Épilogue : L'Amoureux du Vin
Il y a du monde dehors. Comme toujours. Le centre est fréquenté, et bien que l'on ne soit pas directement sur la place la plus touristique de la ville, ou dans les rues qui l'entour, il y a bon nombre de passants dans cette rue de petits commerces indépendants. C'est une bonne position, et chaque fois que j'y pense j'ai envie de me tapoter l'épaules avec fierté pour l'avoir choisi. Aujourd'hui, il fait beau, c'est bien, ça change. Le retour du printemps à Montpellier c'est toujours agréable. Les épisodes cévenoles du mois de novembre étaient assez rude cette année et il a même neigé cette hiver pour une de ces rares fois, alors le retour du soleil, des beaux jours et du beau temps, je les accueille à bras ouvert. Je souris. Je parle comme si j'avais toujours vécu ici, mais ça ne fait, en vrai, pas si longtemps. Ça fait un petit moment, certes, mais la majorité de ma vie est toujours d'origine anglaise.
Je lève mes yeux vers l'horloge mural, grande, ornée de fausse fleurs décorative s'entortillant sur le cadran. Elle affiche quinze heure. Je pousse une dernière fois sur mon pieds pour balancer la chaise pendu au plafond dans laquelle je suis assis depuis un petit moment, puis je me lève. Je lisse rapidement mon jean et mon t-shirt et observe le livre que je tiens entre mes doigts, le dernier roman de Regina. Je ne le lis pas vraiment, je m'y suis simplement intéressé quand je l'ai vu dans nos étagères. Comme toujours avec sa plume, c'est une histoire remplie de douleur inspiré de sa propre existence, comme des appels en silence à ce que quelqu'un écoute ses problèmes. Ce livre là, Vinaigre, parle de honte et de perte, et je sais que c'est à cause de la façon dont la famille Styles a explosé après que Willow ait finalement appris la vérité. Comme prévu, le tabou n'avait plus lieu d'être et tout ce qui devait être dit l'a été, finissant de creuser le fossé séparant Harry de ses parents. Wilhelmina tient toujours des relations avec, elle, mais elle est la seule des trois enfants.
Je repose le bouquin là où je l'ai prit, puis sans le regarder, sans dire au revoir au lecteur passionnée qui se cache dans le coin, derrière un gros livre et un gros café, je descends le petit escalier de la mezzanine. En bas, dans la salle principal bercé par le silence et les discussions chuchotée, Émilie feuillette un livre au comptoir en bois blanc, attendant qu'on la sollicite. J'esquive les quelques tables pour la rejoindre. Je regarde sous la mezzanine les étagères remplie de livre en tout genre. Du roman à l'éducation, tout le monde peut trouver son bonheur. D'ailleurs, il n'aura pas fallu beaucoup de temps pour que Em's french and english litterature se créer sa propre réputation et que des étudiants de langues et lettres se pressent dans la salle à toute heure de la journée. On commence même a avoir nos habitués et l'affaire fonctionne bien. On a eu de la chance, elle et moi, de ne pas prendre trop de risque en ouvrant quelque chose. Étant tous les deux avec un partenaire gagnant sa vie, ça donnait bien moins l'impression qu'on jouait nos vie en ouvrant ce café/bibliothèque. Puis, tout a tourné en notre faveur, et même si ce n'est pas une affaire qui roule sur l'or on a quand même de quoi sortir nos deux salaires et celui de notre temps partiel. C'est bien. Je suis fier de ce café, de ce qu'on a sut faire de cet endroit, du travail qu'on a fourni pour le créer, pour en faire un endroit chaleureux que les gens aiment.
« Em. Je vais y aller, j'ai rendez vous avec H. » Je dis en m'accoudant près de la caisse, et la regardant par dessus la vitrine. Elle lève son regard vers moi et jette un coup d'œil sur la salle rapidement, étudiant le monde qu'il y a.
« Ok, pas de soucis. Je pense pouvoir gérer le reste. » Elle hoche la tête et retourne à sa lecture aussi vite. « Passe un bonjour à Harry pour moi. »
« Pas de soucis. » Je tapote gentiment le bois du comptoir et m'en vais, attrapant ma veste, ainsi que ma mallette remplie de document important pour ce rendez-vous, sur le porte manteau de l'entrée à disposition de tous, avant de sortir dans la rue animé.
Il ne fait pas trop froid dehors. Qui dit printemps dis retour de la chaleur, alors ma veste blazer ne me serre qu'a couper le vent sur mes bras nus plus qu'à me tenir chaud. Je regarde de nouveau l'heure, après avoir enfilé ma veste, tendis que je descend la rue, et essaye de calculer le temps qu'il me faudra. C'est un peu juste, je me suis laissé avoir par le temps. Ma voiture n'est pas garé dans le centre, je prends toujours le tram, par soucis pratique, donc je ne peux pas directement partir d'ici. Je me presse, alors, en descendant la rue pour rejoindre l'arrêt de tram le plus proche et descendre à la station routière où ma voiture m'attend.
Je me suis habitué vite, à tout ça. Les lignes de tram ici sont même, je pense, bien plus facile à mémoriser que les lignes de métro de la grande ville de Londres. Il n'y en a que cinq ici, et il est donc aisé de savoir où chacune d'entre elles va. Je prends toujours la même quand je viens travailler au café alors j'ai fini, aussi, par apprendre par cœur l'ordre des arrêts et à pouvoir me repérer sans le moindre mal quand je suis dessus. Je pense que ça m'angoissait, au début, et que c'est pour ça que ça compte pour moi aujourd'hui. Quand je suis arrivé ici pour ouvrir le café, je ne savais rien de la ville de Montpellier. Je ne savais d'elle que ce que j'avais vu avec Harry et ce n'était pas grand-chose, alors ça m'angoissait. Au début, Harry m'accompagnait pour m'expliquer comment faire, où m'arrêter, où aller, et maintenant c'est comme une seconde nature. À ces angoisses se rajoutait sûrement que je ne connais pas beaucoup de français. J'en maîtrisais les bases, mais ce n'était pas vraiment assez et je me suis sentit comme un poids pour Émilie dans nos démarches avec la ville ou les ouvriers du chantier quand il a failli retaper le local. Maintenant tout va beaucoup mieux, je suis autonome et si à l'époque ça me gênais de devoir compter sur Em et H maintenant je sais que c'était naturel, que je devais bien commencer quelque part pour en arriver à maintenant.
Maintenant, je sens que j'ai fait le bon choix, que je suis au bon endroit. Il aura fallu que j'apprenne et m'adapte, mais à aucun moment je n'ai regretté d'avoir quitter l'Angleterre pour la France il y a trois ans. Ça, tout ça, c'est moi, c'est ma vie, et je l'aime. Quand je repense encore à ce moi que j'étais avant, qui n'avait aucun rêve, aucun but, ça me donne le vertige, et je remercierai pour toujours ce qui veille sur nous, dans ce grand monde, de m'avoir fait vivre toutes ces choses, de m'avoir permis de me découvrir, de trouver ma voie, mon but, mes rêves. Je sais que c'est une chance que pas tout le monde n'a, dans ce vaste univers, et je suis heureux de l'avoir eu, d'avoir trouvé. Même si il aura fallu que ma peau éclate pour ça. Même si il aura fallu que mes géniteurs me rayent de leurs vies pour en arriver là. C'est l'équilibre de la vie, après tout, et je l'ai toujours dis.
Les portes automatiques du tram s'ouvrent. Je jette un autre regard sur ma montre et peste en sortant et pressant mon pas vers le parking. Ma voiture est garé en bas, heureusement, et je ne met alors pas trop de temps pour monter au volant, et sortir. C'est une voiture neuve, évidemment. L'autre, je l'ai vendu en Angleterre quelques semaines avant mon départ. De même que tous mes meubles et toutes ma vaisselles. Ça m'a permis d'avoir un peu d'économie de côté quand j'ai débarqué ici avec seulement des sacs d'affaires, pour m'installer chez Harry définitivement. Ça ne s'est pas fait sans mal, par ailleurs. On a vécu ensemble pendant un été, oui, mais vivre ensemble pour de vrai, partager les charges et les tâches ménagère, ça, on ne l'avait pas encore fait, et je suis, apparemment, beaucoup trop bordélique pour mon cher et tendre. Mais ça fait partit de la vie à deux, et, Harry et moi, on a toujours sut s'adapter l'un à l'autre, alors après un certain temps on a réussi à trouver comment faire fonctionner notre foyer, maintenant qu'on est deux à y vivre.
J'aime vivre avec lui. On s'aime toujours, on est peut-être plus autant collé l'un à l'autre qu'au début, mais ça ne change rien au fait qu'au moment où je le retrouve à la maison le soir je souris toujours et je m'assoie toujours sur ses genoux pour l'embrasser, et lui me serre toujours aussi fort et il a toujours la même voix quand il me demande comment était ma journée. On s'aime toujours pareil, de la même façon, sauf que maintenant on s'aime aussi dans nos pire moment, avec une sale gueule au réveille, avec la maladie et les mauvais jours, même quand il me force à goûter son vin quand on est à événement quelconque, comme au mariage de Émilie et Arthur, comme à la fête d'anniversaire des quarante ans de sa belle-mère, Nathalie. Il faut toujours qu'il me le fiche sous le nez et me force à sentir, pour m'expliquer pourquoi c'est une bonne odeur, chaque fois je m'en fiche un peu plus que la précédente, mais il s'en fiche. Et moi je laisse faire, parce que je l'aime.
