Chapitre 4
Au moment que je pensais l'avoir semé, quelque chose se jeta sur moi et m'écrasa de tout son poids. Je m'étais relevée sonnée et par malheur, c'était lui, mon âme-sœur, Damien. Il avait repris sa forme humaine et j'avais fait de même. J'avais omis de poser ses yeux sur sa virilité. Celui-ci s'était avancé vers moi en disant essoufflé :
- Quand vas-tu arrêter de courir?
- Lorsque t'arrêteras de me courir après.
- Cela n'arrivera pas, mon amour.
J'avais grogné.
Il s'était avancé vers moi en me plaquant contre lui.
- Je te poursuivrais, même jusqu'à l'autre bout du monde s'il le fallait.
- Bonne chance alors.
- Tu connais le lien des âmes-sœurs... tu ne peux pas rester longtemps éloigner, puisque tu risques d'en mourir.
- Oui, je connais...
Il avait mis ses mains sur mes hanches et des frissons me parcouru le corps.
- Je suis persuadé, que les autres ne t'on pas fait cet effet.... Tu réagis à mon corps, comme le mien réagis au tien.
Je me tortillais pour me défaire de lui.
- Tu es mienne!
Ces mots avaient eu l'effet d'une gifle. Pourquoi me troublait-il autant? Pourquoi sans le vouloir, je ne le désirais plus que tout? Pourquoi je voulais que ses lèvres touchent les miennes et parcours mon corps? J'aurais aimé qu'on m'explique. Ses yeux étaient plantés dans les miens et je sentais nos cœurs s'emballer. Mes yeux avaient fini par regardés ses magnifiques lèvres.... J'avais envie qu'il m'embrasse. Ses lèvres s'étaient approchés des miennes, sa langue avait essayé de se frayer un chemin entre mes lèvres... Nos langues se caressèrent et notre baiser était devenu de plus en plus fougueux. Il avait soulevé mes jambes et je m'étais retrouvée entortillé à sa taille adossé contre un arbre. Damien faisait parcourir ses lèvres de ma bouche, jusqu'à mes seins. Mon excitation était plus forte que jamais.... Je voulais qu'il me prenne, qu'il me marque... Non!! Je ne voulais pas me faire marquer... J'étais en sueur et lui aussi. Il avait arrêté et accota son front contre le mien essoufflé.
- Non, je ne te prendrais pas ici... pas en forêt.
- Je...
Mes jambes étaient molles....
- Damien, je....
Pas, j'avais eu trop d'excitation que je m'étais écroulée de fatigue. J'avais senti ses bras me prendre et me murmurer :
- Ça va aller, mon amour.
J'avais chaud, je sentie son odeur. J'avais la tête couché sur torse et une jambe par-dessus lui. Où étions-nous? Je ne reconnaissais pas cette chambre. Je m'étais défait un peu de lui et je repensais à la journée d'hier. Comment avais-je pu faire ça? Je n'étais jamais allé aussi loin avec un homme. Qu'est-ce qui m'avait prise? Je devais me défaire de ce lien tout de suite. Ça ne pouvait pas se passer comme ça! J'avais mis une main sur son cœur et je commençai à dire :
- Moi, Alexandra Redlight, rejette....
Il avait pris ma main.
- Qu'est-ce que tu fais?
- Désolée, Damien... Je n'ai pas le choix.... Tu n'es pas mon véritable âme-sœur. Je me suis laissé entrainer par tes émotions.... Je ne suis pas celle qui te convient. Une fois le lien défait, tu trouveras ta véritable moitié.
- Quand vas-tu comprendre, que c'est toi ma véritable moitié. Je ne suis pas un loup ordinaire.... Je n'ai pas de moitié loup.... Je n'ai pas de moitié de quelque chose dans ma tête comme les autres... Je ne me chicane pas avec. Je suis une part entière.
Non, il ne pouvait pas être comme moi!
- Damien, je...
On avait cogné à la porte et un homme environ de mon âge était entré se bouchant les yeux. Celui-ci semblait gêné et je m'étais recouverte avec un drap. Damien avait émis un grognement, il était en colère de savoir fait déranger.
- Qu'est-ce que tu veux, Tod?
- Désolé Alpha... Mais nous avons un problème en bas...
- Ça ne peut pas attendre?
- Non.
- J'arrive.
Il avait enfilé un jogging avant de se tourner vers moi.
- Restes ici, nous devons parler.
