Critique
Le premier réflexe de Victoire fût de frapper l'alarme incendie, déconcentrant nos agresseurs.
"À toi !" criais-je en me baissant.
Peter lança deux toiles, s'écrasant sur les yeux des deux gorilles afin de les coller à la surface du mur le plus proche. Sans perdre une minute, nous nous sommes tous précipités dans les escaliers de secours, la porte claquant bruyamment dans l'infini couloir gris descendant.
"Vous croyez qu'ils ont vu nos visages ?!" demanda Ned, la panique transperçant sa voix.
"Pas sûre. On était loins et on a été rapides à agir." Victoire tenta de le rassurer tout en fixant les marches qu'elle descendait à toute vitesse.
"Putain mais comment ils ont su qu'on passerait par là ?!" je m'exclamais furieusement.
"Je ne sais pas mais ça ne me dit rien qui vaille..." marmonna Peter, beaucoup plus calme que je ne le redoutais. Peut être était-il inquiet que son identité fût révélée ?
Je me stoppais soudainement nette et me retournais vers Ned, les yeux écarquillés. "La carcasse !"
"Quoi ?" demanda Ned, les yeux plissés par l'incompréhension. Peter et Victoire se figèrent également pour observer notre interaction.
"La carcasse qui entourait la pierre !" j'insistais en tendant la main. "Il doit y avoir un traceur dedans ! Ils ne vont certainement pas laisser leurs armes sans surveillance ! Donne moi la carcasse !"
Ned se dépêcha d'ouvrir son sac et fouilla frénétiquement dedans, les mains tremblantes. Il tâtonna avant d'enfin trouver ce qui restait de l'arme qui entourait la pierre chitauris. Je l'attrapais puis le fourrais dans ma poche. "Vous inquiétez pas, j'ai une idée."
"Et s'ils détectaient la pierre ?" demanda Peter.
"On va espérer que non." je soupirais. "Bien, faut se débarrasser de ces deux là. Peter, tu vas prendre Ned et Victoire avec toi et vous allez partir aussi loin que vous le pouvez et mettez vous en sécurité. Moi, je vais les attirer et les faire taire."
"Janis !" s'exclama Peter. "On ne peut pas-"
"Je ne te demande rien, Peter. Je m'en charge." je réfutais d'un ton sec et autoritaire, le laissant muet. "Je veux que tu mettes Ned et Victoire à l'abris. Sauves les gens, c'est ce que tu fais de mieux."
"Je ne te laisse pas seule !" Victoire se mit également à réfuter son plan.
Mais un grand claquement de porte résonna de manière semblable à notre entrée il y a quelques minutes et des plaintes furent émises par de grosses voix masculines. Avec une parfaite synchronisations, nos yeux s'écarquillèrent.
"Plus le temps de discuter !" je chuchotais durement. "On y va et on fait comme j'ai dis !"
À la hâte, nous avons repris notre course jusqu'à atteindre le hall d'entrée, que nous avons traversé en un éclair. Une fois dehors et exposés au grand air, absolument nécessaire pour nos poumons contractés sous la pression, je me tournais vers mes amis.
"Barrez vous de l'autre côté du bâtiment ! Je vais les attirer !" je n'attendis aucune réponse de leur part avant de commencer à m'enfuir vers le parc d'en face, m'assurant que je serais l'une des premières choses que verraient mes ennemis.
J'entendis vaguement Peter encourager Ned et Victoire à le suivre, soulageant une partie de la pression sur mes épaules. Leur sécurité avec Peter était assurée, j'en étais ravie. Je fis exprès de courir moins vite, afin d'être sûre de ne pas être trop éloignée pour qu'ils me voient. En tournant la tête, je les vis effectivement me courser et, désormais sur un terrain plat, ils allaient vite me rattraper.
Je pris un virage dans une ruelle sombre et grimpais sur les escaliers de secours. Je pris soin de me cacher dans l'ombre, attendant que mes deux adversaires arrivent sans qu'ils ne détectent ma présence. Quelques secondes plus tard, les deux sbires arrivèrent en courant, ralentissant leur allure alors que la lumière rassurante du soleil leur était enlevé. Plus prudemment, ils inspectèrent la ruelle et bientôt atteignirent l'escalier de secours.
