CHAPITRE SEIZE - Moi ou personne
Le buffet terminé, je me dirige vers la chambre de Morgan. Lui expliquer mon comportement, avoir une conversation sur mon troublant rêve. Comme à mon habitude je toc, attendant bien sagement qu'il vienne m'ouvrir. Quelques minutes passent. Il en met du temps ! Il serait venu ouvrir bien avant. Je me tâte un instant avant d'ouvrir par moi-même. Ma tête se tourne naturellement vers le lit sur lequel se trouve l'une de mes agresseuses totalement nue dans les bras de Morgan plantant ses crocs dans sa chaire et caressant le corps de celle-ci. Cette catin à l'air de prendre du plaisir et moi je reste là, complètement abasourdie par ce que je suis en train d'assister. Je ne sais pas encore ce que je ressens à cet instant précis. Colère, tristesse, jalousie ? Ou peut-être même les trois. Je reste statique, pendant que mon maître, pendant que l'homme pour qui je veux me battre prend un malin plaisir à coucher avec la catin qui à essayer de me tuer. En fait c'est peut être lui que je vais finir par tuer. Cette fois s'en ai trop !
Je choppe un verre qui traine sur un meuble à côté de la porte et je le lance à travers la salle. Il vient percuter le mur à droite du lit. Morgan se redresse et se tourne aussi tôt vers moi, les crocs sorties. Pendant que l'autre catin se vide de son sang.
- Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, aller vous faire mettre.
Je fais volt face. Et court, sur le chemin, je croise Salie. Je ne m'arrête pas et m'enferme dans ma chambre.
Je l'entends s'acharner sur la porte. Non je ne t'ouvrirai pas ma belle, pas cette fois-ci.
Je cherche quelque chose d'assez lourd pour le lancer à la figure de Morgan si celui-ci aurait la bonne idée de venir. Mes yeux s'attardent sur ma lampe de chevet. Ça devrait faire l'affaire.
- Eden ouvre ! Ne vas pas commettre quelque chose d'irréparable.
Elle croit que je vais me suicider ou quoi ? Certaine ont dû le faire, mais j'aspire à un plan bien plus cruel. Je me mets à bonne distance, face à la porte.
- Je n'ouvrirai pas et ne t'inquiète pas pour moi. En revanche, l'hybride que j'appelle normalement maître risque d'être confronter à un sérieux problème s'il essaie de franchir cette porte.
Je souris légèrement, quand je vois que la seule arme en main est une lampe de chevet. Non mais sérieusement, je ne vais pas aller loin.
J'entends des voix masculines parler derrière la porte, ça ne peut être que Priam et Morgan. Et bien je devrais être satisfaite d'avoir tous ce joli monde à mes pieds tentant de trouver une solution à ma révolution. J'attends avec impatience en faisant tapoter mon pied au sol.
- N'ESSAYEZ PAS D'OUVRIR !
- Eden, ne joue pas, tu sais bien, que d'un coup d'un seul je peux faire exploser cette porte.
- Ah MORGAN ! ET BIEN ALLEZ-Y MON MAITRE ! NE VOUS GENER PAS, FAITE EXPLOSER VOTRE PORTE ! (d'un ton ironique)
- Si tu m'ouvre nous discuterons de ce que tu veux. Si j'ouvre, ça risque d'être différent.
Je ris ironiquement et assez fort pour qu'il entende.
- DISCUTER ? JAMAIS ! EN REVANCHE SI VOUS OUVREZ, JE N'HESITERAI PAS A VOUS TUEZ !
- Tu l'auras voulu.
La porte part en éclat. Je ne suis pas étonné. J'attends, de percevoir une silhouette, quand enfin je la voie, je lance la lampe sur celle-ci. Je cours à travers la pièce. Lui lance au visage, l'une après l'autre mes robes.
- ESPECE DE GROSSE MERDE ! SUCEUR DE SANG SANS CŒUR !
Puis je m'attaque au vase. Morgan reste statique, il me regarde faire et attend bien sagement que ma colère passe. Mais elle ne passera jamais !
- VOUS SAVEZ CE QUE JE VAIS FAIRE MON MAITRE (D'un ton ironique) JE VAIS NIQUER LA RACE DES HYBRIDES ! ET VAIS COMMENCER PAR VOUS !
Quand je remarque que je n'ai plus rien à me mettre sous la main, je cherche une autre technique. Rien ne me vient à l'esprit. Je veux lui faire du mal comme il m'a fait du mal. Je veux qu'il souffre. Les larmes me montent aux yeux. Et lui reste à sa place, les bras croiser sur son torse.
- Tu as fini ?
Je lui saute dessus et lui porte des coups aussi forts que je le peux. Il se laisse faire. Par épuisement, mes coups ralentissent et s'adoucissent. Je n'ai plus de forces.
D'un geste il reconstitue la porte derrière lui et remet les objets à sa place et comme neuve. Tout ça pour ça, il a du s'en amuser de ma petite crise.
- Nous pouvons discuter maintenant ?
- Non.
- Pourquoi donc ?
- Parce que je ne veux pas vous parlez.
- Mais étant donné que je suis toujours ton maître, tu vas t'exécuter et nous allons parler Eden.
- J'ai une meilleure idée, vous allez parler et je vais vous écoutez.
Il sourit
- C'est moi qui rends des comptes maintenant ?
Je m'assoie sur le lit et ne répond pas. Il en fait de même.
- Bon Eden, je ne sais pas ce que tu as vu dans cette chambre. Mais j'ai besoin de ça pour vivre.
De sexe ? Il se fou franchement de ma gueule.
- Vous avez besoin de coucher avec les femmes pour vivre ?
Il sourit
- Je pensais que tu ne te contenterai que d'écouter ?
- Répondez.
Il grogne et ses yeux s'assombrissent. Et oui monsieur l'hybride cette fois-ci c'est moi qui commande.
- J'ai besoin de sexe et de sang.
Le sang je veux bien le comprendre.
- Personne à besoin de sexe pour vivre.
- Eden, je ne suis pas humain, je suis un hybride. Et tant que je n'ai pas trouvé l'élue, ça sera comme cela.
Oui il n'a pas tort, c'est loin d'être un humain.
- Je ne veux pas que ça se passe comme cela.
- Mais je ne t'appartiens pas.
Je me lève brusquement, je fronce les sourcils et lui fait face.
- PARFAIT DANS CE CAS, JE NE VOUS APPARTIENDREZ PAS NON PLUS, C'EST CLAIR ?
Il se lève à son tour et prend un ton sévère.
- TU ES MON ESCLAVE ET TU M'APPARTIENS.
- NON JE SUIS UNE FEMME AMOUREUSE A QUI ONT NE DICTE PAS OU DOIT ALLER SON CŒUR !
Il s'adoucit.
- Tu es amoureuse ?
- NON !
Qu'elle conne. Ça ne sert plus à rien de cacher quoique ce soit désormais.
- Oui. Et ce n'est pas réciproque, vous m'avez fait du mal tout à l'heure, il est normal que je me comporte ainsi.
Il s'approche de moi et prend ma tête entre ses deux mains, me forçant à le regarder. Il a le regard très doux, si je ne le connaissais pas, je croirai qu'il est aussi amoureux que je ne le suis de lui.
- Ce n'est pas si simple, crois-moi et fais-moi confiance.
Et puis quoi encore ? Après ce qu'il m'a fait ? Je lui fais volt face.
- J'y réfléchirai.
- Très bien.
Je sens un vent frais parcourir toute la pièce. Il est parti.
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