À pas légers

La journée m'avait semblée très longue. En partie car j'étais entourée de méchants pas gentils et donc en constante méfiance mais aussi parce que j'avais peur pour ce soir. Loki et moi devrions agresser un éminent docteur et je n'étais sûrement pas prête pour ça: mon code moral de super héroïne va en prendre un coup. Mais je ne savais toujours pas si j'avais plus peur de Loki ou de me faire choper durant la mission. Misère...

Pour faire passer le temps, je décidais d'écouter de la musique, assise sur les marches en pierre et observant tout le monde travailler efficacement presque comme des robots. Je commençais à avoir mal au cul à cause de la dureté du béton mais restais tout de même dans mon coin sombre de la pièce. En me faisant discrète, j'avais plus de chances d'éviter de faire quelque chose qui donnerait une raison plus ou moins valable à Loki de me tuer.

Je tapais donc légèrement du pied au rythme de la musique "Poker Face" de Lady Gaga, les écouteurs enfoncés dans les oreilles tout en essayant d'évacuer mon stress. Ce qui est bien évidement un échec cuisant. Mon ventre commençait sérieusement à me faire mal, réclamant de la nourriture. Je n'avais pas mangé de la journée. Trop peureuse de demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Et j'avais encore moins le courage de demander une douche.

Je venais de passer deux jours sans douche ni nourriture. Coincée dans la tour Stark puis ici. Je notais dans un coin de ma tête de trouver une excuse à mes parents pour mon absence de la maison demain soir. Je doutais sérieusement que tout cette histoire se finisse dans les heures qui suivent.

J'étais profondément plongée dans mes pensées, écoutant la musique, quand des bottes noires se dirigeant vers moi attirèrent mes yeux. Je relevais la tête, me redressais et enlevais les écouteurs. C'était Loki. Toujours collé à un de ses plus grands amours: le sceptre.

"Nous allons bientôt partir."

J'hochais la tête, évitant le plus possible de parler. Je me sentis même trembler un peu sous son aura menaçante. Il semblait me jauger du regard et je baissais tout de suite les yeux. Il magna son sceptre et la pointe toucha le téléphone, la musique jouant toujours dans une de mes oreilles et l'écran illuminant mon visage.

"Barton m'a parlé de ces machines." je n'ai pas bougé, fixant l'écran et fuyant son regard. "Stark aurait pu te localiser avec cette...chose." dit il avec un ton menaçant, me faisant paniquer un peu.

"Ce n'est pas le mien." me précipitais-je. "J'y ai pensé. J'ai détruit mon téléphone. Celui que j'ai est celui de Barton. Il me l'a prêté pour pas que je l'ennuie durant la journée." expliquais-je avec une petite voix. Je relevais la tête.

Le dieu avait haussé un sourcil, visiblement surprit. Et une partie de moi fût fière de l'avoir fait réagir. Il ricana.

"J'avoue ne pas m'être attendu à tant de-

-Loyauté ?

-D'une certaine manière, oui.

-Je vous l'avais dit. Je n'ai qu'un objectif en ce moment: reprendre le cours des évènements. Et je ne laisserais personne m'en empêcher."

Il hocha lentement la tête, de nouveau dans ses pensées, sûrement entrain d'essayer de se forger une opinion sur moi. La pointe de son sceptre se déplaça du téléphone vers le fil de mes écouteurs et fronça les sourcils.

"Qu'est ce ?" il demanda avec méfiance.

"Des écouteurs. On les rattache au téléphone, on met ces petites boules dans nos oreilles." je montrais mes écouteurs. "On met de la musique et on écoute."

Mais le dieu, pour une quelconque raison, ne semblait pas me croire. Il continuait de me fixer avec des yeux froids et meurtriers. Je déglutis difficilement.

"Vous me croyez pas ?"

Silence. Ok... Je me levais et tendais un écouteur à Loki. Cependant, je dus être trop brusque puisque lorsque je le lui tendis, il attrapa durement mon bras, enfonçant ses doigts froids et forts dans ma peau qui rougit au serrage. La force du dieu me fit siffler de douleur. Son regard de tueur me fit trembler les jambes, me rendant instable.

"Je ne suis pas assez folle pour vous attaquer. Je sais que je ne fais pas le poids."