D'un bond, je sautais des escaliers, les lames sorties, et écrasais le premier sous mon poids en chute libre. Je poussais un cri à l'atterrissage peu confortable mais ne perdis pas une seconde pour empaler la poitrine du deuxième qui venait de se retourner vers moi. Celui que j'avais sonné ne fût pas assez rapide pour reprendre ses esprits et je lui plantais ma lame dans le coeur.
Mes lames se rétractèrent, le danger écarté. Je m'essuyais maladroitement le sang de mon visage avec la manche de ma veste. Je soupirais en observant mon travail. Bon... Au moins, mon secret et celui de Peter demeuraient bien protégés.
"Janis." j'entendis une douce voix m'appeler.
Malgré la voix familière, je sursautais et me remis en position de combat. Cependant, en constatant que ce n'était que Victoire, je repris une position plus décontractée et fis disparaître mes armes.
"Qu'est ce que tu fais là ?" demandais-je en fronçant les sourcils. "Je t'avais demandé de t'enfuir avec Peter et Ned !"
"Je ne voulais pas que tu restes seule..." elle marmonna avec une gêne qui transparaissait dans son langage corporel, son corps se balançant de droite à gauche.
Doucement, elle s'approcha et constata la scène quelque peu morbide. Son regard témoignaient de son choc mais pas de dégoût. Ses yeux revinrent enfin sur moi. J'haussais les épaules, sentant une forme d'embarras qu'elle me surprenne dans une telle situation, devenus si normale pour moi mais si inédite pour d'autres.
"C'est mieux comme ça." je tentais.
À ma grande surprise, elle hocha la tête. "Ils auraient forcément parlé de ton visage à son patron. Ça aurait été une catastrophe."
Mon coeur s'allégea, trouvant un réconfort devenu étranger il y a bien des années.
"Que va dire Peter ?" la jeune blonde demanda en s'approchant un peu plus près.
Je soupirais. "Il n'approuvera pas. Mais ce n'est pas lui qui l'a fait, c'est moi. Ses valeurs sont honorables mais je ne suis pas ce chemin là. Surtout quand on est un Avenger..." un rire dénué de joie m'échappa. "Si ce mot a encore un sens."
Victoire pressa ses lèvres dans une grimace douloureuse, utilisant sa compassion pour partager mon fardeau. Elle attrapa mon épaule pour me pousser à la regarder.
"Moi, je vois une héroïne qui fait ce qu'elle peut." nous échangeâmes de faibles sourires. "J'espère que Peter ne te fera pas la tête."
"Il n'a pas intérêt. De toute façon, s'il osait même dire un mot contre mes méthodes, il saurait ce que je lui dirais."
"Tu lui dirais quoi ?" elle pencha la tête curieusement.
"Que c'est plus facile de suivre la politique du "ne tuer personne, même les criminels", quand tes pouvoirs ne sont pas mortels."
Victoire hocha la tête puis sortit un mouchoir de sa poche. Délicatement, ses doigts fins encadrèrent mon visage pour essuyer le sang qui restait sur mon visage.
"Laisse moi te débarbouiller, tu vas faire peur à tout le monde dans la rue." elle ricana pour elle-même.
Mais, moi, je n'admirais que ses lèvres.
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PDV extérieur:
Ty était mitigé, quant au résultat de cette mission. Il avait quelque chose d'utile mais il ne savait pas si c'était suffisamment utile pour ne pas s'attirer les foudres de son boss. Et, bon sang, c'était vraiment pas le genre de boss dont il voulait s'attirer les foudres.
L'homme arpentait les couloirs sombres de l'usine de l'organisation criminelle la plus profitable de tout New York. Il était fier d'en faire partie. Fier de participer à son développement toujours croissant. Mais c'était un jeu dangereux, qu'il pensait pouvoir facilement mener. Mais, dernièrement, il n'en était plus si sûr.
D'abord Spider-Man, qui était peut être un petit poisson mais bien assez pour tous les neutraliser. Ça, il en était sûr. Puis, maintenant, cette Sword. Cette foutue Avengers qui enchaînait les exploits toujours plus grands. S'il y avait bien une chose que son boss et que toute l'organisation redoutait, c'était l'implication d'un Avenger dans leur affaires. Ce genre de chose, c'était bon pour finir en prison. Et il pouvait pas vraiment se le permettre.
Mais peut être qu'il pouvait tout arranger. Peut être. Il l'espérait vraiment.