Finalement, j'aperçois, entre les vignes, les platanes qui bordent l'allée menant à l'hôtel. Le chemin a été refait il y a peu, alors il n'est pas trop difficile de rouler dessus même avec une voiture de ville, ce qui est important. Devant le grand hôtel de pierre, l'ère de parking s'étend, elle est petite mais suffisante pour la quantité maximal de clients que l'on peut recevoir. Ma voiture s'immobilise enfin, à sa place habituelle. D'ici je peux voir la terrasse du restaurant devant les immense baie vitré, et le grand jardin à l'anglaise de notre propriété. Ça n'a pas été de tout repos de construire et créer un tel endroit à partir de rien du tout, sur un terrain très peu plat, mais je pense que l'on s'en est bien tiré. La bâtisse est grande, mais garde le côté familial que Harry voulait lui donner. Ainsi il a l'air chaleureux, comme un endroit où on se sent immédiatement chez sois, comme un grand gîte, tout en restant pourtant un hôtel de grand standing à l'allure impressionnante et immense, grandiose et bien tenu.
Ici aussi, je m'y sens un peu chez moi. Je ne pourrais pas vraiment imaginer vivre dans le sud sans prendre part à ce grand business qu'est cet hôtel, dans lequel Harry a déversé toute son âme. J'aime y travailler aussi, épauler Harry dans cette tâche difficile qu'est de gérer une tel entreprise a seulement vingt-six ans. Ce qui me rappelle que je toujours suis en retard, et quand je jette un regard à l'heure, qui indique quinze heure quarante, je réalise que je suis encore plus en retard que je ne le pensais, et que ce brave gérant d'entreprise de seulement vingt-six ans risque de me virer sans la moindre merci.
Donc, sans perdre une minute de plus en rêverie disproportionnée, je sors de ma voiture et cavale droit vers le large porche du bâtiment, et sa porte vitrée. Je serre fort ma mallette contre moi en sentant mon stress monter lentement, mais je ne prends pas le temps de faire une pause pour me reprendre. Quand j'arrive devant la grande et belle porte, je la pousse et déboule presque n'importe comment dans le grand hall au carrelage tendrement ambré, attirant sur moi les regards de nos hôtesses d'accueil et quelques clients assis, plus loin, dans l'immense pièce.
« Désolé ! Je suis en retard ! » Je m'exclame quand je me plie en avant pour reprendre mon souffle. Je ne reste ainsi que quelques poignées de secondes, pour éviter de faire mauvaise figure, puis je me redresse. En face de moi, Harry me lance un regard dépité alors que deux hommes en costume m'observent en souriant.
« Excusez le. » Excuse Harry en me présentant d'une main, tendis que je serre celles des deux hommes tour à tour. « Mon partenaire, Louis, tient un autre commerce dans le centre de Montpellier. » Il a un sourire dans la voix quand il dit ça, mais je sais qu'il n'est pas content de ce retard.
« Vous avez un accent très anglais. » S'amuse un des hommes en me regardant. Il n'a pas l'air trop dérangé par mon retard, mais je ne me permet pas vraiment de me réjouir. Je pousse simplement un petit rire en finissant de reprendre mon souffle, et serrant ma mallette de document contre ma poitrine, face à sa remarque.
« Oui. Oui, je suis originaire de Londres, mais mon accent et d'autant plus sec que j'ai été élevé par des parents originaires du Nord de l'Angleterre. » Je rigole gentiment et l'homme semble impressionné et fait une grimace en conséquence.
« Vous avez une excellente maîtrise du français. » Remarque-t-il avant de claquer dans ses mains. « Bien, devrions nous alors passer aux choses sérieuses ? » Demande-t-il, souriant quand il se tourne vers Harry.
Celui-ci hoche la tête et montre la voie de sa main avant de s'y engager, moi à ses côtés. Ensemble, on les guides vers l'escalier descendant à la cave à vin de l'hôtel. Directement en face de l'entrée, s'enfonçant sous la salle à vivre de l'hôtel, décoré de lampe mural au allure de conte fantastique, ce grand édifice de pierre semble être l'attraction principal du lieu. Le reste de l'hôtel est tout aussi grandiose, décoré dans un style français inspiré du mouvement de sous pop-culture 'cottage core', tout en restant chic et grand standing. Mais cet escalier reste si unique et donne tellement l'impression de mener droit vers une autre monde, que des photos ont fini par devenir viral sur internet. De ce fait, beaucoup de visiteurs ne semblent venir, parfois, que pour la cave, juste pour son côté taverne de viking et de fée, et ça fait toujours plus de pub pour nous.
« Je peux savoir pourquoi t'es autant à la bourre ? T'avais promis que tu ferai un effort. » Râle Harry, à voix basse, et en Anglais, quand il se penche vers moi.
« J'ai fais ce que j'ai pu hein, je peux pas encore maîtriser la rapidité des trams ou la circulation à la sortie de Montpellier. » Je souffle en réponse, lui lançant un regard autant agacé que son ton, alors que l'on arrive en bas des marches.
« Bien. » Dit Harry, de nouveau en français, quand il se tourne vers nos probables associés.
Je suis peut-être un retardataire en série, mais je fais bien mes devoirs et j'apprends bien mes leçons. Ces deux hommes sont co-propriétaires d'un domaine réputé bien plus en Provence, presque à la frontière Italienne. Leur raisins, d'ailleurs, sont répartis sur les deux côtés de la frontière. Leur vin est de grande qualité et ils ont de quoi être un de nos ajouts les plus essentiel à notre catalogue de vin. Leurs bouteilles ne se trouvent pas dans n'importe quelle cave, alors si on pouvait en vendre à nos clients à la bouteille ou au verre, au bar-restaurant, ça pourrait être assez bon pour les affaires. En d'autre mots, on a tout intérêt à leur vendre du rêve avec ce rendez-vous, et j'ai peut-être perdu des points avec ce retard de dix minutes.
« Comme vous le voyez, notre cave est immense, avec des grandes capacités de stockage. Il est prévu, sur le long terme, que l'on puisse trouver ici de grande bouteilles qui continueraient de vieillir pendant aussi longtemps qu'elles ne soit pas vendu, prenant inévitablement en valeur avec le temps. » Présente Harry, désignant les grandes rangées de vin qui comble l'espace au mur de pierre, éclairé par des lampes non-agressive, aux sous tons doré. « Pour les clients de l'hôtel, on organise des séances de dégustation, pour qu'ils puissent trouver le vin qui leur correspond et repartir avec une bouteille. » Il me lance un regard et j'ouvre la mallette pour sortir un papier.
« Selon nos compte-rendus des ces douze derniers mois réunis, on estime en générale que soixante quinze pourcent des clients de l'hôtel reparte avec une bouteille minimum à la fin de leur séjour. » Je présente le papier à nos invités et l'autre homme, qui n'avait toujours pas parlé jusqu'à maintenant, se tourne vers moi.
« N'est ce pas une quantité moindres pour un hôtel centré sur le vin ? » Me demande-t-il en haussant ses sourcils.
« On pourrait le croire, mais les clients ne viennent pas nécessairement ici pour le vin. Beaucoup de célébrités viennent ici dans le but de passer inaperçu, beaucoup de riches milliardaires viennent juste s'offrir des vacances dans un territoire sauvage. » Je réponds en souriant, fouillant dans mes papier à l'aveugle pour sortir celui que je cherche, marqué par un trombone. « Ces clients là, en général, ne consomment le vin qu'au restaurant, et quand ils apprécient le vin du jour il leur est offert un dépliant au sujet du domaine d'où il provient. On estime alors, selon les comparatifs de clientèle, que cinquante six pourcent du pourcentage restant achète le vin directement au domaine concerné à leur retour chez eux. » Je hoche la tête pour appuyé mes propos, déroulant le papier de l'étude devant moi, et l'homme semble impressionné, concertant son associé d'un regard alors que je me tourne vers le mien.
Harry sourit et me fait un hochement de tête, pour me signifier que je m'en sors bien. C'est important, je n'ai pas le droit à l'erreur, c'est la première fois qu'il me met sur un coup comme celui-ci depuis qu'on travail ensemble. On a beaucoup à apprendre l'un de l'autre avec cette hôtel, et pour le coup c'est lui qui m'apprend, le plus, à vendre notre hôtel de la sorte. Je suis un peu angoissé alors, parce que non seulement je veux que ce rendez-vous soit réussi, mais je veux surtout impressionné Harry, et lui montrer qu'il a raison de me faire confiance et de m'avoir choisi pour bosser à l'hôtel. Il est vrai que entre ça et le café mon emploie du temps est chargé, mais je m'en sors plutôt bien. Puis, on a prévu le coup, bien qu'aillant une maison, on a aussi un appartement privé ici, à l'hôtel, où l'on peut rester si la journée devient longue, et, comme en général je travail à l'hôtel en fin de journée, quand Émilie et avec notre temps partiel, j'en profite souvent.
« De plus. » Reprend Harry. « Notre clientèle n'est pas que centré que sur les clients de l'hôtel. La cave est son propre commerce à elle seule. » Je hoche la tête en me tournant vers les deux vignerons.
« Exact. » Je souris en sortant un autre papier. « En plus des acheteurs résidant ici, une partie des ventes vient aussi du bon nombre de visiteurs qui viennent exclusivement ici pour s'offrir du vin de qualité. » Je leur offre le papier sur les ventes que l'ont a fait ce derniers mois en souriant.
« Votre vin est rare, si vous acceptez de faire de nous vos clients on deviendra la seule cave de la région à le vendre. Bon nombre d'amateur se presseront à nos portes pour s'offrir vos meilleurs bouteilles. » Souligne Harry. « Des gens qui n'ont pas nécessairement le temps de descendre à Monaco. Ce qui serait plus que bénéfique pour vous. » Je hoche la tête, et, encore une fois, un papier répond à une question qui n'est pas posé.
« D'après ce sondage, l'ajout de votre nom à notre catalogue ferait venir des clients qui n'ont, jusqu'à maintenant, pas une seule fois fais le déplacement jusqu'ici ou chez vous, et sont familiers avec vos vins. » Je serre mes lèvres et un des hommes fronces ses sourcils.
« Ne serait-ce pas favoriser l'accès à la concurrence ? » La question me frappe un petit peu plus que je ne l'aurai voulu, je ne suis pas sûr que je m'attendais à l'entendre. J'avais tout préparé pour mon discours, mais je n'avais pas pensée à une telle question, pas à un seul instant ne me suis-je posé de question à propos de la concurrence. Heureusement pour moi, Harry semble saisir sans mal mon malaise et prend les devant.
