Chapitre 2 : Le Poulicot

Nombre de mots: 3702

L'alarme résonna dans toute la ville et dans les oreilles de la famille Fa. Mulan n'hésita pas une seule seconde et bondit sur Khan pour courir vers l'entrée du village. Elle fut rapidement suivie par Shang et Jun.

Yi descendit de la muraille, ses cheveux redevenus long voletant au vent et elle commença à se battre contre les premiers guerriers. Elle avait beaucoup grandi et avait su persévérer pour devenir une combattante très douée. Les enfants de son clan s'était énormément moqué de sa faiblesse étant petite, mais grâce à ses entraînements et à sa détermination, elle avait fini par leur faire peur.

Même Chang, son meilleur ami, craignait se ramasser une baffe de sa part. Il n'aimait pas forcément la violence, ni se battre, il était plutôt comme son père. Ils préféraient conseillers. Yi analysa tout autour d'elle, cherchant la jeune femme que son père lui avait mainte fois décrite.

Vu qu'il n'y avait aucune femme qui était dans l'armée de l'empereur mis à part celle-ci, ça n'allait pas être compliqué. Mulan rejoignit alors les guerriers et Yi la vit. Elle resta d'abords figée par le visage de la femme qui exprimait une détermination sans fin, ainsi qu'un vécu douloureux. Elle secoua la tête pour se réveille avant de bondir sur la noiraude qui fut surprise. Elle dévisagea la nouvelle venue...Une femme se battait chez les Huns ?

Elle restait déboussolée...Alors qu'elle se battait pour que d'autres femmes la rejoignent, elle s'apercevait que leur ennemi juré avait presque plus d'ouverture d'esprits qu'eux ? De plus, cette jeune fille se battait extrêmement bien et avait l'air de l'avoir visé.

Yi n'avait qu'un seul objectif, ramener la tête de la noiraude à son père. Elle ignorait clairement que c'était sa mère et Mulan fut perturbée. Cette fille ressemblait beaucoup trop à son fils, Jun. Elle avait un étrange pressentiment et donc ne se battait pas correctement. Alors qu'elle tentait d'analyser sa combattante, celle-ci leva son épée pour lui infliger un coup dangereux. Elle se figea, sachant qu'il était trop tard pour agir.

Shang l'attrapa alors par les hanches pour l'emmener sur son cheval, lui évitant une blessure embêtante. Son cheval continua de galoper et il regarda inquiète sa femme en sifflant :

-Mais qu'est-ce que tu fais ?

-C...C'est une femme...

Le jeune homme se retourna et déglutit difficilement en voyant qu'elle avait raison. Il interdit alors à Mulan de s'approcher d'elle, vu comment elle était perturbée par sa présence. Sauf que sa femme voulait savoir qui était cette étrangère. Elle ne ressemblait en rien à ces Huns. Que faisait-elle parmi eux ?

Sauf que Yi visait Mulan et avait hériter de sa détermination. Elle se rua alors sur elle à nouveau et Shang s'interposa. Il remarqua rapidement l'intérêt de la jeune fille pour sa femme, ce qui l'inquiéta fortement. En même temps, Mulan était leur ennemi numéro un, vu que c'était elle qui avait sauvé la chine il y a de ça plusieurs années.

Soudain, Meng, le chef des Huns vint se battre avec lui, l'empêchant d'empêcher Yi d'aller vers Mulan plus longtemps. Jun comprit au regard que lui lança son père qu'il devait empêcher la femme étrange d'approcher plus sa mère. Il poussa un immense hurlement qui ressembla plus à celui d'une poule avant de se jeter littéralement sur Yi pour la plaquer au sol.

Shang dévisagea son fils, se demandant s'il venait vraiment de lui. Meng vit alors que son ennemi avait un fils. Il regarda d'un air intéressé le jeune homme. Il sourit. Cette attaque était en réalité plus un test que le combat final. Mais il avait découvert quelque chose d'encore plus intéressant que ce qu'il n'avait imaginé. Il hurla à sa fausse fille :

-Yi, prends ce soldat et kidnappe-le.