Comme si j'allais obéir à lui! Mais à quoi il rêvait? Que j'allais être une docile petite chose? Il pouvait toujours rêver. Je fis le tour de la pièce en vitesse et j'aperçu une fenêtre. Oui, c'était comme ça, que j'allais m'échapper d'ici. Il ne fallait pas que je reste plus longtemps. Je sautai et me transforma aussitôt sur la terre ferme.
Je m'étais mise à courir, personne ne s'était aperçu de mon évasion. J'étais contente de ma petite victoire. J'étais arrivée près d'une petite colline lorsque je ressenti un pincement au cœur et une immense tristesse. D'où est-ce que ça provenait? J'étais plutôt contente d'être partie... en fait, je crois. J'avais mal... Je sentais cette douleur... Non, elle ne provenait pas de moi, mais je la ressentais. J'entendis un hurlement qui me déchira. J'avais eu envie de hurler, mais je ne devais pas... Je devais reprendre mes esprits. Au troisième hurlement, je m'étais mise à hurler à mon tour. Non... C'était une mauvaise idée.
Je m'étais engouffrée plus dans la forêt pour ne plus l'entendre et j'arrivai devant la maison de Lucas. Juste en pensant à mon ami, j'éprouvai une colère. Pourquoi m'avait-il poussé à aller à cette soirée? Pourquoi voulait-il tant que j'y aille? Je m'étais mise à grogner. Je m'approchai et la baie vitrée était ouverte. C'était ma chance. Je me précipitai, il était là, je me transformai et le plaqua au mur avec sa gorge dans ma main. Il avait de la misère à respirer et mes yeux étaient devenus rouges.
- Lexie! Avait-il fini par souffler.
- Pourquoi as-tu voulu que j'aille là-bas? Pourquoi il a fallu que tu m'y traines.
Des grognements s'étaient fait attendre derrière moi, mais je me tournai pour les confronter du regard. Lucas les avaient fait signe de la main.
- Lexie.... Arrête...
- Pas avant que tu me répondre.
- Lexie! La voix de Mia avait surgit.
Elle s'était approchée de nous malgré le fait que les bêtas l'en avait empêché. Celle-ci avait mis sa main tout en douceur sur mon bras et m'avait regardé dans les yeux en me suppliant de le relâcher. Elle était tellement douce... C'était mon amie... Je défis mes doigts autour de la gorge de Lucas et celui-ci toussa pour reprendre son souffle. Mon ami me regarda et finissait par dire :
- Qu'on lui emporte des vêtements!
Des vêtements? Ah! J'oubliais... J'étais nue.
Un bêta arriva avec un boxer et un chandail long que j'enfilai rapidement sous les yeux de mes compagnons du moment. Lucas avait ordonné à Mia d'aller se reposer, oui, parce qu'elle en avait de besoin et elle partit. Je m'étais virée vers mon soit disant amie en lui disant :
- J'entends tes explications.
Il avait soupiré.
- Il y a deux mois, j'ai eu une missive pour dire de préparer une fête grandiose pour les plus puissants Alphas de chaque meute... ou même Alpha solitaire. Je ne savais pas de qui ça venait, mais je devais le faire.... Je ne savais pas non plus, que tu allais débarquer chez moi. Comme je sais, que tu es une Alpha puissante, sous ta couverte d'oméga... Je ne pouvais pas te laisser ne pas y aller.
- Cette fête était à l'origine de quoi?
- Hmm...
Je déployai un peu de mon aura.
- Est à l'origine de ta fuite!
- Quoi?! Je m'étais mise à grogner. Tu as dit d'avoir eu vent de ce qui se passait et tu m'as omis de me le dire!
- Je savais que tu n'aurais pas voulu venir... Je ne pensais pas... Que tu allais attirée l'attention de l'Alpha suprême sur toi.... Je t'ai vu défaire tellement de lien... Je ne pensais pas que ça allait te bouleverser.
- Me bouleverser? Mais tu rêves! Je suis en colère! Je ne sais pas ce qui me retient de te mordre!
- Notre amitié....
- Pfftt!!! Ton amitié tu peux la mettre où que je pense... Je le fais pour mon amie qui est ta femme... et l'enfant qu'elle porte...
Il avait baissé les yeux de honte. Je ne devais pas rester plus longtemps dans la même pièce que lui. J'allais me réfugier dans ma chambre et je fracassai tous les objets en les renversant. Je lui en voulais de m'avoir trainé là-bas et je m'en voulais d'y être été. C'était la première fois depuis mon arrivée en Amérique, que je ressentais une telle rage. La dernière fois, c'était au meurtre de mes parents. Je devais me calmer. J'allais me couler un bain chaud.