Il entra dans le hangar principal, Phineas, le petit génie de la bande, bricolant sur son bureau sous le regard pointu du patron. Le Vautour... Ouais, Ty aurait pas trouvé mieux comme animal pour son patron. Il l'aimait bien, il avait du respect et de l'admiration pour lui, pour ce qu'il avait construit et pour son sens des affaires. Il n'aimerait pas l'avoir à dos.
"Comment s'est passé la mission de récupérage, Ty ?" demanda Toomes sans même lever les yeux de la nouvelle création du Bricoleur.
Ty déglutit nerveusement. Soit ça passait, soit ça cassait.
"Pas très bien, patron." il admit, son chef posant finalement un regard sévère vers lui. "Tommy et Richard sont morts. Poignardés. Dans une ruelle."
Toomes se redressa de toute sa hauteur et approcha, chaque pas résonnant dans la large pièce firent frissonner son sbire.
"Comment c'est arrivé ?"
"La personne qui détenait le morceau d'arme... elle les a attiré dans une ruelle pour pouvoir les tuer. Je les ai vus courir après elle depuis le parking où j'attendais, avec les clés déjà dans la serrure pour partir dès que possible. Mais ils sont jamais arrivés alors... je suis allé voir. Et ils étaient morts. De très grandes entailles les avaient achevés."
Au fil de son récit, le vieil homme fit les cent pas en réfléchissant profondément à ce problème.
"De grandes entailles, hein ? Tu penses que c'était Sword ?"
Ty haussa les épaules. "C'est fort probable. Je n'ai vu aucune arme avec une lame de cette taille sur la voleuse. Je vois pas comment elle l'aurait caché."
Toomes plissa les yeux et se retourna très lentement vers lui. "Tu l'as vue ?"
"Oui. Et pas qu'une fois." il essayait de vendre son utilité auprès de son patron, espérant échapper à n'importe quelle punition qu'il pourrait subir pour son échec. "Une fois quand elle courait pour échapper à Richard et Tommy. Et une autre fois, je l'ai vue sortir de la ruelle avec une blonde. C'était blindé de monde, je pouvais pas les attaquer."
"Intéressant... Tu pourrais me la décrire ?"
Ty se concentra au maximum, plus qu'au jour de son propre diplôme. "Une brune aux cheveux courts, à la garçonne. Blanche, entre 1m65 et 1m70. Jeune, genre entre 16 et 18 ans. Elle avait une veste en cuir noire, un jean bleu et une ceinture noire. Son haut c'était... un débardeur blanc avec une fleur bleue dessus ! Et elle avait un pins sur sa veste."
"C'est un bon début..." il marmonna.
Un lourd soupire échappa à Phineas, attirant leur attention à tout les deux.
"Quoi ? Y a un truc qui marche pas ?"
Phineas semblait inhabituellement silencieux. Lui qui était toujours si bavard... Le silence intrigua réellement les deux hommes, observant le bricoleur avec méfiance.
"Tu fais une tête d'enterrement." Toomes ricana. "Dis moi."
Phineas se tourna enfin vers eux. "Vous savez quel était le premier sauvetage de Sword ?"
Ty et Toomes partagèrent un regard confus avant de prononcer un "Hein ?" très expressif.
"Qu'est ce que tu me baragouines, Phineas ?" le Vautour s'appuya sur la table.
Ty demeurait silencieux, essayant de se faire plus petit possible après le résultat peu concluant de sa dernière mission. Mais la question l'intriguait, le visage grave de Phineas indiquait qu'il ne blaguait pas et qu'il savait où il voulait en venir.
"Je sais ce que je dis. Répondez." il insista et Toomes soupira.
"Je sais pas moi..." il marmonna. Puis il se tourna vers Ty. "Tu sais, toi ?" ce dernier secoua la tête.
"Eh bien je vais vous le dire, parce que je pourrais jamais l'oublier. Elle a appréhendé les voleurs d'une bijouterie en plein braquage."
"Et donc ? En quoi ça va nous aider ?" son supérieur commença à perdre patience mais Phineas n'avait étonnement pas peur. Il semblait plus préoccupé par autre chose et Ty se demandait bien ce qui pouvait l'inquiéter plus que la colère du Vautour.
"Avant d'être votre employé, Monsieur Toomes, vous savez ce que j'étais ?"