La noiraude ne comprit pas pourquoi son père avait envie d'un homme-poule comme prisonnier, mais elle ne discuta pas. Jun voulut se relever en s'écriant :

-Tu ne toucheras pas à ma m...

Mais Yi l'assomma du dos de son épée avant même qu'il ne termine sa phrase et il retomba d'une manière très ridicule au sol. Mulan hurla :

-Non !

Elle se précipita vers la femme, mais celle-ci prit Jun dans ses bras et s'enfuit avec. Mulan refusait catégoriquement qu'on lui enlève encore son autre enfant. Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'ironiquement, c'était sa fille qui lui enlevait son fils. Elle allait la rattraper en haut des immenses remparts qu'elle avait escalader à l'aide des cordes, mais deux Huns l'en empêchèrent et la poussèrent du haut des murs.

Elle tenta de se rattraper aux cordes qui bordait les remparts, mais elle n'y arriva pas et elle sentit le vent lui siffler aux oreilles, alors qu'elle prenait de la vitesse au fur et à mesure qu'elle s'approchait du sol. Elle laissa une larme lui échappé de peur. Elle voyait le sol se rapprocher de plus en plus...Quand soudain, elle se fit emmitoufler dans des bras énormes.

Elle releva des yeux embués de larmes, pensant être sauvée, mais elle se figea lorsqu'elle vit que c'était le chef des Huns. Il la reposa par terre et eut un sourire mauvais. Elle le regarda sans comprendre en murmurant un :

-P...Pourquoi ?

-Je ne veux pas que tu aies une mort aussi paisible. Je veux que ta mort soit lente et douloureuse. Ricana-t-il d'une voix qui la glaça.

Il s'enfuit alors et la jeune fille ignora pourquoi cet affreux être l'avait épargné aujourd'hui. Elle se reprit bien vite en se rappelant qu'ils avaient emmené Jun. Elle appela Khan et voulut bondir sur son cheval, mais elle grimaça s'étant ramassé un coup dans les côtes lorsqu'elle était tombée du mur.

Les Huns s'enfuirent rapidement, laissant la chine dans une incompréhension totale. Mulan voulut quand même réessayer de monter sur son cheval, mais soudain, deux bras l'entourèrent et sa tête fut enfouit dans un torse chaud. Shang ne la lâcha pas pendant plusieurs secondes. Il murmura juste :

-J'ai crus que...Je n'allais plus jamais te revoir...Ne me refais plus jamais ça...

Elle laissa une larme lui échappée. Elle venait de perdre son deuxième enfant. Son Jun...Son fils...Et elle n'avait même pas su s'en occuper correctement. Elle se laissa bercer par les bras de son mari, tentant de ravaler ses larmes.

* * *

Jun se réveilla gentiment et il manqua hurler de peur quand il le fit. Une jeune femme était à deux centimètres de lui et l'observait attentivement. Elle était légèrement épaisse, la tête ronde, les cheveux noirs attaché en deux couettes basses. Il voulut reculer mais il s'aperçut qu'il était appuyé contre un rocher et ficelé comme un saucisson. Il était dans une sorte d'immense clairière et il vit plein de Huns plutôt effrayant qui le fit déglutir.

-C'est lui l'homme-poule ? S'étonna Lei, la jeune femme qui était à deux centimètres de lui.

Yi hocha de la tête alors qu'elle était à côté de son amie, avant d'expliquer :

-En tout cas, il hurle bien comme une poule.

Jun la toisa du regard vexé. Il avait fait ça dans la panique ! ça arrive à tout le monde de paniquer ! Il tenta de répondre :

-'e ne 'ui' pas un pou'e !

