CHAPITRE CINQ - Meilleure ennemie
Dans le couloir de l'étage j'entends des pleurs au loin.
- Salie, Tu entends ?
- De ?
J'écoute aux portes pour deviner d'où proviennent ces pleures. Quand les pleures se rapproche au fur et à mesure que mes pas arrive au bout du couloir. Trouvé !
- A qui est cette chambre ?
- Tina.
- Tina ?
- La blondasse.
Elle a survécu c'est une bonne nouvelle déjà pour elle. Mais de pitié d'entendre ses pleurs, je toc à la porte espérant que je puisse lui apporter du réconfort. C'est certainement exagéré de la part d'une femme qui est sur le point de lui prendre l'homme qu'elle aime... Enfin c'est ce qu'elle pense... ce que tout le monde crois mais il n'en n'ait rien pour moi.
- QUI VOUS ETES DEGAGEZ !
Salie pause une main sur mon épaule.
- Laisse là, elle est blessée. Il faut qu'elle se fasse une raison.
- Attend, mais Salie, je suis humaine, et cette femme, vient de se faire violer.
A cause de moi ! J'aurai dû être à sa place, il faut que je l'aide. J'ouvre la porte doucement, Salie reste à l'entrée et regarde avec attention. Tina est au pied de son lit entièrement nue, la tête dans ses bras pleurant des sanglots. Son dos est abimé par des coups de fouet donné trop fort, beaucoup trop fort. Je passe ma main dans ses cheveux, elle détourne le regard en ma direction, les yeux rouges d'avoir trop pleuré. Je saisie le drap se trouvant à ma droite, et lui passe autour du cou, l'a soulevant par la même occasion.
- On va nettoyer tes blessures, d'accord ?
Tina renifle et acquiesce. Salie fronce les sourcils comme pour m'avertir mais je fais celle qui ne vois rien. Je ne peux pas l'a laissé dans cet état et ne rien faire.
***
Je l'installe sur mon lit, elle ne cesse de pleurer.
- Tu sais où je pourrai trouver du désinfectant ?
Salie dévisage Tina et serre la mâchoire.
- Non.
Putain mais elle est aussi conne que les autres ou quoi ? Le fait d'avoir un hybride comme amant ne l'a réussi pas. Je l'a prend par le bras
- Ecoute Salie, je n'ai pas de rivale, pour la simple et bonne raison que je m'en bats la race de ce fichu Morgan. Vas me chercher du désinfectant s'il te plait.
Elle se durcit, je ne l'ai jamais vu aussi sérieuse qu'à cet instant.
- Tu n'as peut être pas encore de rivale, mais elle (l'a pointant du doigt) en as une ! et elle, au moins à l'intelligence de le savoir.
Elle part en claquant la porte. Va-t-elle me ramener le désinfectant ? Je l'ai peut-être trop mis en rogne ? Je m'installe à côté de Tina.
- Ça va aller, tu verras.
- Parle pour toi, regarde l'état de mon corps...
- Les plaies ont l'air profond mais, elles finiront par s'estomper avec le temps.
Elle rit jaune.
- Du temps ? Je n'en n'ai pas. Je vieillis et lui reste éternellement jeune, il ne voudra pas d'une femme avec des cicatrices sur le corps. Alors qu'il peut avoir une femme telle que toi dans son lit.
Je devine du dégout sur son visage.
- Tina, je ne veux pas te le prendre. On m'a emmené ici de force...
- Comme nous toutes ! Et comme nous toutes, on ne rêve que d'une chose à présent, avoir la place qu'occupe ta SALIE auprès de son hybride.
La porte se rouvre brusquement, Salie me balance le produit et les compresses au visage. Elle m'amuse, elle est tellement bornée. Je n'ai pas le temps de l'a remercié qu'elle referme immédiatement. Je baisse le drap, laissant apparaître ses blessures.
- Ça va piquer.
Je renverse le une bonne dose de produit sur son dos, un gémissement de douleur l'a raidi. Je tapote à l'aide d'une compresse l'excédent.
