Plaie ouverte

Peter nous balança de toiles en toiles au travers des quartiers chics de New York, beaucoup moins fournis en hauteurs que le coeur de la ville. Au grand soulagement de mon vertige. Il nous fit atterrir un instant à terre, lançant sa prochaine toile qui s'accrocha à...rien. Une grande étendue verte dépourvue de tout arbre ou de bâtiment se déroulait devant nous. 

Je lâchais Peter qui me laissa partir volontiers avant que nous commencions à courir droit devant nous.

"Rah ça craint ! Tu crois que quelqu'un nous a vu ?" il demanda. 

"Si c'est le cas, apprête toi à ce qu'on devienne un meme !"

"Oh trop cool !" son ton changea drastiquement.

Cette petite étendue d'herbe franchie, Peter me rattrapa en vol puis nous approcha discrètement du lieu de l'explosion: sous un pont. Spider Man demeurait collé à une paroi de l'édifice tandis qu'il me fit gentiment descendre à terre grâce à une toile. 

"T'inquiète, on a un max d'engins géniaux." s'exclama une voix masculine détendue.

Deux hommes, un blanc avec un bonnet et un noir chauve, entouraient l'arrière ouvert d'une camionnette sombre, exposant tout un arsenal d'armes difficilement discernables à cause de l'obscurité de la nuit. Un autre homme noir semblait assister à un exposé de ses armes, à la recherche d'une à se payer. Peter devait voir bien mieux que moi avec son costume plein de technologies. 

Quel tricheur.

"Tu l'as dit." je chuchotais aussi faiblement que possible.

"Une seconde..." marmonna un grand type avec un bonnet, replaçant une arme dans son stock et maintenant farfouillant dedans en énumérant ce qui lui passait sous la main. "Grenades à trou noir, canons chitauris..."

Je faillis m'exclamer à haute voix. Chitauris ? Chitauris ?! C'est pour cela que ces armes me paraissaient si familières ! Mais c'est une catastrophe si elles se retrouvaient dans les mains de criminels ! M. Delmar en était un parfait exemple !

"Tu tires en public, maintenant ?" demanda le client. 

Le deuxième vendeur lui répondit. "Les temps changent. On est les seuls à vendre ces armes high-tech."

Alors ils sont forcément les fournisseurs des braqueurs de l'autre soir. Et sûrement ceux qui les ont réduis au silence et volé les véritables armes pour les remplacer par d'autres au FBI ! Si ces armes ont des origines douteuses et qu'ils veulent rester discrets, pas étonnant qu'ils s'assurent d'éliminer le plus de preuves possibles, dont les témoins. 

Je levais la tête et captais l'attention de Peter. Je luis fis un signe de téléphone avec mes doigts, le poing serré mais le pouce et le petit doigt levés. C'était un des multiples signes qu'on avait établis pour se communiquer nos stratégies d'attaque. Celui ci désignait une stratégie qui consistait à ce que un attaquait par le haut et un autre attaquait par le bas. Lui par le haut et moi le bas, évidement, car des ailes ne m'étaient pas poussé magiquement dans la nuit. 

Il hocha la tête à mon signe. 

"Je veux juste dépouiller un mec, pas l'exploser jusqu'au big bang."

Enfin quelqu'un de raisonnable dans ce merdier.

"...Escaladeur anti-gravité..." marmonna l'autre vendeur, toujours le nez fourré dans son stock. 

"Un escaladeur ?" demanda l'acheteur.

Soudain, une très forte sonnerie retentit, venant de Peter. Je sursautais tout autant que les sujets de notre espionnage qui s'exclamèrent.

"Merde, c'est quoi ?"

J'ouvrais de grands yeux vers un Spider Man gigotant pour attraper son portable et l'éteindre. L'un des vendeurs se tourna vers l'acheteur et pointa son flingue vers lui. Tétanisé, le jeune homme leva les mains en l'air en signe de coopération.

"Tu nous as piégé ?"

Peter sortit instantanément de sa cachette, les mains également en l'air. 

"Si tu dois tuer quelqu'un, tue moi !" il cria. 

"Ça marche." et il tourna le canon de son arme vers mon ami.

Je m'interposais devant Peter, la lame sortie de mon poignet nous servant de bouclier contre la balle. Les yeux des criminels s'écarquillèrent largement. 

"Merde !" 

"Une Avenger !"

"Le patron va nous défoncer."

