Chapitre 1 : Invasion de panpans
Bonjour, bonsoir!
Oui, une nouvelle histoire, mais courte cette fois-ci, car je le fais pour un concours 😊
Celui de Immanima , du coup je vous présente la suite de Mulan! 😇
J'espère que ça vous plaira,
Bonne lecture! ☺️
Nombre de mots: 3988
PS: du coup, pour que tout soit poster d'ici le 30 Octobre, je posterai chaque jour un chapitre 😉
Fa Mulan s'était marié au général Li Shang. Ils avaient eu deux enfants. L'aînée était une jolie fille du prénom de Da-Xia et le second était un fils se nommant Jun. Autant, Shang ne se posait pas beaucoup de questions sur l'avenir et était juste heureux avec sa famille. Autant, Mulan s'inquiétait pour sa fille aînée.
Elle avait eu la chance d'être la première femme à être engagée dans l'armée de l'empereur. C'était pour ça que c'était sa mère, Li, qui s'occupait la plupart du temps de ses enfants. Ils avaient donc déménagé à la capitale pour que Mulan continue son travail. Mais elle s'inquiétait que sa fille n'ait pas le même traitement qu'elle...Qu'elle soit forcée, comme elle au départ, à être quelqu'un qu'elle n'est pas.
Elle espérait d'un côté qu'elle ait la même fougue qu'elle, mais d'un autre qu'elle soit comme la société voulait que soit la femme, car elle souhaitait juste qu'elle soit heureuse. Mais dès ses dix mois, la jeune Da-Xia commençait déjà à faire ses premiers pas. Sheng l'avait d'ailleurs taquiné en lui disant que sa fille lui ressemblait beaucoup.
Elle semblait avoir autant d'énergie que sa mère, ce qui inquiétait Mulan. Mais elle tenta de cacher ses craintes et priait juste que sa fille ait une vie heureuse. Malheureusement, lorsque Da-Xia eut trois ans, une chose terrible arriva. Jun venait d'avoir une année et c'était un jour où Mulan devait particulièrement beaucoup travailler avec des nouvelles recrues.
Elle rentra éreintée avec son mari. Lorsqu'elle arriva devant sa petite maison, elle trouva la porte défoncée. Elle quitta le bras de Sheng paniquée. Elle appela donc sa mère dans la maison et elle la retrouva en larme sur le corps de son père, Zhou. Paniquée, Mulan se précipita vers sa famille en s'inquiétant :
-Père ! Mère ! Que s'est-il passé ?
Elle détailla son père à terre. Il respirait, mais du sang coulait de son crâne. Il s'était sûrement fait assommer. Elle chercha alors du regard sa fille, mais elle ne l'a vit pas dans son petit parc pour bébé habituelle. Elle s'affola :
-Li, où est Da-Xia ?
-Elle...Elle s'est fait enlever...Réussit à expliquer sa mère entre deux sanglots.
Mulan n'hésita pas un seul instant. Elle courut à l'extérieur et alla prendre son cheval noir et blanc, Khan, malgré les appels de son mari. Elle partit au grand galop ne sachant même pas par où était partit l'étranger. Après quelques minutes, elle crut voir un cheval noir au loin sortir de l'immense ville de chine portant un cavalier encapuchonné d'une cape noir. Elle pourchassa l'intru en redoublant d'effort.
Mais le temps ne l'aida pas, après quelques minutes de course poursuite, le ciel pleura, l'empêchant de voir correctement le kidnappeur. Elle refusait d'abandonner et même lorsqu'elle le perdit de vue, elle continua de courir dans le vide, malgré les hennissements de mécontentement de Khan. Les larmes se mirent à perler toute seule sur ses joues.
Elle refusait d'abandonner sa fille unique. Elle ne se le pardonnerait jamais si elle ne la retrouvait pas. Khan s'écroula après plusieurs heures. Elle avait passé la nuit à la chercher, donc le cheval avait fini par ne plus en pouvoir. Mulan se précipita à genou au côté de son compagnon.
Elle s'excusa de ce qu'elle lui avait fait subir avant de laisser ses larmes perler se mélangeant avec la pluie. Elle murmura au soleil levant qui colorait le ciel de rose :
-S'il vous plait...Rendez-moi ma fille...
