Le train
« Pepper ? »
La blonde se tourna vers moi. Nous attendions que les secours arrivent dans un silence glaçant que je décidais de briser. Pepper essayait de se remettre de son choc mais prêta tout de même attention à ce que je me préparais à lui dire.
« Oui, Janis ?
-Je ferais mieux de retourner à l'hôpital, non ? »
Potts me regarda avec une forme de choc. Comme si elle s'apprêtait à ce que je réagisse autrement, ce qui devait sûrement être le cas. Mais j'en avais marre de toute cette agitation et je voulais retourner dans ma chambre.
« Oh...euh... » hésita-t-elle un instant, un peu décontenancée. « Je suppose oui....Je suis désolée, Janis mais tu vas devoir prendre le train pour rentrer... » elle s'excusa avec un air distrait vers le trou par lequel Tony venait de disparaître.
« Pas de problème, j'ai de l'argent. Merci pour tout, Pepper. »
Avant que je ne fasse un pas pour partir, Pepper me prit faiblement dans ses bras.
« Tu vas bien ? » me chuchota-t-elle.
« Oui, ne t'en fais pas. Il faut que tu prennes soin de toi, maintenant. »
Je la sentis hocher la tête avant de me relâcher.
« Ne t'en fais pas, Pepper. Il n'est sûrement pas mort. »
Elle m'adressa un faible sourire avant de de nouveau fixer le trou. Je soupirais, désolée pour elle mais incapable de la soulager. Je me contentais alors de mon plan initial qui était de dégager le plancher afin d'être de nouveau tranquille. Pas que je ne me sentais pas mal pour Tony ou pour Pepper c'est juste...que je ne veux pas faire partie de ça, pas en ce moment.
« Tu veux que je te ramène ? » demanda Maya quand je passais devant elle.
« Je vous remercie mais la route est longue, je préfère y aller en train.
-Tu es sûre ? Ça me dérange pas, vraiment-
-Je préfère être seule, merci. » ma mâchoire se resserra devant son insistance. Tout confiance venant d'elle s'évanouit lorsqu'elle vit mon humeur. Elle fit un signe de tête pour se résigner.
« Pardon, je te laisse. Bon retour et au revoir. »
J'hochais la tête et retournais à l'emplacement où j'avais laissé Dumb-E et mes affaires. J'embrassais la tête du robot avec une petite caresse alors que je reprenais en mains ma peluche et mon sac.
« On se reverra une autre fois, mon chou. »
Il émit un petit couinement alors qu'il me regardait partir.
Je suis allée à la gare la plus proche. J'ai un peu marché mais, étonnamment, ça m'a fait plus de bien que je ne le pensais. Et même l'hiver, c'était très agréable de marcher sous le soleil de Malibu. Je n'ai attendu qu'une vingtaine de minutes avant que mon train n'arrive, j'ai payé pour ma couchette et ma place (merci Tony pour l'argent de poche régulier) puis j'ai pu entrer et m'installer. La cabine était assez petite avec 4 couchettes mais c'était assez pour 4 jours de voyage. De toute manière, je ne pensais pas beaucoup bouger de ma couchette de tout le voyage.
Je posais mon sac et ma peluche en soupirant, étant obligée de ranger tout de suite mes affaires si je ne voulais pas mettre de bazar et donc déranger ceux qui allaient être dans la même cabine que moi.
Putain t'es pas sérieuse, hein ?
Last me fit sursauter. Sa voix pouvait apparaître n'importe quand dans ma tête et elle n'avait pas le chic pour faire des entrées en douceur.
« Bordel, Last ! Ferme un peu ta gueule et laisse moi tranquille. »
Mais tu vas pas abandonner Tony, si ? Mais quelle est conne, c'est pas possible !
« J'aimerais bien t'y voir, toi ! » m'exclamais je seule dans le petit espace en rangeant mes chaussettes plus violemment que nécessaire. « Tu crois que c'est facile pour moi de le laisser ?! J'ai plus rien à part lui ! Mais je ne peux pas, pas pour l'instant du moins. »
Si Victoire entendait ça...
« Tu l'ouvres encore à propos d'elle et je t'arrache les dents. En plus, j'ai pas mon costume même si je voulais le rejoindre. »
J'aimerais bien voir ça... Écoutes, je sais que c'est pas facile pour toi en ce moment et tout mais...tu penses pas que repartir un peu à l'aventure ce serait l'occasion de pouvoir vaincre cette perte totale de motivation ? Ça pourrait pas aider à vaincre ta dépression, non ?
