Le gala de charité
J'ai claqué la porte de l'Audi blanche et luxueuse de Tony, lâchant un profond soupir alors que je mettais ma ceinture.
"Tout s'est bien passé ?" me demanda-t-il, au volant.
"J'arrive pas à croire que je me suis introduite par effraction chez moi dans le seul but de me procurer une robe et des chaussures pour une fête à laquelle mes parents me tueraient s'ils savaient que j'y allais. Tu te rends compte de ce que tu me fais faire ? Tu me soutiens dans les plans de fêtes secrètes !" dis-je avec humour.
Après que Tony se soit changé dans un costume classe, nous avons embarqué dans sa voiture direction chez moi. Tony m'a incité à rentrer dans ma maison le plus discrètement possible pour ne pas que parents et mon frère (qui dormaient déjà) m'entendent. Sinon j'aurais dû leur avouer que je cherchais des affaires pour faire la fête avec des riches et une foule de journalistes accompagnée de Tony. Bizarrement, je ne pense que ça serait passé.
Donc j'ai pris une robe violette, s'arrêtant bien avant mes genoux, et dont le col était relié à un ruban autour de mon cou qui servait à tenir le tissu sur mon corps. J'ai simplement mis mes cheveux en queue de cheval sur le côté, reposant sur mon épaule gauche. Je ne me suis pas maquillée. A 14 ans dans un gala de charité de milliardaires, je pense que c'est déjà assez louche. Maintenant que j'y pense, tous dans ma vie a commencé à devenir louche mais ce n'est qu'un détail.
Bref, j'ai enfilé la robe, mis des chaussures noires que je n'utilise que pour les grandes occasions et je suis repartie. Heureusement que je connais par cœur où se trouve les endroits du parquet qui grincent.
"Mais qu'est ce que c'est que cette robe ? Tu vas vraiment te présenter devant des friqués comme ça ?
-Tony, tu deviens arrogant et méchant.
-Pardon, excuse moi mais...faut vraiment que Pepper t'enmènes faire du shopping." il fit gronder le moteur de son Audi et commence à rouler.
"Je hais le shopping. C'est une perte de temps et y a toujours des gens. Autant commander sur internet."
Tony éclata de rire.
""Y a toujours des gens." ?! Vu comment tu n'as pas l'air d'aimer socialiser, je me sens privilégié de faire partit de tes amis."
J'ai souris en étouffant un rire.
"C'est ça, moques toi de moi.
-C'est ce que je préfère." il a sourit.
Durant la route, j'ai remarqué quelque chose. J'ai encore fraîchement les images du film dans ma mémoire et je me souviens très clairement que dans cette scène, où on le voit sur la route pour ce gala, il roulait comme un dingue. Mais, là, il semblerait qu'il roulait moins vite voir même prudemment. Et je ne pouvais pas m'empêcher de penser que c'était peut être à cause de moi.
Quand on est arrivés, le tapis rouge était déployé alors que Tony se garait devant les escaliers géants qui menaient à l'entrée. Comme je m'y attendais, les escaliers étaient noyés sous les gens. Que ce soit des invités, des journalistes ou des photographes. Stark n'a pas mit longtemps à décoller de son siège alors que j'ai pris un peu plus mon temps, anxieuse. Bon dieu, ce que je hais les foules.
J'ai claqué la portière tandis que Tony me rejoignait devant le tapis rouge. Avant de marcher vers les gens, il me regarda en souriant et m'offrit son bras. J'ai joué le jeu, pour rire, et je l'ai attrapé, laissant mon autre main pendre bêtement le long de mon corps. Puis on a marché. Et c'est partit !
Des filles ont criées en le voyant arrivé et les autres se sont alors tournés vers nous. Certains avaient l'air de me reconnaître puisqu'ils me pointaient du doigt en se chuchotant des paroles, ce qui m'a un peu gênée. On ne t'as jamais dit de ne pas montrer du doigt parce que c'est impoli ?! Et d'autres me dévisageaient et semblaient recueillir des infos au près de ceux qui parlaient.
"M.Stark, par ici !" s'écria une journaliste dès que nous avons fait un pas sur le tapis.