Mais avec un lien en travers de la bouche, ça donna une phrase incompréhensible. A côté des deux jeunes filles, il y avait un autre homme, qui n'était personne d'autre que Chang. C'est alors qu'une poule débarqua proche du prisonnier. Il la dévisagea et la poule bondit sur sa tête pour s'asseoir sur lui. Il tira une tête blasée et agacée. Pourquoi le monde voulait l'humilier ?

-Oh, Nia t'apprécie bien. Sourit Yi en voyant la petite poule.

-Je t'avais dit que tu t'étais attaché à cette poule. Ricana Chang pour taquiner la jeune fille qui avait toujours nier son attachement à ce petit animal.

Elle le toisa du regard, avant de lui tirer la langue. Meng demanda alors l'attention de tout le monde pour expliquer la suite du voyage. Le plan du chef était d'essayer de retourner Jun contre ses parents, sauf qu'il n'était pas prêt...Car autant, Yi était une pile électrique, autant Jun était un moulin à parole. 

-Vous avez compris ? lança Meng. Très bien, à vos chevaux !

Yi se retourna pour reprendre son prisonnier, mais elle s'étonna de ne plus le voir près du rocher. Elle regarda autour d'elle et vit Jun ramper comme un asticot pour les fuir. Elle le rattrapa et le souleva du sol pour le mettre devant elle. Il lui fit un sourire innocent et Chang ricana :

-Eh tu vois ! Ce n'est pas une poule, mais un asticot !

Yi explosa de rire, ce qui fit retomber brusquement le pauvre Jun par terre qui poussa un petit cri de douleurs, ressemblant à nouveau à une poule. Lei soupira :

-C'est un Poulicot...

Elle se fit dévisager par ses deux amis et elle comprit que sa blague était de trop. Elle s'en alla discrètement sur son cheval en sifflotant gentiment. Yi fit marcher donc son cheval tranquillement avec derrière-elle, un homme aussi bavard qu'un perroquet. Il lui parlait du temps, de la pluie et même de lapins.

De plus, à force de parler, il finit par ronger le lien autour de sa bouche, ce qui faisait que ce qu'il racontait avait de plus en plus de sens. Ning lança un regard encourageant à la pauvre jeune fille, qui finit par craquer en se retournant :

-Mais tu ne te tais jamais ?

-Si, mais pas quand je suis stressé.

Elle le regarda d'un air blasé et agacé avec une petite moue. Il ajouta :

-Ah et quand j'ai faim aussi !

Elle leva les yeux au ciel. C'est qu'en plus, il se croyait tout permit. Il recommença à parler et là, s'en fut trop ! Elle fit partir Hua au grand galop et commença à tourner autour de la petite troupe, ce qui fit hurler Jun, mort de peur, car il n'arrivait pas à s'accrocher correctement.

-Tiens, la poulicot est de retour ! Rigola Lei en regardant Chang qui la dévisagea.

Elle fit alors avancer son cheval plus rapidement pour fuir le regard pesant de son ami qui signalait que sa blague était vraiment nulle. Yi revint proche de ses amis, le sourire aux lèvres. Chang ricana, ce qui attira son attention. Elle le dévisagea, ne comprenant pas, alors qu'il répliqua :

-C'est très silencieux non ?

-Oh que oui...Heureusement que j'ai réussi à le faire taire...Soupira désespérée la jeune fille.

Ça fit encore plus rire le jeune homme, ce qui plongea la jeune fille dans une incompréhension total. Pourquoi il riait ? Il ajouta :

-Tu ne trouves pas que c'est trop silencieux ?

Il pointa alors derrière-elle et lorsqu'elle se retourna...Il n'y avait plus de Poulicot. Elle blanchit et partit au grand galop récupéré son prisonnier qui rampait probablement dans les bois pour retourner dans sa ville.

* * *

Mulan et Shang étaient devant l'empereur à faire le rapport de la situation. La jeune femme demanda une autorisation pour retrouver les Huns et récupéré son fils. Mais l'empereur vit ça comme une mission suicide et refusa que ses deux meilleurs éléments partent.