* * *
Les années passèrent et aucune nouvelle de sa fille. Elle avait retourné ciel et terre. Elle s'en voulait affreusement, se disant que si elle n'avait pas été travailler, elle aurait été capable de protéger sa fille. Elle n'était plus concentrée sur son travail et était obnubilé par cette quête qui d'après son mari était déjà perdue.
Shang avait fini par faire le deuil de la perte de Da-Xia, contrairement à Mulan. Pour le faire, il s'occupait énormément de Jun et l'entraîna très tôt à devenir un vrai guerrier. Quant à Mulan, elle faisait des excursions jusqu'à très tard le soir et ne dormait presque plus, ce qui attrista énormément sa famille.
Sa mère tentait donc de lui faire renoncer à cette quête, mais sa fille était bien trop têtue. De plus, sa grand-mère n'aidait pas Li, car elle lui avait dit qu'elle était sûr que Cri-kee, son criquet magique, l'aiderait. La jeune fille rentra du travail, très fatiguée, mais elle se prépara déjà à aller faire une excursion pour trouver des indices.
Sa mère se tut et continua de laver la cuisine, alors que Zhou, son père, se reçut un regard noir de sa femme, lui faisant comprendre qu'il devait faire quelque chose. Il ouvrit la bouche alors que Mulan enfourna son épée, mais elle l'interrompit :
-Ne m'attendez pas pour manger.
Elle se dirigea vers la sortie, décidée et Zhou ne sut quoi dire. Elle posa une main sur la poignée de la porte, mais ce fut Shang qui la retint :
-Mulan ? Tu vas où ?
Elle se figea et son cœur se serra. Elle savait qu'elle délaissait un peu sa famille...Mais c'était son devoir de mère de protéger son enfant et savoir qu'elle avait échoué lui faisait mal. Elle refusait d'abandonner. Elle souffla juste :
-Tu sais très bien.
Et elle s'engouffra dehors, laissant sa famille encore une fois manger sans elle ce soir.
* * *
Da-Xia avait été en réalité emmené dans le dernier groupes d'Huns. Ils avaient survécu et était bien prêt à se venger de Mulan. Leur chef, Meng, avait décidé de prendre la propre fille de son ennemie pour la retourner contre elle. Il l'avait renommée Yi et lui faisait croire qu'elle était sa fille.
Il n'avait pas eu beaucoup de difficulté, elle l'avait cru et avait toujours vécu parmi eux. Sauf que son faux père s'occupait plus de son travail que d'elle, donc un homme du nom de Mei Ning le faisait. C'était lui qui l'avait enlevée et qui était le bras droit de Meng. Il était différent de tous les autres Huns.
Il était fin, avec peu de muscle et était imberbe. Il avait des traits de visages très doux et des yeux pétillants de vie. Alors que tous les autres Huns étaient gros, gras et plein de muscles en même temps, des visages carrés, plein de barbes. Ning avait un fils, Chang, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Sa femme, Mei Feng, s'occupait aussi bien de Yi, comblant le manque d'une mère, vu que Meng n'avait pas de femme.
C'était grâce à cette différence que Ning avait pu enlever Da-Xia sans se faire repérer dans la capitale. Da-Xia les appréciait énormément et était rassurée de ne pas être la seule à ne pas ressembler aux autres Huns. Elle avait hérité de l'apparence très fine de Mulan.
Elle avait de long cheveux noir ébène qui lui arrivait jusqu'au milieu du dos et avait hérité des yeux de son père, Li Shang. Ils étaient plein de détermination. Meng pensait que ce serait une mission facile de retourner la fille d'une guerrière contre elle, mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'elle soit une petite boule d'énergie.
Il était difficile de la garder calme et avec son meilleur ami, Chang, elle faisait les cent coups. Yi avait actuellement dix ans et elle mangea son petit déjeuner avec adresse. Son faux père était strict et elle voulait absolument le rendre fier, car malgré son absence, pensant que c'était son père, elle l'aimait.
-Dit papa, pourquoi je n'ai pas de maman comme les autres ?