On a vu tout un tas de gens défiler devant nous au fur et à mesure qu'on marchait et une femme très séduisante s'est adressée à mon ami.
"Salut, Tony. Tu te souviens de moi ?
-Pas du tout." dit Tony avec indifférence et j'ai pouffé de rire en agrippant un peu plus fort son bras sans le faire exprès. J'ai passé une main devant mes lèvres pour pas qu'on ne me voit sourire.
Mais Tony semblait d'accord avec moi et m'a donné un bref regard où il souriait, fier de sa réplique.
"Tu es irréparable.
-Je sais." répondit-il, toujours aussi fier.
Sur le chemin, Tony tapota sur l'épaule d'un vieil homme entouré de plusieurs jeunes femmes très intéressées.
"La forme, Hefner." dit le milliardaire pour le saluer.
Quand il s'est retourné, un peu désemparé, j'ai tout de suite reconnu et je lui ai souris avec un geste de la main. Stan Lee. Et il m'a également sourit et a répondu à mon geste.
Oh. Mon. Dieu. Stan Lee. Vient. De. Me. Faire. Coucou. Génial.
Cette soirée commençait plutôt bien en fait, j'avais le sourire jusqu'aux oreilles.
Nous nous approchons désormais de Obie qui discutait avec un journaliste. Il était également très bien habillé, nœud papillon, écharpe blanche, costard. J'ai roulé des yeux malgré moi.
"Je dois m'incruster à ma propre fête." dit Tony pour capter son attention.
Je me demande s'il réfléchissait à ce que je lui ai dis sur son mentor ou s'il ignorait le plus possible mes accusations. Peu importe, ce n'était pas le moment. Obie nous sourit et salua Tony avec toujours ce putain de sourire qui me donne envie de lui casser toutes ses dents bien alignées.
"Quelle élégance...oui, quelle surprise !"répondit-il visiblement surprit et gêné que nous soyons là. Ça m'a fait sourire.
"Janis et moi allons à l'intérieur, on t'y attend." lui dit Tony en marchant à côté de Stane.
"Écoutes,..." commença-t-il à l'oreille du milliardaire "...ne fais pas trop de vague, le conseil me mange presque dans la main.
-D'accord. Rien qu'un peu de stresse, ça va aller."
Puis nous sommes entrés. Une grande salle bondée et luxueuse, plongée dans une douce musique et les bavardages, avec des tables lumineuses, servants de bar, comportant de la nourriture et des boissons. Des serveurs proposaient des petites choses à manger aux différents invités très...chics.
"Tony, je me sens comme un torchon au milieu des serviettes." ai-je marmonné, toujours accrochée à son bras.
"Ne dis pas ça...
-Tu m'as dit le contraire y a à peine dix minutes, dans la voiture.
-Ok, je me suis fais grillé." reconnut-il. "Mais ce n'est pas grave, je t'assure. T'es avec moi, s'ils te manquent de respect, ils savent qu'ils vont perdre leur job par ma faute."
J'ai ricané.
"La prochaine fois qu'il y a un autre événement comme celui-ci, je te jure que je t'achètes une robe digne de ce nom et que tu seras une serviette comme tout le monde dans la salle. C'est juste que, là, ce n'était pas prévu. Mais, crois moi, ce soir, t'es tiguidou."
Il m'a fait un clin d'œil et j'ai cru que j'allais mourir de rire devant des centaines de riches plus hautains les uns que les autres. Puis on s'est approché du bar.
"Donnez moi un scotch. Je meurs de faim." dit-il au serveur "Et un jus..
-De pomme.
-De pomme pour la demoiselle." et le serveur s'est mit au travail.
"M.Stark ?" demanda une voix masculine à la droite de Tony.
Nous nous sommes tournés pour voir Coulson. Je lui ai souris.
"Oui ?
-Agent Coulson.
-Ah oui." répondit Tony. "Le type du..." il prit son verre à la main tandis que je prenais également le mien en remerciant le barman.
"Stratégique Habilité Intervention Exécution et Logistique Défense." compléta l'agent.
"Va falloir changer de nom, les mecs." commenta Stark avant de prendre une gorgée de sa boisson.
