CHEATING BEAUTY
2 ans plus tôt
JESSE - Non
Première fois
Faiblement éclairé par des néons, le club vibre au son de la musique et des rires qui s'échappent d'une des salles privées. Sortant mon portable de ma poche, je plisse les yeux pour lire les messages qu'affiche mon écran, luisant trop intensément dans la pénombre de l'endroit. Clark me demande de venir la chercher : l'enterrement de vie de jeune fille de Stéphanie est apparemment le « truc le plus chiant sur cette putain de planète à la con ». Elle doit vraiment s'ennuyer.
Poussant la porte de la salle privée, sachant pertinemment qu'il s'agit de celle qu'elles ont loué, je tombe sur un spectacle qui aurait sans doute pu en exciter certains, mais qui fait sauter mon cÅur hors de ma poitrine et me donne envie de rendre mon repas dans la seconde.Â
La langue dans la bouche d'une strip-teaseuse, les mains sur ses hanches, Clark semble enfin remarquer ma présence, après un cri d'une de ses amies, qui me désigne du doigt. Rompant cet échange buccal que je n'oserais qualifier de baiser, elle essuie rapidement ses lèvres du revers de la main. Des paillettes brillent sur ses joues, mais son regard est bien plus pétillant que n'importe quel maquillage ne le pourrait, alors que ses yeux se plissent sous l'effet du large sourire qu'elle m'adresse. Imploser. Je suis en train d'imploser, chaque parcelle de mon corps me brûle.
Faisant volte-face, je rebrousse chemin, sans un mot. Mais des claquements m'annonce que je suis suivie de près par celle que j'aime. Et quand les fins doigts de celle-ci se referme sur mon poignet, je sais que je ne me pourrai pas lui échapper. Sa main chaude ne provoque qu'un frisson chez moi, qui a plus l'effet d'une décharge électrique ; elle me cloue sur place d'un contact. M'obligeant à lui faire face, elle me pousse et me plaque au mur derrière moi, me faisant baisser les yeux au sol.
- Amour. Amour, regarde-moi.
Posant ses mains sur mes joues, elle relève mon visage, et je plonge mon regard dans le sien. J'ai peur de la perdre. A chaque fois qu'un autre homme, qu'une autre fille la regarde, j'ai peur qu'elle m'échappe. Cette fille, c'est de l'eau trouble que j'essaie de retenir entre mes doigts. Je les serre aussi fort que je le peux, je ne fais jamais de mouvements brusques, et je la surveille attentivement, les mains en coupe. Mais lentement, goutte par goutte, elle glisse d'entre mes doigts.
Ce n'est pas ce que je veux ressentir. J'essaie de la garder, mais en réalité, c'est elle qui me possède, entièrement. Est-ce que je serais toujours entier, si elle s'arrachait à moi ?
- Je t'ai rendu jaloux ?
- C'est pour ça que t'as fait ça ?
Haussant les épaules, elle penche un peu la tête, affichant un air gêné.
- Je savais que t'arriverais bientôt et... Ãa a marché, au moins ?
- Ce n'est pas la question, Clark.
Je veux lever une main à mon visage, pour me calmer, mais je réalise seulement que ses deux mains sont descendues entraver mes poignets.
- Pourquoi t'avais besoin que-
Je ne peux pas parler plus longtemps. Ses lèvres sont sur les miennes, et comme elle vient sûrement de le faire avec la strip-teaseuse, elle me dévore.Â
- Non, je murmure, détournant le visage.
Deux doigts sur mes joues, de part et d'autre de mon menton, viennent m'immobiliser, alors qu'elle recommence. Et une de mes mains, désormais libérée, vient agripper sa taille. Je tente de me retenir à elle, de ne pas tomber plus bas qu'elle ne m'a déjà acculé.
Cinquième fois
Une voiture est garée devant sa maison. Une voiture de luxe, que je ne connais pas. Elle ne serait pas allée acheter une nouvelle voiture sans Kim, et Kim m'aurait forcément appeler pour se vanter de l'avoir aidée à choisir le meilleur modèle possible. Comme toujours.
J'ouvre la porte d'entrée, et avance. Le parquet grince sous mes pieds, faisant échos aux gémissements que j'entends à l'étage. Je n'attends même pas, ne cherche pas à cacher ma présence, et monte les escaliers.