« Ou alors ça va empirer les choses comme a dit le Dr Grant et j'ai plus confiance en elle qu'en toi. »
Pardon...je voulais juste t'aider....
« Arrête ! » criais je en claquant la porte du placard.
Arrêter quoi ?
« D'être toujours désolée, de dire que tu ne veux que m'aider... » je soupirais alors que je reposais mon front contre cette même porte. « C'est tellement plus difficile de te détester quand tu fais ta gentille. »
Et c'est tellement difficile de vouloir t'aider quand tu agis comme tu le fais.
Je soupirais une nouvelle fois mais un mouvement vers la porte attira mon attention. C'était un petit garçon aux cheveux noirs qui me regardait étrangement, comme s'il essayait de me déchiffrer.
« Pourquoi tu parles toute seule ? » il demanda avant de prendre une gorgée de son jus de fruit par sa paille.
« Euh...j'ai une amie imaginaire. » j'hésitais un instant avant de trouver une excuse pour ne pas avoir à expliquer quelque chose de trop compliqué à un enfant. Flemme d'expliquer...
Imaginaire mon cul, oui.
« Ah ! » ses yeux s'illuminèrent, faisant serrer mon cœur. On aurait dit Chris....je détournais le regard alors qu'il continuait de me parler. « Moi aussi j'en ai un ! Il s'appelle Jonathan !
-Super ! La mienne s'appelle Last et elle parle trop, plus qu'elle ne le devrait. Elle donne des conseils alors qu'elle ne sait rien et que ce ne sont pas ses affaires.» lui répondis je en lui souriant.
Toi aussi tu parles trop. Surtout pendant les films et putain ce que c'est chiant.
« Mais peut être que c'est des bons conseils ?
-Ça m'étonnerait. » je ricanais.
« Tu l'aimes pas ?
-Absolument. »
Mais moi je ne te déteste pas...peut être que je le devrais et arrêter de te trouver des excuses.
Le ton de la voix de Last devint plus profond et plus en colère lors de la dernière partie de sa phrase.
« Mais c'est pas parce que tu l'aimes pas que c'est pas des bons conseils. L'un n'empêche pas l'autre. »
Et toc.
Je restais silencieuse, réfléchissant à ce que venait de dire le petit garçon. Mais je changeais complètement le sujet.
« Où est ta mère ? Ou ton père ? » demandais je en regardant à gauche et à droite du couloir, ne voyant personne.
10/10 pour le changement de sujet, bravo. Ça mérite des applaudissements.
Je me retenais de faire un commentaire alors que je me concentrais sur ce que disait le plus petit.
« Ils sont dans leur cabine, je me baladais dans le couloir. » il répondit. « Moi c'est Carl. » il tendit la main et je la serrais.
« Fais quand même gaffe aux pédophiles, Carl. »
Putain, toi et le tact.
« C'est quoi un pédophile ? » demanda le petit garçon de 8 ans, pas plus à mon avis.
Il a qu'à aller dans une église, il verra vite ce que c'est. Putain je vais me faire défoncer dans les commentaires pour cette blague. Peace and Love, hein ! Je rigolais.
« Mais de quoi tu parles ? » demandais je en chuchotant, faisant froncer les sourcils de Carl.
« Tu parles à Last ?
-Ouais. Elle vient de faire de l'humour noir. » et je suis bien contente que personne ne l'ait entendue sinon j'imagine pas les conséquences.
« C'est quoi de l'humour noir ? »
C'est quand tu ris du malheur des autres. Putain je suis connasse en fait.
« C'est que maintenant que tu t'en rends compte. » soufflais je.
« Elle a l'air marrante ta copine ! J'aimerais tellement l'entendre ! »
Oh il est trop chou ! On peut le garder ?
« Ça s'appelle du kidnapping ! » chuchotais un peu plus fort sous l'effet de la surprise, ne faisant que rire Carl.
Mais non c'est plus du genre une adoption surprise !....Ouais c'est du kidnapping en fait.
Je levais les yeux au ciel. Que quelqu'un me sorte d'ici...
« T'as l'air marrante ! Je peux être ton ami ?
- Bonjour, excusez moi, je souhaiterais vérifier votre ticket. » j'allais répondre lorsqu'un contrôleur en uniforme me coupa.
Je ne répondis pas mais hochais la tête, sortant mon ticket en le lui tendant. Carl ne semblait pas content qu'on l'ait interrompu alors il regarda froidement le contrôleur mais celui ci ne lui prêta aucune attention particulière alors qu'il passait mon ticket dans une sorte de petite machine. Il fronça les sourcils, m'inquiétant.