Peter ne perdit pas plus de temps et profita de leur surprise pour s'approcher du type au bonnet encore tourné vers ses armes. Mais, dès qu'il se retourna, il frappa brutalement Peter à la poitrine avec une arme collant à la forme de son poing. L'homme araignée fût propulsé vers moi en poussant un gémissement de douleur. Je l'évitais et courais vers celui possédant une arme normale. C'était mal parti, je le savais. Et mon pronostic ne manqua pas car, pendant que je fonçais vers un, l'autre me plaqua au sol en arrivant sur mon côté. 

Ils profitèrent de notre étourdissement temporaire pour s'enfuir, la camionnette commençant à rouler avec les portières arrières ouvertes alors que je me relevais. Je courrais, sautais et m'accrochais au métal de la voiture grâce à mes lames, les mains et les pieds coulés à l'encadrement de l'arrière. 

Je remarquais que Peter avait désespérément réussit à accrocher une toile à l'encadrement, se laissant traîner par terre dans toute la rue. Je ricanais en le voyant percuter une poubelle. 

"T'as finis ta sieste et tu viens m'aider ou je dois encore attendre ?"

"DERRIÈRE TOI, SWORD !" il hurla en pointant derrière moi. 

Je tournais la tête et vis un énorme canon violet me visant en plein milieu. Je rétractais mes lames à mes pieds et sautais en l'air, le tir me manquant et frappant de plein fouet une des portières ouverte, à deux doigts de percuter Peter un peu plus loin. Me voilà maintenant sur le toit du véhicule. Je soupirais. Je me plantais au toit par mes pieds et brandissais mes deux lames aux mains. Je les plantais brutalement dans le toit, déstabilisant le tireur à l'intérieur de la camionnette qui dévia involontairement son tir, manquant Peter, toujours à l'autre bout de sa toile. 

Dans un violent virage, le tireur bascula et perdit l'arme de ses mains, l'éjectant hors du véhicule. Je lâchais également un halètement de surprise, mon corps balançant vers le vide. Sentant que ma situation allait être compliqué, je préférais lâcher complètement et me rattraper au toit avec mes mains. Un grand souffle et un cri s'échappèrent de ma bouche alors que mon torse frappait violemment le côté de la camionnette. Sur la route, Peter se prit plusieurs poubelles puis un muret, l'obligeant à lâcher son dernier lien avec le véhicule. 

"Spidey !" je criais, inquiète pour lui.

Je le vis se relever et retenter de jeter une toile mais nous étions déjà trop loin et, bientôt, il n'était même plus en vu. 

"Viens-la, toi !" me cria le méchant tireur en se penchant vers le vide pour m'attraper. 

Je lançais mon pied vers lui, lui assénant un coup à l'épaule qui manquait cruellement de force à cause de mon manque d'appui. Il attrapa ma cheville et tira vers lui. Je criais, mes lames plantées dans le métal l'empêchant de m'attirer vers lui. 

"Tant pis pour toi !" il dégaina enfin une arme normale et pointa vers mes mains. 

Forcée de lâcher le toit pour ne pas me retrouver avec des mains en charpies, il me tira de nouveau vers lui en ricanant. Mais pas question de le laisser me tuer d'une manière plus satisfaisante. Alors ma lame poussa au niveau de ma cheville, lui tranchant la main. Il hurla de douleur et me lâcha, enfin libre quand ma lame quitta sa main. Last ricanait.

Ils font toujours cette erreur. 

Je me viandais d'une violence rare. Avec la camionnette qui roulait à toute blinde, je me vautrais violemment sur le béton de la route, roulant et me percutant sur la surface dure sur plusieurs mètres avant que mon dos percute un tronc d'arbre. 

C'est quand même un putain de miracle qu'on soit pas encore paralysées et dans un fauteuil roulant.

Je te le fais pas dire. Je voulais lui répondre ceci mais j'étais trop en proie à la douleur pour parler à par pousser des gémissements traduisant ma détresse.

"Je vais mourir, Last."

Mais non, petit truc. Arrête de chouiner et vas capturer les méchants, maintenant.

Si elle pouvait me tapoter la tête, elle l'aurait fait. Je demeurais allongée sur le sol quelques minutes, essayant de retrouver une respiration normale et de pouvoir bouger mon petit doigt sans sentir une douleur fulgurante traverser tout mon corps. Après un temps, j'avais au moins la force d'ouvrir les yeux et, en contemplant le ciel, j'aperçus la figure de Spider Man sauter par dessus toutes les maisons. 