Lorsque j'ouvre la porte, Clark est à la fenêtre, celle-ci étant restée grande ouverte après le départ de celui qui se trouvait là plus tôt. Elle est nue, et ne cherche même pas à s'en cacher. Les draps sont défaits, froissés. Sur la table de chevet trône une montre dorée, preuve ultime de l'ignominie qui vient de se dérouler dans cette pièce. J'avance vers elle, et la prend au cou. C'est la cinquième fois. La cinquième fois qu'elle s'offre à un autre. Ou plutôt qu'elle possède un autre : car elle n'a jamais rien eu à offrir. Cette fille n'est même pas une rose, c'est juste une putain de ronce.Â
Cette fois, je vais exploser. Et je vais l'exploser avec moi.
- T'es qu'une salope, Clark.
Ses joues tournent au rouge, et les lèvres entrouvertes, elle soutient mon regard, sans un mot, sans un geste de recul. Et dans cet océan de bleu désespoir que sont ses yeux, je peux voir quelques tâches de plaisir.
- C'est pour ça que tu fais ça ?Â
La projetant sur le lit, le ventre contre les draps, je viens m'asseoir sur ses cuisses, et me penche vers son visage. Posant une main sur sa tête, je la maintient et l'écrase un peu plus contre le matelas. Mon autre main vient empoigner l'une de ses fesses, et je l'entends pousser un bref soupir.
- C'est comme ça que tu m'aimes ? T'es heureuse de ce que t'as fait de moi ?
Abruptement, j'introduis deux doigts en elle ; elle est déjà tellement trempée que je ne rencontre aucune difficultés. Mais aucun moyen de savoir si c'est l'autre connard qui la rendue ainsi, ou ce que je viens de lui faire.
- T'aimes vraiment ça ?
- Amour...
Je bouge un peu, et elle pousse gémit.Â
- A quel point tu dois être tarée pour aimer que je te fasse ça... ?
La fixant, je la vois lever les yeux vers moi, une lueur luxurieuse dans ceux-ci. Elle espère quoi en me regardant comme ça ?
Soudain, j'arrête mes mouvements. Elle pousse un hoquet de surprise, et commence à bouger son bassin d'elle même. Mais je viens la bloquer, l'empêchant de continuer.
- Est-ce que c'était si bon que ça, avec ton plan cul du jour ?
- Non ! Jesse, ne me fais pas ça...
- Alors pourquoi tu l'as fait ? Pourquoi t'as couché avec cet enfoiré ?!
- Parce que je te voulais dans cet état ! Que tu me prouves que je suis à toi...
Ses mots me répugnent. La lâchant non sans l'enfoncer encore un peu plus, une dernière fois, je recule, la laissant seule sur le lit, et pars m'asseoir sur le fauteuil qui siège dans la pièce, posant mes coudes sur mes cuisses et mon visage dans mes mains. Mon cÅur s'affole, le sang bat mes tempes, ma carotide : je vois rouge. Et je me sens serré dans mon jean. Chaque fibre de mon être me gueule de la prendre, comme elle le désire.
Au bruit de froissement que j'entends provenir de ses draps, je sais qu'elle s'approche. Et en effet, elle retire mes coudes de mes genoux, et s'y assoit. Je relève les yeux sur sa peau nue. Chacune de ses courbes, chacun de ses creux, son regard brillant sous ses cils trop longs, sa masse de boucles sombres encadrant son visage ciselé, sa peau dorée, encore luisante de sueur, et son sexe... Tout ce qu'elle m'expose est un véritable appel à la luxure. Qui suis-je pour y résister ? Je ne suis qu'un homme.
- Supplie-moi, je murmure.
- Je t'en supplie...
Et sans un mot de plus, comme à regret, je m'exécute, la faisant se cambrer sous mes assauts. Posant ma main sur ses lèvres, je l'empêche de crier : je ne veux plus l'entendre. Mais elle finit par mordre mes doigts, m'obligeant à les retirer, laissant sa bouche libre de déverser son venin.
- T'es ma dose d'adrénaline, Jesse...
Alors, un avis sur ce couple?
Vous comprenez mieux l'opinion qu'a Jesse de Clark?
Ne vous laissez jamais traiter comme ça, une relation, c'est du respect et de l'écoute ð
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