Meng se figea à cette question. La réalité, c'est que sa femme était morte d'une maladie. Il n'avait jamais réussi à avoir d'enfants, ce qui l'avait poussé à faire ce plan absurde et horrible. Il souhaitait tant se venger de Mulan, car d'une part, elle les avait empêché d'envahir la chine, mais d'une autre, l'homme qu'elle avait tué, Shan-Yu, était son père.
Il lui ressemblait d'ailleurs comme deux gouttes d'eau. Il avait juste évité la calvitie qu'il avait et avait une petite barbe bien taillée. Yi ne lui ressemblait en rien et il espérait sincèrement qu'elle ne se pose jamais de questions sur ses origines. Il répondit simplement en grimaçant :
-Ta mère est morte peu de temps après que tu sois née.
Suite à cette courte discussion, il s'en alla, laissant sa fausse fille manger seule. Les Huns étant nomade, ils changeaient souvent d'endroit. Elle vivait donc dans une petite tente. Vu que c'était la première nuit qu'ils dormaient dans cet endroit, il y avait encore plein de chose à visiter, ce qui réjouit la jeune fille. Elle sortit de sa tente après avoir terminé son déjeuner et alla aux tentes des Mei. Elle savait laquelle était celle de son meilleur ami et sans gêne, elle passa sa tête à travers l'entrée pour appeler :
-Chang ! T'es réveillé ?
-Non...Grommela celui-ci sous sa couverture en peau d'animaux.
Elle tira une tête boudeuse, comprenant qu'il était toujours aussi flemmard. Elle répliqua innocemment :
-Très bien, j'irais visiter les alentours sans toi !
Elle s'en alla en rigolant, ce qui réveilla brusquement le jeune homme. Il se dépêcha de bien s'habiller avant d'hurler à la jeune fille de l'attendre. Son père lui avait offert son propre cheval à ses neufs ans pour pouvoir les suivre toute seule et être indépendante. Elle appela donc sa jument qui se nommait Hua.
Elle était aussi différente qu'elle. Elle était couleur crème et n'était pas aussi gros que les autres chevaux de l'enclos. Alors qu'elle monta son destrier, elle fut rapidement suivie par Chang, ce qui la fit sourire. Lui avait un cheval noir qui ressemblait pas mal aux autres. Ils s'en allèrent au grand galop pour découvrir les horizons.
Soudain, après quelques minutes, Chang poussa une exclamation de surprise. Ils virent alors tout un troupeau de cerf. Ils se regardèrent avec un immense sourire. Ils trouvaient souvent des troupeaux et le plus amusant à faire était de les pourchasser.
Elle s'en donna donc à cœur joie avec le jeune homme. Ils hurlèrent à plein poumon pour effrayer les bêtes. Hua hennis d'amusement. Quand soudain, les alentours commencèrent à rappeler quelque chose à Yi. A Chang aussi...Il s'exclama :
-Tiens...Ce ne serait pas des tentes là-bas ?
Yi plissa des yeux avant de tirer une tête déconfite. Elle ajouta alors :
-Tiens...ça ne serait pas nos tentes !
Mais c'était trop tard pour arrêter l'immense troupeau. Tous les Huns hurlèrent de peurs en voyant un troupeau de cerfs leur arriver dessus alors que Yi arrêta sa jument en soufflant un petit « Oups. ». Chang chuchota à sa meilleure amie :
-ça te dit qu'on se tire le plus loin possible comme si de rien était ?
Elle hocha vivement de la tête, alors qu'elle croisa un Hun en caleçon car celui-ci se changeait probablement. Elle s'en alla avec son cheval.
* * *
Malheureusement pour Yi, elle avait été aperçue lors de sa bêtise. Elle avait été punie pour son acte. Elle continua de grandir tout en débordant d'énergie...Tantôt elle mettait le feu au campement, tantôt elle faisait rater la chasse car elle pourchassait un joli papillon.
Son père était désespéré et rapidement, elle se mit tous les Huns à dos. Sauf une fille nommé Lei qui la trouvait trop marrante. Elle devint rapidement amie avec elle, malgré sa différence, alors que tous les autres enfants du clan la fuyaient comme la peste. Mais se fut à ses douze ans que sa vie bascula.