« Un problème ?
-Eh bien votre ticket est invalide. Je suis désolé mais vous allez devoir ranger vos affaires et me suivre hors du train. » il répondit avec un sourire et me rendant mon ticket.
« Quoi ? Mais de quoi vous parlez ? Je viens juste de l'acheter et j'ai passé les barrières de sécurité avec.
-Écoutez, nous pouvons régler ce léger problème tranquillement si vous me suivez sagement. » il continua d'insister avec toujours ce sourire bon marché. Mais j'étais très fatiguée et je voulais juste rentrer à l'hôpital.
Un bon gros coup dans les dents et on en parle plus.
« Puisque je vous dis que c'est ridicule ! S'il vous plait, je veux juste rentrer chez moi...
-Vous pourrez quand vous aurez un ticket valide. Venez avec moi, s'il vous plait. » il attrapa mon épaule. J'essayais tant bien que mal de me dégager mais ce type avait une sacré force.
Putain mais il casse les couilles ce connard ! Lâche la ! Enfin...lâche nous !
« Je vous ai dit non ! » criais je un peu plus fort.
L'expression faciale du type changea complètement et il était furax, visiblement frustré par mon manque de coopération. Sa prise devint plus serrée, me faisant siffler de douleur.
« Tu vas venir avec moi, je t'ai dit. » il siffla, furieux avec un regard qui pourrait me tuer s'il le pouvait.
« Lâche la ! Dégage ! » cria Carl en donnant des petits coups de poing inoffensifs dans les jambes de l'homme blond.
Les cris de Carl attirèrent l'attention de plusieurs passagers qui commençaient à sortir de leurs cabines et à regarder dans notre direction. L'homme ne regarda même pas le garçon et lui donna un léger coup de pied pour le faire tomber sur le côté. Il lâcha un petit « aïe » en rentrant en contact avec le sol.
Le saligaud ! Il a touché Carl ! Je vais te découper façon sushi espèce de Brad Pitt raté à la naissance !
Je sifflais brusquement et criais de douleur, arrivant enfin à dégager mon épaule de sa prise avec plus de force, lorsque je sentis une vive brûlure. Je regardais mon épaule, les vêtements brûlés là où sa main était, et j'avais une brûlure rouge.
C'est pas bon signe, ça, non ?
Avec réticence, je levais la tête pour voir d'abord la main du type qui s'illuminait de rouge dans sa paume, puis ses yeux encerclés d'or qui viraient au rouge. Un sourire en coin inquiétant étirait son visage.
Oh oh.
« Comme tu dis. »
Il m'asséna un coup de poing d'une force phénoménale, me projetant jusqu'à l'autre bout de la cabine. Je retombais contre le mur, sur le sol, gémissant de douleur.
Putain ! Donne moi les commandes !
« Quoi ?! Pourquoi ?! » criais je en me relevant comme je le pouvais.
Je veux me battre ! C'est mon truc !
« Le Mandarin veut te voir. » répondit le type qui laissait tomber sa casquette de contrôleur à terre, pensant que je lui parlais.
« Tais toi ! » lui criais je « C'est pas à toi que je cause ! » dis je, énervée d'être interrompue dans ma conversation avec Last. Il fit une tête un peu désemparée alors que je pouvais entendre le rire de Carl au loin. « Moi aussi c'est mon truc la bagarre, j'ai fait 2 ans de super héroïsme je te rappelle. » chuchotais je.
Mais dès que je me reconcentrais sur mon adversaire, je le vis foncer vers moi avec des pas décidés et un visage furieux, sûrement pas content de ma façon de lui parler. J'évitais de justesse son coup de poing en me laissant tomber à terre. Je profitais de ma position pour faire pousser une lame et la planter dans sa jambe.
Il cria de douleur mais dès que je retirais ma lame, sa blessure guérit entièrement en quelques secondes. De nouveau, son sourire confiant apparut.
Qu'il sourit pas trop, ça lui fait une plus sale gueule.
« J'avais oublié qu'ils avaient copiés Deadpool... » marmonnais je.
Son poing enflammé essaya de s'abattre sur moi mais je tournais la tête juste avant et son poing s'enfonça dans le sol.
Ça suffit ! Tu vas nous tuer ! Laisse moi faire !
« NON-»
« Bon, ça suffit les conneries. » m'exclamais je en plantant ma lame droit dans les parties génitales.
Le type hurla de douleur et son moment de rétablissement permit de me glisser entre ses jambes et de partir de la cabine. Je vis Carl me regarder avec des grands yeux ronds.
