CHAPITRE DEUX
Dresser derrière les rideaux, j'aperçois une personne étendue dans son lit. Serait-ce un homme ? Avec l'obscurité je ne vois pas grand-chose, je décide de faire un pas en avant. Quelques courbes me laisse croire que c'est une femme.Un vent s'engouffre dans la chambre, elle se tourne vers la fenêtre et se lève brusquement.
- Qui êtes-vous ? Me demande-t-elle apeurée
Sous la pression, je fais deux pas en arrière. Elle a certainement vue mon ombre. Je ne réponds pas.
- MONTREZ-VOUS ? crie-t-elle
Elle surgit un couteau, qu'elle avait soigneusement mis sous son oreiller.
- Que comptes-tu faire avec ce couteau ? Je lui répond d'un ton moqueur.
- SI VOUS NE ME DITES PAS QUI VOUS ÊTES, JE VOUS PLANTEREZ !
Je devrais faire demi-tour, mais la sensation est telle que je ressens le besoin de lui faire peur, et de lui montrer qu'elle ne peut pas me battre si facilement.
- Tu ne peux pas me tuer avec un simple couteau, ma belle. Je dis d'un ton sarcastique
Enfait si, nous sommes faits de chair et de sang tous comme eux, mais ça, elle ne doit le savoir en aucun cas. J'ai tout de même réussis à la faire reculer de quelques centimètres.
Une seconde risée de vent me laisse deviner son odeur, une odeur de rose. Je l'a regarde avec intensité mais elle ne le voit pas. Je devine ses moindres gestes, je sens son anxiété.
- Tu as peur ?
- Qui êtes-vous ? me dit-elle d'une voix terrifiée
Je meurs d'envie de lui répondre, mais je ne le fait pas.
- REPONDEZ !!!! Me crie-t-elle de plus bel
Elle s'énerve et d'un pas décidé, allume la lumière. Je m'efforce de rester dans l'ombre.
En remontant le regard dans sa direction, je remarque sa beauté, elle est magnifique. Elle est différente des autres femmes que j'ai pu tuer. Ou même à qui j'ai pu faire l'amour.
Elle a un visage fin, des yeux d'un bleu clair mais très intenses dans lequel on peut à la fois lire toute sa rage et son désespoir. Ses cheveux d'un blond dorés, tombent en cascade sur ses épaules, sa bouche n'est pas trop pulpeuse et ses formes sont sublimes. Je déglutis.
- Qu'importe. Je dis d'un ton calme.
- MONTREZ-VOUS ! JE N'HESITEREZ PAS !
D'un rire étouffé je réponds.
- Quelle rage.
Elle hausse la voix mais sa peur traverse la pièce, je le sens. Elle avance d'un pas et lance le couteau à travers la chambre. Je le rattrape puis je ris.
- Et maintenant, ma belle ? Que comptes-tu faire désarmée ?
Elle ne répond pas et cherche une solution.
- Que voulez-vous ? Mes bijoux sont dans la salle de bain, mon argent dans mon sac je vous laisse prendre ce que vous voulez.
Je souris
- Mais je ne veux rien de tout ça.
- Que voulez-vous alors ? Qui êtes-vous ?
- Je suis là pour te tuer.
Elle met son visage dans ses mains, éclate en sanglot et se laisse tomber à terre. Moi, qui l'a croyais plus forte que les autres, me voilà bien déçu.
C'est pour ça qu'on vous tue. Vous les humains, vous êtes une race faible, vous avez peur de tous.
- Je vous en prie, j'ai une petite sœur à m'occuper, elle a besoin de moi. (En relevant la tête)
- Les autres aussi avaient une famille, pourtant je n'ai eu aucune pitié.
- Je sais qui vous êtes...vous êtes un combattant, mais je ne vous demande pas d'avoir de la pitié, seulement de faire preuve de clémence. Dit-elle entre deux sanglots
De la clémence, je n'en ai jamais eu, pourquoi j'en aurais maintenant ?Pourtant j'hésite.
- Si je ne vous tue pas, qu'aurai-je en retour ?
- Ce que vous voulez.
- C'est facile à dire, en attendant, si je ne vous tue pas je risque d'avoir de très gros problèmes.
- Alors tuez-moi, mais protégez ma sœur.
Il faut que je me sorte de cette galère. Et si je lui faisais croire que le marcher était conclu ? Je m'approche d'elle j'ôte savie et je tue la sœur après.
- Très bien.
Soulagée,elle souffle et sèche ses larmes du revers de ses mains.
- Puis-je au moins voir le visage de mon meurtrier ?
Je réfléchis un instant, et si au dernier moment elle vint à s'enfuir ? Non aucune chance, Je peux au moins lui faire cette faveur.
D'un pas hésitant, je sors de l'ombre.
- Voilà. Me dévoilant totalement.
Elle me regarde longuement avant de fermer les yeux.
- Je suis prête.
Je m'avance, je m'en veux déjà de lui avoir montré mon visage. Je saisi ses cheveux puis je tire sa tête en arrière pour laisser apparaître son cou, elle a le visage crispé, sa respiration s'active. Elle ouvre les yeux et plonge son regard dans le miens.
- Promettez-moi qu'il n'arrivera rien à ma sœur ?
- Fermez les yeux.
Elle ferme les yeux, je la regarde et je l'admire. Elle est tellement belle. Si je ne l'a tue pas je risque d'avoir des problèmes, je risque de me faire tuer, mais si au contraire je l'a tue, je le regretterai, et son visage me hantera toute ma vie. Au fond quel est le pire ? De tuer ou de se faire tuer ?
J'insère un grand coup, j'ouvre mes ailes, lâche sa chevelure et dans un hélant saute de la fenêtre.
Et maintenant que vais-je faire ? Je l'ai laissé vivre, je vais devoir en payer le prix.
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