Meng commença à l'entrainer à se battre. Tellement qu'elle fut rapidement épuisée. A tel point, qu'après un mois, elle fut malade. Elle était dans son lit dans une tente. Son père l'a regardé si noirement et avec tellement de déception que ça brisa le cœur de la jeune fille. Il s'en alla, laissant la noiraude dans son lit. Chang resta assis au côté de sa meilleure amie en lui tenant sa main, alors que son père, Ning, suivit son chef. Il répliqua une fois dehors de la tente :
-Vous savez, vous avez trop d'attente...Elle n'a que douze ans...
-A douze ans, j'avais déjà gagné ma première bataille ! Siffla-t-il, d'un air agressif.
Ning se tassa un peu, car mine de rien, son chef restait le plus effrayant des Huns. Il soupira bruyamment, créant un nuage de fumée dans la nuit. Il regarda le feu crépité au milieu du campement. Il grogna :
-Yi est censé me faire honneur ! C'est censé être mon seul espoir de me venger.
-Pourquoi vous entêtez-vous à vouloir venger votre ancêtre ?
Meng dévisagea Ning comme si ce qu'il venait de dire était absurde. Son bras droit avait toujours su être plus raisonnable et plus sages que son chef. Celui-ci siffla :
-Mulan a tué notre chef. Celui qui nous a tout donné. Et aussi mon père.
-Mais...
Meng donna un coup dans un sceau d'eau pour l'interrompre en hurlant :
-Je veux la tête de Mulan ! Je veux que ce soit Yi qui la tue par n'importe quel moyen ! Elle me fera honneur !
Yi, qui entendait tout à travers la tente, se figea à ses paroles. Chang la regarda avec peine, sachant que de lourde espérance pesait sur les épaules de la jeune fille. Il s'inquiétait pour elle. Meng avait plusieurs fois raconter sa version de l'histoire de Mulan à sa fausse fille.
Cette femme aurait déshonoré les Huns en tuant son père. Sauf que dans cette version, la chine les aurait attaqué et presque décimé. Shan-Yu les aurait vengés et sauvés en contre-attaquant, mais Mulan l'aurait tué. La vraie version était tout autre...Shan-Yu avait vu la muraille de chine comme un challenge et avait tué sans remords beaucoup de chinois. Mulan avait alors sauvé la chine en tuant cet intrus. Sauf que Yi ignorait cette version-là. Elle serra son poing et persuadée que Meng était son père, elle murmura :
-Je te ferai honneur...
Suite à ça, Yi ne se laissa plus de répit. Chang vit un changement à son comportement. Elle qui habituellement faisait plein de bêtises, comme s'amuser à libérer les poules dans tout le village, était devenu sérieuse et combattante. Mais malgré ses efforts à être sérieuse, elle continuait à faire des gaffes...
De plus, plus elle grandissait, plus on se moquait de son physique. C'était la seule à être fine et sans trop de graisses. Seule Lei enviait son corps mince. C'était devenu sa meilleure amie et elle était son opposé physiquement. Elle était légèrement grasse, comme le voulait son peuple et avait de longs et épais cheveux noirs attaché en deux couettes basses. Mais Yi s'en fichait, elle souhaitait juste faire honneur à son père.
Un après-midi, elle s'entraîna comme toujours dans une clairière à l'épée. Elle frappa contre un tronc de toute ses forces en faisant toute sorte de galipettes possibles et imaginable.
-Pauvre tronc, il t'a fait quoi pour que tu déverses autant de haine sur lui ? S'étonna alors une voix dans les airs.
Elle sursauta et se tourna en direction de cette voix. Elle aperçut Chang, son meilleur ami, un sourire narquois sur le visage, balancer ses jambes dans le vide. Elle soupira agacée. Il fit une petite moue en répliquant :
-Tu t'es coupé les cheveux ?
Il bondit de son perchoir, alors que Yi rangea son arme. Elle touche le bout de ses cheveux qu'elle avait effectivement coupée pour qu'il lui arrive aux épaules. Elle répondit :
-Oui, mon père voulait que je me les coupe pour que je sois plus efficace dans mes combats.
-Dommage, ça t'allait bien. Haussa-t-il des épaules.
Elle rougit légèrement en regardant ailleurs. Puis, elle questionna :
-Pourquoi t'es là ?
