7. Mucoviscidose
*Je ne suis pas médecin, sinon fait longtemps que je serais plus à l'école, mais mais mais je me suis informée avant d'écrire ce chapitre, donc oui, la maladie existe, et oui, les infos sont vraies, mais pas particulièrement précises alors disons majoritairement vraies*
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Quand la maladie n'est pas connue, il n'y a pas de remède
Quand j'arrivais devant le bureau du Mr. Davis, la porte était déjà ouverte alors je ne toquais pas, quitte à me le faire reprocher. Pourtant, il m'accueillit comme un père accueillerait son fils.
— Mathias, ça va bien? Tu as l'air fatigué...
Son ton bienveillant me donna envie de tout lui raconter, après tout un point de vue extérieur sur la situation ne pourrait pas me faire de tort, mais...
— Oui, très bien, mentis-je tout en m'assoyant.
Quelque chose me dissuada de lui raconter l'histoire. M'attirer les foudres de ma petite amie ne faisait pas partie de ma liste de choses à faire. Et puis, je n'étais quand même pas pour lui raconter ma vie, déjà que je ne la racontai que très peu à mes parents, ce qu'ils me reprochaient assez fréquemment.
— Parfait, parce qu'aujourd'hui tu vas observer le traitement de Daisy.
J'hochai la tête, me levais alors que je venais tout juste de m'assoir et m'apprêtais à sortir quand une question me vint à l'esprit. Dire que je n'y avais pas pensé plus tôt.
— Vous ne m'avez jamais dit de quelle maladie souffrait Daisy en fait.
— Elle a la...
Il hésita avant de continuer presque douloureusement.
— La mucoviscidose.
Il secoua la tête se disant sûrement que c'était impensable de penser qu'un enfant si jeune soit victime de cette maladie pratiquement mortelle et je devais dire que j'étais d'accord avec lui.
J'avais déjà entendu parler de cette maladie. Vaguement, mais je savais qu'elle était loin d'être inoffensive. Je vis l'image de Daisy qui riait aux éclats le jour où on jouait à la cachette, et sentit mon coeur se resrrer en pensant qu'elle pourrait mourir... Si jeune, trop jeune.
Sans attendre plus longtemps, je sortis du bureau de Mr.Davis pour aller rejoindre Daisy que j'avais laissée entre les pires mains du monde, celles de ma blonde. La connaissant, elle lui avait déjà parlé de toutes les idioties que j'avais faites au courant de ma vie. Et j'en avez faites pas mal, croyez moi, la plupart en compagnie de mon meilleur ami, Stéphane. On faisait une équipe d'enfer.
Quand j'entrais dans sa chambre d'hôpital, je les trouvais assises au sol en train de colorier. Je m'assis près d'elles et chuchotais dans l'oreille de Jess.
— Va falloir que tu partes, ma belle.
Elle fronça ses sourcils tout en continuant de dessiner pour ne pas alerter Daisy. Je ne voulais pas que Daisy fasse une crise parce que sa fée marraine s'en allait, mais je savais que têtue qu'elle était, Jessica refuserait sûrement de partir sans explication.
— Le chasseur a dit que ses traitements ont lieu maintenant et le loup n'aime pas particulièrement les fées.
C'était fou, cet hôpital s'était carrément transformé en un énorme jeu de rôle. Mr.Davis en chasseur, Mr.Grey en loup, moi en Cendrillon et Jess en fée marraine. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que Daisy ne soit officiellement couronnée petit chaperon rouge, comme avait décidé de la nommer Jessie.
Cette dernière ne cilla pas d'un poil, comme si je ne lui avais absolument rien dit. J'étais à deux doigts de lui crier dans les oreilles, parce qu'on ne savait jamais, peut-être qu'elle était maintenant sourde, mais elle finit par réagir.
— Ooh, il faut déjà que je reparte aux royaume des fées pour refaire le plein de poussière magique. On finira le dessin un autre jour, d'accord? s'exclama-t-elle sincèrement déçue.
- Mais je...d'accord, répondit Daisy avec une petite moue avant que son visage ne s'illumine soudainement. Et ma surprise?
Jessie rigola en sortant de son sac un paquet de bonbon. Ne me demandez pas quand elle avait eu le temps de les acheter, je n'en avais aucune espèce d'idée. Cette fille me téléphonerait de Las Vegas demain matin que ça ne m'étonnerait pas le moins du monde, je serais seulement surpris qu'elle ne m'ait pas proposé d'y aller avec elle.