Car Sheng refusait que sa femme y ait seule, donc il souhaitait l'accompagner. L'empereur refusa donc catégoriquement, ce qui énerva fortement Mulan qui explosa :

-J'ai déjà perdu ma fille en vous servant ! Et là, vous voulez m'empêcher de retrouver mon fils ?

L'empereur resta de marbre devant cette demande. Il finit par répondre :

-Le général Li m'a expliqué qu'une femme Hun cherchait particulièrement à vous tuer. Je pense qu'ils cherchent justement à vous attirer à eux.

-Eh bien je m'en fiche ! Eux, au moins, ils acceptent que les femmes se battent. Hurla-t-elle.

Elle se fit dévisager par son mari, car ça n'avait plus grand-chose à voir avec la discussion. Mulan s'en alla donc sur ses mots, décidée à retrouver son fils peu importe l'ordre de l'empereur. Elle laissa donc son mari embêté. Il savait pourtant dans quoi il s'était embarqué quand il s'était marié avec elle.

-Dois-je la retenir ? Questionna-t-il à son empereur.

Le vieil homme lui tourna le dos d'un air las en répliquant :

-Préparez les recrues au cas où on se ferait de nouveau attaquer.

Shang parut surpris de ses ordres, mais comprit que l'empereur acceptait que Mulan s'en ait. Sauf que lui ne l'acceptait pas...En tout cas pas sans lui.

* * *

Yi était fatiguée à force d'entendre Jun babiller tout et n'importe quoi. De plus, Chang ne l'aida absolument pas, vu qu'il commença à poser plein de questions au prisonnier. Lorsqu'ils arrivèrent, elle le jeta dans une tente à la charge d'un autre Hun et elle alla voir son père dépité. Il répliqua :

-Il nous faut des informations sur ce garçon, pour le faire chant...

-Il a un chien qui s'appelle Petit frère, son père c'est Li Shang, il adore les pains aux chocolats, il rêverait d'être boulanger, mais il n'ose pas le dire à son père, il aime se balader dans la prairie, il adorerait trouver l'amour et il voudrait un lapin qui se nommerait Licorne...

Son père resta médusé devant ce que venait de lui sortir sa fille, qui avait l'air toujours blasée et agacée d'avoir supporté ce Jun. Chang rajouta en rigolant :

-Eh, t'as oublié qu'il aimerait bien galoper sur un cerf et qu'il trouve les Huns très effrayants et moche.

Yi eut un petit sourire attendrit par son meilleur ami, mais garda un air épuisé par son enjouement. Meng soupira, exaspéré avant de réfléchir au moyen de retourner le jeune homme contre ses parents. Il décréta qu'il allait voir ça demain et que son adorable fille avait l'honneur de le surveiller toute la nuit ! Elle parut enchantée de cette nouvelle. Tellement qu'elle s'évanouit et fut rattraper par Chang. Quand elle se réveilla, il lui sourit :

-Mais t'inquiète, je serais là pour te soutenir !

Et elle retomba à nouveau dans les pommes. Chang s'outra :

-Eh ! C'est vexant ça !

* * *

Mulan préparait ses affaires en ruminant toute sorte de choses. Ses parents la regardaient se préparer, inquiets, mais aucun des deux n'osaient lui adresser un seul mot. Soudain, la grand-mère de la jeune fille débarqua en tendant un petit criquet :

-Attend ma chérie ! Tu oublies Cri-Kee ! Je suis sûr qu'il t'aidera à retrouver Jun !

La jeune fille regarda alors le petit animal d'un air pensif. Ça lui rappelait le moment où elle était partie pour la première fois à la guerre en tant qu'homme. Elle se rappela alors un acolyte qui l'avait particulièrement aidé. Elle s'exclama alors :

-Mais oui ! Merci grand-mère !

Elle prit le petit animal dans ses bras, mis son sac en bandoulière et partit de la maison. La grand-mère eut un immense sourire, satisfaite, alors qu'elle se faisait toiser du regard par Li qui avait ses poings sur les hanches.