"Vas-y Spidey." je l'encourageais faiblement.

Mais mes yeux dévoilèrent leur rondeur quand une ombre volante menaçante agrippa soudainement l'homme araignée en plein vol. De loin et de nuit, j'avais du mal à discerner ce qu'était cette chose mais, de par les hurlements de Peter, je conclus que ce n'était pas du tout amical.

"Spidey !" je m'exclamais plus fort. 

La chose traîna Peter dans les airs, l'emmenant toujours plus haut malgré ses efforts pour tenter de se délivrer.  Il hurlait à pleins poumons mais, fût un moment où il était perché trop dans le ciel, parmi les nuages, pour que je puisse l'entendre. Et, soudainement, Peter fût lâché. Il tombait à une vitesse folle vers un sol qui ne m'était pas à porté de vu. Je haletais quand je me rendis compte qu'il était incapable de bouger pour une quelconque raison. 

"Spidey !" je criais, me forçant à me lever malgré les traversées de douleurs fulgurantes dans l'entièreté de mon corps. 

Je me mordais la lèvre inférieure, retenant mes gémissements douloureux pour me concentrer sur mes mouvements imprécis. Un pas devant l'autre. Un pas devant l'autre. Je serrais les dents. Mon dos était en compote, je peinais à me tenir plus ou moins droite. Et mes côtes, mon dos, mon bras, mon épaules et l'entièreté de ma jambe droite étaient recouverts d'éraflures profondes et ensanglantées.  Ouais, un véritable miracle que je sois pas encore dans un fauteuil roulant. Je me promis de mettre constamment ma ceinture de sécurité à partir de maintenant quand j'entrerais dans n'importe quel véhicule.

Je me trainais péniblement vers l'endroit où je pensais pouvoir retrouver Peter, là où il avait atterrit en tout cas. Une partie de moi fût soulagée de constater qu'il avait sûrement plongé dans le lac qui s'étendait désormais devant moi. Bien, il ne pouvait pas être gravement blessé. 

Je commençais donc à faire une ronde autour du lac pour tenter de le retrouver. Cependant, quand je le trouvais assis sur une construction d'aire de jeu pour enfants, je me stoppais net. Le lycéen à visage découvert avait les cheveux trempés mais pas son costume, bizarre. Mais, surtout, une armure d'Iron Man volait pour se maintenir en face de Peter tout en gardant en certaine hauteur. Sûrement pour imposer son statut autoritaire.

Je me figeais, transcendée par mes émotions. Tony..? Que faisait-il ici ? Mais ce qui me troublait le plus n'était même pas cette interrogation mais de simplement le revoir après plusieurs mois sans nouvelles, sans se voir, en me tenant à distance. C'était la première fois que je le voyais depuis...depuis notre dispute. Ma gorge se serra considérablement quand leurs regards se posaient sur moi. A cause du casque, j'étais incapable de voir l'expression de son visage. 

"Tony." je le saluais sèchement, mais surtout le souffle coupé. 

"Janis."

"Et moi c'est Peter."  intervint le jeune homme pour briser la tension. 

Je souriais faiblement à sa plaisanterie mais soupirais lourdement. Je m'approchais d'eux. 

"Il se passe quoi ?" je demandais, mon regard alternant entre eux. 

"M. Stark m'a sauvé de la noyade en envoyant une de ses armures. T'as vu le gros oiseau qui m'a balancé dans le vide ?"

J'hochais lentement la tête. Tony n'était donc pas vraiment là... "Ouais. On va creuser, t'inquiète."

"Vous n'allez rien creuser du tout." me coupa Tony. "C'est ce que j'essayais de lui expliquer, vous vous arrêtez là. D'autres gens peuvent se charger de ça."

Je levais un sourcils, irritée par sa soudaine implication dans ma vie. "Hey, je peux me débrouiller ! J'ai combattu Loki et Ultron, je te signale !"

"Tu n'étais pas toute seule quand tu les as combattu."

"J'ai pourtant souvenir de leur avoir fais face à tous les deux toute seule. Ou t'as oublié ça ?" je croisais les bras devant ma poitrine. Je pouvais pratiquement sentir son roulement d'yeux. 

"Bien. Peut être que tu veux risquer inutilement ta vie mais pas besoin d'entrainer le gosse dedans !"

"Je suis pas un enfant !" mais nous l'avons tous les deux ignoré.

"Je le surveille, comme tu m'as dis de le faire !"

"Ça inclut de l'empêcher de mourir !"