« Bien sûr c'est un risque à prendre. » Dit-il. Je ne sais pas vraiment si il a raison de dire les choses ainsi, mais je lui fait confiance, c'est lui le grand patron, après tout. « Mais c'est de la concurrence à votre niveau, n'est ce pas ? Personne ne vous accusera de concurrence déloyal ainsi ! Notre clientèle a fine bouche, et les avis sont précieux pour nos associés, beaucoup d'entre eux déclarent avoir créé des bouteilles encore plus exceptionnelles en commençant à travailler avec nous, grâce à notre système de commentaire, dans le but de toujours vouloir se démarquer. Je peux donc vous garantir que non seulement vous avez le caractère pour faire face, mais que ce sera aussi une opportunité parfaite pour affirmer et réaffirmer votre place dans le monde du vin. » Il hoche la tête, l'air professionnel, et les deux hommes en face semble apprécié ce point de vu peu banal. Ils ne répondent pas, mas Harry ne perd pas la face. Il m'a dit que c'était comme ça qu'il fallait faire. Il prend un risque en disant une telle chose et il faut juste garder confiance en sois pour essayer de faire en sorte que ça passe.
« C'est intéressant. » Déclare un des hommes.
« Oui.. oui je suis de ton avis. » Répond le second.
Quand le rendez-vous prend fin, bien des demi-heures après, ma tête me fait un mal de chien et je me masse le front dès que les deux hommes ont remonté les marches, et que je me retrouve hors de leurs champs de vision, accompagné par une de nos hôtesses d'accueil. Ils seront conduit à une chambre, où ils résideront pour la nuit et seront traités comme des rois. Ils vont encore délibérés un moment sur leur décision, alors on met toutes les chances de notre côté en leur offrant la total : accès à la piscine chauffé, dîné au restaurant à notre meilleur table, et même un tour en cheval au domaine Styles auquel notre nom est associé le plus, puisque l'hôtel est, de base, une entreprise dépendante de ce nom. C'est un peu du léchage de bottes, mais dans le monde des affaires tous les moyens sont bons pour obtenir ce que l'on veut.
« Bien joué. » Me dit Harry, dans mon dos, mains sur les épaules, en embrassant l'arrière de ma tête. « Tu as étais super, je suis très optimiste au sujet de leur réponse. » Souffle-t-il doucement alors que je me tourne vers lui.
« Tu penses ? Même avec mon retard ? » Il pousse un petit rire en se penchant vers moi pour m'embrasser, tout doucement, prenant juste le temps de bien sentir mes lèvres et leur chaleur.
« Bien sûr que oui. Même avec ton retard. » Murmure-t-il en coinçant son front contre le mien et attrapant mes mains. « T'es un très bon homme d'affaires. Et puis, moi, si j'étais eux, je te vendrais même mon âme. » Je glousse comme un idiot en tapant dans son épaule pour de faux, et il rit à son tour.
« Toi t'es biaisé. » Je le tire un peu plus vers moi, l'embrassant à nouveau et prenant une profonde inspiration dans le confort que ça me procure. Je l'ai embrassé ce matin, quand je suis partie le premier, mais de toute évidence ce n'était pas assez parce que j'ai l'impression qu'il m'a manqué. « Dis donc... si on a une petite minute là... ça te dirais pas qu'on aille faire un petit tour à l'appart ? Tu sais, histoire de se dire je t'aime ? » J'agite mes épaules pour laisser comprendre que c'est de cette façon que je veux lui dire je t'aime, et il rigole un peu plus fort.
« Si tu me le demande comme ça... je ne peux pas vraiment dire non, n'est ce pas ? » Il pouffe. « Mais bon, d'abord on a quelque chose à faire. »
« Quoi ? Mais... » Je fais une moue quand il m'attrape par la main pour me faire le suivre vers le hall d'entrée, au dessus, ne me laissant qu'une seconde pour attraper ma mallette posé à mes pieds. « On doit faire quoi ? Je suis fatigué, je veux juste m'allonger avec toi et te faire des câlins. » Je bougonne comme un bébé, oui, parfaitement, vingt-huit ans, vingt-neuf à la fin de l'année, et je bougonne comme un bébé parce que j'ai des tâche à accomplir avant de pouvoir monter faire des bêtises avec mon petit-ami.
« Tu vas voir, ça va te plaire. » J'aimerai bien voir ça, dis donc.
Quand on arrive en haut des marches, je n'ai qu'une seconde pour confier ma mallette à un employé avant qu'il ne me mène, directement, vers l'extérieur. Je ne suis pas tout à fait sûr de comprendre ce qu'on doit faire exactement, et encore moins si c'est dehors qu'on doit le faire. Est-ce qu'il veut qu'on aille se promener ? J'ai rien contre des bêtises dans les vignes, mais aussi proche de l'hôtel ça peut se retourner contre nous dans le mauvais sens du termes. Mais je n'ai pas vraiment le temps de plus m'imaginer quoi que ce soit au sujet d'une escapade dans les vignes, parce que, très vite, je me rend compte qu'on ne va nul part et qu'on se contente de s'immobiliser à l'entrée, sur l'ère de parking en gros gravier. Confus quant à savoir pourquoi, diable, on aurait quelque chose à faire ici, je me tourne vers Harry.
« Et donc ? » Je demande en désignant l'espace vide autour de nous, brillant par son manque incroyable de personne.
« Regarde. » Il pointe au dessus de la porte et je suis la direction, légèrement confus.
Au dessus de l'immense porte et son avancer de toit en verre, l'enseigne en fer forgé affiche le nom de l'hôtel, beau et fier, en belle lettre calligraphique. 'L'Amoureux du Vin.' Sauf que ça je le sais déjà. Cette enseigne faisait partit des plans d'origines de l'hôtel et elle a été dessiné par Eric, le père de Harry. J'étais là le jour où elle a était récupéré au département forgerie de l'entreprise qui avait était employé pour la construction. Alors je ne suis pas vraiment sûr de saisir ce que je dois voir où comprendre dans la bête enseigne que notre hôtel porte depuis sa naissance. Pour marquer ma confusion, un peu plus encore, je fronce mes sourcils, et Harry ricane en se rapprochant de moi pour pointer plus précisément le message sous l'enseigne. Mais ça aussi je sais ce que c'est. 'là où l'on vit d'amour et de vin', je connais, j'étais là, aussi, quand il a choisi cette devise. D'ailleurs, ce jour là, j'ai même rigolé en disant que moi je ne vivrais jamais de vin parce que je déteste toujours ça, et Harry a répondu que je n'étais pas obligé de vivre 'de vin', que je pouvais simplement vivre 'du business du vin'. Je suppose que c'est ce que je fais depuis, par conséquent. Je connais tout sur le vin que l'on stock et garde ici, je serai même capable d'en décrire le goût comme Harry me l'a appris, mais jamais je n'ai trempé la moindre lèvres dedans, pas de mon propre chef. Je sais que, techniquement, Harry aussi vie du business du vin, mais c'est un passionné, alors c'est logique que cette devise lui ait tapé dans l'œil directement.
« Oui, d'accord, tu veux aussi me montrer là où on stock le vin ? » Je tourne un regard désabusé vers lui et il rigole encore un peu.
« Non, tu ne comprends pas. » Dit-il.
« Non en effet je comprend pas. » Je soupire. « Moi je veux juste monter là, tu me manques. » Je fais un moue, mais il ne se tourne même pas vers moi pour la voir et je me sens éhontément mis de côté.
« Louis.. regarde bien, s'il te plaît. » Je fais une grimace moqueuse et soupire lourdement, sous entendant très clairement que son petit jeu m'agace. Mais puisqu'il veut me faire ça maintenant alors je vais jouer le jeu.
« Oh wow, ce sont de très belles lettres de fer forgé ! » Je raille en les regardant un peu plus, mains sur les hanches. « Dis donc je me demande qui a dessiné l'écriture ! Ce serai pas ton père ! » Il rigole un peu plus, clairement en train d'apprécier la situation alors que je m'égosille comme un idiot devant la grande porte de l'hôtel, à la vue et l'oreille de n'importe qui.
« Prend l'échelle et va voir de plus près. » S'amuse-t-il, posant une main dans le bas de mon dos comme pour me donner l'impulsion nécessaire pour me faire avancer.
« Tu commence à me casser les couilles, dire que j'avais envie de te sucer, ce sera pas pour tout de suite. » Je croise mes bras sur ma poitrine, détournant mon regard avec agacement alors qu'il s'étouffe dans sa barbe.
« Dis pas des choses pareilles à voix hautes ! » S'exclame-t-il.
« Faut dire ce qui est monsieur je fais des histoires pour voir mon mec monter sur le toit ! Si tu veux que je resserre une visse demande moi ! » Je frappe mes cuisses pour préparer mon jean, et monte à l'échelle qui a était installé là, comme par une trop belle coïncidence, pendant qu'on était l'intérieur. « Bon alors, c'est quoi le soucis avec ce- » Je me stoppe dans ma tirade quand j'arrive finalement en haut, le regard fixé sur le fer forgé et le petit objet qui l'orne.
L'information fait son chemin dans mon cerveau mais je reste perplexe et ne sais pas trop ce que je dois dire, ou comment je devrais réagir. Je sais que j'ai dis à Harry, il y a un peu plus de trois ans, de me reposer la question au moment où je m'y attendrai le moins, et si il a attendu le bon moment je ne pense pourtant pas que c'était ce que je sous entendais à ce moment là. Une chose est sûr, en tout cas, c'est du Harry tout craché de me faire un tel coup, et je suis habitué à ses manigances et ses surprises, mais là on frise totalement l'absurde.
« Qu'est ce que tu vois ? » Me demande-t-il depuis sa position, alors qu'il tient l'échelle. Je lui lance un regard depuis mon perchoir et pousse un soupir.