"Oui, on me le dit souvent. C'est sans doute un moment difficile pour vous mais nous devons vous débriefer."
Tony fredonna d'accord en prenant une autre gorgée mais son attention sembla soudainement retenue par Pepper, plus loin, discutant avec d'autres invités. Dans une magnifique longue robe bleue à dos nu et ses cheveux blonds bouclés.
"Beaucoup de questions restent sans réponses et le temps risque d'être un facteur clé." continua Coulson sans vraiment éveiller l'attention de Tony qui semblait plus concentré sur Potts. "Et si nous prenions rendez-vous ? Pourquoi pas le 24, à 19h00 aux bureaux de Stark Industries ?"
Tony lui tendit la main, mais le regard fixé sur Pepper.
"Très bien. Ok. Vous avez absolument raison. Je vais voir mon assistante et prendrons date."
Après s'être serré la main avec l'agent du SHIELD, Tony se retourna vers moi qui buvait mon jus de pomme avec une paille entre mes lèvres, levant de grands yeux innocents vers lui.
"Aucun problème si je te laisse ici un moment ? Je dois parler à Pepper."
J'ai lâché ma paille pour ricaner.
"Vas-y, Roméo ! Rejoins ta Juliette et fais nous un remix de la scène du balcon.
-D'où tu sors des idées comme ça ?" il a rit puis est partit en me mettant en garde contre les journalistes.
Coulson s'est approché de moi et m'a tendu la main.
"Vous êtes Janis Price, n'est ce pas ? Il me semble que vous étiez avec lui lors de son évasion et de son séjour en Afghanistan.
-Oui, c'est ça." je lui ai donné un sourire franc au quel il répondit quand nous nous sommes lâchés les mains qui se serraient.
"Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais que vous soyez également présente lors du débriefing.
-Pas de problèmes, comptez sur moi.
-Demandez mon numéro à Mlle.Potts si vous souhaitez me contacter. Bonne soirée.
-Merci, bonne soirée." et il est partit.
J'ai soupiré, faisant voler une mèche de cheveux qui était devant mon visage et que j'ai donc vite replacé derrière mon oreille. Je sentais que le flirt de Tony allait être long donc je me suis assise sur un tabouret du bar avec mon jus en regardant chacun des invités pour m'occuper. Mais j'ai soudainement vu Obadiah s'approcher de moi. Et mon alerte connard s'est mise en marche. Merde, je n'ai pas de sac pour le mettre sur le tabouret à côté de moi mais je ne pense pas que ça l'aurait arrêté. Il semblerait que la discussion soit inévitable.
J'ai fait mine de regarder le plafond (qui était très beau) , la tête tournée vers la direction inverse par laquelle il arrivait.
"Bonsoir, Janis." dit-il en s'installant sur le tabouret à côté de moi et commandait la même chose que Tony.
J'ai plaqué le sourire le plus hypocrite que j'ai fait de toute ma vie sur mon visage en me tournant vers lui.
"Bonsoir, M.Stane.
-Ta soirée se passe bien ?" me demande-t-il poliment avec son stupide sourire et j'ai dû m'empêcher de rouler des yeux.
"Plutôt bien, oui.
-Pourtant, je peux voir que Tony t'a abandonné. Si c'est ça, pourquoi t'a-t-il amené ici ? Ce n'est pas un endroit pour une gamine de 14 ans."
J'ai serré mon verre plus que nécessaire alors que mes dents grinçaient. Gros con.
"Je pense que Tony ne voulait pas me laisser sans surveillance. Il sait que je n'aurais pas résisté à toucher un peu à tout dans son labo et qu'un truc aurait pu m'exploser à la figure." j'ai ris nerveusement tout comme lui.
"Vous êtes très proches." dit-il avant de prendre une gorgée de sa boisson. "Votre expérience traumatisante vous a beaucoup rapprochés."
Sans blague, Einstein ?
"Oui. Et je pense que ça nous a fait beaucoup de bien. Personne ne peut mieux nous comprendre.