Je fermais les yeux, prenant une grande inspiration. Changement de plan.

"Bien." ma voix dégoulinait de colère mais l'armure hocha la tête, traduisant sa satisfaction. 

"Merci."

"Viens, Peter. On a cours, demain." je marmonnais en me retournant. 

Peter hésita un instant, voulant passer plus de temps avec son idole, mais finit par remettre son masque et descendre sur terre pour me suivre. 

"Janis !" j'entendis la voix de Stark m'interpeller. Je me figeais et me retournais lentement. "Tu es blessée."

"Jure ?" 

"Tu as besoin de soins médicaux ?" sa voix semblait plus vulnérable. "L'aile médicale du QG t'ouvriront toujours leurs portes."

Je demeurais silencieuse pendant un moment. "Non merci, Tony. Je vais me débrouiller."

"Ok." il répondit simplement, puis raccrocha et l'armure s'envola. 

Peter et moi reprîmes notre route, refaisant le chemin de notre course poursuite en sens inverse. 

"T'es sûre de l'avoir vue ?" il me demanda. 

"Sûre !" j'affirmais. "Je l'ai vue tomber ! C'est forcément quelque part par là !" je scannais les alentours, mon ami effectuant les même vérifications que moi. 

"Mais...t'as pas dit à M. Stark qu'on ferait rien ?" 

"J'emmerde Tony." je répliquais durement, le faisant rire. 

"Et...si je me rappelais bien, t'étais pas hyper réticente à faire du Sword ?" il me donna un petit coup de coude. 

Je soufflais alors que nous dévalions une petite pente entre les maisons chics. 

"Ouais, mais j'emmerde Tony encore plus. Alors je vais le faire."

"Ouais !" il sautilla en levant les bras en l'air. 

"Non, ça c'est pas cool du tout." je le forçais à baisser les bras. 

"Pardon. C'est l'excitation."

"Ouais, je sais."

"LÀ !" il cria en pointant du doigt une lueur violette. 

Je fermais les yeux alors qu'il se précipitait vers l'arme abandonnée au bord de la route. 

"Trop. Tu as trop d'énergie." je soufflais en le rejoignant, observant une pierre violette et étrange qui émanait un léger bourdonnement. "Une arme chitauris..." je murmurais en la contemplant.

"Tu connais ?" il demanda. 

"Vaguement. Faut qu'on étudie ça de plus près."

...............................

Nous étions de retour dans mon appartement, bien plus calme que la maison de Liz. Nous avions appelé Ned sur le chemin du retour, lui informant qu'on avait rencontré un petit contre temps et qu'on lui expliquerait tout demain. Pour le moment, je devais me faire réparer. 

Dans mon salon, Peter s'appliquait pour désinfecter mes blessures avec un coton imbibé d'alcool. Il calait mon poignet entre deux de ses doigts et tapotait soigneusement le coton contre les éraflures saignantes. Je sifflais de temps en temps de douleur, surprise par le contact, mais la douleur était facile à gérer. L'étrange pierre se reposait sur ma table basse, en face de nous, sa mystérieuse aura nous narguant.

J'avais dis à Peter tout ce qui s'était passé au FBI et au commissariat: les fausses armes, les meurtres des quatre braqueurs... Lui, m'avait décrit l'horrible scène qu'il avait vécu aux griffes de cet oiseau mécanique géant, ses yeux verts brillants lui faisant encore froid dans le dos. 

"Tu t'es vraiment pas ratée." il commenta en observant de près ma peau rougie.

"Ouais..." je soupirais, mon esprit encore fortement occupé par ma dernière rencontre avec Tony. 

Je me désolais de notre relation se détériorant à petit feu. J'étais persuadée qu'en communiquant, nous pourrions arranger les choses, mais fallait-il encore que Tony le veuille. Et, au vu de la trahison que je le lui avait fait subir, il ne serait peut être pas prêt de si tôt. Ce triste évènement alourdissait mon coeur et Peter sembla comprendre mon état d'esprit. 

"C'est...pas la joie entre toi et M. Stark en ce moment, pas vrai ? 

"Ouais. Désolée que tu aies dû voir ça."

"Je me sentais surtout mal pour vous." il admit avec une petit voix. "Qu'est ce qui s'est passé ?"