« Une très mauvaise blague. » Je râle en remontant mon regard vers la jolie bague en or qui a été placé sur la boucle final du plus petit N, comme un petit crochet bien placé.
À la vu du bijou, il est clair que Harry a demandé à un artisan de la faire. Elle représente une branche de vignes entortillée sur elle même, ornée de feuille et de fruit. Je l'attrape délicatement, comme si j'avais peur de la casser, et je la regarde en entière. Dans la partit la plus épaisse de la bague, à l'intérieur, Harry y a fait graver nos initiales. Et je le déteste. Pourquoi me faire une tel coup pour une demande en mariage ? Je sais bien qu'il met un point d'honneur à ne rien faire comme personne, mais là... je ne sais plus quoi faire. Je regarde le petit bijou et si je sais très bien que ma réponse est toute trouvée, j'ai quand même l'impression que je dois me donner une petite seconde pour essayer de regagner mes esprits et me dire que c'est la chose la plus stupide qu'il n'a jamais fait en prétextant son amour pour moi. Je suis partagé entre sauter de ma marche et droit dans ses bras ou lui donner une baffe pour avoir osé me faire monter pour aller chercher ma propre bague de fiançailles.
Avant de décider quoi faire je reste encore un peu là, sur la marche de mon échelle, et je contemple le bijou. Elle a dû coûter cher mais avec Harry rien n'est jamais trop cher, surtout si c'est pour me l'offrir. J'ai déjà essayé de lui dire que j'étais autant heureux avec un vieux McDo sur le canapé, qu'un restaurant trois étoiles mais il n'y a rien a faire, il faut toujours qu'il mette la main au porte-feuille. À mon dernier anniversaire il m'a offert un superbe coffret de bière artisanal réputée, c'est un vrai fou.
Je souris quand j'imagine Harry parler à l'artisan qui a confectionné ce chef d'œuvre. Je l'imagine décrire son idée, parlé de ça, de comment elle devrait être. J'imagine sa bouille de bébé quand il a vu le produit fini, son sourire. Il s'est sûrement dit quelque chose comme 'elle est parfaite' ou 'il va l'adorer', il me connaît bien. Ça me fait doucement rire. Il a dû préparer son coup bien à l'avance et le connaissant je devrais m'attendre à quelque chose d'autre de sa part, il est si dramatique et théâtral qu'il a forcément prévu quelque chose pour marquer le coup. C'est bien, j'aime cette facette spontanée et grandiose de lui, et c'est pour ça que j'évite de le restreindre. Quand il a de plus en plus commencé à se détacher de Harold et à changer il a, en direct conséquence, commencé à se permettre plus de chose et à s'offrir tout ce qu'il aurait eu peur de faire avant. Un matin, l'hiver dernier, il s'est réveillé avec l'envie de skier, alors juste comme ça on a fait nos valise et on est partit skier une semaine en Suisses. Il agit un peu comme un enfant à qui on a dit 'vas-y fait ce que tu veux' et je trouve ça mignon. Il laisse plus facilement place à ses désires, et moi.. eh bien ça me rend heureux. Quelque part, alors, c'est compréhensible que ça se passe ainsi, cette demande, il a dû se dire que ce serai drôle, alors il l'a fait, simplement, donc ça ne me dérange pas pour de vrai.
Alors je descends de l'échelle, sautant depuis l'avant dernière marche et souriant en me tournant vers lui. J'aurai aimé dire qu'il a l'air nerveux, mais il n'est pas si stupide, il sait très bien ce que je vais dire, tout a toujours tellement été une évidence entre nous que ce n'est même pas surprenant que aucun de nous deux ne pleure. C'est aussi naturelle qu'un bonjour. On va se marier, voilà, c'est tout, c'est comme ça. Je me sens un peu ému, oui, je pense, mais c'était en même temps tellement inévitable que j'ai surtout envie de dire :
« T'auras mis le temps, dis donc. » Il pouffe et me laisse lui voler un petit baiser en attrapant sa main.
« Oh ça va.. » Râle-t-il.
« Bon, tu me l'as met au moins ? Histoire qu'au moins une chose aujourd'hui se passe de façon traditionnel. » Je ricane gentiment en retombant sur mes pieds et tendant ma main vers lui.
« Bien sûr. » Dit-il en attrapant la bague pour la passer à mon annulaire, ses yeux enfoncés droit dans les miens.
Quand je récupère ma main je l'observe longuement, je m'habitue à la nouvelle bague qui l'orne. Je n'ai jamais porté de bague avant, et si j'ai toujours sut que ma toute première bague serait sûrement une bague de fiançailles ou une alliance, je ne pensais pas qu'elle serait aussi unique. Je ne pensais pas non plus qu'elle me serait offert par quelqu'un comme Harry, et que ce serait pour me marier à une vie comme celle que je vie ici. En effet, il est sensé de dire que ma vie entière a été retournée d'une façon que jamais je n'avais attendu, mais je ne changerai rien au monde à cela, ou a comment c'est arrivé. Alors je rigole et lève mes yeux vers Harry.
« On se marie alors. » Je lui dis en souriant.
« On se marie. » Il hoche la tête et je souris encore plus fort, j'en ai mal au cou et aux joues, puis je me jette dans ses bras, si fort et si bien que ça lui donne de l'élan pour me soulever et me faire tourner. « Je suis tellement content. » Souffle-t-il dans mon oreille.
« Et moi dont ! » Je retouche le sol à nouveau et enfonce mon regard dans le sien.
Je l'aime tellement fort. Depuis que je suis avec lui j'ai essayé plusieurs fois de trouver les mots exact pour décrire la force de ce que je ressens pour lui, combien je l'aime, mais je n'ai jamais vraiment trouvé. Je l'aime, simplement, bêtement. Je l'aime et aujourd'hui je ne pourrais pas vraiment imaginé être sans lui. Il est mon tout, sans lui c'est un peu comme si je n'étais pas tout à fait moi même. Je savais déjà que je passerai ma vie entière avec lui, même si on ne devait jamais se marier, à ce niveau une bague et un contrat c'est presque superficiel. Quand on partage une relation comme la notre je ne pense pas que le reste ait vraiment de l'importance, mais en même temps je suis heureux que l'on se marie. C'est une peu une façon de célébrer qu'on s'aime, une façon de partager notre bonheur avec nos proches.
Je l'embrasse à nouveau. Je le tiens fort. Je ne vais pas réussir à le lâcher de la fin de cette journée maintenant, pas avant qu'il ait célébré ça comme il se doit avec moi. Qu'on boive, qu'on rit, qu'on s'aime, je veut juste qu'on fête ça, comme on veut, à notre manière.
« Je t'aime. » Je chuchote tout doucement contre ses lèvres.
« Moi aussi je t'aime, plus que tout. » Mon cœur se serre tout doucement, et je souris en le tenant contre moi, en ne voulant pas le perdre, ou le laisser s'éloigner. Je veux rester là, pendant des heures si il faut, jusqu'à ce que mes jambes m'en tombe, je veux rester avec lui indéfiniment.
Parfois, je me demande ce que ma vie serai, à ce jour, si je n'avais pas accepté de retourner avec Harry, d'abandonner ma rancœur d'un seul coup pour retourner droit dans ses bras. Je serai sûrement ici, quand même, en France, je travaillerai sûrement avec Émilie. Quand j'y pense, j'ai envie de dire que je serai peut-être tout seul dans un petit appartement de ville, mais je pense que ce serai un mensonge. Parce que Harry est mon âme sœur et qu'on se serai probablement retrouvé quand même, mais différemment. Après tout, notre rupture n'était qu'un petit contre-temps, parce qu'on s'était trouvé trop tôt dans nos vies, alors ça semble normal de se dire que, quoi qu'il arrive, je l'aurai quand même retrouvé. On serai retombé l'un sur l'autre un jour, par hasard, et on serai arrivé à la même conclusion, celle qu'on est plus fort que le mal qui nous ai tombé dessus, et qu'ensemble on allait devenir indestructible.
« À quoi tu penses ? » Me demande-t-il à voix basse.
« Rien. À la vie, à comment t'es mon âme-sœur. » Je hausse mes épaules et il rit d'allégresse en pressant un autre baiser sur mes lèvres.
« Je le suis ouais. » Souffle-t-il en me serrant un peu plus fort pendant une demi-seconde, enfonçant son visage dans le creux de mon cou pour me faire rire gentiment. « Aller ! » Dit-il soudain, quant il me libère pour mieux rattraper ma main ensuite. « On va fêter ça. » Dit-il en me guidant vers l'intérieur, laissant loisir à un des employés de retiré l'échelle de là où elle a été posé.
Il me serre contre lui, d'un bras autour de mes épaules, et je me sens bien quand je couche ma tête contre sa propre épaule avec un soupir. On va se marier. Je répète les mots dans ma tête et il sonne de façon rigolote. Je sais que c'est naturel, et que je n'y pense pas plus, mais de la même façon j'ai tant imaginé ce moment, ce jour, cette demande, ce mariage, que ça me fait tout drôle de me dire que ce n'est plus qu'un simple rêve imaginaire sans importance. Ça va vraiment arriver, et je vais pouvoir partager avec Harry toutes les idées que j'ai mis tant de temps a confectionner dans ma tête et sur Pinterest comme un jeune adolescent qui vit son premier amour.
J'ai hâte de commencer à préparer ce moment, cette cérémonie. Quelles couleurs devrait-on utiliser ? Quel repas devrions nous servir ? Comment vais-je m'habiller ? Quelle musique mettra-t-on quand on sera à la mairie ? Est-ce que ce sera un mariage estivales ? Ou hivernal ? Qui sera mon témoin ? Quel fleure utiliseront nous ? Il y a tant à penser ! Je pense que le plus évident et sûr, c'est qu'on le fêtera ici. Je peux très bien imaginer la grande salle à vivre de l'hôtel bien décoré pour le vin d'honneur, pour la fête dans la soirée. On le fermera pour trois jours, pour pouvoir inviter nos proches. On ne sera sûrement pas en grand commité, puisqu'on n'invitera certainement personne de nos familles, si ce n'est la famille paternelle de Harry.