— Tiens, c'est pour toi, dit-elle à Daisy en lui tendant le paquet. On se revoit bientôt, promit-elle en lui donnant un câlin.
Elle se leva, laissant Daisy poursuivre le dessin qu'elles avaient entamé, et je la raccompagnais à la porte d'entrée.
— Au revoir Cendrillon, dit-elle avant de se tourner, prête à partir.
— Hmmm, t'es sensé être ma fée marraine, n'est-ce pas? Demandais-je en lui prenant la main pour l'arrêter.
Elle hocha la tête, un sourire amusé sur le visage.
— Donc j'ai droit à un vœu, n'est-ce pas? continuais-je en me rapprochant d'elle.
— Qu'est-ce que tu veux Mathias Edmonton?
— Hmm, ça dépend, qu'est-ce que t'as à me donner?
- Je suis une fée, je peux te donner ce que tu veux...susurra-t-elle avec un sourire coquin.
Je rapprochais mon visage du sien, et à la seconde où nos lèvres étaient sur le point de se toucher, je me reculais.
— Parfait, tu m'achèteras des Coffee Crisp en rentrant chez toi, merci, à plus.
Je me retournais rapidement et marchais vers Daisy.
— Tsss, typique Mathias, entendis-je Jess murmurer dans mon dos.
Faisant volte-face, je me dirigeais rapidement vers elle.
- Bye ma belle, rigolais-je en l'embrassant sur le front, faisant mine de ne pas avoir aperçu son air mi outré mi amusé. Oh, et n'oublie pas mes Coffee Crisp! Lançais-je en retournant vers Daisy pour de bon.
Quelques minutes après la sortie de Jess, le médecin dont j'étais le stagiaire, Mr.Grey, entra dans la salle. Le loup.
— Tiens, Mathias, tu es là.
Je crois bien que je suis là. Mais il faudrait appeler la police pour vérifier que je suis moi, on ne sait jamais, les vols d'identité sont de plus en plus fréquents de nos jours, fus-je tenté de répondre. Visiblement, il aurait préféré que je ne sois pas présent. Ça tombait bien, c'était réciproque.
— Oui, je suis là, depuis plutôt longtemps en fait.
Inutile de préciser que c'était parce que je voulais que Daisy et Jess se rencontrent que j'étais en avance.
— C'est rare les adolescents ponctuels de nos jours, grogna-t-il de sa voix rauque.
Impossible de savoir si c'était un compliment ou un reproche, il avait le visage impassible de ceux que la vie n'avaient pas ménagés. Pourtant, rien ne laissait croire à un passé difficile à part son caractère de cochon.
— Bon, Daisy, prête pour tes traitements?
La petite qui s'était figée en entendant la voix grave du loup hocha la tête sans dire un mot. Je la pris par la main et nous suivîmes le loup à travers l'hôpital.
Sur le chemin, j'en profitais pour essayer d'égayer le petite rendue momentanément muette.
— Alors, Daisy, tu as des frères et/ou sœurs?
— J'ai juste une sœur et elle est très grande, plus grande que moi, comme ça, dit-elle en levant ses mains vers le plafond avant de sauter. Et puis, elle est très gentille, comme toi, mais elle est meilleur à cache-cache que toi.
— Tu as de la chance, moi je suis enfant unique.
Enfin, j'avais bien un frère, mais maintenant qu'il avait emménagé dans un appartement pour pouvoir étudier à l'université dans laquelle il avait été accepté, c'était comme si je n'en avais plus. On se parlait rarement, parce qu'il était occupé, mais on s'entendait toujours très bien.
— Moi aussi je veux être enfant unique! Comme ça, je peux avoir tous les biscuits à moi toute seule!
Je rigolais à sa remarque. C'était vrai que les deux avaient leurs avantages. Ça me manquait d'avoir un frère que je pouvais déranger toute la journée, que je pouvais accuser à ma place...
Puis, le détail auquel j'avais pensé tout à l'heure sans trop lui accorder d'importance refit surface.
La mucoviscidose! C'était une maladie génétique. Si Daisy l'avait, ça voulait dire que ses parents étaient au moins tous deux porteurs {média}, et donc sa sœur avais des risques de l'avoir. J'en parlerais au loup plus tard, enfin, à monsieur...Monsieur... Super, à force de l'appel le loup, j'avais oublié son véritable nom.
Je profiterais de l'occasion pour lui demander son nom. Imaginez si je l'appellais le loup sans faire exprès! Trop la honte, en plus, qui savait quelle conséquence ça pourrait me valoir, je préférais ne rien tenter.
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