Toujours sans aucune expression, il jeta mon bras que je bougeais un peu afin de le dégourdir. Je voyais déjà l'hématome se former. Décidément, j'aurais des marques de doigts partout ! Il m'arracha l'écouteur que je tenais et le dirigeait vers son oreille, observant comment j'avais mis le miens.

"Je vérifie." se justifia-t-il et j'hochais la tête.

"Vous mettez dans la mauvaise oreille." fis-je remarquer.

J'ai crus qu'il allait me tuer mais au lieu de ça, il soupira lourdement d'agacement et le changea d'oreille. Il resta quelques longues secondes, fixant le vide et écoutant la musique. Je scannais son visage inexpressif, toujours inquiète d'avoir mal fait quelque chose. Sur l'écran, je vis que la musique s'était finie.

"Encore." dit il sèchement.

"Pardon ?

-Es-tu sourde ou stupide ? Encore." il soupira.

Je le regardais avec incompréhension tandis que mes doigts hésitants remirent la musique de Lady Gaga. Ce furent les 3 minutes 58 les plus longues de ma vie où Loki avait de nouveau fixé ce point invisible et écoutait la musique. La chanson terminée, il a retiré l'écouteur, me l'a redonné et a tourné les talons.

"On part. Maintenant."

Je fus un peu déstabilisée par son comportement, je l'interpellais avant que l'on quitte la pièce.

"Excusez moi, monsieur Loki, mais j'ai super faim. Ça doit presque faire 48 heures que je n'ai rien mangé et je commence à avoir des vertiges et-

-Tu mangeras sur la route." il me coupa sèchement et me contourna pour reprendre sa route dans le couloir de pierre sombre et humide. "Les mortels sont de telles petites natures..." je l'entendis marmonner avant de le suivre.

Lors du trajet, j'ai eu le droit de manger un sandwich et deux barres de céréales. Je me sentais déjà beaucoup mieux et plus en forme pour la mission. Mais de plus en plus stressée. De plus, Loki m'avait interpellée pour savoir s'il y avait plus de musiques comme celle que je lui avais fait écouter. Quand je lui ai demandé s'il avait aimé, il a juste dit qu'il analysait notre espèce pour mieux la contrôler et que si je posais encore plus de questions, il me tuerait. J'ai fermé ma bouche mais j'ai tout de même souris de fierté en le voyant avec mes écouteurs pendant tout le voyage.

....................................

"Je vous avoue être un peu nerveuse." dis je.

Je regardais Loki rouler des yeux à côté de moi.

"Vous, les midgardiens, sont de si exaspérantes créatures. Je ne vois pas en quoi c'est stressant.

-Peut être parce que je suis pas une criminelle tout les jours."

Loki m'ignora. Nous étions postés devant le bâtiment où se déroulerait la conférence de presse du docteur Heinrich Schäffer qui devait présenter ses nouvelles découvertes sur ses projets concernant le nucléaire. C'était un grand bâtiment surtout composé de vitres, dressé en haut d'escaliers. Beaucoup de journalistes rentraient peu à peu dans le bâtiment baigné de lumière blanche. Nous regardions de loin, évitant de nous faire repérer.

"Barton et ses hommes sont en place." m'informa-t-il, scrutant le téléphone que Clint avait prêté à Loki pour lui envoyer le signal. "On y va.

-Attendez !"

Je lui attrapais le bras et il se retourna juste avant de dégager violement celui-ci de ma prise.

"Quoi ?" le ton agacé et impatient me fit sursauter. "Dépêchez vous ou nous n'aurons pas le temps d'accomplir notre mission avant que vos amis ne débarquent." m'empressa-t-il.

"Je ne peux pas y aller comme ça !"

Je désignais mon corps, toujours habillée de mon costume.

"Il ne feront jamais entrer une enfant. Encore moins dans cette tenue !"

Le manque de reproches ou d'insultes m'indiquait que Loki reconnaissait que j'avais raison. Il me regarda de haut en bas. Lui était bien habillé, dans son costard avec sa petite écharpe. Mais moi...je laissais à désirer.

"Ne bougez pas." dit-il et je n'osais pas désobéir.

Il fit un geste de la main vers moi et je fus soudainement entourée d'une fumée verte. Je paniquais un moment mais me rappelais des consignes: ne bas bouger. Alors je laissais couler malgré moi.