-Je doute que votre amitié dure longtemps. Une gamine de 14 ans qui traîne dans les pattes d'un milliardaire fabriquant d'armes, playboy, alcoolique et un génie, c'est n'importe quoi ! Je ne dis pas ça pour te blesser, je veux juste te prévenir de la réalité qui va arriver sans que tu ne t'en rendes compte."
Je n'ai pas osé le regarder quand il a débité son avertissement. Bien sûr que c'était pour me blesser, sinon à quoi cela aurait-il servit ? Même si je sentais une part de vérité dans ses paroles, je me suis mise en colère. Mais je suis restée muette, regardant le bar lumineux. Après sa pause consistant à boire, il a continué à parler.
"As-tu pleuré la mort de ton oncle et de ta tante ? Une expérience très traumatisante, n'est ce pas ? Mais Tony m'a raconté à quel point tu avais gardé ton sang froid dans la grotte. Es-tu sans sentiment ? Les gamines de ton âge sont des pleureuses dès qu'elles s'écorchent."
J'hésitais de plus en plus à lui cracher au visage ma boisson actuellement dans ma bouche. Ou alors de lui ouvrir la gorge avec une lame.
"Vous voulez parler de sentiments, Obadiah ? De monstres ? Au lieu de parler de moi, nous devrions parler de vous." une vague de courage a poussée à l'aide la colère et j'ai enfin osée le regarder, penché vers moi et son sourire fondit à mes paroles et mon regard de tueuse." Je sais que vous ne m'aimez pas et c'est réciproque. Car je suis une nouvelle personne ayant beaucoup d'influence sur Tony et ça ne vous plait pas. Je sais que vous êtes un fin manipulateur qui cherche à prendre la place de Tony. Il croit peut être en vous mais je ne suis pas aussi aveugle. Et moi, au moins, je lui veux du bien."
Je suis foutue. Je pense que si les regards pouvaient tuer, nous serions tous les deux morts depuis un bout de temps. Il se redressa, le regard menaçant et calculateur.
"Écoutes, je ne vois pas de quoi tu parles. Mais si tu en parles à Tony, je jure que ça va mal finir pour toi."
Son ton était froid et dur. Mais j'ai tenu tête et l'ai foudroyé du regard. Je sentis une main tapoter légèrement mon épaule et je suis tournée vers la personne avec un sourire franc, pas comme celui que j'adressais à Stane.
J'ai reconnue Christine, la journaliste avec qui Tony a eut une aventure au début du film. Elle était habillée d'une jolie longue robe noire à bretelles, un foulard de même couleur reposait sur ses bras et pendait derrière son dos, ses cheveux blonds attachés en chignon et de jolies boucles d'oreilles fines et discrètes qui virevoltaient quand elle bougeait la tête. Elle était jolie mais pas autant que Pepper. D'ailleurs, qu'est ce que je rencontre comme blondes en ce moment ! Victoire, Pepper, Christine...
"Bonsoir, vous êtes Janis Price, n'est ce pas ?" me sourit-elle.
"Euh oui, c'est moi." répondis-je, un peu déconcertée qu'une journaliste me reconnaisse.
"Je suis Christine Everheart, de Vanity Fair magazine."
Elle m'a tendue la main et je la serrais, toujours un peu stressée.
"Je vous ai vu à la conférence de presse qu'a donné Tony lors de son retour." m'explique-t-elle.
"Ah ?
-Vous permettez que je vous pose quelques questions ?"
Je m'arrêtais un instant pour réfléchir.
"Je suis désolée mais-
-Elle y répondra avec plaisir."
Je tournais ma tête, paniquée, vers Stane qui souriait et posait sa main sur mon épaule (que j'avais envie de mordre). Il savait clairement que j'allais me noyer devant une journaliste sans pitié. Vas chier, Stane. Puis il nous laissa seules. Le sourire de Christine s'agrandit et elle sortait son téléphone pour enregistrer mon interview. Je voulais m'enterrer dans le sol.
"Parfait !" s'exclama-t-elle, souriante en commençant l'enregistrement. "Commençons. Pouvez-vous déjà vous présenter un peu ?