Ah ! Je peux déjà m'y voir, je me sens surexcité maintenant. J'ai envie de m'asseoir avec Harry et de parler pendant des heures de cette journée, de ce qu'il a imaginé. J'ai envie d'écrire mes vœux et de penser à comment je vais faire nos invitations de mariages. J'ai envie de penser à la date et de me dire que je serai heureux si il pleut ou si il fait beau, parce que je vais me marier et que dans tout les cas c'est une bonne chose.
Je me tourne vers lui de nouveau, et souris en observant son profile. Il est beau, aujourd'hui et autant que d'habitude. Il porte une chemise simple, à la couleur du ciel en hiver, sur le col je sais qu'il y a un L de brodé et que, comble du comble, c'est lui qui l'a fait. Avec ça, il porte un jean noir, et ses cheveux sont, comme toujours, bien tiré et coiffé, arborant en plein jour leur couleur blonde, lui donnant l'air mâture. Mais quand il sourit comme ça, la joue creusée d'une fossette, je n'arrive qu'à voir le jeune garçon qui rêve en couleur duquel je suis tombé amoureux. Il est beau, et il est tout à moi. Je glousse.
« J'ai vraiment envie qu'on monte maintenant... pour aller fêter ça. » Je chuchote doucement, juste pour le voir se tourner vers moi, amusé.
« Je sais que tu en as envie. » Souffle-t-il. « Et je promet que ce soir, à la seconde où on arrive, je m'occuperai de toi comme il se doit, mais d'abord j'ai quelque chose d'autre en tête pour toi. » Il hausse ses sourcils d'un air joueur alors que l'on déambule dans le couloir, en direction du restaurant de l'hôtel. Je n'avais pas tout à fait fait attention, pensant simplement qu'on aller manger ici ce soir, mais à le voir agir comme ça je commence à me demander si il n'est pas là bas, ce truc qu'il a prévu pour marqué le coup, comme je l'avais prédis.
Je connais bien Harry à présent. En quatre ans de relation il n'a presque plus aucun secret pour moi. Après tout, j'ai tout de suite pensé que la bague n'était pas la seule surprise du jour. Cependant, il a toujours une longueur d'avance sur moi et si j'arrive à dire que quelque chose va arriver je ne peux pas dire avec exactitude ce que c'est. Je me contente juste de le regarder et de tenter de savoir ce qu'il aurait put prévoir. Je pense à plusieurs chose. Un repas aux chandelles ? Un cinéma fait maison avec des draps et une bonne bouteille de champagne ? Un troisième chien ? Je ne sais pas vraiment, mais quand on entre dans la pièce, je réalise que j'étais bien loin du compte.
Dès que je mets un pieds dans la pièce, Harry me lâche et des acclamations viennent de tout les côtés sans que je n'ai vraiment le temps de toutes les comprendre ou de voir tous les visages de toutes les personnes qui sont là. Je tourne un regard ahuri vers Harry, et celui-ci ne fait que rire gentiment en regardant le monde présent ici, pour nous, fier de son coup bien monté.
Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps il prépare tout ça, mais je me vois dans l'obligation de lui tirer mon chapeau. Je n'ai pas réussi a être aussi subtil quand je lui ai fait une fête d'anniversaire surprise pour ses vingt-cinq ans l'année passé, et il a fini par tout découvrir, mais, moi, je dois avouer que je ne l'ai pas vu venir, cette fête de fiançailles surprise. Finalement, si je n'ai pas versé de larme pour sa demande ce n'est que pour mieux en verser quelques unes maintenant, plaquant mes mains sur mon visage alors que je regarde tous les gens que j'aime en train de nous regarder avec tout l'amour du monde dans les yeux, dans ce décor si bien mis en place.
Tout le monde est là, même Ella alors qu'elle a accouché d'un petit garçon il y a juste trois mois et qu'on s'était dit qu'on ne se verrai que dans deux mois encore. Je n'arrive pas à y croire. Ils sont tous là, en face de mois et ils ont tous bien gardé le secret juste pour me faire plaisir, comme ça, sans vrai raison, j'ai l'impression de vivre dans un rêve. Ça me remplie d'un bonheur immense qui me donne vraiment le sentiment que j'ai accompli ma vie sur absolument tout les points.
« Oh chéri.. » Souffle doucement Harry en revenant vers moi, frottant tout doucement mon dos pour essayer de me calmer, mais ne réussissant qu'à me donner envie de me tourner pour me cacher dans sa poitrine et pleurer un peu plus, alors que tout le monde s'en attendrit d'un soupir général. « Tu es heureux ? » Je hoche la tête en sanglotant et il me serre dans ses bras. « Alors tant mieux. » Murmure-t-il ensuite en embrassant ma tête, me berçant une seconde contre lui. « Tu es en train de faire pleurer tout le monde Lou. »
« Ah ! » Je me tourne vivement vers les invités et passe rudement mes mains sous mes yeux. « Désolé ! Merci beaucoup tout le monde. » Je fais de mon mieux pour parler fort, pour que tout le monde m'entende, et tout le monde applaudi, juste ainsi, sans vrai raison autre que le fait qu'ils sont contents.
« Je suis vraiment content que t'aies dis oui. » Me dit Harry quand on approche dans la pièce, enfin, après avoir été immobile à son entrée, et que tout le monde ait repris cour à sa discussion. « Ça aurait très gênant de dire à tout le monde de rentrer chez sois, sinon. » Il étouffe un rire dans sa gorge et je le suis volontiers. Je sais qu'il n'a pas sincèrement pensé que je puisse dire non et que c'est pour ça qu'il n'a pas hésité à organiser cette fête, mais j'apprécie la touche d'humour d'imaginer que je puisse dire non et de se retrouver avec toute cette célébration sur les bras.
« Félicitations les garçons ! » Ella est la première à nous rejoindre au milieu de la pièce bruyante, et dès qu'elle est assez proche je la serre dans mes bras à en avoir mal aux épaules.
La dernière fois que j'ai vu mes amis de l'Angleterre date de maintenant un petit moment. Ce devait facilement être l'année passé, à ce moment Ella était toujours enceinte et surtout elle ne l'était que de quelques mois. Le temps passe vraiment vite, et elle m'a beaucoup manqué, du coup.
« Et toi alors, t'es maman maintenant ! » Je lui dis quand elle recule, les mains sur ses épaules et le regard remplie de fierté.
Elle n'a pas changé d'un cil, Ella. Je crois qu'elle a coupé ses cheveux et qu'elle a un tatouage de plus, mais sinon elle est toujours pareil, elle rayonne toujours de la même façon. On aurait put croire qu'en officialisant sa relation avec Eliott devant le maire et qu'en aillant un enfant, Ella devienne un peu plus normal, mais c'est pourtant avec bonheur que je la trouve aujourd'hui habillé d'un jean droit, noir, troué, et décoré de chaîne, ainsi qu'un débardeur aux propos anarchistes et maquillé de la même façon que toujours. Punk et maman, ce n'est pas un mélange impossible, et j'en suis ravis.
« Depuis trois mois ! Et c'est un enfer je ne dors plus la nuit ! » Elle rit en le disant, alors je saisi que même si c'est vrai ça reste pourtant une joie particulière que d'être parent.
« Ma pauvre ! » On rigole gentiment et j'attrape ensuite ses mains. « Et on peut le voir, sinon, ton petit monstre ? Je dois t'offrir les cadeaux pour lui, d'ailleurs, mais ce sera un peu grand. » Je fais une petite grimace et elle balaye le propos de sa main dans l'air.
« T'en fait pas, un bébé ça grandit vite, à ce rythme j'ai l'impression de lui acheter des fringues qui lui iront plus le lendemain. » Elle roule ses yeux et se tourne vers Eliott quand celui-ci approche, avec le petit dans les bras. J'échange un bonjour avec le jeune papa, qui s'entend un peu mieux avec Harry qu'avec moi, et penche mon regard sur le petit Alan, et je me sens fondre.
Il est minuscule. Il est encore à ce stade de nouveau nez où la tête n'est pas vraiment formé, où les yeux et les poings sont le plus souvent fermés. Je sais qu'on ne peux pas vraiment dire si un nouveau-né est vraiment beau ou pas. Je sais que souvent les gens se forcent pour le dire aux parents, mais, moi, chaque fois que je vois un bébé je ressens toujours ce sentiment au fond de moi, prenant. Il y a quelque chose de spécial à voir un si petit être tout recroquevillé dans les bras de son père, de se dire qu'il est né d'une union, d'un amour, et ça me donne toujours le sentiment que je ne me force pas quand je le dis. Oui, les nouveau-né change, et il ne sont pas toujours beau après la naissance, ils le deviennent surtout quand ils arrivent à l'âge où ils prennent conscience de ce qui les entours, mais tout de même, j'ai envie de le dire.
« Il est sublime, félicitations. » Les deux échangent un rapide regard avant de m'offrir un merci, et je me penche un peu plus vers le petit être dormant paisiblement malgré tout ce bruit. Je suppose alors que c'est un de ces bébés qui réclame tout le temps les bras, ça me fait sourire.
Les bébés c'est mignon. Je sais... ça pue aussi, ça crie, c'est incapable de faire quoi que ce soit, ça bave, ça pleure, mais.. c'est aussi mignon. C'est tout petit, ça fait des sourires à un rien, ça glousse, c'est mignon et innocent, petit. Chaque fois qu'un de nos amis a un bébé, et il faut me croire il commence à y en avoir pas mal, je tanne un peu plus Harry pour qu'un jour on en est un. Chaque fois il me dit qu'avec Brat et notre deuxième chien, un chihuahua nommé Kiddo, c'est un peu comme si on été déjà papas, et si je comprend et le ressens un peu de la même façon je sais que ce n'est pas tout à fait ce que je veux dire quand je dis que je veux devenir papa. Je pense, cependant, que ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne veuille un bébé humain, lui aussi.