Il la dévisagea, surpris de l'accueil qu'elle lui réservait. Ils avaient toujours fait les quatre cents coups ensemble. C'était donc normal qu'il vienne la voir, surtout en ce jour spécial. De plus, les temps qu'ils passaient ensemble lui manquait. Il sourit :
-Je viens juste dire bonjour à ma meilleure amie et lui proposer qu'on ait se balader un coup.
Il lui fit un clin d'œil pour lui faire comprendre qu'il souhaitait à nouveau réitérer certaines bêtises qu'ils faisaient quand ils étaient petit. Elle tira une tête hésitante, avant d'être agacée. Il la déconcentrait à chaque fois qu'elle essayait de s'entraîner correctement. Elle répliqua :
-Je n'ai pas le temps pour ça.
-Voyons Yi, tu peux bien t'accepter une petite pause. Sourit d'un air angélique le jeune homme en tentant de faire une moue mignonne.
Yi haussa d'un sourcil, la main sur son épée, prête à reprendre l'entraînement. Puis, il continua :
-Et puis, je suis sûr que ça t'a manqué qu'on fasse une invasion de lapins dans le village.
Elle le toisa du regard. Il savait parfaitement quoi dire pour qu'elle accepte. Elle finit par soupirer :
-Mon père m'en voudra...
-Il est parti en reconnaissance on ne sait où, il n'en saura donc rien.
Elle le regarda avec des yeux pétillants. Puis, elle accepta enfin la requête de son meilleur ami. Elle prit son fidèle destrier Hua avant de suivre son meilleur ami. Ils allèrent proche d'un endroit où ils avaient découvert plein de lapins. Sans hésiter, ils les pourchassèrent en direction du village.
Mais alors qu'ils s'approchaient petit à petit des tentes, soudain, ils virent Lei pourchasser des poules à pieds en s'écriant les bras tendus vers elles :
-Allez les cot cot ! Venez faire un câlin à maman !
Elle s'arrêta en entendant des bruits de galops et pâlit lorsqu'elle vit une horde de lapins lui arriver dessus. Elle poussa un cri de terreur en levant les bras en l'air et en courant dans l'autre sens. Elle passa à travers les tentes en hurlant :
-Invasion de Panpan !
Yi se ramassa alors une poule dans les bras, mais explosa de rire lorsque Chang s'en ramassa une dans la tronche, ce qui le fit tomber de son cheval. Elle rigola un peu moins quand l'un des meilleurs guerriers de son père la toisa du regard, signe qu'elle risquait de passer un sal quart d'heure. Elle fit demi-tour et chopa Chang par le col de son haut. Elle le déposa à l'arrière de sa jument et courut à l'opposé des tentes.
-Reviens ici sale démon ! Hurla un Huns.
* * *
Meng se massait le nez alors que sa fille était juste devant lui en train de regarder ailleurs d'un air innocent, une poule blottit dans ses bras. Chang avait voulu s'enfuir discrètement, mais la jeune fille l'avait bien vite ramené près d'elle, refusant qu'il la laisse tomber. Ning chuchota à son chef :
-Je crois qu'elle a hérité du sale caractère de sa mère...
Yi redressa la tête à cette phrase. Elle ressemblait donc à sa mère ? Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, mais partit bien vite quand Meng aboya :
-Tu me déshonore ! Et me fait honte ! Ne peux-tu pas être un peu plus sérieuse ?
Elle baissa la tête, sachant que trouver une excuse ne servait à rien, alors que la poule décrédibilisa son père en piaillant. Yi ferma rapidement le bec du volatile, alors que le chef la toisa encore plus du regard. Son meilleur ami s'exclama alors :
-Mais monsieur, justement, on s'entraînait ! On essayait de travailler l'agilité et les réflex en attrapant des lapins en pleine course, on ne pouvait pas prévoir que des tentes se mettrait sur notre trajet. Et c'est vrai d'ailleurs, qu'est-ce que faisait ces tentes en plein milieu du chemin ?
Il se fit toiser du regard par le chef des Huns, mais ça n'eut pas un grand effet sur lui. Il restait un enfant très naïf et il lui souriait de toutes ses dents, ce qui fit sourire Yi. Mais elle reprit bien vite son sérieux devant le regard noir de son père. Il voulut continuer, mais Chang le coupa :
-Et puis, ce serait triste que Yi soit puni le jour de son anniversaire.