-Euh...je...euh..." je perdais totalement mes moyens, triturant le tissu de ma robe et j'étais presque sûre qu'on pouvait voir des sueurs froides couler sur ma tempe. "Je suis Janis Price, j'ai eu 14 ans il y a un mois et je suis en première année de lycée. Suffisant ?
-On fera avec." répondit-elle, frustrée que je ne développe pas d'avantage mais je voulais que ma vie reste un minimum privée. Même si c'était complexe avec Tony Stark comme ami. "Connaissez-vous toutes les théories qui pullulent sur vous ?
-Les théories ?" j'ai haussé un sourcil en prenant une gorgée de mon jus de pomme.
"Beaucoup de gens pensent que vous êtes la fille de Tony Stark."
J'ai faillit recracher ma boisson mais je me suis pratiquement étouffée avec à la place.
"Vous confirmez cette théorie ?
-Certainement pas !!" dis-je plus brusquement que voulu. "Tony et moi sommes juste de très bons amis.
-Vraiment ?" elle haussa un sourcil, peu convaincue et je pouvais la comprendre.
"Oui, bien sûr. Mais qu'est ce qui vous fait croire ce genre de choses ?
-Eh bien, vous étiez habillée des vêtements de M.Stark lors de la conférence et celui-ci c'est excusé auprès de vous devant un imposant public, vous l'accompagnez à cette soirée, vous avez la même couleur de cheveux, Stark a rencontré beaucoup de femmes et une photo de vous avec lui a été prise dans un Burger King."
Je vois très bien quel jour cette photo a été prise parce que nous nous sommes déplacés nous-même au Burger King qu'une fois, les autres fois c'était Happy qui venait chercher la commande pour nous. Ce jour était en fait la scène du film où Tony essayait pour la première fois ses propulseurs aux paumes des mains. Pepper avait demandée si c'était dangereux et il avait répondu que c'était inoffensif. Au même moment, le propulseur tire et détruit pas mal de mobilier dont mon sac d'école.
Je croyais que j'allais lui enfoncer sa technologie au fond de sa gorge et l'activer. Mais il m'a proposé un Burger King et comme cela faisait des heures qu'on était enfermés, on s'est dit qu'il serait agréable de sortir, le temps que tous ce bazar soit nettoyé. Il m'a racheté un sac et je me suis débrouillée pour mes cahiers et livres. Mais j'ai dû expliquer à mes parents pourquoi j'avais un nouveau sac à dos et je ne pense pas que la réponse "Il a été détruit par une technologie que Stark construit et a tiré avec alors que ça aurait pu très bien tous nous tuer." aurait été acceptable.
Alors j'ai dit que l'ancien s'est déchiré, trop usé, et que Tony m'en a racheté un autre. Ils se sentaient un peu coupables que Tony ait dû dépenser de l'argent pour des affaires d'école mais il leur a assuré que ce n'était pas un problème, avec tout l'argent qu'il possédait.
"Je vois..." ai-je marmonnée.
"Donc, vous n'êtes pas sa fille ?
-Absolument pas. Vous savez que j'ai une famille ? Des parents, un frère...
-Oui mais il aurait pu ne pas connaitre votre existence jusqu'à un certain moment.
-Non, c'est pas ça. Mon avion s'est crashé près du campement où Tony était retenu prisonnier. Les terroristes sont allés voir s'il restait des survivants et m'ont trouvé. Ils m'ont enfermé avec Tony et c'est là qu'on s'est rencontré. Ce genre d'expériences vous rapprochent beaucoup."
Elle sourit d'une manière compatissante.
"Je comprends. Vous êtes vous remise de cet événement ?
-Physiquement, je suis complètement rétablie. Pendant très longtemps, j'ai eu de sérieuses blessures au dos et ça me rendait très sensible. Mais désormais, il est complètement guérit. Pour ce qui est du mental, je fais encore énormément de cauchemars mais j'ai la chance d'être soutenue pas beaucoup de monde. Des gens qui se soucient réellement de moi. Et Tony en fait partie."
Christine semblait réellement intéressée par mon histoire et je trouvais que je m'en sortais plutôt bien malgré mon désastre du début. Mais avant qu'elle ne pose une autre question, Tony arriva par derrière.