Je lui lance un regard, suivant mes pensées, et ça ne lui a pas échappé, à en juger par la façon dont il tourne son regard vers Eliott pour lui parler de quelque chose d'autre, ignorant mon sourire. Ella non plus n'échappe pas à notre échange et elle rigole gentiment de moi. Puis elle attrape ma main et m'éloigne gentiment de nos deux hommes, pour que l'on parte rejoindre la foule gens qui attendent encore de pouvoir voler un peu de notre temps à moi et Harry.
« Dire que tu voulais pas que j'épouse Harry à la base, voilà que tu viens à une fête de fiançailles surprise... t'es gonflé hein. » Je remarque quand elle passe son bras sous le miens. Elle glousse.
« Dis donc, c'était il y a quatre ans, tu vas m'en vouloir combien de temps encore. » Râle-t-elle « Bon, fait moi voir la merveille. » Change-t-elle de sujet ensuite, attrapant ma main gauche pour la mener sous ses yeux. Presque aussi vite qu'elle pose son regard sur la bague elle s'émerveille à voix haute, ce que je peux comprendre, c'est un très beau bijou. « Harry m'avait rapidement parlé de ce qu'il avait en tête... mais bon dieu, c'est encore plus beau que dans mon imagination. » Je marque un recule surpris.
« Il t'en avait parlé ? » Je relève en baissant mes yeux vers mon doigt et ma bague, jouant avec du bout de mon pouce.
« Oui, à Liam aussi, il nous a demandé à tous les deux si on pensait que tu l'aimerais. Il voulait faire les choses plus que bien. » Elle rit gentiment et je me tourne vers Harry, qui discute maintenant avec Lucas. Celui-ci me fait un signe de main quand il m'aperçoit et je le lui rend, avant de me tourner vers Ella a nouveau.
« Tout ça pour me faire monter la chercher sur le toit. » Je remarque en riant. « Il est maboule, il a de la chance que je l'aime. »
« Maboule ? Mon frère ? Ça date pas d'hier ! » Intervient soudain Wilhelmina, sortant de nul part avec un grand sourire sur son visage, écartant ses bras, presque trois fois trop grand, juste pour me serrer contre elle.
Je souris doucement en la serrant fort. Je crois que je vois en elle, au fur et à mesure du temps qui passe, comme une petite sœur de qui prendre soin. Pourtant elle est loin d'être une enfant, mais chaque fois que je la revois je me dis toujours que ce n'est qu'un bébé que j'ai sous les yeux, parce que c'est le cas, elle va avoir vingt dans quelques mois, et ce n'est rien vingt ans. Mais je dois, chaque fois, aussi, me rappeler qu'elle est passé à la suite de son frère à la tête de l'empire Styles, et que même à un si jeune âge elle est déjà une femme d'affaire avec un grand avenir devant elle, qu'elle a grandi et changé, même alors que l'on dirait un bébé. Je sais que Harry aussi a un jour été à cette place, être un petit bébé tout juste sortit du lycée qui est soudain placé à la position la plus prestigieuse d'une entreprise qui fonctionne et rapporte gros, mais c'est toujours quelque chose de si terrifiant à voir, surtout parce que je la vois à ce poste depuis qu'elle a dix huit ans. Elle a beau avoir changé et être devenu une adulte, avoir pris en maturité, avoir changé pour devenir cette femme qui sait ce qu'elle veut de la vie, j'ai toujours l'impression de voir un petit bébé. Je pense que je la verrai toujours comme ça, malheureusement.
« Je sais que c'est un peu tard maintenant, mais bienvenu dans la famille. » Murmure-t-elle gentiment avant de reculer. « Ça a été dur pour toi et mon frère, mais je suis contente que tu sois mon beau-frère maintenant officiellement. » Glousse-t-elle.
« Merci beaucoup Will. » Je chuchote tendrement en réponse, passant ma main dans ses longs et épais cheveux qui cascade sur son épaule.
« Ah ! Poussez vous ! Je suis le témoin ! Je dois passer ! Pardon ! » Je fronce mes sourcils en entendant la voix de Liam par dessus les autres qui discute tout autour et lève les yeux à sa recherche.
« Liam aussi est venu ? » Je demande en me tournant vers Ella.
« Il a insisté ! » Répond-elle en roulant de ses yeux d'un air gentiment mauqueur.
Finalement, Liam déboule de nul part, souriant à outrance alors que Lilly le poursuit sur un tricycle de l'hôtel, que l'on met à disposition des enfants. Il vient vers moi, bras écarté et je ne retiens pas mon sourire quand finalement il arrive et me serre contre lui.
« Je te fais un énorme câlin, pour deux, parce que Calvin a pas put venir. » M'explique-t-il me serrant presque à m'en rompre les côtes, pour le grand amusement des deux jeunes femmes à nos côtés.
« J'arrive pas à croire que t'ai prit le train jusque ici. » Je remarque aussi vite qu'il se retrouve de nouveau en face de moi, et il souffle en grimaçant, comme si je disais des sottises.
« C'est pas mon trouble de stress post-traumatique qui m'empêchera de venir voir mon meilleur ami. » Je fais une petite moue en le regardant et il secoue la tête. « Et puis, je ne peux pas toute ma vie fuir les véhicule motorisé, je sais que je dois m'écouter et ne pas trop me pousser mais mon psy dis que c'est bien aussi de me sortir de ma zone de confort de temps à autre. » Ma moue se durcit, et en une seconde elle n'est plus du tout au second degrés, elle est très sincère, et je crois que je vais pleurer.
Liam a eu tellement de mal à se remettre de son accident. Que ce soit physiquement ou mentalement. On savait déjà qu'il avait de lourde séquelle psychologique, et un trouble de stress post-traumatique, mais on ne savait pas, avant ses premières sorites de l'hôpital, que ce serait si grave qu'il en vienne à ne pas pouvoir monter en voiture sans faire de lourde crise d'angoisse, qui sont parfois allé jusqu'au malaise. Le début était encore pire, être en ville devenait un supplice pour lui, le moindre bruit de moteur pouvait engendrer des crises de panique à la force sans précédent. Si maintenant ça va un peu mieux, qu'il peut prendre le vélo pour se déplacer comme il en ressent le besoin en ville sans trop de mal, c'est toujours très dur pour lui de monter dans un véhicule. Que ce soit une voiture, un train, un bus, un métro, c'est toujours dur et ce le sera sûrement toujours.
Le fait qu'il ait eu envie de me voir au point de prendre sur lui autant que possible pour venir en train ? C'est quelque chose qui me touche à un point qu'il ne peut même pas vraiment imaginer. D'autant que, depuis que je vis ici, il ne l'avais jamais fait. Je ne lui en voulais, évidement, et quand on se voyait ce n'était que dans je montait le voir, et finalement, qu'il ait réussi a franchir ce pas, à prendre le train jusque ici, pour cette journée spécial, c'est un cadeau de mariage, d'anniversaire et de Noël combiné, qui aura assez de force pour me satisfaire pendant six ans. Je suis fier de lui, je suis heureux, et touché, et je l'aime fort.
« Enfin, ne pleures pas ! » Dit Liam.
« Désolé. » Je dis en passant mes doigts sous mes yeux. « C'est juste... je t'en aurai pas voulu de pas venir, bien sûr, mais le fait que tu sois là... c'est spécial, ça compte, merci. »
« Sois pas bêtes. » Souffle-t-il en me serrant à nouveau dans ses bras, pour une rapide seconde. « T'es mon meilleur ami ! C'est normal que je sois là ! Mes sœurs sont venu et ça m'a beaucoup aidé de les avoir, franchement tout va bien ! » Il hausse ses épaules puis se tourne vers Ella. « On va resté là quelques jours, histoires qu'on puisse aller voir pour un costume pour toi ! » Ella frappe dans ses mains avec excitation et se tourne vers moi.
« Oui ! J'ai déjà réservé un créneau au tailleur que Harry m'a dit de contacter. » Se presse-t-elle, alors je glousse comme un idiot.
« Ah bah super, tout est déjà prévu alors. » Je ricane. « Je suppose aussi que vous vous êtes auto-proclamé témoins du marié, c'est à dire moi ? » Les deux se concertent rapidement du regard puis sourissent, comme si ils se connaissaient depuis toujours.
« Évidemment ! » Disent-ils d'une même voix.
J'aimerai dire que leur amitié a été une surprise, mais ce serai mentir. Les deux ont des caractères de nature très compatible avec le monde. Ils sont gentil, bienveillant et présent, tous les deux, alors, évidemment, du jour où ils se sont rencontré ils sont un peu devenu une paire inséparable. Liam a même été invité au mariage de Ella et Eliott, et en échange il a promis qu'Ella serai la marraine de son premier enfant. En d'autre terme ils s'entendent comme cul et chemise, dirait nos amis français, et c'est, bien sûr, pour mon plus grand bonheur. Ils font partit, sans hésiter, des personne que je regrette le plus d'avoir laissé en Angleterre, et savoir que je les ai laissé avec une belle amitié l'un pour l'autre me fait plaisir, ça me réconforte et me rend heureux. Puis je tique, alors que j'y pense, j'ai d'autre amis dans cette pièce.
« Désolé, tout le monde, je dois vous faussez compagnie, j'ai encore tant de monde à saluer. » Je ris gentiment en m'éloignant d'eux, un pouce pointé dans mon dos, recevant leur sourire alors qu'il me laisse m'écarter sans mal, pour me laisser rejoindre les autres.