- Ta gentillesse te perdra ma belle.
- Eden, je m'appelle Eden.
- Gentille Eden...
- Tu peux dormir ici, si tu veux.
Cette proposition me vient à la tête normalement. Je me lève, cherche dans l'armoire quelque chose de décontracté qui ne collerai pas trop à ses plaies. Ah mais je ne savais pas qu'on avait des sortes de tee-shirt larges qui ne ressemble à rien. Ça devrait faire l'affaire. Je lui tends et me retourne pour lui laisser un peu d'intimité.
- Tu as peut être faim ?
- Non, j'ai besoin de dormir.
- Très bien.
Ce soir, je lui laisserai le lit, je dormirai sur le tapis, il est épais et confortable pour mes pieds pourquoi il ne le serait pas pour mon corps ?
***
A mon réveil, j'ai beau chercher, je ne trouve pas Tina. Je ne vais pas courir après elle, Salie n'est pas venu me réveiller ce matin et je ne sais pas quoi mettre pour la journée. Couleur ? Pas couleur ? Mon regard s'arrête sur une robe rouge bordeaux. Oui celle-ci me convient parfaitement.
Il me reste un peu de temps avant la réception du matin. J'aimerai recroiser Minuit, elle est la seule à me faire penser à autre chose.
***
Je tente de retrouver l'endroit où j'ai croisé Minuit pour la première fois. J'enjambe quelques branches cassées. Tina ?
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Et bien comme toi gentille Eden, je passe le temps.
Le ton qu'elle prend est si ironique, sonne tellement faux que je ne rétorque pas. Des grognements surgissent, c'est effrayant ! Que se passe-t-il ? J'entraperçois Minuit qui parait tellement faible mais dresser un louveteau entre les pattes. Son bébé ?
Face à elle, la meute semble en vouloir au petit loup.
- Il faut l'aider !
Tina rit.
- Tu ne crois quand même pas que je vais risquer de me faire tuer pour ces bêtes ? On t'a déjà parlé de la loi du plus fort ? Et bien là c'est pareil.
AHHHHH mais ce n'est pas possible d'être aussi blonde et stupide. Sans réfléchir à ce qui pourra se passer. J'enjambe les dernières branches qui me font barrage, je saisi une branche assez imposante pour tenter de les faire fuir. Je me mets au centre, entre la jeune maman et ces brutes affamées. Je gigote mon bâton espérant que ces loups transformés en monstres face demi-tour. Rien n'y fait leur yeux son d'un noir à vous glacer le sang. Ils n'ont qu'une idée en tête en finir avec ce bébé et moi par la même occasion.
- DEGAGEZ !!!!!!!!!!!!
Ils se rapproche, je recule et trébuche laissant aux loups la possibilité de me dévorer.
- TINA !!! AIDE MOI !!!
- JAMAIS EDEN !
Un loup m'attrape le pied droit le secouant de toute ses forces, un autre serre dans sa gueule mon bras gauche le transperçant. Je ne peux retenir mon hurlement de douleur. J'ai le réflexe de fermer les yeux quand je vois des griffes venant me déchirer le visage. Puis plus rien... Que se passe-t-il ? Je ne sens plus aucun loup tenter de me dévorer... . J'ouvre un œil... Minuit est au-dessus de moi et repousse la meute avec courage... Elle à laisser son bébé derrière. Je souffle et rassemble le peu de force qui me reste pour me retourner, saisir le louveteau et le mettre en dessous de moi le protégeant des autres.
Minuit à repousser la meute, elle se pose près de moi, me réchauffant... J'ai si froid. Je vois l'ombre de Tina se rapprocher.
- Ah gentille Eden, trop gentille. J'aurai au moins le bonheur de ne plus te compter parmi mes concurrente désormais.
Je n'ai plus la force de lui répondre ni de faire quoi que ce soit. Je baigne à présent dans mon sang, ma robe se mariant extraordinairement bien avec sa couleur. Quelle coïncidence. Dans un dernier soupire, je ferme les yeux.
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