Lasse de jouer aux devinettes, le vieil homme se contenta d'hausser un sourcil. Loin d'être suicidaire, Phineas répondit à sa propre question.
"Gardien de sécurité d'une bijouterie."
Sa curiosité piquée, le grand patron se redressa et croisa les bras, le regard intense, une lueur dangereuse et brûlante dans le regard.
"Qu'est ce que tu essaies de me dire ?"
"Cette... Cette Sword..." Phineas articula plus difficilement sous la nervosité. "Je l'ai vue à l'action. J'y étais, à ce braquage, planqué dans la salle des caméras de sécurité. Personne n'a jamais compris comment Sword était rentré dans la bijouterie, tous les accès étaient bloqués par la police. À part un. Et j'ai vu en direct une gamine de 14 ans enfiler un semblant de costume et se faufiler à l'arrière. Je pense pas qu'elle ait vu la caméra qui la filmait, sinon elle aurait dissimulé son visage avant."
"Tu connais son visage..." Toomes marmonna en pleine réalisation. "Et son nom...?"
Phineas hocha la tête. "Dès que j'ai vu... ce qu'elle a fait avec ces braqueurs, j'ai fait des recherches. Mais c'était qu'une gamine, bon sang ! 14 ans ! Si quelqu'un de mal intentionné tombait là dessus, je pouvais pas imaginer ce qu'il lui arriverait. Alors j'ai tout effacé !"
Son patron plongea dans une profonde réflexion, errant son regard dans le vide. "On ne peut donc pas faire de chantage avec son identité... Sans preuve, ça serait aussi utile qu'une allumette sous la pluie. Mais..." un rictus apparut sur son visage. "Si on a son identité... On peut la faire chanter avec autre chose." il se tira de sa réflexion et ordonna, au travers d'un regard froid, à Phineas de répondre à sa question sans mentir. "Qui est-ce ?"
L'homme eut une seconde d'hésitation. "Janis. Janis Price."
Phineas aurait aimé dire qu'il serait toujours loyal à sa promesse qu'il s'était faite il y a des années, devant ces vidéos surveillances. N'en parler à personne, jamais. Ce n'était qu'une enfant. Mais les années avaient passées, les temps avaient changés, il avait changé. Il n'était plus aussi compatissant qu'avant, le crime organisé l'avait transformé. Il savait, au fond de lui, que cette promesse ne résisterait pas éternellement. Et il semblait que le moment était arrivé.
Satisfait, le Vautour lui tapota l'épaule. "Bien... J'ai toujours su que je pouvais compter sur ta loyauté." Puis il se tourna vers Ty.
"Fais des recherches sur cette... Janis Price. Et trouves moi qui est cette blonde avec qui tu l'as vu. Je sens qu'on tient le bon bout.."
Ty se hâta de satisfaire son patron.
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PDV Janis:
J'avais vaguement suivit Victoire, peu importe où elle m'emmenait. Il s'agissait enfaite de son appartement. La discussion sur le chemin du retour avait commencé sur ce qu'il s'était passé dans la ruelle puis nous avons donné de nos nouvelles. Comment se passait la vie.
Alors que nous montions les étages, Victoire me racontait sa vie chez ses grands parents après la mort de son père, qui avait succombé à la maladie. Peu de temps avant notre rupture. Victoire s'était trouvé également orpheline seulement 1 an après moi.
Elle avait travaillé dur, refoulant sa colère, sa frustration et son sentiment d'injustice dans le lancer de haches ou le tir. J'ai éclaté de rire quand elle m'a raconté ça, l'ascenseur sonnant notre arrivée. Les portes métalliques s'ouvrirent et nous fîmes nos premiers pas dans le couloir.
"Tu te fiches de moi !" s'exclama Victoire en trouvant ses clés dans sa poche.
"Mais pas du tout ! C'est juste... surprenant. Du lancer de hache ? Et du tir ?"
Ses clés claquèrent contre la serrure alors qu'elle les faisait tourner pour déverrouiller sa porte.
"C'est très relaxant, figures-toi."
"Ouais ben je veux plus jamais me disputer contre toi."
"Dis celle qui fait pousser des lames sur tout son corps." une fois la porte ouverte, elle me fit entrer dans l'appartement avant de fermer derrière nous.