Quand la fumée se dissipa, je me sentais soudainement plus grande et le vent frais de la nuit caressa mes jambes. Je fus confuse pendant un moment tandis que Loki prit mes épaules pour me tourner vers une vitrine qui reflétait mon image.

"Mieux ?"

J'avais une taille adulte. Loki m'avait transformé en jeune femme, de longs cheveux noirs avec des yeux verts. Des lèvres peintes en noir, un haut vert avec une veste en cuir, le revers en fourrure grise, une jupe crayon noir et des escarpins de même couleur. J'avais un petit sac sophistiqué et il y avait un badge de journaliste accroché à mon haut: "Sylvie Laufeydottir."

"Vous vous fichez de moi ?!

-Comment ça ?" il fronça les sourcils, confus.

"Comment ça "Comment ça ?" ?! Je suis littéralement vous mais dans votre forme féminine ! Et ça vient d'où "Sylvie" ?"

Il roula des yeux.

"J'ai pris au hasard. Et puis en quoi est-ce un problème ? Vous êtes toujours dans le corps d'une femme ?

-Oui.

-Vous paraissez adulte ?

-Oui.

-Vous avez l'air assez sophistiquée pour cette soirée ?

-Oui.

-Bien ! Alors problème résolu ! On peut y aller ?" il s'impatienta. Mais je refusais de reculer.

"Non, ça ne va toujours pas." dis-je durement.

"Qu'est ce qu'il y a encore ?" il ferma les yeux et se pinça l'arête du nez.

"Sérieusement ? Une jupe crayon et des talons hauts ?"

Il me fixa un instant en me dévisageant.

"Je vous jure que si vous me parlez d'un problème de goût vestimentaire, je vais vous embrocher sur mon sceptre."

Ce fût mon tour de lever les yeux au ciel.

"Je ne sais pas dans quel monde vous vivez à Asgard-

-Eh bien à Asgard.

-...mais si jamais on devait se battre, j'en serais incapable ! Je ne peux pas combattre avec des talons et une jupe aussi près du corps ! Je ne connais qu'une seule personne qui sache faire ça et c'est Natasha or je ne suis pas elle. Alors descendez de votre petit nuage et soyez plus réaliste !"

Il me fixa sans aucune expression.

"En plus, je ne sais pas marcher avec des talons." admis-je en marmonnant.

Il soupira mais d'un nouveau geste de la main, la fumée fût de retour mais cette fois-ci, je me retrouvais avec un élégant pantalon noir et des bottines avec de très petits et larges talons.

"Mieux ?

-Beaucoup mieux, merci."

Je souriais et nous nous dirigions vers l'escalier menant à la conférence.

Nous sommes entrés facilement. Deux vigils encadraient la porte d'entrée en verre et vérifiaient nos badges de journalistes. Avec plusieurs autres interviewers, nous nous sommes introduits dans un énorme hall très spacieux. Peu de temps après que nous soyons arrivés, un homme est entré par une porte à l'autre bout de la pièce et parla dans un micro pour que tout le monde l'entende.

« Mesdames, Messieurs je vous souhaite la bienvenue et vous invite à rentrer dans la salle de conférence, dans le calme et sans se bousculer. Merci. »

Après cela, petit à petit, tout le monde est rentré par où l'organisateur était apparut. La porte donnait sur une pièce toute aussi grande que le hall mais celle-ci avait des lumières tamisées, les murs noirs rendaient l'ambiance plus cosy. On aurait dit presque une salle de cinéma avec tout les sièges sauf qu'à la place de l'écran, il y avait une scène avec des rideaux.

Loki scanna la pièce avant d'attirer mon attention sur des places VIP, en hauteur presque juste au dessus de la scène, un peu comme à l'opéra. Cette section était réservée aux journalistes venant de la part de journaux renommés, donnant priorité à leurs questions et interventions diverses durant la présentation.

« Il faut qu'on monte là bas. Comme ça, dès qu'il entre sur scène, on saute à côté de lui et ça nous évite de perdre du temps avec les gardes. Il faudra agir vite. »

J'hochais la tête et remarquais, qu'au fond à droite de la pièce, un panneau indiquait une porte avec écrit un mot allemand mais également la traduction « Stairs ». Je lui tirais sa manche et désignais les escaliers.