Harry a attiré son propre petit cercle nucléique autour de lui, comme toujours. J'ai souvent la sensation qu'il est devenu la pièce central de notre groupe d'ami, et que tout le monde serait prêt à tout arrêter pour lui. Ça fait partit de son charisme naturel, les choses qu'il fait sans s'en rendre compte. Il entre quelque part et sourit et il devient le centre de tout. C'est un peu comme ça qu'il est entré dans ma vie aussi, quand j'y réfléchi. Il est arrivé sans prévenir, m'a retourné le cerveau et maintenant je veux l'épouser et ne plus jamais le quitter. C'est amusant, et je me sens privilégié. Parce que ça me rappelle que je suis son âme sœur. Sur toutes les personnes qu'il a déstabilisé dans sa vie, toutes les vies qu'il a retourné dans tous les sens pour en devenir une convoitise, combien on la chance de dire qu'il ont réussi à l'aimer, combien peuvent dire qu'ils ont ainsi été aimé ? Personne. Je suis le seul.
« Voilà le plus beau, tiens. » Remarque Harry, finalement, quand il me repère près du petit cercle. Il tend sa main vers moi, pour me faire traverser jusqu'à lui, et me tient contre lui, avec une main protectrice et amoureuse qui fait courir des frissons sur mon dos, juste parce qu'elle est là.
« Ah Louis ! » S'exclame Émilie, gloussant dans sa main. Évidemment, elle aussi est là aujourd'hui, tout le monde est là, mais Émilie, elle, je l'ai vu au café ce matin et elle avait l'air tout ce qu'il y avait de plus normal.
« Ouais ! T'as bien joué le jeu toi aussi ! » Je remarque en secouant ma tête, lançant un regard faussement ennuyé vers elle.
« C'était dur de pas t'en parler. » Rit-elle.
« Le petit aussi a fini par être au courant et ça a été dur pour lui aussi de se taire ! » Râle Arthur en roulant des yeux, se référant à leur fils de trois ans qui court quelques part dans la pièce, probablement, avec la fille de Thomas et Annie qui le suis toujours comme son ombre, eux qui sont élevé comme des cousins.
« Même Léo savait ?! » Je m'égosille.
« Chloé aussi savait. » Rigole Annie en hochant la tête, faisant glisser une de ses longues mèche bouclé vers l'avant de son épaule, serrant son bras sur celui de son compagnon un peu plus, déclenchant un rire général au sein de cette belle bande d'amis.
Eux tous n'ont pas changé. Quatre ans, et j'ai l'impression que c'est toujours aussi simple d'être avec ces gens, d'être leur ami, de parler de tout et rien aujourd'hui. Être en couple avec Harry, ouvertement, et devant eux, n'a jamais rien changé à la façon dont ils fonctionnaient. On fait toujours du camping ensemble en été, mais maintenant, avec Léo et Chloé dans les parages, les enfants du groupe, on ne fait plus ça dans la nature, illégalement, mais en structure prévu pour. Je pense que j'ai déjà, quand j'étais jeune, imaginé vieillir comme ça. Avoir un groupe d'amis, et voir certain d'entre se marier et avoir des enfants sans que ça ne semble jamais rien changé à l'amitié que l'on partage, et ça me fait drôle de me dire que c'est arrivé. Thomas et Annie ont dit qu'ils se marierait un jour, peut-être, Émilie et Arthur sont marié depuis aussi longtemps qu'ils sont parents, moi et Harry allons se marier dans l'année qui vient. Il ne reste que Lucas qui, lui, s'est remit, finalement, avec sa chère et tendre et ne demande pas plus que d'être heureux avec elle encore longtemps. Elle n'est pas là aujourd'hui, elle devait être occupé, elle a un travail qui lui prend beaucoup de temps, mais c'est une fille vraiment incroyable, et je suis heureux que Lucas l'ai retrouvé. Quand ils sont ensemble on voit vraiment qu'ils s'aiment, et honnêtement c'est tout ce que l'on peut souhaiter à quelqu'un qu'on aime.
Aussi, en plus de Lucas il reste...
« Tout le monde savait. » Madeleine pousse mon épaule gentiment, sur un air de blague et je fais semblant de m'essuyer l'épaule, juste parce qu'elle n'aime pas ça.
Je pense que c'est ça, le plus surprenant, à propos des dernières années : ma relation avec Madeleine. Ça a été assez dur au début pour nous deux de nous entendre. Quand je suis revenu en France elle savait déjà que j'étais de nouveau avec Harry et elle a eu beaucoup de mal à accepter le mal que je lui ai fait le jour où je suis partit. Elle a aussi eu beaucoup de mal à accepter que Harry m'ait récupéré et qu'on se soit remit ensemble. Quand on sortait tous ensemble, elle faisait toujours en sorte de ne pas venir, ou de s'assurer que je ne serai pas là pour pouvoir se présenter. Puis, le temps faisant son œuvre, la douleur a fini par partir et je crois que de voir Harry simplement heureux à fini par gagner son cœur et qu'elle a laissé tombé. Ça a sûrement été dur, mais je n'en sais pas la moindre chose, parce qu'elle ne m'en a jamais parlé. Néanmoins, je prends toujours le temps d'apprécier sa présence dans nos vies, d'apprécier le fait qu'elle a réussi a passer au dessus de notre début de relation désastreuse pour faire de moi un de ses amis. Je ne pense pas qu'on soit les amis les plus proches de l'histoire, mas je ne me montre pas trop exigeant, je sais que c'était déjà bien assez dur pour elle d'arrivé à ce stade.
« Excusez moi, tout le monde, pourrais-je avoir une petite minute, moi aussi, avec mon gendre bien aimé et mon fils ? » Je lève le regard vers Eric, qui arrive bras dessus-dessous avec Nathalie et leur fils. « Ah, si tu savais comme Harry parlais de cette journée ! Il avait très hâte que ça arrive. » Lance-t-il, laissant à tout le monde le gracieux loisir de sourire et d'affirmer ses mots. Apparemment, le gamin à la liberté nouvelle qu'est mon petit ami a cassé les pieds de tout le monde dans cette immense pièce.
« Venant de lui, je ne suis pas trop étonné. » Je hausse une épaule, et lance un regard vers Harry, qui feint de ne pas me voir, et l'idée qu'il puisse se sentir un peu embarrassé d'avoir été surexcité à propos de cette journée ne fait que rajouter un peu plus à sa façon si naturel d'être mignon et adorable. Ça ne me rend que plus heureux de l'épouser.
« Félicitation Louis, bienvenu dans la famille. » Souffle Nathalie, la voix emplie de bienveillance, alors qu'elle flatte tout doucement mon bras, du bout de ses doigts.
Nathalie est une gentille femme. C'est une femme qui n'a rien à voir avec Regina, de toute les façons. Elle a une peau plus foncé, mais des cheveux blond, elle est petite, et a une silhouette bien généreuse. Elle possède une beauté rare, celle des tableau d'antan, celle de nymphe se désaltérant à la rivière. Jusque dans son caractère elle est différente de la mère de Harry, elle est bien plus du genre à dire ce qui ne lui plaît pas, à ne pas hésiter à reprendre Eric si elle estime qu'il dit une bêtise. La seule chose qu'elle a commun avec Regina, c'est l'amour qu'elle porte pour Harry. Et pour cette raison je la porte dans mon cœur avec beaucoup d'affection. Elle a toujours sut qu'il existait, que son mari avait un fils issue d'une aventure de jeunesse sans lendemain, un fils qu'il ne se sentait pas en droit de voir, et elle l'a toujours considéré avec beaucoup d'affection. Aujourd'hui, bien qu'elle ne soit que la belle mère de Harry, je sais qu'elle le considère un peu comme son propre fils, à elle aussi, que l'on pourra toujours compter sur elle.
Harry et moi n'avons plus aucun contact avec nos familles respectives, alors Eric et sa femme sont un peu tout ce qu'ils nous reste à tout les deux, avec Lizzie et Willow. Je pense que d'un point de vue extérieur ça peut paraître triste, et je pense que ça l'est, qu'au fond de moi un morceau de moi même se sent triste que mes parents ne soit jamais revenu dans ma vie, mais de la même façon je n'en ai rien à faire. Je n'ai pas besoin de mes parents, je n'ai besoin que de gens qui m'aime pour ce que je suis et Eric et Nathalie sont ses figures parentales aimantes dont j'avais besoin dans ma vie, alors mes parents peuvent aller se faire voir. Je n'ai besoin que de bonheur, et d'amour, de soutien, de la part de ma famille, et jamais la mienne n'a sut me l'offrir.
Ma famille, alors, c'est celle-ci, celle que j'ai choisi : Eric et Nathalie, leur fils, Evan, mais aussi Wilhelmina, Elizabeth, Calvin, Liam, Ella, Eliott, Arthur, Lucas, Émilie, Thomas, Annie, Madeleine, Olivia, Eva, et surtout Harry. Peu de monde, mais à la fois tout ce que je pourrais toujours rechercher dans un cercle privé. Avec eux, tous ces gens, qui ne sont nullement relié à moi par le sang, je me sens plus entouré et aimé, plus en sécurité et à ma place, que durant ma vie entière. Je ne pourrais vraiment rien demandé de plus que ça, que cette vie.
Ça m'arrive très souvent de m'arrêter un instant dans ma course pour regarder là d'où je viens, le chemin que j'ai parcouru pour en arriver ici, et aujourd'hui encore je le fais. Je prend une seconde pour me rendre fier de moi, de cette vie, de ces gens et de celui que j'aime. Lui aussi il en a parcouru du chemin, lui aussi il en a fait des choses, a combattu pour en arriver là, pour se sentir aussi libre et heureux qu'à cet instant, alors qu'il sourit, en me tenant près de lui.
J'ai de la chance d'être ici. J'ai de la chance de l'avoir dans ma vie. Je sais qu'au fond je me suis sauvé tout seul, que c'est moi qui me suis offert les moyens d'aller de l'avant, mais j'aime aussi me dire que c'est grâce à lui, parce que de temps en temps c'est ainsi que je le vois. C'est lui qui a semblé voir quelque chose en moi et m'a dit de venir avec lui en vacances, juste comme ça, sur un coup de tête, c'est grâce à lui que j'ai vécu tout ça. J'aime aussi pensé que... je ne suis pas le seul qui s'est sauvé, et que lui aussi, et que là encore, même si il s'est sauvé tout seul.. je l'ai un peu aidé. C'est moi qui suis arrivé de nul part et me suis mis en tête de le sortir de sa situation qui ressemblait trop à la mienne, même si ça a fini par mal tournée sur la fin. Parfois j'ai même la pensée romantique qu'on savait tous les deux qu'on avait besoin l'un de l'autre, inconsciemment, et que c'est pour ça qu'on s'est si étrangement trouvés au détour d'un hasard, d'une carte de visite et d'une bouteille de vin.