-Quoi ? S'étonna la grand-mère. De toute manière, qui oserait essayer de stopper Mulan une fois qu'elle a une idée dans la tête, autant lui porter chance. Cri-Kee l'a ramené de la guerre, ne l'oublier pas !

Elle bomba le torse, fière, ce qui exaspéra encore plus Li, alors que Fa regarda inquiet sa fille partir. Celle-ci sortit sous le ciel qui pleurait légèrement, mais elle fonça dans son mari. Celui-ci la regarda peiner de voir qu'elle allait partir sans lui dire au revoir. Elle baissa alors le regard gêné. Il ne se bougea pas d'un cil, le cœur serré, s'opposant totalement à la laisser partir seule. Seule le bruit de la pluie tombant autour d'eux survenait. Elle releva la tête soudainement vers lui, l'air déterminée, avant de siffler :

-Tu ne pourras pas m'en empêcher. Je te promets de revenir.

Elle déposa alors un rapide baiser sur ses lèvres, avant de s'enfuir en direction du fond du jardin. Mais Shang était décidé à ne pas laisser sa femme seule. Mulan arriva vers les tombes de ses ancêtres. Elle se mit à genou et s'inclina en priant :

-S'il te plaît Mushu, j'ai besoin de ton aide pour retrouver mon fils...

Rien n'apparut et après avoir prié quelques minutes, elle finit par s'en aller. Au moins, elle avait Cri-Kee. Et elle était sûr que le petit lézard allait apparaître au moment où elle ne s'y attendrait pas.

* * *

Chien Po, Ling et Yao s'étaient retrouvé devant un vin chaud pour discuter de Mulan. Ils s'inquiétaient pour leur amie...Déjà qu'ils l'avaient vu tomber du mur durant la bataille, maintenant, ils venaient d'apprendre qu'elle avait hurlé sur l'empereur. Ils ne savaient pas d'ailleurs ce qui était le plus dangereux entre les deux...

Mais ils savaient que leur amie était têtue et avec un fort caractère. La réveiller était une mission impossible. Chien Po sourit :

-Et si on lui faisait un gâteau ? ça la réconforterait peut-être ?

-Chien Po, pas tout le monde est réconforté avec un gâteau, elle vient quand même de perdre son fils sombre crétin ! S'énerva Yao.

Le chauve regarda surpris son ami, avant de se rendre compte que c'était peut-être pour ça que Yao refusait de manger des gâteaux avec lui quand il était déprimé. Soudain, Ling s'exclama :

-C'est normal que Mulan s'en ait sans l'autorisation de l'empereur de la capitale ?

-Oh, tu vois, elle va se chercher un gâteau ! Sourit tout content Chien Po.

-Mais tu sais où je vais te le mettre ton gâteau ? Siffla Yao.

Il se leva de sa chaise pour brandir son poing, alors que Ling se retrouvait comme toujours entre deux. Il s'inquiéta donc pour Mulan de la voir partir seule...

-Mais qui t'as dit qu'elle serait seule ? Sourit Yao.

Ses deux amis le regardèrent perplexe, sans comprendre où il voulait en venir. Le jeune homme leur fit signe de venir pour se préparer à un long voyage...

* * *

Mulan galopait depuis un moment et suivait une piste fraîche de lourds chevaux, ressemblant fortement à ceux des Huns. Elle descendit de Khan pour observer les traces qui s'effaçait avec la pluie. Elle se mordilla la lèvre en murmurant :

-Il faut que je me dépêche...

-Je ne te le fais pas dire ! ça caille ici. Rouspéta la voix de Mushu. T'as de la chance que je t'aime bien...

Il apparut alors sur l'épaule de la guerrière. Elle lui sourit, heureuse qu'il l'ait finalement accompagné. Il ricana :

-Bah quoi ? Tu pensais que je n'allais pas venir ? J'ai juste dût me dépêcher de faire mes bagages, c'est tout...