"Hey, gamine ! Tu t'en sors ? Les interviews ne sont pas réellement encore de ton âge."
Il passa une commande auprès du barman pour Pepper et lui puis se retourna vers nous deux.
"J'ai essayé la scène du balcon." il m'a chuchoté.
Et encore une fois, je me suis étouffée avec ma boisson, jetant un coup d'œil à Pepper, au balcon.
"Ouah ! Tony Stark !" se moqua la journaliste toujours avec nous mais avait rangée son portable.
"Oh bonsoir." répondit Tony, gêné, puisqu'il reconnaissait Christine.
"Vous ici, ça alors."
Tony cherchait visiblement son prénom et je le lui chuchotais.
"Christine.
-Carrie."
J'ai faillis taper ma main sur mon front mais je me suis contentée de rouler des yeux.
"Christine." elle corrigea immédiatement.
"C'est ça.
-Mais c'est pas ce que t'as dit." lui fis-je remarquer.
"Vous êtes vraiment gonflé de venir ici." provoqua la blonde. "Vous pourriez me faire part de votre réaction ?
-La panique." effectivement, il a pas l'air bien. "Je dirais que la panique m'a-
-Je parlais du rôle qu'a joué votre entreprise dans cette atrocité.
-Oui, il n'y avait que mon nom sur l'invitation, je suis désolé.
-Dire que j'ai faillis tout gober, c'est dingue.
-J'ai été absent deux mois, vous l'ignorez ?
-C'est ça que vous appelez vous justifier ?"
Je n'arrêtais pas de tourner la tête vers l'un ou vers l'autre en fonction de qui parlait jusqu'à ce qu'elle tende quelques photos et les donne à Tony. Tandis qu'on les regardait, elle nous parla.
"La ville s'appelle Gulmira. Vous en avez entendu parler ?"
Les photos montraient des habitations détruites de la ville en question, des hommes transportant des armes. Des armes Stark Industries.
"Ça a été prit quand ?" demanda Stark.
"Hier matin." répondit la blonde.
"Je n'ai pas approuvé cet envoie.
-Mais votre entreprise, si.
-Je ne suis pas mon entreprise.
-Tony." l'appelais-je et il se tourna vers moi. "Et si c'était Stane ?"
Il sembla réfléchir un instant puis il a dit un bref "au revoir" à Christine avant de sortir de la salle. Je le suivis, de retour devant l'entrée avec le tapis rouge et il y avait toujours autant de monde, des photographes, des invités et des journalistes. J'ai remarqué que nous étions suivis par Christine.
Obie se tenait debout sur une des très nombreuses marches qui menaient aux portes.
"Je vais régler ça, restes en retrait, ma grande." me dit Stark alors qu'il attira l'attention de son mentor.
Christine vint se placer à côté de moi, regardant également les deux hommes parler.
"C'est un menteur." dit-elle.
"Il n'a jamais voulu envoyer ces armes. Stane est le coupable à blâmer.
-En es-tu sûre ?
-Etant donné que je le côtoie tous les week end depuis mon retour aux Etats-Unis, oui, j'en suis sûre. Et vous devriez attendre d'en savoir plus avant de juger les gens. N'est ce pas votre boulot de journaliste ?" nous nous sommes regardées. "Ecrire la vérité pour en informer les gens et non pas divulguer de stupides ragots ?"
J'y ai été peut être un peu fort mais entre ces armes vendues, le fait que Tony est reconnu comme coupable alors qu'il est innocent, l'interview forcée et gênante et les insultes de Stane m'ont un peu poussée à bout. Je suis descendue pour rencontrer Tony qui fixait Obie après avoir fait des photos et qui descendait les escaliers avec empressement pour éviter les journalistes et les photographes qui l'encerclaient. Mais Stark le fixait avec mépris et ça m'inquiétais.
"Tony ?" ai-je demandé en posant ma main sur son épaule.
"C'est lui. C'est lui qui a demandé au conseil de m'écarter."
Je l'entendis presque grincer des dents.
"Je suis désolée, Tony.
-Rentrons."
Et c'est ce qu'on a fait.
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