Puis la suite on la connait tous. Notre amour est né au milieu de se désordre ambulant qu'était nos deux vies, d'une façon aussi improbable qu'évidente. Ce qui me rappelle que, parfois, même dans la pire des situations, quelque chose peut arriver et tout changer. J'ai vraiment cru que ma vie n'aurait plus de sens ou de but une fois renié et mis à la porte, et j'étais pourtant à milles lieux de la vérité.
« À quoi tu penses cette fois ? » Il est bien plus tard quand Harry me pose cette question.
Tout le monde est chez sois maintenant, ou à l'aise dans sa chambre d'hôtel. Moi et Harry, probablement parce qu'on voulait se retrouver vraiment seuls, avons décidé de rentrer à la maison plutôt que de monter à notre appartement. Je voulais aussi retrouver nos chiens, je travail beaucoup alors dès que je peux j'aime m'occuper un peu d'eux et leur donner plein de câlins et de bisous, surtout à Kiddo que j'ai un peu adopté sur un coup de tête et forcé Harry à garder, après l'avoir vu dans un cage de la SPA pendant mes heures de bénévolat quand j'étais encore sans emploie.
« Plein de choses. À combien je suis heureux ici et aime ma vie, combien j'ai hâte de vivre toute ma vie à tes côtés. » Il sourit en grand et s'approche, instinctivement.
« C'est pour ça que t'avais l'air ailleurs toute la soirée ? » Demande-t-il en s'enfonçant dans le canapé à mes côtés, forçant Kiddo à descendre de mes genoux quand il attrape mes jambes pour les passer par dessus les siennes.
« J'avais pas spécialement remarqué être ailleurs. » Je ris. « Alors... oui sûrement. » Je hausse une épaule et il m'embrasse doucement.
« Tu l'étais oui, rien de très grave, t'as juste ris en décalé à certaines blagues. J'avais peur que tu sois en train de te demander si tu avais pris la bonne décision, mais si tu me dis que tu étais juste heureux... alors ça me rassure. » Il coince son front contre le mien, parlant sur un ton lent et délicat qui fait frissonner ma nuque et force un sourire sur mes lèvres alors que je le tire un peu plus contre moi.
« Bien sûr que je suis heureux. » J'assure en réponse, passant mon pouce sur sa joue pour apprécier la douceur de sa peau démaquillé. Il refuse toujours que je le touche de la sorte quand il est maquillé, alors ce petit moment à la fin d'une journée quand il vient de se démaquillé fais partit de mes préférés parce que peux le toucher, caresser sa peau et lui faire plein de bisous. « J'ai eu envie de t'épouser alors qu'on ne sortait ensemble que depuis trois jours, tu sais ? »
« Tu te fou de moi.. » Il a l'air de ne pas vouloir me croire alors je ris de bon cœur en hochant la tête, embrassant tendrement le bout de son nez.
« Et non, c'est vraiment vrai. Je ne sais plus quand c'était mais je me souviens m'être dit que c'était tellement logique que le mariage était genre... logique. » Je pouffe tout doucement et il me vole un baiser à nouveau, un peu plus fougueux que le précédent, qui me rappelle qu'il avait promis de s'occuper de moi.
« Le soir où on s'est disputé, avant qu'on ne rompe. » Je fronce mes sourcils en reculant pour le regarder, confus. « J'allais te poser une question. » Je ne sais pas trop si il attend de moi que je vois de quoi il parle ou m'en souvienne, mais je ne dis rien. Je ne me souviens que de peu de chose à propos de cette soirée, je crois que je ne me souviens que d'avoir pleuré pendant des heures et de l'avoir regardé dormir jusqu'à ce que j'ai une migraine. « Je voulais te demander de m'épouser. » Mon visage coincé dans la confusion se détend soudain, engloutit sous une vague de surprise, et je fouille dans ma mémoire, pour essayer de me souvenir de ce qu'il a dit, de comment je me suis sentit, mais je ne me souviens de rien, rien du tout.
« Tu... on sortait pas ensemble depuis genre.. dix jours ? » Je fronce mes sourcils de nouveau et il lance sa tête en arrière.
« Ah ! Je sais ! » Il claque son front et je ris de le voir si embarrassé. « Je sais pas ce que j'ai pensé ! Qu'est ce qu'il s'est passé dans ma tête ! » Il rit d'un air gêné puis soupire en remettant sa tête dans le bon sens, et me souris, d'un air si amoureux, si doux, si beau, que je sens mon cœur se serrer une seconde. « Non, en fait je sais ce que j'ai pensée. T'étais allongé sur moi et je te tenais contre moi et à ce moment très précis tout avais l'air facile. Je me suis dis : 'Louis me rend heureux, j'ai envie qu'il reste mes côtés pour toujours'. » Il pouffe un rire, tout de même gêné de l'avoir pensée ainsi et son ton est doux, son sourire est tendre, et je crois que je tombe amoureux pour la cent millième fois. « Je suppose que c'est pour ça que de te demander de m'épouser faisait partie des choses que je voulais te dire à nos retrouvailles. »
« Je t'aime. » Je ne lui laisse pas spécialement le temps de sortir un dernier souffle que les mots sont déjà sortit, et il me lance un regard pris de court. Il le sait déjà mais j'aime le surprendre en le disant comme ça, de nul part et d'un coup, ça me donne l'impression qu'il l'entend pour la première fois, quand il me regarde ainsi, et ça me rend heureux.
« Moi aussi je t'aime. » Souffle-t-il ensuite, son sourire de retour quand son sentiment d'être pris par surprise s'efface.
« Super, alors, est-ce qu'on peut enfin fêter ça comme il se doit et deux fois de suite préférablement ? » Un rire passe abruptement sa gorge mais je reste parfaitement sérieux en le regardant.
« Tu veux me tuer ? » Demande-t-il en m'attrapant sous mes genoux et autour de mon dos, pour me transporter vers notre chambre.
« Oui, pour récupérer tout ton argent, c'est pour ça que je t'épouse d'ailleurs. » Il passe la porte de la chambre et j'ai l'impression qu'on est déjà marié et qu'on fait cette drôle de tradition où le marié porte la mariée à travers la porte de leur maison pour honorer leur premier passage en tant que couple marié. Je ne suis pas une mariée, mais je suis, après tout, sur le point de l'épouser, et je suis dans ses bras, alors ça m'amuse.
« Bah voyons. » Siffle-t-il en me déposant dans le lit pour m'embrasser, attrapant mon corps dans ses grandes mains faites pour m'attraper et me toucher. Malheureusement ce n'est que pour une seconde. « Je veux bien qu'on le fasse deux fois mais ! » En disant ces mots, il recule pour me regarder et agite ses sourcils, et peut-être que je devrais me méfier de lui un peu plus que je ne le fais déjà.
« Mais ? »
« Tu goûtera les vins avec moi pour choisir lequel on servira à notre mariage. » Je laisse tomber ma tête en arrière, dans un soupir râleur, alors qu'il rit, vainqueur de son propre jeu.
« C'est trop tard pour changer d'avis ? »
« J'ai bien peur que oui. » Souffle-t-il en posant une nuée de baisers dans mon cou, m'ensorcelant un peu plus dans mon amour pour lui par ce talisman amoureux qu'il dessine là.
Je le serre contre moi, enveloppant mes bras autour de ses larges épaules et couchant ma tête un peu plus, pour m'exposer corps et âme à l'amour qu'il écrase sur ma peau.
Je me sens bien.
Je me dis que je vais l'épouser, lui, le gamin culotté qui m'a empêché d'acheter une bouteille de vin parce qu'il estimait qu'elle était mauvaise... et si ça me fait glousser, ça me rend aussi heureux. Plus que tout.
__________
Nous y voilà. La fin. La fin définitive. J'ai l'impression d'avoir plein de chose a dire, et en même temps je n'arrive pas a formuler le moindre mot. Je ne sais pas trop ce que je pense ou ressens.
Je sais que cet univers est un de mes préféré, que j'ai adoré l'écrire, m'y plongé en entière et y penser. J'ai adoré confectionner ces personnages et ces endroits, ces gens, leurs histoires. J'espère que cet Epilogue est à la hauteur de ces sentiment, qu'il n'a pas l'air trop éloigné ou détaché, qu'il ne sonne pas faux.
C'est toujours si spécial d'écrire et de partager ces écris, de laisser le monde entrer dans des choses si spécial que j'imagine de moi même quand je m'ennuie. C'est magique, et je suis toujours honoré qu'on choisisse mon travail pour se permettre de rêver et de penser à autre chose, à des choses qui rendent plus heureux.
Je pense que finalement, tout ce que j'ai a dire c'est merci. Merci d'avoir lu ce morceau de monde que j'ai mis une année a confectionner et qui dormait au fond d'un carnet depuis plus longtemps encore que cela. Merci d'avoir apprécié. Merci d'encourager ma plume et de l'aimer.
J'espère que cette fin vous aura plus, que toute cette histoire vous aura embarqué dans un voyage qui vous aura marqué ou juste fait du bien. J'espère avoir touché quelque chose dans vos cœurs. J'espère vous avoir rendu heureux comme vous m'avez rendu heureuse juste en prenant mon travail dans les bas de votre affection.
Merci beaucoup. Je vous aime fort xxx
Comme toujours, tenez les yeux ouverts, on ne sait jamais quand une nouvelle idée frappe à ma porte pour un nouveau voyage inter-dimensionel ! Ahaha xxxx
Joëlla.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top