-Mushu, tu n'as pas de bagages. Soupira la jeune femme.

-Bon, tu veux qu'on parle de bagages où retrouver ton fils ? Se vexa-t-il.

Elle reprit alors sa route, sentant la pluie devenir de plus en plus forte. Le brouillard tomba légèrement, ce qui fit que la route devenait difficile à voir. Mushu grelotta et trouva toujours les mots pour faire rire la noiraude malgré la situation délicate qu'elle traversait.

-Euh...Mulan, t'as pas entendu un groar ? S'inquiéta soudainement le lézard rouge en se blottissant contre l'épaule de la jeune fille.

Celle-ci observa les alentour d'un air très attentif. Elle ne vit rien et le petit criquet fit quelques petits cris inquiets.

-Ah bah tu vois ? Même Cri-kee est d'accords avec m...

Mushu ne finit pas sa phrase que sa mâchoire se déboita à moitié. Mulan eut exactement la même réaction lorsqu'elle vit devant elle un immense ours noir. Khan recula de plusieurs pas, effrayé, alors que Cri-Kee poussa un couinement de peur avant de faire le mort. Mushu alla sur la tête de Khan en répliquant :

-T'inquiète je gère ! Il faut faire semblant d'être grand, ça leur fait peur...

Le petit lézard commença à rugir de manière très ridicule, alors que l'ours le dévisageait comme si c'était un moustique. Mulan soupira en se penchant vers son acolyte :

-Mushu, autant la première fois que je t'ai vu avec le feu, ça marchait bien, autant, là, t'es ridicule...

-C'est toi qui es ridicule ! Ah ! Mais c'est ça l'idée ! Faisons un feu !

L'ours s'approcha de plus en plus d'eux alors que le petit lézard alla à terre et ramena du bois. Mulan soupira :

-Mushu, dois-je te rappeler qu'il pleut ?

-Ouais et alors ?

Elle haussa un sourcil, l'air de lui demander s'il était sérieux. Mais à voir sa joie à faire son petit feu...Oui. Elle rétorqua :

-A moins d'avoir un feu magique, tu n'arriveras pas à faire de feu...

-Mais si, mon feu est magique ! Se venta-t-il.

Il prit alors une grande inspiration avant de souffler de toutes ses forces sur le petit tas de bois en positionnant à moitié ce qui exaspéra Mulan qui réfléchit à toute vitesse à un moyen de se sauver. Pour l'instant, l'ours paraissait calme...Il s'approchait juste lentement d'eux. Mushu regarda alors son feu peu existant...Il s'exclama :

-Eh si ! Là, je vois une flamme !

-Ouais...Une flamichette plutôt...Soupira Mulan alors qu'il n'y avait pas l'once d'une étincelle sur ces petits morceaux de bois.

Mais soudain, l'ours commença à s'agiter et à rugir de manière menaçante. Mulan se ramassa un Mushu apeuré sur le visage qui lui hurla :

-On se repli ! la flamme n'a pas marché ! Et non Cri-Kee, ce n'était pas une flamichette ! Ajouta-t-il à l'adresse du criquet qui venait de parler.

Khan partit au grand galop et rapidement, elle fut pourchassée par un immense ours. Ils traversèrent les bois dans l'espoir d'échappé au gros animal, mais malgré le fait qu'elle soit devenue quelqu'un de fort et engagé dans l'armée de l'empereur, elle restait très maladroite. Elle se ramassa une branche dans le visage qui la fit tomber de son cheval.

Elle se cogna la tête contre un rocher lui ouvrant le front très légèrement. Mais elle se releva bien vite et voulut rappeler Khan, mais c'était trop tard. L'ours était déjà plus qu'à un mètre d'elle...Il lui fonçait dessus et Mulan chercha son épée...Mais celle-ci était tombé lors de sa chute...Pourquoi avait-elle aussi peu de chance ? Elle vit la tête de l'ours s'approcher d'elle et...

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