La jeune fille tressaillit à ses paroles. C'était donc son anniversaire aujourd'hui ? Elle avait oublié. Elle savait que son père ne s'en était jamais rappelé, alors que Ning le savait très bien. Il avait dû se renseigner sur elle et l'espionner dès sa naissance. Il savait donc quand elle était née. Ning fit un signe à son chef pour qu'il l'épargne aujourd'hui. Il soupira :
-Bien...Dans ce cas, Chang, tu seras chargé de réparer tous les dégâts causés au campement et tu devras retrouver les poules qui se sont échappée. Et Yi, veux-tu bien lâché cette poule ?
La jeune fille regarda le volatile avec peine. C'est qu'elle s'était attachée à cette petite poule. Elle la lâcha d'un coup et l'oiseau hurla des « cot cot » avant de s'enfuir en courant.
* * *
C'était un jour de vacance et pourtant, Mulan avait passé sa journée dehors. Son fils, Jun, avait maintenant seize ans et Shang était fier qu'il soit dans l'armée depuis plusieurs mois. Jun était un peu triste que sa mère soit absente, mais quand celle-ci lui racontait l'histoire de la disparition de Da-Xia, il comprenait sa tristesse.
Il se demandait par ailleurs à quoi ressemblait sa sœur. Si elle lui ressemblait ou si elle avait un quelconque souvenir d'eux. Si elle était encore en vie et si sa mère ne faisait pas cette quête pour rien. De plus, peut-être qu'elle aurait su le conseillé...Car il n'a pas la passion qu'on ses parents pour se battre.
Il a été poussé à entrer dans l'armée pour rendre fier son père, mais depuis petit, il était passionné par la pâtisserie. Zhou avait plusieurs fois grondé Li car celle-ci, en manque de sa petite-fille, s'était amusé à faire de la pâtisserie avec son petit-fils. Il avait donc appris à faire de la pâtisserie et il trouvait ça fascinant ! Mais l'avouer à sa famille serait compliqué...
Sa mère était obnubilée par ses recherches et son père était bien trop fier de lui dans l'armée, il le décevrait de sûr. Il sourit lorsqu'il vit Mulan entré dans la cuisine, juste à temps pour manger le repas du soir. Elle hésita, puis s'installa à table pour sourire à son fils :
-Ta journée s'est bien passé ?
-Ou...
-C'est tout ce que tu trouves à dire ? Siffla Shang.
Il regarda noirement sa femme. Il lui en voulait de l'abandonner toutes ses journées. Autant le côté persévérant de Mulan était admirable, autant il le maudissait actuellement. Elle siffla :
-Tu voudrais que je dise quoi d'autre ?
-Mais...Commença Jun, mais son père le coupa :
-Tu n'aurais pas besoin de dire quoi que ce soit si tu restais un tant soit peu avec nous !
C'est de là que commença une violente dispute. Jun pâlit alors que le ton monta. Zhou et Li eurent des yeux ronds en voyant le calme Shang hausser le ton et la douce Mulan taper sur la table.
-Pourquoi ne fais-tu rien pour ça ? Elle ne te manque pas ? S'énerva la noiraude.
-Bien sûr que si ! Mais je pense à ma famille.
-Sinon, je veux devenir boulanger. Répliqua Jun pensant que personne ne l'écouterait.
D'abords ses deux parents lui dirent que ce n'étaient pas le moment et qu'ils étaient occupé, puis Shang se tourna vers son fils en hurlant :
-Quoi ?
Une alarme retentit pile à ce moment-là, alors que Jun venait de prendre une bouchée de pain et avait les joues arrondit, les yeux papillonnants d'innocence. Mulan réagit immédiatement en sortant de sa maison. Un homme hurla dans le village :
-A l'aide ! On se fait attaquer par les Huns !
En haut des remparts de la capitale, Yi se tenait au côté de Meng du haut de ses dix-huit ans. Elle regardait sans le vouloir son village natal d'un air décidé. Elle répliqua froidement :
-Mulan...Je te trouverais.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top