« Tu fais...pousser des lames ? » il chuchota. Cependant, les autres passagers, tous choqués par la bagarre qui avait débutée, n'avaient pas pu voir mes lames puisque j'étais dans la cabine.
« T'auras des bonbons si tu dis rien. » je lui fis un clin d'œil. Il hocha vivement la tête en me regardant toujours avec choc et adoration.
Je sursautais quand j'entendais le moche grogner. Merde, j'avais oublié son existence pendant un temps.
Je courrais dans le couloir, essayant de trouver une sortie, les passagers me regardaient avec surprise et je fus obligée de les bousculer pour passer. Personnages de fond de plan à la con....
Soudain j'entendis les gens haleter, je me retournais et vis le même homme, mais des lignes lumineuses jaunes s'étalèrent sur tout son corps, s'accumulant dans sa bouche avant qu'il ne crache du feu. J'écarquillais les yeux mais arrivais à me baisser pour ne pas être touchée. Cependant, ça a permit au type de courir vers moi.
Placé au dessus de moi, il tenta de nouveau de me cracher du feu à la figure. Mais, avec le dos d'une lame, je le frappais à la tête, la faisant tourner vers la gauche et il troua le mur du train avec son cracha de feu. Les gens étaient entrain de courir partout et de hurler, permettant de me battre tranquillement sans avoir à me soucier si quelqu'un me voit pousser des lames.
J'en fis sortir deux au niveau de mes poignets avant de lui couper en partie les deux jambes, me permettant de le faire tomber et de me dégager. Je me relevais, malgré la douleur lancinante dans mes côtes, et sautais par le trou dans le mur pour atteindre le quai de la gare en traversant les rails. Putain il a même troué le mur de la gare !
Pas étonnant que tout le monde se précipite vers les sorties. Je suis censée faire quoi, moi, d'ailleurs ?
Je n'eus pas trop le temps d'y penser puisque mon adversaire venait de me rejoindre sur le quai, les jambes repoussées mais sans chaussures.
« Petite peste. » il articula lentement.
« Peut être, mais au moins j'ai pas ta gueule. » en vrai, il était pas spécialement laid. J'aime juste insulter les gens.
Mon commentaire n'a pas semblé lui plaire (je comprends pas pourquoi) et il fonça vers moi, le poing levé. Je regardais autour de moi, les quais se vidaient de plus en plus, pratiquement déserts. Les personnes restantes étaient trop occupées à fuir. Parfait.
Je bloquais son attaque en croisant mes lames, l'empêchant de m'atteindre. Mais son poing prenait de plus en plus la couleur jaune avec une brillance et une chaleur qui s'accroissaient en intensité à chaque seconde, rendant la résistance difficile. Mes jambes commençaient à vaciller alors que voyais mon métal commencer à fondre.
Il renouvela son coup avec plus de force, m'envoyant une nouvelle fois contre le mur de pierre. Cependant, ma tête fût touchée et ma vision devint noire un instant. Je sentais quelqu'un m'attraper par le col, à l'arrière et me traîner par terre. Bon dieu, j'ai mal, ça ne m'étonnerais pas si je saignais.
« Hey ? Allô ? » dit une voix au dessus de moi.
Malgré l'envie irréprochable de retomber dans l'inconscience, je me forçais à lever et la tête et d'entrouvrir les yeux pour deux secondes. Mais cela me permit de savoir que la personne qui me tirait était mon ennemi, qu'il était au téléphone et qu'on avait pas encore quitté le quai.
« Ouais, je l'ai. Sacré dure à cuir. Tu peux dire au Mandarin que j'ai ce qu'il faut pour obliger Stark à travailler pour nous.
-Même pas en rêve, bouffon. »
Il n'eut pas le temps de regarder en ma direction que je lui coupais la main, me libérant de son emprise. Je me relevais aussi vite que je pus mais, dès que je fus redressée sur mes jambes, je sentis ma tête vriller, ma vue se brouiller alors que l'envie de tomber à terre et de fermer les yeux était très forte. Je suis tombée brusquement sur mes genoux, ma tête tambourinait lourdement, tout se mélangeait: les sons, les images, les odeurs...ça me donnait envie de vomir.
Malgré ça, je voyais le serviteur du Mandarin s'approcher de moi. Mais je n'arrivais pas à rassembler assez de force pour le contrer.
« Hey ! »
Nos deux têtes ce sont tournées vers la provenance de la voix, mais le type s'est pris une bouteille de jus de fruit vide en pleine figure dès qu'il a tourné la tête. C'était Carl, à l'autre bout du quai, il tremblait de peur mais il essayait de faire bonne figure, c'était adorable et stupide à la fois.