J'étais allongée dans le bain depuis une dizaine de minutes, quand je sentis l'odeur de Mia entré dans ma chambre. Elle avait cogné avant d'entrer dans la salle de bain. Ma nudité ne la dérangeait pas... Nous avons tellement voyagé et partager des moments, qu'elle ne s'en faisait plus. Mon amie m'avait regardé avec un regard de compassion et de culpabilité. Elle s'était assise sur la cuvette refermée de la toilette et m'avait dit :
- Ne lui en veut pas... Ton amitié compte tellement pour lui. Il ne cesse de parler de toi et de tout ce qu'on a fait tous ensemble. Il a beaucoup d'admiration pour toi. Une fois, j'ai surpris ses pensées en disant que tu étais pour lui, comme une petite sœur qu'il avait perdue, lorsqu'il était jeune. Quand je l'ai connu, Lucas était beaucoup fermé sur lui-même. Notre lien était fort, mais je ressentais toujours sa tristesse de ce qu'il avait perdu. Quand tu m'as sauvée et que nous avons vécu quelques temps ensemble, je l'ai vu se transformer. Il avait cette joie dans les yeux qu'il avait perdus... Lucas s'est promis de te protéger... même s'il savait que tu en n'avais pas de besoin. Tu ne connaissais rien ou presque du monde humain dans lequel nous vivions. Lucas n'est pas méchant...
- Je sais Mia... Je crois... Que j'avais tellement de colère... Que je voulais trouver un responsable et c'est lui que j'ai vu en premier.
- Je vois... Il faut que tu saches... Qu'il ne voulait pas que tu y ailles.
J'avais froncé les sourcils en la regardant.
- Ah non?
- Non. C'est moi, qui lui ai dit de t'emmener. Je voulais que tu puisses passer une merveilleuse soirée.
- Pourquoi m'avoir dit que c'était lui.
- Il voulait me protéger.
- Je suis désolée. Je vais aller m'excuser.
- Merci.
- Non... Merci à toi.
Mia était repartie et je réfléchis à ce qu'elle venait de me dire. Je crois vraiment que je voulais trouver un coupable et c'est le premier que j'ai vu. Je ressentie une pointe de tristesse, je lui avais des choses que je ne pensais pas vraiment. Je devais aller m'excuser auprès de lui. J'étais sortie du bain, me sécha et j'enfilai une robe d'été jaune puis descendis au rez-de-chaussée. Je retrouvais Lucas dehors dans le jardin, je m'étais approché de lui la tête baissé et ses bêtas s'étaient mis à me grogner dessus. Oui, je l'avais bien mérité. Lucas me regarda peiné avec un tout mini sourire. Avais-je de l'espoir de me faire pardonner?
- Lucas... Je suis vraiment désolée...
- Ce n'est rien...
- Non attend... Je suis désolée... J'ai dit des choses que je ne pensais pas... Je crois que j'ai mis ma colère sur toi... Parce que tu es le premier que j'ai vu en entrant dans la pièce.
- Ne t'en fais pas... Je comprends tout à fait.
- Tu es comme un grand frère pour moi, je te serais toujours reconnaissante.
- Et toi, tu es comme ma petite sœur.... Chiante... Mais que j'aime beaucoup.
Nous avions éclatés de rire.
Nous nous étions pris dans les bras de l'un de l'autre pour finir les excuses et notre réconciliation. J'étais contente... Je m'étais excusée auprès de lui, je me sentais soulagée. Lorsque nous finassâmes notre accolade un grognement s'était fait entendre derrière moi. Je le reconnaissais et j'avais senti de la jalousie et une pointe de colère. Je m'étais retournée... Et merde! Lucas fronçait les sourcils et me chuchotai :
- Pourquoi Damien est-il ici?
- Tu le connais?
- Oui... C'est comment dire... Mon frère....
- Woh! Quoi? Ton frère....
- Ouais... Disons, que j'ai été adopté par sa mère.
- Ah. Je vois.
Damien s'approchait de nous avec une démarche féline en recherche de sa proie. Bien sûr, sa proie, c'était moi. Celui-ci m'avait agrippé par la taille en me tirant contre lui et provoquant Lucas du regard, tout en grognant. Je n'en croyais pas mes yeux... Ce mec avait déployé son aura pour le soumettre... Et mon ami, baissa la tête. J'étais en colère, j'avais juste envie de lui foutre un coup de poing. Je m'étais décollée de lui en grognant.
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