« Là bas. »

Nous nous dirigions d'un pas pressé vers la porte. Nous sommes retournés à la luminosité précédente du hall, violent contraste qui nous fit mal aux yeux. Effectivement, tout de suite à droite se trouvaient des escaliers qui donnaient sur un étage. Nous nous sommes empressés de les monter et nous avons ensuite longer un mur.

Le petit couloir semblait prendre fin, donnant sur un espace plus grand mais dès que je fis un pas hors du couloir, Loki m'agrippa l'épaule et me poussa en arrière et nous plaqua tout les deux contre le mur. Je gémis de surprise.

« Qu'est ce qu'il y a ? » demandais-je, un peu énervée qu'il m'ait fait sursauter.

Il ne dit rien mais pointa du doigt un endroit précis de l'autre côté du mur. J'y passais la tête en dehors ainsi que Loki et je compris: la porte nous permettant d'accéder aux places VIP était bien gardée par deux gardes du corps portant une arme à feu chacun. Ils ne nous ont pas repérés, c'est déjà ça.

Nous nous sommes de nouveau cachés.

« Ok, c'est pas un problème...je crois ? Si on engage un combat, malheureusement, ça va faire pas mal de bruit surtout s'ils ont le temps de tirer ou de crier. Ou même d'appeler du renfort avec leurs oreillettes. Il faut donc une attaque en un coup.

-J'ai une idée. » il eut un sourire malicieux qui ne me rassura guère.

« Vraiment ? C'est quoi ?» demandais-je tout de même.

« Nous allons utiliser une technique ancestrale asgardienne appelée « à l'aide ». » il commença à m'expliquer.

« « À l'aide » ? » j'haussais un sourcil. C'est une farce ?

« Oui. Vous n'avez rien à faire, d'accord ? Il faut juste que vous me laissiez vous guider. Comme ça vous servirez à quelque chose sans faire de catastrophe pour une fois. »

Je levais les yeux au ciel. Abruti.

«Moins de blabla et plus d'explications. C'est quoi le plan ? »

Il sourit de nouveau malicieusement. J'aime vraiment pas ça quand il sourit...

« Vous allez mettre votre bras sur mes épaules. »

Je me postais à côté de lui et fis ce qu'il me dicta. Il prit mon poignet avec sa main et l'autre soutint ma taille.

« Ensuite vous avez faire la morte, d'accord ? Et c'est tout ce dont vous avez besoin de savoir. Ne faites rien d'autre que la morte à n'importe quel moment, compris ?

-Euh...ok... » marmonnais-je, intimidée par son autorité.

« Bien. C'est partit. »

Après qu'il eût dit ça, nous nous sommes dirigés vers les deux colosses qui sursautèrent dans un premier temps en nous voyant mais qui se détendirent, ignorant leurs armes, et s'approchèrent peu à peu alors que je feintais l'évanouissement. Loki me portait à bout de bras et disait:

« À l'aide ! Au secours ! Ma soeur est blessée ! Elle a besoin de quelqu'un vite ! »

Soudainement, je fus portée et jetée comme un vulgaire chiffon et me cognais contre les deux colosses, principalement leurs têtes, et j'atterris sur eux, amortissant un minimum ma chute. Cependant, leurs têtes cognant contre le carrelage les assommèrent en plus du projectile que je suis devenu.

J'entendis Loki rire de bon coeur tandis que je me relevais avec douleur, gémissant à mon dos en souffrance.

« C'est pas drôle ! C'est humiliant ! » protestais-je.

« Pas pour moi. » il rit. « Au moins ce fut amusant. » il se calma puis prit les pieds d'un agent. « Prenez l'autre. On va les cacher dans les toilettes. »

Je fis ce qu'il m'ordonna et nous avons alors caché les deux agents de sécurité dans des cabines. Nous les avons attachés avec leurs cravates pour s'assurer qu'ils ne fassent pas de vagues durant notre action.

Fiers de nous, nous nous sommes donc faufilés dans la case des VIP. Spacieuse pour même pas dix journalistes qui nous regardèrent entrer avant de se re concentrer vers la scène toujours fermée.

« Les Avengers vont sûrement bientôt arriver. » fis-je remarquer en désignant les caméras de sécurité. Ils ont dû déjà identifier Loki à l'aide de la reconnaissance faciale.

« Oui, sûrement. » confirma le dieu.