Le méchant a commencé à grogner sombrement, se dirigeant avec des pas lourds vers le garçon qui avait perdu toute confiance et qui faisait des pas en arrière. Mince...il faut que je me ressaisisse ! Sinon ça va mal se terminer pour ce pauvre garçon. Tout en essayant de calmer mon étourdissement, je remarquais ce que disait le panneau d'affichage: le train venant de Chicago arrive dans une minute ! C'est ma chance !
Rassemblant toutes mes forces, je me levais et courais vers mon adversaire. Il était temps que j'intervienne puisqu'il n'était plus qu'à deux mètres de Carl qui était visiblement tombé à terre sous la peur. Sans qu'il ne me voit arrivée, je fonçais tête baissée vers lui et le poussais de toutes mes forces vers les rails. Et alors qu'il était en pleine chute, le train passa juste à ce moment là, nous faisant sursauter tout les deux.
Voilà ! Si ça ne le tue pas, au moins il mettra un long moment pour me rejoindre. Je me tournais vers Carl et l'aidais à se relever.
« Ça va petit ?
-Ouais, j'ai eu la frousse de ma vie !
-Tu m'étonnes ! Pourquoi t'as fait ça ? C'était hyper dangereux, t'aurais pu mourir !
-T'es Sword pas vrai ? Je voulais juste....être un héros comme toi... »
Je hochais lentement la tête. Les trucs de super héros, c'est plutôt le dada de Janis. Moi, j'y connais rien. Mais j'appréciais quand même le geste, je mis une main sur son épaule.
« Merci, gamin. »
Son sourire s'élargit et ses yeux s'agrandirent d'adoration. Je lui souris en retour mais il se fanât bien vite lorsque j'aperçus les caméras de surveillance dans les coins. Eh merde...
Je regardais autour de moi et vis enfin ce que je cherchais: une porte avec écrit « Réservé aux employés: salle de surveillance. ». La porte était entre ouverte alors je m'en approchais et l'ouvris lentement pour être sûre que personne n'y était. Champ libre, les employés ont du fuir également. La salle n'était pas très grande mais il y avait ce qui m'intéressait. J'observais un instant le complexe informatiques reliant les caméras.
Mais ça m'avait l'air trop compliqué d'effacer les bandes alors, j'ai tout détruit avec mes lames. Tout.
J'en sortis satisfaite et soulagée. Mais Carl me regardait avec des grands yeux ronds étonnés.
« T'as l'air différente de toute à l'heure...
-En fait, c'est Last qui est aux commandes, là. Tu sais, « l'amie imaginaire ». Parfois je prends le contrôle du corps à la place de Janis, c'est un peu compliqué.
-Ah ! Toi aussi t'es possédée par un démon ? Comme moi avec Jonathan ?
-....Possédée par un quoi ?
-Je te fais marcher. »
Je soupirais de soulagement et mes épaules se détendirent alors que je ricanais. Le petit morveux avait de l'humour....Oh...Je crois que Janis revient....
Dès que je repris le contrôle, je sentis mes côtes m'assaillir de douleur et ma tête me donnait envie de vomir ou de dormir pour les 5 prochains mois. Je fus tellement décontenancée que je faillis perdre l'équilibre et je me rattrapais sur un mur. Carl était là, essayant de m'aider. Nous étions sur un quai... le système des caméras est bousillé derrière moi et y a un énorme trou dans le mur. Qu'est ce qui s'est passé ?
Je jure que je peux tout expliquer.
« Comment ça se fait que j'ai l'impression d'avoir été ratatinée par Galactus ? » marmonnais je.
Je sais pas qui c'est mais te mets pas en colère, ok ?
Last m'a rapidement résumée ce qui s'est passé mais je n'ai fait aucun commentaire.
Cependant, ce qui était vraiment inquiétant c'était qu'apparemment le Mandarin voulait m'utiliser comme otage pour obliger Tony à lui obéir. Et s'ils savaient qui j'étais, ils doivent déjà sûrement m'attendre à l'hôpital pour me cueillir. Mince, je n'avais pas pensé à ça.... Malgré mon déni, je devais bien admettre qu'il ne me restait qu'une option.
Alors je suis retournée dans mon train, j'ai pris mes affaires et ma peluche, je suis retournée au guichet et, avec la tête trempée de sang, une épaule brûlée et des côtes douloureuses, j'ai demandé au guichetier abasourdit: « Je peux changer mon ticket pour le Tennessee, s'il vous plait ? »
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