L'appartement était largement plus petit que le mien mais avec une déco ravissante ! Colorée et légèrement fantaisiste tout en demeurant dans le bon goût. J'entrais dans le salon illuminé par la porte fenêtre du balcon.
"Tu veux du thé ? Du café ?"
"Du café, s'il te plait."
"Je me souviens d'un temps où tu détestais ça."
"Beaucoup de choses ont changées depuis la dernière fois qu'on s'est vu."
Victoire hocha la tête et prépara nos tasses de café depuis la cuisine, seulement séparée du salon par un comptoir.
"Et toi ? Quoi de neuf ?" elle demanda mais mon sourire fana. Il y avait bien peu de choses joyeuses à raconter sur ma vie, depuis notre séparation.
"Eh bien..." je me raclais la gorge et tentais de paraitre détendue. "Rien de spécial. Tony m'a adoptée alors... j'ai pas de problème avec une quelconque famille d'accueil ou de problèmes financiers. Et Peter est vraiment un bon pote, pour moi. Ned est génial aussi mais un peu collant parfois." je ricanais.
Mais Victoire n'était pas convaincue.
"Comment va Last ?" elle demanda, me faisant oublier une seconde qu'elle connaissait effectivement son existence. Elle l'avait rencontré à quelques occasions avant que nous perdions contact.
"Bien... On s'entend bien. La cohabitation est plus facile."
Elle esquissa un sourire. "Je suis contente pour toi. Pour vous." elle attrapa les deux tasses fumantes et m'en offrit une.
"Tu m'as manqué, Victoire." un élan de courage me permit de lui avouer cela, mes yeux dévorant son beau visage.
Une légère rougeur s'étala sur ses joues et elle plaça nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille. "Moi aussi, Janis."
J'allais demander alors pourquoi nous avions attendu si longtemps pour nous retrouver mais mon téléphone sonna. Avec un gémissement intérieur de frustration, je décrochais.
"Peter ?"
"Vous allez bien ?" il demanda immédiatement.
"Oui, merci, mon chou." j'avalais une gorgée de la boisson chaude. "Et vous ?"
"Tout beigne, on est chez moi."
"Et moi chez Victoire. Tu m'appelais pour ?"
"Te dire que tu vas être fière de moi !"
Je fronçais les sourcils. "Tu as enfin réussit à faire rentrer 30 chamallows dans ta bouche ?"
"Euh... non ?"
"Alors je serais forcément déçue." je pouvais pratiquement l'entendre rouler des yeux.
"Sérieusement ! En jetant mes toiles sur ces types, j'ai lâché un mouchard ! Je croyais qu'il servirait à rien au final parce que... eh bien... tu les as tué. Mais ! Un de leurs gars a dû les trouver car mon mouchard s'est réactivé et a grimpé sur leur complice ! Là, j'ai un flux de leur trajet en direct !"
"Génial !" je m'exclamais. "T'es un petit génie, Parker. Qu'est ce qu'il font en ce moment ?"
"Il se dirige vers Washington !"
"Washington ?! Putain mais qu'est ce qu'ils vont foutre là bas ?!"
"Ah bah si je savais ! Mais j'ai un plan ! Je sais comment on va y aller sans éveiller les soupçons de M. Stark. On va accompagner le Décathlon Académique ! C'est demain !"
Je soupirais. Génial. Un truc d'école. "C'est pas bête." J'admettais cependant que c'était ingénieux. "On va s'incruster, alors. Rendez vous demain à l'école. Et tiens moi au courant."
"Chef, oui chef." il se moqua gentiment avant de raccrocher.
Je rangeais mon téléphone dans ma poche. "Bon... il semblerait que je reparte à la chasse au méchant dès demain matin."
"On pourrait peut être dîner ensemble alors ?" proposa Victoire.
L'occasion inespérée me coupa littéralement le souffle, me laissant bouche bée. Mais, au travers de son expression faciale, j'y décelais de la sincérité. C'était réel.
"On pourra... rattraper le temps perdu ? Et tu me dois bien ça. Tu reviens dans ma vie et l'heure suivante, j'ai faillis mourir."
Nous avons éclaté de rire ensemble, retrouvant une complicité qui avait tant manqué dans mon coeur. Comme s'il récupérait des morceaux que je pensais perdus à jamais.
"C'est une très bonne idée."
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