Nous n'avons même pas attendus dix minutes que l'organisateur se présenta, demandant à tout le monde de mettre leurs téléphones en silencieux et de se taire. Les lumières se sont éteintes tandis que celles de la scène se sont allumées et le rideau s'est ouvert, laissant la place à notre victime. Toute cette situation m'étouffait d'angoisse mais l'adrénaline me permettait encore de garder mon sang froid.

Les journalistes applaudirent tandis que le docteur les remerciait de leur venue. Je le fixais tristement, ce pauvre homme ne sait pas ce qui l'attend. Une grande partie de moi avait honte de participer à ça.

Mais je n'eus le temps de l'observer que quelques brèves secondes quand Loki tapa mon épaule alors qu'il passait devant moi.

« Maintenant. »

Les journalistes avec nous s'interloquèrent en voyant Loki grimper sur le rebord de la cabine et toute la pièce commença à s'agiter lorsqu'il sauta sur scène, laissant le docteur surprit.

Je suivis Loki de près dans un soupire. Cependant, contrairement à Loki, je sifflais de douleur lorsque mes pieds entrèrent en collision avec le sol. Je devais définitivement travailler sur mon atterrissage de grands sauts.

Loki ne perdit pas de temps et agrippa le docteur, sortant sa machine. La pièce commença à paniquer et certains crièrent. Je vis deux hommes entrer sur scène, le même genre d'agents que nous avons assommés.

Je ne souhaitais pas me servir de mes lames. On pourrait imaginer que Sword était devenue une criminelle. Alors j'empoignais la canne de Loki, étant le sceptre camouflé, et frappa le premier homme en pleine tête avec. Celui ci se tint le nez et tomba à terre tandis que l'autre sortit son flingue.

D'un autre coup, je lui frappais les mains et son arme glissa bien plus loin. Je profitais de sa position de faiblesse pour lui asséner un coup dans les jambes, le mettant à genoux, et lui filais enfin un coup à la tête qui le sonna définitivement.

Le premier avait reprit du poil de la bête et fonça vers moi. Or,  je l'esquivais sur le côté et le frappais au dos, l'allongeant, et enfin la tête pour le mettre K.O.

J'enlevais les cheveux de mon visage, n'ayant plus trop l'habitude de cette longueur. Cependant je vis un technicien sur la passerelle surplombant la scène détacher un énorme projecteur qui allait tomber droit sur Loki, sûrement dans un acte héroïque désespéré.

Voyant que le dieu était trop concentré sur son éborgnement, je décidais d'agir.

« LOKI ! ATTENTION ! »

Mais ce crétin ne fit que regarder vers moi alors que le projecteur avait déjà commencé sa chute. Je courais à toute vitesse et pris Loki par le col ainsi que le docteur et les poussais tout les deux sur le côté, nous évitant de justesse le projecteur qui s'écrasa brutalement juste à côté de nous.

Je soupirais de soulagement. Cependant, ce fût de courte durée lorsque je vis l'oeil manquant de notre cible, me retournant l'estomac. Le sang coulait abondamment, l'orbite noir était vide et entouré de bouts de chair déchiquetés. La douleur a été telle qu'il s'est évanouit. Je vais avoir sur la conscience pendant un temps, pauvre homme.

Je me relevais, encore secouée par la vue morbide. Dès que je fus sur pieds, je me pris deux coups de poings d'affilé, venant d'un agent de sécurité qui venait d'arriver.

Je sifflais, à terre, alors que que je sentais ma lèvre inférieure saigner et ma pommette gonfler. De plus, je m'étais écorché l'intérieur de ma bouche avec mes dents. L'agent sortit son pistolet et s'apprêtait à tirer sur moi mais il le lâcha lorsqu'il reçut un coup de bâton sur le poignet et Loki lui assena un coup fatal à la tête.

« On a fait ce qu'on avait à faire. On doit y aller maintenant. »

J'hochais la tête et nous avons traversé la pièce désormais vide. Tout c'était passé tellement vite mais je me souviens vaguement avoir entendu tout le monde hurler et courir vers la sortie.

Lorsque nous sommes sortis de la salle de conférence, nous avons été éblouis par la lumière soudainement intense. Notre vue s'adapta et nous permit de voir Captain America dans son costume, son bouclier à la main.

Ce dernier me dévisagea et fronça les sourcils.

« Il semblerait que nous n'avons pas encore été présentés. Vous êtes ? »

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