais j'avais promis à Jérémy de ne rien dire, m'annonça-Sophie.
- Je te pardonne, mais cette fois, on est quitte, balançai-je, légèrement énervée."
Lilian revint quelques minutes plus tard et nous sortîmes du restaurant. Avec cette petite discussion, la bonne humeur des premières heures s'était quelque peu envolée.
Je rentrais chez moi, le cœur encore un peu plus lourd. Sophie, elle aussi, m'avait en quelque sorte cachait une vérité. Elle ne m'avait pas trahi mais elle m'avait délibérément menti lorsque je lui avais demandé ce qu'elle pensait de cette histoire, quelques jours avant le baccalauréat.
Les mots que m'avaient dit Jérémy me revinrent en tête. Je nous revoyais l'un devant l'autre dans la grande cours du lycée. J'étais assise sur un petit muret comme tous les matins quand j'attendais Sophie. Jérémy venait d'arriver et il me cachait son visage.
"Pourquoi ne me montres tu pas ton visage? Lui avais-je demandé."
Il avait alors levé les yeux vers moi et j'avais pu voir un gros coquard bien violet près de sa pommette droite.
"Qu'est ce que tu as fait? M'étais-je écriée, en touchant bien malgré moi son visage.
- Rien du tout, m'avait-il répondu, en s'écartant un peu de moi. Je me suis cogné dans une porte chez moi sans faire exprès...
- Tu es sûr de me dire la vérité? L'avais-je, interrogé, on dirait vraiment une marque de coup...
- Je te dis que je me suis pris une porte, s'était-il agacé, puis de tout manière, je n'ai pas de compte à te rendre."
J'étais restée surprise, assise sur mon muret alors que Jérémy s'était enfui dans les couloirs du lycée, énervé.
À l'époque, je ne l'avais pas cru mais je n'avais rien dit. Jérémy et moi n'étions plus ensembles. J'étais avec Benoît et même si nous étions restés étroitement liés, Jérémy n'avait donc plus de compte à me rendre, comme il l'avait lui même si bien dit.
Couchée dans mon lit, la lumière éteinte, une pensée traversa mon esprit. Il fallait que j'accepte ce passé, c'était le passé, comme l'avait dit Lilian. Du passé et rien d'autre.
Le lendemain, j'arrivais à l'académie de bonne heure. J'avais effectivement rendez vous avec Madame Ferion au sujet du sabotage de ma clé USB. Je ne savais pas de quoi elle souhaitait me parler mais je n'avais pas pu refuser de la rencontrer.
"Bonjour Madame, dis-je, en entrant dans son bureau.
- Ah, bonjour Camille, je vous attendais, s'enquit-Madame Ferion. Je vous en prie, assaillez vous.
- Merci...
- Je voulais juste vous prévenir que les coupables s'étaient dénoncés, m'expliqua-t-elle. Maylee a été évincé du grand gala. Elle n'avait pas de complices. Apparement, seul Rosslan était au courant de ce qui s'est passé. Je suis très déçue par le comportement de ces deux élèves, et surtout de Rosslan, qui avait toute ma confiance. Je n'ai cependant pas retiré sa performance au gala car il n'a pas commandité cet acte et que j'ai pu voir que vous étiez une des élèves qu'il avait choisi de mettre en avant.
- Je ne suis plus très sûre de participer au grand gala, Madame... déclarai-je, en lui souriant.
- Je sais que cela doit être difficile de faire confiance à Rosslan après ce qui s'est passé, lâcha-Madame Ferion, très sérieuse. Mais vous devriez sincèrement bien y réfléchir Camille. Le gala est une occasion en or pour tous les premières années, ne laissez pas vos sentiments dictez votre avenir. Dans un univers comme la danse, cela pourrait vous perdre."
Elle s'arrêta de parler quelques secondes me laissant simplement assimiler ces paroles.
"J'ai une réunion qui m'attend, ajouta-Madame Ferion, rendant close toute discussion. Au revoir, Camille.
- Merci de m'avoir reçu, Madame. À la semaine prochaine, renchéris-je, avant de me lever et de sortir de son bureau. "
Dans les couloirs, il était encore très tôt et peu d'élèves étaient présents.
Je me dirigeai vers la cafétéria pour prendre un café quand une fille de ma classe, Anna, m'interpella.
"Salut, Camille, tu vas bien? Demanda-t-elle, en me souriant.
- Très bien et toi? Répondis-je, surprise qu'elle vienne me parler.
- Oui, super. Je voulais te dire, s'enquit-elle, je suis vraiment contente que Maylee est été attrapé pour ce qu'elle t'a fait. Elle me faisait aussi chanter depuis le début d'année pour que je l'aide en prenant tout ses cours à sa place. J'ai eu le courage de la dénoncer après ce qu'elle t'a fait, alors merci.
- Oh, je suis contente pour toi, tu as bien eu raison de la dénoncer. Cette fille est donc vraiment le diable incarné! M'écriai-je, en lui souriant.
- Un diable, c'est sûr, s'esclaffa-Anna. Même si je crois surtout qu'elle est juste en manque d'amour... j'ai vu que tu..."
Notre discussion continua jusqu'à la fin des cours. Sa remarque sur Maylee m'avait fait beaucoup réfléchir et plus j'y pensais, plus je me disais qu'elle avait raison. Néanmoins, il était sûr que Maylee avait fait beaucoup de mal dans cette école et que sa punition était visiblement bien méritée.
À midi, la sonnerie retentit et je lâchais mon stylo avec joie. Madame Lévèque n'avait pas était tendre avec nous aujourd'hui et la leçon avait été très dense. Je traversai le couloir, contente de pouvoir enfin m'aérer la tête.
Mathéa m'accompagna jusqu'au toilette des filles. J'en sortis avant elle et l'attendis avec impatiente pour rejoindre les filles.
C'est à ce moment là qu'une silhouette que je connaissais très bien se dressa devant moi.
"Je n'ai pas envie de discuter Rosslan alors s'il te plaît, va t'en, furent les premiers mots qui me vinrent à l'esprit."
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Que pensez vous de ce chapitre ?
Pensez vous que Camille va participer au grand gala ?
Que pensez vous vraiment de Maylee? Est ce une simple peste? Ou une personne en manque d'amour ?
J'espère que ce chapitre vous aura plu. Il est un peu tardif mais j'espère qu'il répondra à vos attentes.
Je vous remercie pour vos votes, vos petits mots et votre soutien!
Des gros bisous à tous! A bientôt !
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