Je savais immédiatement que je ne lui dirais pas la vérité. Lui révéler que je venais d'un autre monde était trop compliqué, même si je pense qu'il ne peinerait pas à me croire au final. Et déjà trop de gens étaient au courant, Tony et Nat étaient bien assez. Pas besoin d'en rajouter un de plus, le moins de personnes le savaient, mieux c'était. Et puis, à quoi bon ? On avait désormais dépassé mes connaissances qui se limitaient jusqu'à Civil War. Je n'avais plus aucune connaissance du futur à part quelques unes de mes connaissances des comics qui pouvaient m'aiguiller sur certaines choses. Mais rien de plus. 

D'ailleurs, être plongée dans l'inconnu pour la première fois dans ce monde était étrangement apaisant. Les responsabilités de l'avenir ne m'incombaient plus et c'était un poids en moins que j'accueillais avec plaisir. Or un fond de terreur persistait dans les tréfonds de ma tête car cela signifiait également que je pouvais radicalement changer le cours des évènements sans m'en rendre compte. J'essayais de ne pas trop y penser afin de ne pas finir plus folle que je ne l'étais déjà. Et, de toute manière, il n'existait pas vraiment de solution pour résoudre ce problème.

"Je lui ai mentis." je déclarais finalement après un long silence. "Il a découvert la vérité et... ça l'a blessé."

Il s'arrêta dans ses mouvements pour m'écouter. 

"Désolée, je ne peux pas aller trop dans les détails. C'est assez sensible comme sujet et je ne suis pas sûr qu'il apprécierait que j'en parle à des gens. Et je ne veux pas empirer les choses."

"Je comprends."

Je souriais tendrement, appréciant l'empathie et la compréhension si caractéristiques de Peter.

"Merci." je chuchotais. 

"Mais..." il commença avec hésitation. "Je veux que tu saches que si tu as des problèmes, tu peux m'en parler. Je ne veux pas que tu crois que tu dois tout le temps être heureuse avec moi. on a nos hauts et nos bas."

J'hochais la tête. "Je prends note."

"N'hésite pas, vraiment. Je suis sincère."

Je ricanais. "Oui, j'ai compris."

La sensibilité du moment s'envola quand notre profonde réflexion revint sur le sujet principal: les armes, l'homme oiseau et les vendeurs. Je repris la parole avec sérieux pour énumérer ce que nous savions.

"Donc ces types ont, je ne sais comment, accès aux restes d'armes chitauris, les ont transformés en armes surpuissantes et les vendent. Cependant, ils veulent rester discrets et c'est pourquoi ils font le moins de témoins possibles."

"On est bien avancés..." il marmonna. 

"C'est mieux que rien." je roulais des yeux en captant ses geste craintifs vers mes blessures. "Tu peux y aller franchement, hein. Je suis une Avenger, j'ai vécu pire que l'alcool."

Il souffla et appliqua une forte pression. Je sursautais. 

"MAIS AÏEUH !" je hurlais, lui donnant un coup de coude dans le menton. 

Il prit son menton en coupe. "Mais tu m'as dit d'y aller franchement !"

"Mais préviens, avant !" je répliquais. "Tu penses qu'on prend par surprise Thor quand on le soigne ?"

"T'es pas vraiment Thor, aussi..." il marmonna en frottant son menton douloureux.

Je plissais les yeux vers lui. "Tu n'est plus invité à ma fête d'anniversaire sur le thème des Avengers."

Il leva les mains en l'air. "D'accord, c'est ma faute."

Je souriais, fière de ma victoire. Il se moqua gentiment avec un sourire en coin et revint sur sa tâche principale. Notre concentration reprit sa place. 

"Maintenant qu'on sait tout ça, qu'est ce qu'on fait ?"

"Je veux m'assurer que ce machin est bien chitauris. Et connaître ses caractéristiques. Ensuite, on avisera." je me frottais les tempes. 

"On pourrait l'étudier demain, au labo de l'école !" il proposa avec enthousiasme. 

Je tournais la tête vers lui, mon expression traduisant parfaitement ma perplexité. "Le labo de l'école ? T'es quand même pas sérieux !"

"Si ! Pourquoi ?" la confusion envahit son visage. 

"C'est la meilleure idée si tu veux te faire remarquer. Sérieusement, tu veux que tout le monde sache que t'es Spider Man ou quoi ?"

"Mais tu veux le faire où, alors ? On ne peut pas emprunter les labos des Avengers, M. Stark saurait directement ce qu'on fait."

J'hochais la tête, y réfléchissant quelques secondes avant d'esquisser un sourire malicieux. 

"Je t'ai déjà raconté que mon ex travaillait comme stagiaire dans un labo ?"

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